Bonjour à tous, ma question est double.
Tout part du roman Endymion, de Dan Simmons, science-fiction divertissante mais pas forcément très rigoureuse. Dans un passage du livre, le héros se retrouve transporté sur une géante gazeuse possédant une bande respirable d’atmosphère. Les quelques nombres fournis par l’auteur sont les suivants :
Vitesse de libération : 54.2 km/s (contre 59.5 pour Jupiter).
Rayon de la planète : environ 70 000 km.
Emplacement de la bande respirable (mélange oxygène-azote-oxyde de carbone) : aux deux tiers du centre, sur une épaisseur comprise entre 3000 et 8000 km (les informations fournies au héros ne sont pas précises).
La présence d’O2 est évidemment expliquée par les formes de vie indigènes (des flotteurs). Les quelques descriptions montrent le héros observer des profondeurs « violettes » et « sombres » lorsqu’il regarde vers le bas. Avec plein d’orages et de beaux nuages partout.
Ma première question : est-ce plausible (en passant sur les détails biologiques) ? Intuitivement, je dirais non : une telle planète posséderait une masse bien supérieure (pourquoi des éléments aussi lourds se trouveraient à une telle altitude autrement ?) à n’importe quelle géante gazeuse « classique ». La gravité serait monstrueuse, et l’ensemble serait-il seulement stable dans le temps, même en imaginant une génération « ex nihilo » ?
Mais l’image m’a inspiré certaines cogitations qui débouchent sur la deuxième question : imaginons une atmosphère terrestre absolument conforme à l’originale, mais prolongeons là vers le bas le plus possible (peu importe la nature exacte de la planète correspondante, c’est une expérience de pensée). Qu’observerait-on au fur et à mesure que l’altitude négative (par rapport aux 1013 hPa standards de la surface terrestre) augmenterait ? Quelles propriétés posséderait cette atmosphère selon la hauteur ? Existe-t-il des « seuils » particuliers dus aux lois de la physique empêchant de conserver des proportions gazeuses identiques à celle de la Terre ? (qui sont grosso modo égales partout sur notre planète). Que verrait sur le plan optique un observateur fictif s’enfonçant de plus en plus ? (imaginons une source lumineuse identique à celle du Soleil). Pourrait-on concevoir des faunes et des flores adaptées à chaque « tranche » ? (avec ou sans « terre ferme » au choix). Ou alors la quantité d’oxygène augmentant (puisqu’on suppose sa pression partielle constamment égale à 0.21 a priori), l’atmosphère deviendrait très rapidement explosive ? Quid des températures ? Quid des vents ?
Voilà. Je m’excuse pour le caractère vague de la deuxième question, mais j’ai hâte de lire des réponses, même succinctes…
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