Bonjour,
Dans un tunnel, je me suis amusé à crier gravement et aigument.
Je me suis rendu compte que lorsque je criais gravement, le son grave s'est réfléchi dans le tunnel et m'est parvenu ; mais lorsque je criais aigument, je n'entendais pas le son aigu réfléchi.
Quelqu'un a une explication ? Merci.
La 1ère qui me viendrait à l'esprit, les phénomènes de propagation dépendent de la fréquence, en général plus la fréquence est haute, plus il y a de perte de propagation. Les phénomènes de diffractions/réflexions changent également avec la fréquence, il se pourrait également que la surface devienne "moins" réflective aux hautes fréquences...
La sensibilité auditive n'est pas la même dans toutes les fréquences, ça peut jouer un rôle. Il peut aussi y avoir un phénomène de résonance dans ce tunnel.
Salut,
Et enfin, les sons aigus sont beaucoup plus directionnels que les sont graves. Il est souvent plus facile de localiser un son aigu qu'un son grave car ces derniers se dispersent et se diffractent beaucoup plus facilement. Cela avait été suggéré par lou_ibmix_xi. Si les dauphins et les chauves-souris utilisent l'écholocation en ultrasons, ce n'est pas pour rien.
Si on ajoute les trois remarques : absorptions, directivité et sensibilité auditive (la résonance me semble moins probable mais je peux me tromper), cela suffit certainement à expliquer ce phénomène que j'ai déjà constaté aussi.
Un phénomène analogue analogue a lieu avec la foudre. Lorsque frappe tout près, elle émet un "crac" violent et bref. Mais quand on entend le son de loin on entend un roulement sourd et long.
Ceci est dû aussi à ces phénomènes de propagation et absorption. Ce roulement est la partie grave qui n'a pas été absorbée et qui a subit plusieurs diffractions/réflexions à cause des obstacles, allongeant d'autant le son.
Les sons graves passent aussi facilement à travers les surfaces "minces" (bien que cela ne concerne pas l'exemple du tunnel). Tout le monde a déjà entendu ces véhicules qui diffusent de la musique à fond la caisse. Ce qu'on entend à l'extérieur (si les fenêtres sont fermées) ce sont surtout les basses.
De même, quand j'étais à la fac, des spécialistes de la physique du son avaient été engagé par une discothèque pour essayer d'isoler phoniquement un balcon. Avec des vitres, impossibles : les basses passaient et c'était assourdissant. Ils ont fini par construire une paroi épaisse, avec un isolant (je ne sais pas lequel, peut-être de la laine de verre ?), et juste quelques hublots pour voir la salle.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonjour.
Parmi d’autres, une explication possible est la « planitude » des surfaces sur lesquelles le son se réfléchit.
Avec des distances de réflexion variables (à cause de ondulations des parois), les sons arrivent avec des retards différents. Pour des faibles longueurs d’onde cela peut diminuer l’amplitude du son réfléchi. Pour des longueurs d’onde plus grands que les ondulations, l’effet est moins important.
Mais ce n’est qu’une des possibilités.
Au revoir.
