instantanéité des événements, relativité
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instantanéité des événements, relativité



  1. #1
    ludo2508

    instantanéité des événements, relativité


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    Bonjour,

    C'est la première fois que je poste sur ce forum, j'espère de pas mal m'y prendre.
    Pour me présenter rapidement, je suis juste un curieux de physique. Je n'ai pas de base scientifique très poussée.

    Je viens ici car je ne comprends pas que l'on ne puisse pas dire qu'il y est une instantanéité absolue.
    J'ai fait une recherche sur le forum et je n'ai pas trouver de réponse qui m'explique bien cela.

    Cette question m'est venu après le visionnage d'une vidéos d'Etienne Klein sur le temps et son exemple des deux ampoules (https://youtu.be/4lf9xFKoT8Y?t=2337) où deux ampoules allumées instantanément pour un observateur ne vont pas apparaître instantanées pour des observateurs en mouvement.
    Je crois que je comprends bien cela, la lumière nous informant des événements n'ayant pas le même trajet à faire pour les différents observateurs. Pour autant, en quoi cela empêche t'il que les événements ne soient pas instantanés dans l'absolu ? pour moi ça montre plutôt qu'aucune information ne peut nous parvenir instantanément.

    De même, je crois que je comprend bien qu'il n'y est pas de moyen matériel de définir un temps absolu à l'univers. Toute choses étant régies par son espace-temps et sa vitesse a donc son propre référentiel de temps. Mais je ne comprends pas la conclusion de certaines vidéos qui traite de ce sujet et qui en arrive à dire que s'il n'y pas de possibilité physique de définir un temps absolu c'est donc que le passé, le présent et le futur existent tous.

    En quoi le fait qu'il soit impossible de définir physiquement un temps absolu nous amène t'il à cette conclusion ? je n'arrive pas à comprendre en quoi cela empêcherai un ordre absolu dans les événements de l'univers et que l'instantanéité absolu puisse également exister. Pourquoi ne dit-on pas plutôt qu'il est juste impossible de l'observer et de la définir physiquement ?

    Merci d'avance à tout les experts qui prendront le temps de me répondre.

    -----
    Dernière modification par ludo2508 ; 29/08/2015 à 15h42.

  2. #2
    Dynamix

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Salut
    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Pour autant, en quoi cela empêche t'il que les événements ne soient pas instantanés dans l'absolu ?
    L' absolut , ça n' existe pas .
    Aucun référentiel n' est privilegiable comme étant "Le référentiel de référence" .

  3. #3
    Resartus

    Re : instantanéité des événements, relativité

    "Mais je ne comprends pas la conclusion de certaines vidéos qui traite de ce sujet et qui en arrive à dire que s'il n'y pas de possibilité physique de définir un temps absolu c'est donc que le passé, le présent et le futur existent tous".
    Je ne comprends pas non plus cette phrase. Le problème avec internet, un peu en relativité restreinte, mais surtout en mécanique quantique ou en relativité générale, c'est qu'on y trouve beaucoup de délires pseudoscientifiques et qu'il n'est pas toujours facile de trier.

    Pour pouvoir classer deux événements il faut disposer d'un référentiel dans lequel on va mesurer, par exemple, la distance et l'intervalle de temps qui les sépare. En mécanique newtonienne, si on change de référentiel, la distance apparente entre les deux événements va changer, mais l''intervalle de temps qui les sépare sera toujours le même (une fois pris en compte les temps pris pour être informé, bien sûr) . On peut donc, dans n'importe quel référentiel, dire qu'un évènement est postérieur à l'autre, même s'ils sont éloignés dans l'espace.
    Le malheur, c'est que la manière dont les changements de référentiel influent sur la mesure des intervalles entre deux événements n'est pas newtonienne, mais relativiste. Si on mesure dans deux référentiels différents l'intervalle spatial et temporel entre deux événements, non seulement la distance entre eux va changer, mais aussi leur différence de temps. La seule quantité qui reste stable est la différence entre carré de la distance et carré du temps multiplié par c2.
    Si cette quantité est négative, on peut quand même dire que l'un est postérieur à l'autre, et on peut trouver un référentiel où ces événements seront au même endroit. c'est un intervalle de type "temps".
    Si cette quantité est positive, c'est un intervalle de type espace, et quel que soit le référentiel, cela le restera. Le malheur, c'est que dans ce cas, on peut trouver des référentiels où l'un est antérieur temporellement à l'autre, d'autres où il est postérieur, et même un référentiel où les deux événements apparaitront simultanés. On ne peut plus trouver de classement temporel absolu.
    On pourrait toujours convenir d'un référentiel de référence (par exemple, la terre, ou le soleil, ou le centre de la galaxie ou celui de l'amas local), mais quel intérêt, dans la mesure où cela ne donnerait aucune indication sur l'ordre temporel dans les autres référentiels...
    Dernière modification par JPL ; 29/08/2015 à 16h40. Motif: ajout de la balise Quote

  4. #4
    jojo17

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par Dynamix Voir le message
    Salut

    L' absolut , ça n' existe pas .
    Si,si, L'absolut ça existe!...j'en ai bu hier soir...
    les gens qui ont des montres n'ont pas le temps. Sagesse africaine

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    phys4

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Je crois que je comprends bien cela, la lumière nous informant des événements n'ayant pas le même trajet à faire pour les différents observateurs. Pour autant, en quoi cela empêche t'il que les événements ne soient pas instantanés dans l'absolu ? pour moi ça montre plutôt qu'aucune information ne peut nous parvenir instantanément.
    Bonjour ludo,
    L'humanité vit à la surface d'une planète, ce qui entraine que le temps de chacun est pratiquement le même. Nous savons mesurer parfaitement les différences à la surface de la Terre depuis 60 ans seulement.
    Mais 40 ans avant cela, les physiciens se sont aperçus que le temps absolu n'était pas compatible avec les autres lois de la physique.
    Du fait de notre situation, l'impression d'un temps universel rentre dans nos habitudes et donc Newton avait prolongé cette notion à tout l'espace, remarquez qu'il avait pris la précaution de noter que c'était peut être faux.
    C'était une excellente précaution et beaucoup l'avait oublié, il a fallu deux générations après la découverte de la relativité du temps pour tous les physiciens ait à peu près la même conception.
    Il faut se faire à l'idée que notre temps propre appartient à chacun d'entre nous, et les différentes particules ont aussi chacune leur temps.

    Au revoir.
    Comprendre c'est être capable de faire.

  7. #6
    Amanuensis

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Je crois que je comprends bien cela, la lumière nous informant des événements n'ayant pas le même trajet à faire pour les différents observateurs. Pour autant, en quoi cela empêche t'il que les événements ne soient pas instantanés dans l'absolu ? pour moi ça montre plutôt qu'aucune information ne peut nous parvenir instantanément.
    Si on connaît la longueur des trajets et la vitesse de propagation, on peut considérer le calcul de l'instant d'émission à partir de ces données et de l'instant de réception. Cela compense l'effet de la non instantanéité de la transmission.

    Mais en faisant ainsi, on constate qu'il n'y a pas simultanéité pour l'observateur en mouvement.

    C'est cela l'effet relativiste, pas le décalage des instants de réception.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  8. #7
    chaverondier

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Pourquoi ne dit-on pas plutôt qu'il est juste impossible de l'observer et de la définir physiquement ?
    Parce que cela ne correspond pas à la philosophie actuelle en science : le positivisme, autrement dit, ce qu'on ne sait pas définir scientifiquement et valider par l'observation n'existe pas. Cette approche pragmatique est validée par l'efficacité qui en a découlé pour faire progresser la science.
    Dernière modification par chaverondier ; 29/08/2015 à 19h34.

  9. #8
    ludo2508

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Ok ok, merci pour toutes vos explications, vraiment.
    Mais tout de même, si j'arrive bien à visualiser que le temps puisse s'écouler différemment en fonction de l'espace et des vitesses, c'est quand même super dur à visualiser qu'un événement puisse être un coup antérieur puis un coup postérieur à un autre réellement.

    D'ailleurs y'a t'il une expérience réalisée qui montre cela ? ou est-ce pour le moment juste une interprétation des équations mathématique ?

    Citation Envoyé par Resartus
    On pourrait toujours convenir d'un référentiel de référence (par exemple, la terre, ou le soleil, ou le centre de la galaxie ou celui de l'amas local), mais quel intérêt, dans la mesure où cela ne donnerait aucune indication sur l'ordre temporel dans les autres référentiels...
    Je comprends, mais cela ne vient t-il pas de notre limite matérielle qui nous empêche de trouver un référentiel non soumis à l'espace-temps. Ne pourrait pas t'on pas imaginer un futur référentiel absolu dans le vide par exemple. Il y aurai alors bien des temps qui s'écoulent plus ou moins vite en fonction de l'espace et des vitesses, mais un ordre absolu aux événements de l'univers. J'ai l'impression que c'est plus un problème de limite de nos possibilités qu'une réalité physique.

    Parce-que, quand même, si réellement le monde est comme ça alors, comme on l'entend dans certaine émission à sensation, notre futur existe déjà et il peut même être observer dans un autre référentiel. Cela me parait surréaliste.
    Dernière modification par ludo2508 ; 30/08/2015 à 00h42.

  10. #9
    phys4

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Je comprends, mais cela ne vient t-il pas de notre limite matérielle qui nous empêche de trouver un référentiel non soumis à l'espace-temps. Ne pourrait pas t'on pas imaginer un futur référentiel absolu dans le vide par exemple. Il y aurai alors bien des temps qui s'écoulent plus ou moins vite en fonction de l'espace et des vitesses, mais un ordre absolu aux événements de l'univers. J'ai l'impression que c'est plus un problème de limite de nos possibilités qu'une réalité physique.
    Non, non, ce n'est pas une limitation de nos possibilités, c'est l'espace qui est comme cela.

    Il n' y a pas de temps qui s'écoule plus ou moins vite, le temps propre de chacun s'écoule de la même manière, mais il appartient à chacun, et il n'existe pas de relation absolue. C'est l'inverse de votre conception.
    Vous êtes prisonnier de la conception antique du temps, comme la plupart des philosophes.

    Je conçois qu'il est difficile de s'en libérer.
    Comprendre c'est être capable de faire.

  11. #10
    Amanuensis

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Mais tout de même, si j'arrive bien à visualiser que le temps puisse s'écouler différemment en fonction de l'espace et des vitesses
    Vu la phrase d'après, cette visualisation est vraisemblablement inadaptée.

    , c'est quand même super dur à visualiser qu'un événement puisse être un coup antérieur puis un coup postérieur à un autre réellement.

    D'ailleurs y'a t'il une expérience réalisée qui montre cela ? ou est-ce pour le moment juste une interprétation des équations mathématique ?
    Que penser du contraire: y a-t-il une expérience réalisée montrant que deux événements sont toujours l'un antérieur à l'autre? Ou ne serait-ce qu'une idée préconçue?

    Je comprends, mais cela ne vient t-il pas de notre limite matérielle qui nous empêche de trouver un référentiel non soumis à l'espace-temps.
    Que signifie "être soumis à l'espace-temps" pour un référentiel? À ma connaissance, rien.

    Il y aurai alors bien des temps qui s'écoulent plus ou moins vite en fonction de l'espace et des vitesses, mais un ordre absolu aux événements de l'univers.
    Une fois de plus: une bonne conception de "temps s'écoule plus ou moins vite" implique l'absence d'ordre absolu au sens où toute paire d'événement pourrait être ordonnée dans le temps.

    Parce-que, quand même, si réellement le monde est comme ça alors, comme on l'entend dans certaine émission à sensation, notre futur existe déjà et il peut même être observer dans un autre référentiel. Cela me parait surréaliste.
    C'est essentiellement des erreurs de conjugaison. On ne peut pas parler au présent ainsi, justement parce qu'il n'y a pas de temps absolu. Sauf exceptions très particulières, on ne peut pas parler de ce qui se passe "maintenant" pour un autre "référentiel" (pour un observateur distant).
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  12. #11
    chaverondier

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    C'est quand même super dur à visualiser qu'un événement puisse être un coup antérieur puis un coup postérieur à un autre réellement.
    Ce serait encore plus difficile à visualiser si l'antériorité d'un évènement sur un autre pouvait systématiquement donner lieu à un lien de causalité. Or, selon la Relativité, ce n'est pas le cas. Aucune interaction ne peut se propager plus vite que la lumière et de ce fait une antériorité temporelle dans un référentiel inertiel combinée à une postériorité temporelle dans un autre ne crée pas de conflit avec le principe de causalité relativiste dès lors que ces deux évènements sont séparés par un intervalle de type espace (c'est à dire si chaque évènement se situe hors cône de causalité de l'autre).

    Le besoin d'un référentiel privilégié et de la chronologie privilégiée s'y rattachant ne se manifesterait si
    • des informations pouvaient être transmises à vitesse supraluminique (en contradiction avec l'invariance de Lorentz. A ce jour, aucune telle violation n'a été mise en évidence)
    • et cependant le principe de causalité était quand même respecté.

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Je comprends, mais cela ne vient t-il pas de notre limite matérielle qui nous empêche de trouver un référentiel non soumis à l'espace-temps. Ne pourrait pas t'on pas imaginer un futur référentiel absolu dans le vide par exemple ? Il y aurait alors bien des temps qui s'écoulent plus ou moins vite en fonction de l'espace et des vitesses, mais un ordre absolu aux événements de l'univers. J'ai l'impression que c'est plus un problème de limite de nos possibilités qu'une réalité physique.
    On le peut tout à fait mais, à ce jour, c'est une hypothèse qu'on peut quasiment qualifier de gratuite donc inutile (du moins dans le cadre de la Relativité Restreinte) si on estime qu'un état quantique ne doit pas être considéré comme un champ physique prenant place dans l'espace 3D associé à un référentiel privilégié.

    Concernant la modélisation de la gravitation, le point de vue majoritaire considère que l'expression des symétries modélisées par la Relativité Générale contient tout ce que nous savons observer et que l'ajout d'un référentiel privilégié et son feuilletage en feuillets 3D de simultanéité ne se justifie pas. En fait, un tel référentiel privilégié existe déjà le plus souvent dans les espace-temps de la Relativité Générale. Par exemple, dans les espace-temps de Friedmann-Lemaître, ce référentiel privilégié, c'est le référentiel dit comobile.

    Dans l'espace-temps que nous observons ce référentiel privilégié (et son feuilletage associé en feuillets 3D de simultanéité dotés d'un age de l'univers augmentant avec un vieillissement identique des observateurs comobiles entre deux feuillets 3D) correspond plus ou moins au Cosmological Microwave Background Radiation. On a, en fait, pas besoin de rajouter ce référentiel. Il apparaît naturellement. Selon C. Rovelli, A. Connes et P. Martinetti, ce référentiel privilégié (et son correspondant en tant que flot dans une algèbre d'observables) émerge d'ailleurs aussi naturellement de l'hypothèse dite du temps thermique dans le cadre d'un modèle approprié.

    Une autre modélisation de la gravitation, celle de Mayeul Arminjon, part au contraire l'hypothèse d'un éther, un milieu de propagation des ondes doté d'un hamiltonien modélisant son évolution. A ce jour les prédictions du modèle d'Arminjon (Gravitation as a pressure force: a scalar ether theory, Mayeul Arminjon, Dec 2011) sont trop proches de celles de la Relativité Générale pour permettre de départager les deux modèles de la gravitation.

    Il existe une deuxième raison de s'intéresser au modèle de M. Arminjon de la gravitation dans le cadre d'un éther : la modélisation de l'équation de Dirac en présence d'un champ gravitationnel.

    Les travaux de Mayeul Arminjon ont fait apparaître un problème de non unicité des équations généralisant l'équation de Dirac en présence d'un champ gravitationnel (les équations dites de Dirac Fock Weyl). L'approche de Mayeul Arminjon concernant la généralisation de l'équation de Dirac en présence d'un champ gravitationnel résout ce problème de non unicité (via un hamiltonien déduit de son interprétation physique de la correspondance classique quantique) et fait apparaître le besoin d'un référentiel privilégié (cf. Recherches 2010-2014 : Équations de Dirac covariantes, référentiels et espaces physiques dans un espace-temps général, Mayeul Arminjon)

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Si réellement le monde est comme ça, alors notre futur existe déjà.
    Pas facile de préciser la signification physique de la question elle-même. Ce qui ressort de la mesure dite faible c'est que, "d'une certaine façon", les résultats de mesures fortes "existent" avant qu'on ait fait ces mesures ("unperformed strong measurements have soon weak outcomes" pour paraphraser A. Peres en prenant le contrepied d'une de ses maximes favorites). On peut constater, après coup, que des mesures faibles antérieures à ces mesures fortes "prédisent" les résultats de mesure faible...

    ...En effet, pour s'en apercevoir, il faut procéder à une post-sélection regroupant ensemble les résultats de mesure faible correspondant à un même résultat de mesure forte. La "prédiction" apportée par les mesures faibles est donc en quelque sorte "cryptée". C'est donc seulement une confirmation a posteriori des résultats de mesure forte, même si les résultats de mesure faible à la base de cette confirmation ont été obtenus et enregistrés avant mesure forte. (cf. Can a Future Choice Affect a Past Measurement's Outcome? Yakir Aharonov, Eliahu Cohen, Avshalom C. Elitzur Jun 2015)

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Il [le futur] peut même être observé dans un autre référentiel.
    Non, pas du tout. Dans notre monde d'apparence classique, le seul que nous sachions observer, le principe de causalité et l'écoulement irréversible du temps du passé vers le futur tiennent très bien le coup. Simplement, il est vraisemblable qu'il s'agisse d'une émergence de nature thermodynamique statistique découlant du manque d'information de l'observateur macroscopique, cf. "Forget time" C. Rovelli

    VI. RECOVERY OF TIME
    The time of our experience is associated with a number of peculiar features that make it a very special physical variable. Intuitively (and imprecisely) speaking, time “flows”, we can never “go back in time”, we remember the past but not the future, and so on. Where do all these very peculiar features of the time variable come from?
    I think that these features are not mechanical. Rather they emerge at the thermodynamical level. More precisely, these are all features that emerge when we give an approximate statistical description of a system with a large number of degrees of freedom. We represent our incomplete knowledge and assumptions in terms of a statistical state ρ.

  13. #12
    ludo2508

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Merci pour toutes vos réponses très complète et très interessantes. Malgrès tout cela m'amène encore à quelques incompréhensions et questions de débutant.

    Citation Envoyé par chaverondier
    Ce serait encore plus difficile à visualiser si l'antériorité d'un évènement sur un autre pouvait systématiquement donner lieu à un lien de causalité.
    Je crois que je comprends bien que deux évènements ne pouvant être joints à des vitesses inférieures à la lumière sont sans lien causal. L'information de l'un n'ayant pas pu atteindre l'autre avant que celui-ci ne se produise.
    J'ai plus de mal par contre à voir en quoi ma formulation précédente amène à que chaque évènement est un lien causal avec un autre. Je vois ça un peu comme un océan, une vague au nord peut bien arriver avant une vague au sud sans qu'une soit forcément la cause de l'autre.

    Citation Envoyé par chaverondier
    "On a, en fait, pas besoin de rajouter ce référentiel."
    Je comprends qu'il n'y est pas besoin de référentiel privilégié pour la physique, mais c'est quand j'essaye de visualiser le fonctionnement global que je suis amené à imaginer un référentiel absolu.

    Je ne connaissais pas le référentiel comobile, mais si j'ai bien compris c'est le temps propre d'un observateur immobile par rapport à une moyenne de distribution de la matière dans l'univers ? Je suis encore en train d'essayer de bien comprendre de quoi il s'agit, mais le temps cosmique semble peut-être se rapprocher de l'idée que je me fais du temps. Même si le fait qu'il soit une moyenne ne me parait pas retranscrire une réalité. Cela n'amène t-il pas d'ailleurs à se retrouver avec du futur et du passé dans un même feuillet 3D ?

    D'ailleurs, peut-être que mon problème de compréhension provient de ma définition du temps, qui est probablement mauvaise.
    Voilà comment je me l'imagine, pour moi si l'entropie de l'univers est plus grande à t+1 par rapport à t alors du temps s'est écoulé entre t et t+1. Un intervalle de temps pouvant alors être définie comme une variation de cette entropie. Tant qu'il n'y a pas eu de variation, aucun temps ne s'est écoulé. Mais si une infime particule change d'état quelque part, alors un intervalle de temps s'est écoulée.
    Du coup localement, un groupe de particules peut changer d'état alors que le reste de l'univers n'a pas bougé, de sorte qu'il peut y avoir toute sorte de vitesse découlement du temps dans l'espace.
    Bon après j'ai bien conscience qu'à l'echelle des particules, la physique quantique rentre en jeu et que c'est bien plus compliqué que cela.

    Mais bon, est-ce qu'une telle image du temps est une simplification correcte ou j'ai tout faux?

    Citation Envoyé par chaverondier
    Pas facile de préciser la signification physique de la question elle-même. Ce qui ressort de la mesure dite faible c'est que, "d'une certaine façon", les résultats de mesures fortes "existent" avant qu'on ait fait ces mesures ("unperformed strong measurements have soon weak outcomes" pour paraphraser A. Peres en prenant le contrepied d'une de ses maximes favorites). On peut constater, après coup, que des mesures faibles antérieures à ces mesures fortes "prédisent" les résultats de mesure faible...
    Vous dites que les mesures fortes "existent" avant qu'on ai fait ces mesures. Est -ce que ce n'est pas plutôt les mesures qu'il les font exister ? en restant dans les possibilités de résultat prévu par la mesure faible ?
    Dernière modification par ludo2508 ; 31/08/2015 à 14h47.

  14. #13
    Amanuensis

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    D'ailleurs, peut-être que mon problème de compréhension provient de ma définition du temps, qui est probablement mauvaise.
    Voilà comment je me l'imagine, pour moi si l'entropie de l'univers est plus grande à t+1
    Vous faites l'hypothèse que "l'univers à l'instant t+1" a un sens, ce qui est faire l'hypothèse d'un temps absolu d'entrée.

    La conclusion est dans les hypothèses, pas besoin de parler d'entrople.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  15. #14
    ludo2508

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par Amanuensis
    Vous faites l'hypothèse que "l'univers à l'instant t+1" a un sens, ce qui est faire l'hypothèse d'un temps absolu d'entrée.
    Pourquoi t+1 n'aurait t'il aucun sens ? dans mon idée, il représente un changement d'état et n'existe d'ailleurs qu'à la condition qu'il y en ai un pour au moins une particule de l'univers, sinon on reste à t. Je ne pense pas à un t qui avancerait à une certaine vitesse arbitraire.

    Oui, là en effet je me représente un temps absolu, mais c'est toujours à celà que j'en arrive quand j'essaye de me représenter le temps et notamment le temps aux niveaux des particules. Je ne vois pas encore comment il peut en être autrement, c'est d'ailleurs mon souci.

    En fait, j'aimerai pouvoir saisir qu'est-ce qui se passe reellement, au niveau des particules par exemple, quand on dit que le temps est relatif et que donc passé, présent et futur existent tous.
    Dernière modification par ludo2508 ; 31/08/2015 à 15h42.

  16. #15
    Amanuensis

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    Pourquoi t+1 n'aurait t'il aucun sens ?
    C'est "l'Univers à telle date t" qui n'a pas de sens objectif dans les théories modernes de l'espace-temps.

    Si vous considérez que "l'Univers à telle date t" a un sens objectif, c'est que vous raisonnez avec un temps absolu.

    En fait, j'aimerai pouvoir saisir qu'est-ce qui se passe reellement, au niveau des particules par exemple, quand on dit que le temps est relatif et que donc passé, présent et futur existent tous.
    Ce "donc" est incorrect, la seconde partie ne dérive pas logiquement de la la première.

    Pour un événement donné, il y a des événements futurs (causalement liés vers le futur), des événements passés (causalement liés vers le passé) et des événements qui ne sont ni l'un ni l'autre mais qu'on ne peut pas appeler "présents", parce que ce n'est pas transitif.

    On peut avoir le point de vue "éternaliste", voulant que tous les événements "existent". Ce n'est ni impliqué par les théories modernes, ni dépendant des théories modernes: on peut avoir le même point de vue avec un temps absolu.
    Dernière modification par Amanuensis ; 31/08/2015 à 15h56.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  17. #16
    ludo2508

    Re : instantanéité des événements, relativité

    D'ailleurs comment me représenter qu'une particule soit passée par rapport à une autre, ou future par rapport à une autre ?
    c'est encore une représentation que je n'arrive pas à me faire.
    Dans mon interprétation du temps, toutes les particules sont dans l'instantané. Un instantané d'états qui évoluent.
    Aucune n'est plus passé ou future qu'une autre.

  18. #17
    Amanuensis

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Citation Envoyé par ludo2508 Voir le message
    D'ailleurs comment me représenter qu'une particule soit passée par rapport à une autre, ou future par rapport à une autre ?
    Question de signification des mots (et donc de concepts). Dans les concepts modernes, "passé par rapport" et "futur par rapport" s'appliquent à des événements, pas à des particules. Et ces relations indiquent une relation causale, dans une direction ou l'autre. Un événement A est dans le passé de B (et B dans le futur de A) si A peut être cause de B.

    Dans mon interprétation du temps, toutes les particules sont dans l'instantané.
    Cela ressemble à un présent absolu, et au "présentisme" ("seul le présent existe"). Vision qu'on ne peut rendre compatible avec les théories modernes qu'au prix d'une convention que pour le moment tout indique comme arbitraire.
    Pour toute question, il y a une réponse simple, évidente, et fausse.

  19. #18
    ludo2508

    Re : instantanéité des événements, relativité

    J'ai besoin encore d'étudier tout ça, mais je crois que j'arrive à mieux comprendre grâce à vos explications et je vous en remercie.
    Dernière modification par ludo2508 ; 31/08/2015 à 16h25.

  20. #19
    scientico

    Re : instantanéité des événements, relativité

    salut
    -chose sur est que surement il nous est arrivé a tous de dire- un jour donné a tel ou tel heure- par exemple en classe aux éléves: quoi ca a déja sonné?.....comment expliquer cela?? sinon que le temps c 'est écoulé plus vite entre tel et tel heure....
    la méme experience concernant le retard....qui n'a jamais dit:-quand est-ce-que cette unité va-t-elle se terminer??,....
    si un phénoméne existe et qu'on ne peut en trouver la formulation ou l' equation le régissant c 'est pas qu'il est faut mais que c' est a nous d'en faire l'analyse
    et la mise en equation ....a moins de faute de competence........
    cordialement
    Dernière modification par scientico ; 04/09/2015 à 22h12.

  21. #20
    mach3
    Modérateur

    Re : instantanéité des événements, relativité

    Scientico, ce que vous decrivez tiens de la perception psychologique du temps et n'a rien a voir avec la relativité.

    m@ch3
    Never feed the troll after midnight!

  22. #21
    RaV51

    Re : instantanéité des événements, relativité

    La question ne serait-elle pas de savoir si le passé ne serait pas de même nature que le futur, déjà écrit et chacun parcours une ligne de vie déjà déterminée en ayant illusion de la créer à chaque instant ou bien s'il existe une instantanéité universelle séparant un passé commun d'un futur à venir.

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