Autisme et société - Page 12
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Autisme et société



  1. #331
    antek

    Re : Autisme et société


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    Citation Envoyé par pascalececile Voir le message
    L'autisme "Asperger" n'est pas une maladie, mais une façon différente de voir et d'envisager les choses, et de réagir aux évènements de la vie, ainsi que concernant les interactions sociales qui . . .
    Si "asperger" était une mutation l'espèce humaine ne s'en sortirait pas plus mal . . .

    -----

  2. #332
    pascalececile

    Re : Autisme et société

    Antek, possible après tout. Merci pour cette réponse

  3. #333
    shub22

    Re : Autisme et société

    Merci pascalececile de ton témoignage sincère et touchant
    Ça change de cette tonalité un peu froide, neutre et "objective" si fréquente ici lorsqu'on aborde des problèmes d'ordre disons psychiques
    ou liés au psychisme
    Dernière modification par shub22 ; 28/03/2019 à 07h31.
    “L'eau ferrugineuse, NON !”

  4. #334
    shokin

    Re : Autisme et société

    À voir demain soir : “Rachel, l’autisme à l’épreuve de la justice”. [Voire à télécharger pour partager. ]

    En fait, il faudrait plus promouvoir l'humanisme plutôt que les pensées méritocratiques (souvent complices de l'erreur fondamentale d'attribution), que ce soit avec les personnes spectro-autistes ou avec toutes autres personnes.

    Pour résumer les effets de divers biais qui favorisent de mauvaises représentations du spectre autistique (et d'autres spectres) :

    L'effet de halo :

    La première impression guide souvent les suivantes, notamment dans clivage manichéen positif-négatif.

    Si une personne a eu une première impression positive d'une nouvelle personne, elle va souvent, par la suite, voir les côtés positifs de cette nouvelle personne ou voir comme positifs certains côtés de prime abord neutres.
    Si une personne a eu une première impression négative d'une nouvelle personne, elle va souvent, par la suite, voir les côtés négatifs de cette nouvelle personne ou voir comme négatifs certains côtés de prime abord neutres.

    Se laisser aller à l'effet de halo, c'est glisser vers l'idéalisation ou la diabolisation. Excès de connotation positive ou de connotation négative. Sans nuance.
    On n'ose alors plus émettre de jugements négatifs envers une entité tellement connotée positivement (idéalisée). Les héros.
    On n'ose alors plus émettre de jugements positifs envers une entité tellement connotée négativement (diabolisée). Les boucs émissaires.

    [Parfois, je me dis que ce serait bien d'enseigner et d'apprendre dès le plus jeune âge à penser, parler, agir et vivre sans bouc émissaire (et sans héros). ]

    Ça ferait tache (dissonance cognitive) dans nos représentations qu'on veut simplifier. Du blanc dans du noir, du noir dans du blanc. Yin et Yang ? De l'eau dans son vin, du vin dans son eau ? Mais beaucoup de personnes aiment les superlatifs sans nuances.

    Pourtant, ça arrive même aux "meilleurs", aux héros, de faire des conneries, des erreurs, des bêtises, des "tragédies".
    Pourtant, ça arrive même aux "pires", aux boucs émissaires, de faire des "miracles", des gestes positifs et porteurs.

    Mais quand on se laisse aller à cet effet de halo (par avarice cognitive ; lire aussi La démocratie des crédules), on glisse vers le biais de représentativité. Exemple typique avec les personnes autistes soit diabolisées ("une personne autiste n'est capable ni faire ci, ni de faire ça, encore moins cela ...") soit idéalisée (syndrome savant, fortes aptitudes, obnubilation par le Q.I., etc.).

    Venons-en aux discriminations sociales, aux "-phobies" (pas au sens initial de phobie comme pour l'arachnophobie, par exemple) : LGBTAQI-phobie, xénophobie, autistophobie, grossophobie, âgisme, validisme*, etc. Ces x-phobies sont souvent favorisées par la diabolisation, elle-même favorisée par l'ignorance et l'effet de halo (ainsi que le biais de confirmation ; quand on se laisse aller à l'effet de halo, on se laisse plus facilement aller au biais de confirmation).

    Les personnes stigmatisées sont souvent mises dans la clandestinité, ou se font discrète, de peur de dangers, d'attaques, des personnes x-phobes.

    Il y a parfois des mouvements pour se faire accepter "tels que nous sommes", interprétés comme des "prides" (gay pride, autistic pride, etc.), ou pour réclamer ce qui est devrait être évident : l'égalité en droits et libertés.

    * Le validisme pourrait être traduit comme handicapophobie.

    Les discriminations envers les personnes avec handicaps touchent donc les personnes autistes, entre autres.

    [Il y a encore l'erreur fondamentale d'attribution qui peut venir s'ajouter comme sauce mayonnaise bien grasse et salée, aidée par des excès du locus de contrôle interne, et qui amène à des jugements hâtifs comme : "Si tu t'es fait violer, c'est que tu l'as bien cherché.", "Les gros, z'avaient qu'à pas trop manger.", "Pourquoi as-tu choisi d'être homosexuel ?", "Ça te plaît, la mode de l'autisme ?", etc.]

    Comment alors réagir ?

    En s'auto-censurant, en se cachant dans la clandestinité ? En clandestinisant voire niant le handicap ?

    Pourtant, ainsi, on se laisse faire, et les personnes handicapophobes ont "gagné" (pas besoin de faire évoluer leurs représentations (simplistement diabolisantes du handicap, de l'autisme)).

    En organisant des handicap prides ? des autistic prides ?

    On va encore passer pour une menace. Les personnes diabolisatrices vont user de la pente savonneuse. "Ostie de pécaïre de miljaar ! On va tous devenir autistes !" (comme "Ils veulent que l'homosexualité devienne une norme." [pente savonneuse tartinée de procès d'intention]). Elles vont nous traiter comme des chiens en nous accusant d'avoir la rage.

    En revendiquant nos droits sans nier les handicaps ?

    Ça me paraît une des voies équilibrées.

    En faisant connaître l'autisme ?

    On a le droit de rêver de mettre plus de sciences humaines et sociales au programme de l'école obligatoire. Mais on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif.

    Bref, se laisser aller à l'effet de halo, c'est croire que brandir le positif revient à nier le négatif, et que brandir le négatif revient à nier le positif.

    [Voilà, vous savez tout, ou presque. Des doutes ? Vous pouvez utiliser le moteur de recherche Qwant pour vous aider. ]

  5. #335
    Giordano Bruno

    Re : Autisme et société

    C'est très intéressant cette discussion, merci tout le monde ! Et je n'ai pas vu qu'on avait cité le Mur, un documentaire anti-psychanalytique devant l'autisme (la même réalisatrice a récemment sorti le Phallus et le néant, pour les intéressés). Enfin, de manière générale, vraiment, on se demande pourquoi Lacan et Dolto ont tenu à ce que la psychanalyse puisse quelque chose aux psychoses, puisque Freud disait qu'elle ne le pouvait pas. Il faut croire qu'ils eurent envie de braver le père par fanfaronnade ...

    En attendant, d'un point de vue strictement émotionnel, le sujet partait à se demander s'il fallait ou non se déclarer autiste ou non. Pour ma part, j'ai envie de répondre que ça dépend si on le sent ou non. Évidemment, si la question se pose, c'est qu'on ne sait pas trop comment le sentir. Là j'ai envie de répondre que la vie relationnelle est hasardeuse, y compris émotionnellement, et qu'un contrôle total semble improbable, même s'il arrive au scientifique de rêver à la grande équation cosmique qui lui permettrait de tout prévoir ... ce qui pose évidemment le problème philosophique de savoir si cette prévoyance serait capable de changer quelque chose ou non à la détermination absolue, si détermination absolue il y a seulement ... bref : il faut gérer son stress relationnel.

    Comment un Noir le gérait-il en Afrique du Sud, du temps de l'apartheid ? ... Nelson Mandela aurait-il été mondialement salué, s'il avait blanchi sa peau comme Mickael Jackson ? ... Cela dit ça n'a pas empêché qu'on salue mondialement Mickael Jackson, mais pas pour la même raison que Nelson Mandela ...

    Ce que je veux dire, c'est qu'être déterminé tel ou tel, ou du moins assigné tel ou tel, pour le meilleur et pour le pire effet de halo, ne devrait pas (je dis bien devrait) être un problème. C'est qu'il faut bien faire avec ce qu'on est parmi la donne qu'on a. Cela aussi, est de science, encore que ça ne procure aucune réponse ! Bref : du courage.
    Dernière modification par Giordano Bruno ; 06/04/2019 à 15h27.

  6. #336
    Louna94

    Re : Autisme et société

    Ben oui tu peux avoir une relation normal voir épanouissante pk tu pourrai pas?

  7. #337
    shub22

    Re : Autisme et société

    Enfin, de manière générale, vraiment, on se demande pourquoi Lacan et Dolto ont tenu à ce que la psychanalyse puisse quelque chose aux psychoses, puisque Freud disait qu'elle ne le pouvait pas. Il faut croire qu'ils eurent envie de braver le père par fanfaronnade ..
    La réponse tient en une phrase: Freud ne s'intéressait qu'à ce qu'il pouvait soigner et éventuellement guérir comme des phobies, certaines névroses etc.
    Ce n'est pas parce que Dolto et Lacan avaient envie de braver le Père qu'ils se sont intéressés aux psychoses...
    Freud avait déjà reconnu 2 types d'affections mentales: les névroses et les psychoses.
    Et pour les derniers, le classique "allongez-vous sur le divan et parlez-moi de votre mère", phrase caricaturale évidemment, ça ne marchait pas pour les psychotiques car ils souffrent généralement de graves problèmes de communication qui rend l'analyse impossible à pratiquer avec eux. Et souvent, ils ne sont pas autonomes en plus.
    “L'eau ferrugineuse, NON !”

  8. #338
    kdr788

    Re : Autisme et société

    Bonjour,
    En France si vous voulez être reconnu autiste il faut OBLIGATOIREMENT passer par un CRA (Centre Ressource Autisme). Un papier du psychiatre disant "il est autiste" ne fait pas foi. Surtout auprès de la MDPH.

  9. #339
    shokin

    Re : Autisme et société

    Ouais, ça varue d'une MDPH à l'autre, les connaissances sur le spectre autistique, mais aussi d'un CRA à l'autre.

    Il a des personnes qui cherchent dans le libéral pour aller plus vite. On essaie de leur donner des coordonnées de personnes qui s'y connaissent en le spectre autistique.

    Faut encourager les diverses personnes professionnelles (psychologues, psychiatres, etc.) et en formation à découvrir le spectre autistique dans toute sa diversité et sensibiliser aux dégâts de ce fléau qu'est le validisme.
    Pardon, humilité, humour, hasard, tolérance, partage, curiosité et diversité => liberté et sérénité.

  10. #340
    baiegeai

    Re : Autisme et société

    Et si asperger n'etait que le rangement dans une petite case comportementale , simple descriptif sans lien avec une pathologie , une malformation amigdalienne ou autres hypotheses .
    On pourrait tout aussi bien considerer que ça releve de la meme forme de classement que : il est maniaque , il est nerveux , il est solitaire etc
    Puisque en fait la classification d'aspergitude n'est qu'une somme de "comportements" , sans plus .
    Mince , je vais désacraliser des stars montantes .
    l'inconvénient d'etre tres intelligent, c'est qu'on peut se sentir rapidement très bête

  11. #341
    kdr788

    Re : Autisme et société

    Bonjour !
    C'est peut-être un détail mais on ne dis plus "Asperger" mais autiste sans déficience intellectuel. Je tiens ça de ma mère en D.U sur l'autisme. Les professionnels ont été agacés par l'effet "mode" d'être "aspie". Oubliant qu'avant d'être "aspie" ils sont autistes...mais sans déficience intellectuel.
    Dernière modification par kdr788 ; 10/08/2019 à 13h34.

  12. #342
    baiegeai

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par kdr788 Voir le message
    Bonjour !
    C'est peut-être un détail mais on ne dis plus "Asperger" mais autiste sans déficience intellectuel. Je tiens ça de ma mère en D.U sur l'autisme. Les professionnels ont été agacés par l'effet "mode" d'être "aspie". Oubliant qu'avant d'être "aspie" ils sont autistes...mais sans déficience intellectuel.
    ah non alors , je veux rester une asperge , c'est rapide à prononcer et faudrait pas nous confondre avec ceux qui crient et qui n'ont pas forcement de deficiences intellectuelles .
    ça voudrait aussi dire que tous ceux qui sont autistes mais pas asperger sont deficients intellectuels ?
    l'inconvénient d'etre tres intelligent, c'est qu'on peut se sentir rapidement très bête

  13. #343
    invite44297912

    Re : Autisme et société

    En tant que psychotique diagnostiqué vers 20ans, avec un historique de psychose infantile, j'allais intervenir. Mais finalement après avoir rédigé mon message, mon cerveau m'a demandé :
    1. Si je voulais m'exposer sur ce sujet de cette manière
    2. Si je voulais aider les gens à mieux comprendre comment certains fonctionnent.

    J'allais répondre oui aux 2 questions, parce que je pense qu'on a toujours quelque chose a apporter. Puis je me suis souvenu que dans ce forum, au vu des remarque qui m'ont déjà été faite, c'est pas simple de se faire comprendre quant on a une "logique" un peu hors norme sans s'exposer a des propos blessants.

    Donc finalement je préfère répondre non aux 2 questions et garder pour moi ce que j'ai a dire sur ce sujet. Parce que finalement ce que j'ai a dire n'est rien d'autre que l'avis et l’expérience de vie d'un individu lambda, qui en plus a priori à un fonctionnement trop exotique pour être pleinement "respecté". Mais je suis bien conscient que ça va pas aider les gens a comprendre mon monde intérieur. En même temps, ai-je envie qu'ils le comprennent ... je le garde pour moi

    Voilà comment je fonctionne avec mon cerveau de psychotique. Et je ne cherche même pas à être compris en postant ce message. Juste tenter d'expliquer vaguement comment, dans mon cas, je fonctionne en tant que psychotique.

    PS : je suis intervenu parce que quant j'étais gamin, psychose et autisme était confondu.
    Dernière modification par uinet ; 12/08/2019 à 17h27.

  14. #344
    nechro

    Re : Autisme et société

    Je vais revenir un peu au sujet initial, qui parlait surtout de communication entre autistes et personnes neurotypiques, étant donné que je ne suis pas autiste mais l'un de mes meilleurs ami l'est.

    Il me l'a dit assez tôt dans notre amitié, ce qui m'a permit de ne pas attendre de lui certaines réactions qui me paraîtraient normales chez les personnes neurotypiques. Quand je ne comprends pas très bien ses réactions, au lieu de les interpréter comme je le ferai chez une personne neurotypique, j'attends qu'il me les explique.

    Du coup, il n'y a aucun problème de communication. Je sais comment lui, en personne, fonctionne. Cela ne rendra pas forcément plus facile la communication avec une autre personne autiste. Mais au moins j'ai son "mode d'emploi" à lui.

    Je ne pense pas qu'i soit obligatoire de nommer "autisme" tout cet éventail de réactions, habitudes et vision du monde, puisque de toute façon, il faut les nommer indépendamment à chaque fois.

    Par contre, c'est assez contraignant pour lui. C'est épuisant, de devoir expliquer ce qui pour soi coule de source. La mise en place d'une amitié coûte énormément d'énergie à une personne autiste. De la part d'une personne neurotypique, c'est le moment de faire preuve de patience et d'écoute, et surtout d'acceptation, pour lui faciliter la tâche et inscrire la relation dans la durée. Une personne autiste ne peut pas papillonner d'une amitié à une autre à la moindre déception et fatigue. Ca lui coûterait beaucoup trop.

    Et il marié avec un homme neurotypique, et ont deux enfants, un autiste et l'autre neurotypique. Donc oui de belles relations, autant romantiques qu'amicales, sont possibles.

  15. #345
    ann72

    Re : Autisme et société

    Bonjour !

    Beau témoignage nechro !

    "Quand je ne comprends pas très bien ses réactions, au lieu de les interpréter comme je le ferai chez une personne neurotypique, j'attends qu'il me les explique."

    "Je ne pense pas qu'il soit obligatoire de nommer "autisme" tout cet éventail de réactions, habitudes et vision du monde, puisque de toute façon, il faut les nommer indépendamment à chaque fois. "

    Très vrai !
    Rien n'est simple , tout se complique ! Sempé

  16. #346
    kdr788

    Re : Autisme et société

    On dit tout simplement "je suis autiste sans déficience intellectuelle" ou "cette personne est autiste avec déficience(s) intellectuelle(s). Asperger ça ne se dis plus car non vous n'êtes pas différents de l'autiste sévère...juste plus haut sur l'échelle du spectre.

  17. #347
    baiegeai

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par kdr788 Voir le message
    On dit tout simplement "je suis autiste sans déficience intellectuelle" ou "cette personne est autiste avec déficience(s) intellectuelle(s). Asperger ça ne se dis plus car non vous n'êtes pas différents de l'autiste sévère...juste plus haut sur l'échelle du spectre.
    d'abord il n'y a pas de haut dans un spectre qui est multidimensionnel et donc la notion d'echelle est une grosse betise .
    Mais je te l'accorde , beaucoup de gens l'utilisent pour montrer qu'ils sont au courant de la chose , ça fait plus savant .
    Et je continuerai à dire asperger au lieu de "autiste sans deficience intellectuelle " tout comme je dis que ma mere est aveugle et pas "non voyante"
    c'est plus rapide et donc moins traumatisant
    Vu que je suis asperger avec un niveau intellectuel superieur à la normale, je devrais me targuer ,d'etre un" autiste sans dificience intellectuelle et de niveau intellectuel superieur"


    c'est fou le sens de l'humour que les aspies peuvent avoir parfois
    l'inconvénient d'etre tres intelligent, c'est qu'on peut se sentir rapidement très bête

  18. #348
    baiegeai

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par pascalececile Voir le message
    Bonjour,

    j'ai lu un peu tous ces échanges fort instructifs, en particulier ce questionnement général qui semble n'avoir pas vraiment de réponse sur "c'est quoi l'autiste asperger ?", quand même assez bien résumé par Shokin (message du 26/05/17).
    Bon c'est vrai j'arrive un peu tard, ça fait presque deux ans, pardonnez-moi je viens de m'inscrire.

    L'autisme "Asperger" n'est pas une maladie, mais une façon différente de voir et d'envisager les choses, et de réagir aux évènements de la vie, ainsi que concernant les interactions sociales qui ne sont en effet pas forcément adaptées aux codes comportementaux habituellement reconnus et utilisés par tous (pour résumer la chose, il me semble que la vaste pièce de théâtre mise en place dans ces codes comportementaux et jouée par tous, toute la journée, prend la tête aux Asperger et c'est pourquoi ils n'ont pas vraiment envie de s'impliquer là-dedans).

    j'ai aussi vu quelques messages ici qui classeraient peut-être l'autiste Asperger comme une sorte de sous-humain à tendances pathologies mentales ou dépressives, "pas abordable", "pas possible de le comprendre", voire légèrement schizophrène, en bref, un animal tout à fait bizarre et sûrement pas fréquentable ha ha ha

    l'Asperger est peut-être encore plus rare chez la femme (4 ou 5 hommes pour 1 femme) et encore plus difficile à déceler chez l'élément féminin car la femme a dû s'adapter 'deux fois plus fort', donc on dit qu'elle cache mieux son jeu. Ce n'est même pas une question de 'cacher' la chose, le fait d'être Asperger, c'est plutôt la question d'avoir fourni suffisamment d'efforts pour s'adapter à la société, à ses codes, dans le but de survivre, voire de vivre et même d'avoir une vie sociale, alors pour ce faire, l'Asperger est prêt à beaucoup de sacrifices et à assumer une grande fatigue parfois.

    l'Asperger ne manque pas forcément d'intelligence (oui oui, certains ont en effet un Q.I. qui fait des envieux, ainsi parfois que quelques dons).
    Et aussi, on le supposerait froid et sans sentiments, mais non. L'Asperger a un cœur.

    Pour vous expliquer son cœur et ses émotions, ses ressentis, je voudrais témoigner un peu.
    Il y a quelques temps maman est décédée. J'ai 3 jeunes sœurs. Notre tristesse fut insupportable.
    Elles pleuraient et criaient et s'exprimaient fort, ce qui est visiblement communément admis dans la société.
    Moi, je peux pas.
    J'ai même été surprise de ne montrer aucun signe de cette douleur, rien ne se voyait. Je n'y arrivais pas.
    La douleur fut pourtant tout aussi insupportable, mais dedans.

    Ce n'est qu'au bout d'un moment le cœur très lourd, que je suis allée me planquer dans un coin et que là j'ai pleuré pleuré.
    Mais en public comme ça, faire grands gestes et cris, tout comme mes sœurs ont été choquées et surprises de mon apparente indifférence, moi j'ai été choquée de leurs démonstrations bruyantes.

    Alors ayez un peu de tendresse envers les autistes : leurs sentiments sont réels et extrêmement profonds, riches et fort sensibles.
    Sauf que vous qui n'êtes pas Asperger, avez un atout : vous pouvez sortir ces sentiments, en criant et hurlant. Nous, on n'y arrive pas. Ca provoque même une douleur encore plus forte, parce qu'on ne la sort pas, elle reste là, dedans. Il en est de même pour l'amour. Ce sera un amour d'une grande profondeur, d'une richesse et d'une forme de simplicité presque candide qui se rapproche de l'émerveillement, mais nous sommes incapables de le sortir. C'est un grand travail sur soi et aussi, avec des professionnels sérieux et compétents.

    Nous ne sommes pas non plus totalement idiots ou sortis du système : je bosse, j'ai des amis, un logement, des hobbies, et une vie plutôt agréable.
    Et j'ai la chance d'être suivie par un professionnel compétent.

    Alors l'Asperger peut circuler dans la vie de façon "invisible", confier son histoire de syndromes autistiques à ses proches, c'est ce que j'ai fait, on m'accepte ainsi en fait.
    Ceux qui aiment vous acceptent tel que vous êtes. Après c'est le choix de chacun.

    L'atout de l'Asperger est aussi justement de pouvoir utiliser sa haute intelligence pour faire qui lui semble le plus judicieux possible, c'est sa liberté de choisir.
    Et la faiblesse de l'Asperger est sa candeur, car il est incapable de simuler tout autant qu'il est incapable d'intégrer dans son cerveau que le mensonge puisse exister, alors cela demande un travail bien plus considérable de peser le pour et le contre, 'est-ce vrai, ou faux', utiliser son intelligence pour déterminer ce qui est quoi, mais son intelligence son ingéniosité intellectuelle ou bien à ressentir va l'y aider.

    Nous serions je le crois entourés de plus d'autistes que nous le soupçonnons. Petit à petit les diagnostics se révèlent de plus en plus. Peut-même même, qu'entre le dernier message ici de 2017 et le mien de ce soir, avez-vous eu des surprises ?

    Affaire à suivre. Merci pour tous vos témoignages et échanges quant à ce sujet.

    Pascale
    je n'avais pas lu ton post avant de poster mon petit dernier .
    Je reitere donc le fait que tu revendiques une difference de ressenti , de voir , d'envisager la vie par rapport aux prétendus neurotypiques .
    J'ai bien peur que cette difference ne soit commune à 100 % des individus sur cette terre et que la petite case sans laquelle les psy nous mettent ne soit la consequence d'une paresse qui voudrait que les individus soient classables dans 10 tiroirs et pas plus .
    l'inconvénient d'etre tres intelligent, c'est qu'on peut se sentir rapidement très bête

  19. #349
    ann72

    Re : Autisme et société

    Bonjour

    C'est exact !
    "J'ai bien peur que cette difference ne soit commune à 100 % des individus sur cette terre et que la petite case sans laquelle les psy nous mettent ne soit la consequence d'une paresse qui voudrait que les individus soient classables dans 10 tiroirs et pas plus . "

    Cependant il est bon pour les différences qu'elles soient expliquées , nommées , quantifiées !
    Et je pense qu'il y a bien plus de 10 tiroirs !
    Les particularités ont leur mode , quand on a fait le tour de l'une d'entre elle , on passe a une autre et c'est bien comme cela !

    Le problème principal de l'autiste sans déficience intellectuelle , c'est que comme sa communication ne passe presque que par la parole , les autres parlent a sa place , plaquent leur idées , sentiments , intentions sur lui .
    Si l'autiste est "intégré" , il semble terriblement autonome et fort , cela provoque avec les proches non avertis de l'autisme de la jalousie et de la frustration , alors que ces gens avertis , écouteraient surement un peu plus !
    De plus la connaissance de l'autisme , par l'autiste (qui le savait mais sans le nommer ) lui enlève un énorme poids .
    Au fond puisque l'autiste passe par la parole pour s'exprimer , ne communique t'il pas mieux que les autres ?
    Rien n'est simple , tout se complique ! Sempé

  20. #350
    ann72

    Re : Autisme et société

    quoique la parole est aussi imprécise parfois que la communication non verbale , c'est l'expérience qui apprend a être plus précis !
    Rien n'est simple , tout se complique ! Sempé

  21. #351
    LeMulet

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par ann72 Voir le message
    quoique la parole est aussi imprécise parfois que la communication non verbale , c'est l'expérience qui apprend a être plus précis !
    Autisme ! Au désespoir ! Eau vieille, est-ce ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
    (Le cidre de la Corneille)
    Bonjour, et Merci.

  22. #352
    ann72

    Re : Autisme et société

    C'est amusant mais n'apporte rien !
    Rien n'est simple , tout se complique ! Sempé

  23. #353
    LeMulet

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par ann72 Voir le message
    C'est amusant mais n'apporte rien !
    Au contraire, c'est une illustration d'une des différences qui existe entre "un autiste" (ou mieux dit, un individu présentant des troubles du spectre autistiques), et un "non autiste".

    Par exemple, votre réponse :
    C'est amusant.
    Mais.
    N'apporte rien.

    Devrait être formulée, pour éviter les ambiguïtés (chez l'autiste...) :
    Je trouve ceci amusant.
    Et.
    Ca ne m'apporte rien.

    Concernant les phrases comico-poétiques auxquelles s'attache(ent) votre/vos remarque(s), elle contient de très nombreux liens/références croisées/suppositions implicites, qui certes ne vous apparaissent pas, mais qui pourtant font partie du message.
    Ce qui est amusant c'est que de mon point de vue, le fait que vous ne les voyez pas, pourrait me faire penser que vous êtes, relativement à moi-même et à d'autres qui comprennent tout ceci, un autiste.

    Pour préciser, un des problèmes chez les autistes, en société (non composée majoritairement d'autistes), c'est le fait de comprendre les affirmations de manière littéral ainsi que de ne pas comprendre les sous-entendus qui s'y rattachent.

    Par exemple : "Donne-moi ta main", est compris au sens littéral chez les autistes "inexpérimentés" et le petit enfant refusera bien sûr.

    Ou encore : "Peux-tu me passer le sel ?", peut être compris comme : Est-tu capable de "me passer" le sel ?
    La réponse de l'autiste sera probablement "Oui". (), ce qui est une réponse logique mais inadaptée puisque l'action de passer le sel est sous-entendue chez quelqu'un de "normal.
    Bonjour, et Merci.

  24. #354
    karlp

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par LeMulet Voir le message
    Ce qui est amusant c'est que de mon point de vue, le fait que vous ne les voyez pas, pourrait me faire penser que vous êtes, relativement à moi-même et à d'autres qui comprennent tout ceci, un autiste.
    .
    Bonjour LeMulet

    Je vous prie de croire qu'il n'y a aucune animosité dans ma remarque: votre formule et votre hâte à diagnostiquer sont extrêmement dangereuses - que votre interlocuteur ait été "étiqueté" ou non dans le cadre de ce qui n'est jamais qu'une catégorisation discutable.

  25. #355
    LeMulet

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    Je vous prie de croire qu'il n'y a aucune animosité dans ma remarque: votre formule et votre hâte à diagnostiquer sont extrêmement dangereuses - que votre interlocuteur ait été "étiqueté" ou non dans le cadre de ce qui n'est jamais qu'une catégorisation discutable.
    Apparemment nous pourrions être d'accord sur ce point (si je vous ai bien compris), et c'est aussi ce que je faisais remarquer.

    Un autiste peut être tenu pour tel par un individu dans la norme, et plus loin un individu dans la norme peut être tenu pour autiste par ... un autiste.
    J'ai d'ailleurs pris la précaution de faire référence au trouble du spectre autistique.

    Citation Envoyé par AutistesSansFrontière
    Le trouble du spectre de l’autisme (TSA) forme un spectre de troubles du développement humain caractérisé par des anormalités dans les interactions sociales et la communication ainsi que par des intérêts restreints et des comportements répétitif.

Le trouble du spectre de l’autisme se situe dans un continuum et permet d’identifier le niveau de sévérité ainsi que les troubles associés.
    http://www.autistessansfrontieres.co...utiste-ou-tsa/

    Ne pas parler du TSA aux enfants autistes !
    Sinon ils ne pourrons plus dormir de la nuit.
    (Il ne faut pas réveiller le spectre !)

    Citation Envoyé par cosmovisions
    Un spectres, un revenant ou un fantôme est une apparence sans corps; c'est la figure fantastique d'un mort, d'un esprit que l'on croit voir, d'après les superstitions populaires.

    La croyance à ces apparitions vient, peut-être, soit des images fantastiques du sommeil, soit des apparences que la terreur objective et auxquelles elle donne une forme visible, soit encore des visions et hallucinations qui accompagnent régulièrement certaines maladies et états nerveux

    http://www.cosmovisions.com/$Spectre.htm

    Bonjour, et Merci.

  26. #356
    ann72

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par LeMulet Voir le message
    Au contraire, c'est une illustration d'une des différences qui existe entre "un autiste" (ou mieux dit, un individu présentant des troubles du spectre autistiques), et un "non autiste".

    Par exemple, votre réponse :
    C'est amusant.
    Mais.
    N'apporte rien.

    Devrait être formulée, pour éviter les ambiguïtés (chez l'autiste...) :
    Je trouve ceci amusant.
    Et.
    Ca ne m'apporte rien.

    Concernant les phrases comico-poétiques auxquelles s'attache(ent) votre/vos remarque(s), elle contient de très nombreux liens/références croisées/suppositions implicites, qui certes ne vous apparaissent pas, mais qui pourtant font partie du message.
    Ce qui est amusant c'est que de mon point de vue, le fait que vous ne les voyez pas, pourrait me faire penser que vous êtes, relativement à moi-même et à d'autres qui comprennent tout ceci, un autiste.

    Pour préciser, un des problèmes chez les autistes, en société (non composée majoritairement d'autistes), c'est le fait de comprendre les affirmations de manière littéral ainsi que de ne pas comprendre les sous-entendus qui s'y rattachent.

    Par exemple : "Donne-moi ta main", est compris au sens littéral chez les autistes "inexpérimentés" et le petit enfant refusera bien sûr.

    Ou encore : "Peux-tu me passer le sel ?", peut être compris comme : Est-tu capable de "me passer" le sel ?
    La réponse de l'autiste sera probablement "Oui". (), ce qui est une réponse logique mais inadaptée puisque l'action de passer le sel est sous-entendue chez quelqu'un de "normal.
    pour ma réponse : "c'est amusant mais n'apporte rien" je confirme que c'est ce que j'ai voulu dire :
    Car souvent l'expression sincère peut amener l'autre a choisir l'humour pour quoi faire d'ailleurs ??

    Pour le sel : faut pas pousser quand même !!

    Mais il y a un peu de cela : Pour une discussion lambda souvent : Y a t'il eu sous entendu ? ou non ? si oui pourquoi l'autre n'a pas parlé plus directement ??
    C'est pénible , alors j'ai décidé définitivement que ce qui n'est pas explicité simplement n'existe pas pour moi ! et c'est super fini les prises de têtes .
    Rien n'est simple , tout se complique ! Sempé

  27. #357
    LeMulet

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par ann72 Voir le message
    C'est pénible , alors j'ai décidé définitivement que ce qui n'est pas explicité simplement n'existe pas pour moi ! et c'est super fini les prises de têtes .
    Mauvaise méthode à mon sens, si vous n'avez pas également et préalablement travaillé sur "la domestication" de votre ego (qui ne peut disparaitre, mais c'est un autre sujet), car dans ce cas vous allez mécaniquement et très souvent être pris pour "un simplet", ce qui peut "blesser l'ego".
    Bonjour, et Merci.

  28. #358
    LeMulet

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par ann72 Voir le message
    Pour le sel : faut pas pousser quand même !!
    Ca dépend je pense du niveau d'expérience de l'autiste.
    Voir cette publication pour se faire une idée :

    Citation Envoyé par glossa
    De nombreuses observations suggèrent que les autistes ont tendance à comprendre le langage de façon littérale.

    Une majorité d’études expérimentales souligne en conséquence une difficulté à comprendre le sens dit non littéral et notamment les métaphores, alors même que la capacité de langage est relativement préservée.

    Nous tentons de comprendre cette difficulté paradoxale à partir d’une revue critique de la littérature récente dans ce domaine et en prenant en compte : l’hétérogénéité et la complexité du langage dit non littéral qui conduisent à dissocier sa structuration formelle de la communication verbale socialement déterminée ; le décalage supposé entre production et compréhension métaphoriques ; le diagnostic différentiel et ce qui s’observe chez les enfants au développement typique ; les différentes hypothèses explicatives ; les implications enfin des résultats obtenus sur les plans de la méthodologie, de la modélisation et de la prise en charge de l’autiste.
    http://glossa.fr/userdata/112243b520...b95d9ef056.pdf
    Bonjour, et Merci.

  29. #359
    ann72

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par LeMulet Voir le message
    Mauvaise méthode à mon sens, si vous n'avez pas également et préalablement travaillé sur "la domestication" de votre ego (qui ne peut disparaitre, mais c'est un autre sujet), car dans ce cas vous allez mécaniquement et très souvent être pris pour "un simplet", ce qui peut "blesser l'ego".
    Qui êtes vous pour en juger ?
    j'ai en effet une bonne et longue expérience .....
    Rien n'est simple , tout se complique ! Sempé

  30. #360
    Bounoume

    Re : Autisme et société

    Citation Envoyé par ann72 Voir le message
    pour ma réponse : "c'est amusant mais n'apporte rien" je confirme que c'est ce que j'ai voulu dire :
    Car souvent l'expression sincère peut amener l'autre a choisir l'humour pour quoi faire d'ailleurs ??
    Pour le sel : faut pas pousser quand même !!
    Mais il y a un peu de cela : Pour une discussion lambda souvent : Y a t'il eu sous entendu ? ou non ? si oui pourquoi l'autre n'a pas parlé plus directement ??
    C'est pénible , alors j'ai décidé définitivement que ce qui n'est pas explicité simplement n'existe pas pour moi ! et c'est super fini les prises de têtes .
    mes réponses ( en répondant à l'envers, en répondant dans l'ordre inverse des affirmations, en dépilant les données [ça, c'est une métaphore de technique informatique !] etc....) ce baratin initial = preuve qu'il y a 36 façons de dire presque la même chose, qu'on peut jouer avec les mots.... faire des références à des objets abscons -la pile polonaise- etc...

    réponse 1:
    'pour moi-même et en ce qui me concerne, ce que je ne connais/sais pas n'existe pas' (Pierre Dac ?) est une évidence commune à tous.....
    Ne pas vouloir connaître ce qui nous emmerde ( et, bien sûr, si la non-prise en considération n' a pas de conséquences mortifères)... c'est une excellent défense....
    Défense fort répandue chez TOUS les humains. Encore qu'il faut un minimum de réflexion pour ne pas l'utiliser à tort, mais ceux qui ne réfléchissent pas sont ceux qui se considèrent comme super-normaux....

    De toutes façons, la compréhension du langage (celui des mots) suppose, pour chaque proposition la plus simple en apparence, une multitude d'indirections -imbriquées jusqu'à l'infini- .
    Le nombre d'indirections possibles est monstrueux......
    Les références mémorisées pour ce faire sont l'accumulation de toute l'historique de la vie de l'individu..... (avec oublis, confusions etc)

    Alors, en pratique, chacun évoque les implicites qu'il veut (ou peut).....
    Soit les implicites 'sociaux' engrangés au cours d' une vie 'sociale' très 'riche' (riche en quoi, ça c'est une autre histoire...... libre à toi -et à moi - de l'assimiler à du 'bruit' [au sens de la théorie de l'information ])
    Soit ils sont construits de façon plus autonome par l'individu...... toujours au décours de son histoire et de ses interactions avec le réel....

    Quand ces implicites ne recouvrent pas bien les implicites conventionnels, y en a que ça dérange...... c'est tout.... tant pis.....
    Quand ces implicites sont totalement étrangers à ceux de l'interlocuteur, là il y a un sacré problème.....

    réponse 2:
    ben alors, on peut pas 'passer' le sel avec une passoire?
    Ah, une histoire VRAIE: lorsque sa fille lui demandait "passe_moi le sel, Papa" , sans respecter la formule de politesse 's'il te plaît", le pépé faisait effectivement "passer le sel" devant la tête de sa fille.... et puis il le reprenait sans le lui avoir donné.....
    L'interprétation de l' expression dépend aussi du contexte non-verbal...... et d'une éventuelle intention ironique -l'ironie est aussi une défense......

    réponse 3
    redite depuis réponse 2: Si, l'ironie est un moyen de détourner un conflit sur la signification d'une proposition.....
    J'ai l'impression que ça oblige l'autre à ne pas imposer ses propres implicites pour définir d'autorité ce qui est "juste et Vrai"
    C'est une technique que tout le monde peut apprendre..... comme (bien) mentir, d'ailleurs.....
    Manipuler l'ironie est un moyen offensif, et savoir démonter la manip ironique de l'autre, un excellente défense....
    rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)

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