Orientation neurosciences
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Orientation neurosciences



  1. #1
    mikomasr

    Orientation neurosciences


    ------

    Bonjour,

    J’entame actuellement mon quatrième semestre de licence de psychologie à distance dans une fac très axée neurosciences, et j’adore ça.
    Au début j’ai entamé cette licence par simple curiosité intellectuelle, avec un emploi assez rémunérateur et pas trop prenant à côté.
    Sauf qu’avec l’explosion de l’IA, mon travail d’interprète de conférence est sérieusement menacé, et la plupart de mes collègues ne nous donnent pas plus de dix ans avant qu’on doive tous mettre la clé sous la porte.
    Moi qui n’envisageais pas forcément de poursuivre au-delà de la licence, me voilà maintenant beaucoup plus motivé à envisager très concrètement le Master et au-delà.

    Alors je sais que la question générale a été posée mille fois, et que mille fois il a été dit qu’il y a extrêmement peu de débouchés dans la recherche en biologie de manière générale. J’aurais aimé avoir confirmation que c’est aussi la même chose dans les neurosciences ou non.

    Je me vois tout à fait dans l’enseignement et la recherche fondamentale (la clinique m’attire beaucoup moins - j’ai travaillé quelques temps comme diététicien, et non seulement la résilience psychologique face à des patients souvent en grande détresse n’est pas mon point fort, mais en plus discuter de techniques de traitement et de physiopathologie ne me passionne pas).

    J’imagine que cela implique un Master recherche suivi d’un doctorat. Comme je travaille (pour l’instant !) à Genève, j’imagine que le Master en neurosciences de l’Université de Genève (qui accepte les licences de psycho à l’entrée) serait une bonne piste qui me permettrait peut-être de concilier mes horaires de cours, de labo, et de travail. Mais pour la suite, je préférerais rentrer en France (car j’habite en fait à Montpellier) pour un éventuel doctorat. Là encore, je n’ai qu’une idée floue de la façon dont il faut s’y prendre : rechercher une unité de recherche correspondant à mes intérêts, quitte à devoir m’installer à l’autre bout de la France ? Ou bien à ce niveau je peux prospecter les centres de recherche régionaux sans trop tenir compte de leurs programmes de recherche spécifiques (qui, je suppose, changent de toute façon assez régulièrement ?).

    Désolé pour cet exposé que je trouve un peu décousu en me relisant, mais ce n’est que le reflet du brouillard total dans lequel je me trouve. Merci d’avance pour vos pistes éventuelles.

    -----

  2. #2
    grivali

    Re : Orientation neurosciences

    Citation Envoyé par mikomasr Voir le message
    ’il y a extrêmement peu de débouchés dans la recherche en biologie de manière générale. J’aurais aimé avoir confirmation que c’est aussi la même chose dans les neurosciences ou non.
    C'est pareil, et c'est le cas de nombreux domaines de recherche (hors peut être info, maths applis, certains domaines de physique expérimentale)

    J’imagine que cela implique un Master recherche suivi d’un doctorat.
    Puis un postdoc à l'étranger.

    le Master en neurosciences de l’Université de Genève (qui accepte les licences de psycho à l’entrée) serait une bonne piste qui me permettrait peut-être de concilier mes horaires de cours, de labo, et de travail.
    Il faudra candidater dans plusieurs masters, les places étant réduites en psycho.
    Je note sur le site de ce master genévois "Student are expected to be at full-time in their laboratory outside class hours" (c'est en gras). Et le full-time peut être lourd dans certains labos. Je doute que ce soit compatible avec un emploi.

    Mais pour la suite, je préférerais rentrer en France (car j’habite en fait à Montpellier) pour un éventuel doctorat.
    Si vous voulez faire de la recherche il faut être prêt à des sacrifices, dont la mobilité.
    rechercher une unité de recherche correspondant à mes intérêts, quitte à devoir m’installer à l’autre bout de la France ? Ou bien à ce niveau je peux prospecter les centres de recherche régionaux sans trop tenir compte de leurs programmes de recherche spécifiques (qui, je suppose, changent de toute façon assez régulièrement ?).
    Au niveau du doctorat il est plus facile de trouver une thèse dans l'université où vous aurez fait votre master. Souvent le stage de master (M2) est un test et l'étudiant reste en thèse dans le labo où il a fait son stage.
    Il faut que le labo obtienne le financement.
    Le travail de thèse est ingrat, il faut que le sujet vous plaise vraiment.

    La recherche est un milieu très concurrentiel où l'âge est un handicap.

  3. #3
    aro31
    Animateur Orientation

    Re : Orientation neurosciences

    et pourquoi pas aller vers une formation plus technique, pour exercer le métier d'ergothérapeute ou celui de pychomot. En suisse comme en France, 3 ans d'études.

  4. #4
    Brother95

    Re : Orientation neurosciences

    +1
    Pour psychomotricien accès possible en 2a avec une licence de psycho.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    grivali

    Re : Orientation neurosciences

    Comme il dit ne pas apprécier le contact avec les patients ça ne paraît pas une bonne idée.

  7. #6
    Brother95

    Re : Orientation neurosciences

    Bien vu
    Faudrait déjà savoir quel est son âge ?
    Psycho à distance c est paris8 St dénis ?

  8. #7
    mikomasr

    Re : Orientation neurosciences

    Bonjour,

    Je vous remercie pour ces éléments.
    Effectivement la clinique ne m'attire plus du tout, après une expérience de terrain suffisamment longue pour avoir la certitude que je ne suis simplement pas fait pour ça. Ça m'épuise.

    J'ai 39 ans et je suis en licence de psycho non pas à Paris 8, mais à Clermont-Ferrand, qui la propose à distance jusqu'à la L3 (mais pas en master).

    @Grivali, quand vous dites que le doctorat peut être une tâche ingrate, à quoi pensez-vous par exemple?

    Pour l'âge qui est un critère défavorable dans le domaine de la recherche, est-ce aussi le cas pour l'enseignement (j'ai cru comprendre qu'on pouvait devenir MCF sans forcément être habilité à diriger des recherches, et à défaut d'être enseignant-chercheur, l'idée d'enseigner tout court à un public adulte me plaît beaucoup) ? Je sais que les places sont rares mais j'avais à peu près 0,5% de chances d'accéder à mon métier actuel par rapport au nombre de candidats donc bon... Difficile de savoir quoi penser...
    Dernière modification par mikomasr ; 04/02/2024 à 01h50.

  9. #8
    grivali

    Re : Orientation neurosciences

    Citation Envoyé par mikomasr Voir le message

    @Grivali, quand vous dites que le doctorat peut être une tâche ingrate, à quoi pensez-vous par exemple?
    Déjà une bonne partie, pour ne pas dire la majorité de ce que vous allez faire ne va pas conduire à un résultat exploitable. Il faut donc une résistance hors du commun à l'échec. Il faut travailler beaucoup en volume - vous êtes dans un système concurrentiel.
    La partie rédaction du manuscrit bloque un certain nombre de personnes et il n'est pas rare que ça traîne en longueur, dépassant la durée du financement.
    Enfin vous êtes dans une position vulnérable: si ça se passe mal avec votre/vos encadrants, vous hésiterez à abandonner. Vous êtes donc une proie idéale pour du harcèlement moral à des degrés divers. Lisez le livre d'Adèle Combes pour vous faire une idée (c'est fortement biaisé, mais ce sont des situations qui existent plus souvent qu'on ne pense).

    Pour l'âge qui est un critère défavorable dans le domaine de la recherche, est-ce aussi le cas pour l'enseignement (j'ai cru comprendre qu'on pouvait devenir MCF sans forcément être habilité à diriger des recherches, et à défaut d'être enseignant-chercheur, l'idée d'enseigner tout court à un public adulte me plaît beaucoup) ?
    Le terme chercheur recouvre en général par raccourci chercheur et enseignant chercheur. Dans les deux cas il faut doctorat + postdoc, et s'il y a un peu plus d'enseignants-chercheurs l'obtention d'un poste reste difficile. Dans certains domaines (assez répandu en STAPS par exemple) il y a des PRAGs qui ne font qu'enseigner mais il faut au moins l'agrégation (pas d'agrégation de psycho).
    Et je ne pense pas qu'enseigner à des étudiants de licence, bien plus proches du lycéen de base que d'un "adulte", soit une perspective enviable par rapport à ce que vous décrivez de votre profil.

    Si vous êtes en L2 à 39 ans ça vous fait finir le circuit thèse + postdoc à plus de 45 ans.
    Franchement, c'est un projet qui ne tient pas debout.

    Profitez de votre poste actuel un maximum, ça peut durer plus longtemps que vous ne l'imaginez. Les gens n'aiment pas avoir affaire à des logiciels (cf le drama autour de APB/Parcoursup).

  10. #9
    xMeijex

    Re : Orientation neurosciences

    Pour être MCF il est nécessaire (mais pas suffisant) d'avoir soutenu son doctorat. La sélection se fait sur différents critères : avoir une première expérience denseignement , surtout avoir une belle liste de publications, éventuellement dans certains domaines (j'ignore si c'est le cas de la psychologie) avoir l'agrégation. Et du réseau. Et un facteur chance.

    Pour être PRAG, il est nécessaire mais pas suffisant d'avoir l'agrégation. La thèse et le CV avec des publications sont des critères de sélection.

    Être habilité à diriger des recherches est une condition necessaire (mais pas suffisante) pour devenir PR on peut la passer pendant qu'on est MCF. Ça prend approximativement une dizaine d'années, voire une quinzaine, de soutenir une HDR après la soutenance de thèse. A votre âge, ça semble peu raisonnable a priori de se donner ça comme cible.

    De manière plus générale, même sans viser PR, votre âge est en effet une forte contrainte. De plus la conjoncture actuelle à l'université française n'est pas très rose. Renseignez vous bien sur ce milieu (stages, rencontres ? Discussions en marge d'une interprétation ? ....).
    Je connais peu la Suisse mais j'ai l'intuition que c'est un peu mieux mais toujours aussi sélectif. A ma connaissance ni agrégation ni HDR en Suisse, tout se joue sur le CV (liste de publications surtout)
    Dernière modification par xMeijex ; 04/02/2024 à 08h02.

  11. #10
    xMeijex

    Re : Orientation neurosciences

    Pas d'agrégation en psychologie/neurosciences, au temps pour moi

  12. #11
    agitateur

    Re : Orientation neurosciences

    je rebondis sur le point de Grivali, à souligner.

    Le volume d'enseignement dans le supérieur est lié aux effectifs étudiants.
    Dans toutes les filières c'est l'entonnoir: énormément en 1ere année et peu de monde en master.
    En amphi 1 classe = 1 classe, on peut mettre 1000 étudiants de 1ere année ou 50 dans un petit master. Mais il y a les TD.
    Au final il est clair qu'en licence on rencontre surtout des MCF ( pas que ). Et le prof HDR sans doute un peu plus concentré sur les master.

    Il y a un monde entre licence ( surtout 1 et 2 ) et master concernant les étudiants.
    Enseigner à des L1 ou L2 on est pas loin du lycée....ce n'est pas ce que vous pouvez imaginer.


    Je crois aussi que IA ou pas, la traduction se développe ( par exemple le traducteur de Youtube ) mais pour autant il ne prends pas une place d'un humain.
    Je crois qu'il sera plus bénéfique de consacrer du temps de formation à la traduction, peut être se former à du vocabulaire technique précis, s'adapter à des machines de traduction qui demanderont une vérification, etc....

  13. #12
    MissJenny

    Re : Orientation neurosciences

    Citation Envoyé par xMeijex Voir le message
    Ça prend approximativement une dizaine d'années, voire une quinzaine, de soutenir une HDR après la soutenance de thèse.
    moins de nos jours.

    mais je suis d'accord avec le fait que c'est très difficile d'obtenir un poste dans la recherche publique quand on a un parcours pas linéaire. Il faudra peut-être aller voir à l'étranger (ou faire autre chose)

  14. #13
    xMeijex

    Re : Orientation neurosciences

    Merci miss jenny pour la précision sur la durée des HDR (je n'avais pas pris le temps de vérifier, j'étais probablement pessimiste en effet) et pour la confirmation sur le reste.

    Je crois aussi que IA ou pas, la traduction se développe ( par exemple le traducteur de Youtube ) mais pour autant il ne prends pas une place d'un humain.
    Je crois qu'il sera plus bénéfique de consacrer du temps de formation à la traduction, peut être se former à du vocabulaire technique précis, s'adapter à des machines de traduction qui demanderont une vérification, etc...
    Probablement des pistes à creuser dans ce sens en effet, ça me semble une bonne idée. Voir l'IA comme une opportunité aussi, pas seulement un risque.
    Peut être par exemple en allant vers la cognitique, l'ergononomie de l'interface homme machine... Il y a une école d'ingénieur spécialisée à Bordeaux mais probablement d'autres formations ailleurs aussi

  15. #14
    mikomasr

    Re : Orientation neurosciences

    Je vous remercie pour ces réponses lucides et pragmatiques. Juste pour rebondir sur certains points :
    @Grivali
    Lisez le livre d'Adèle Combes pour vous faire une idée (c'est fortement biaisé, mais ce sont des situations qui existent plus souvent qu'on ne pense).
    J'en avais entendu parlé et, ne me sentant pas concerné à l'époque, j'avais oublié jusqu'à son existence. Merci pour la recommendation !
    Après, à 40+ ans, j'avoue qu'être victime de harcèlement moral n'est pas ma crainte première (mais je sous-estime peut-être le pouvoir de mes supérieurs...).

    Et je ne pense pas qu'enseigner à des étudiants de licence, bien plus proches du lycéen de base que d'un "adulte", soit une perspective enviable par rapport à ce que vous décrivez de votre profil.
    On pourrait déduire de ce que j'écrivais sur mon expérience clinique que je n'apprécie pas le contact, mais ce n'est pas du tout ça. C'est l'empathie quotidienne auprès de patients en souffrance qui m'épuise : je suis une éponge émotionnelle et j'ai trop tendance à "ramener chez moi" les problématiques que j'entends en consultation, qui sont parfois d'une violence terrible ; quand l'alliance entre mon patient et moi se passe mal, je me demande systématiquement si ça ne vient pas de moi, mon caractère perfectionniste fait que je culpabilise toujours de ne pas avoir pu "mieux aider", etc etc. Je sais que tout ça peut se travailler, mais à quel prix et surtout à quoi bon, quand je sais qu'il existe tant de cliniciens nés, qui sont faits pour ça et qui font le taf tellement mieux que moi... Bref, rien à voir avec un dégoût pour le contact humain, j'apprécie beaucoup la transmission, et en tant qu'interprète de conférence j'ai déjà eu à m'exprimer devant un public de 500 personnes et plus, ça ne m'a jamais posé problème.

    Profitez de votre poste actuel un maximum, ça peut durer plus longtemps que vous ne l'imaginez. Les gens n'aiment pas avoir affaire à des logiciels
    Je ne peux pas trop m'étendre là-dessus, mais un certain nombre de nos employeurs sont passés à la phase de test des systèmes d'interprétation simultanée automatique. Avec des centaines de réunions interprétées par jour (cela représente des milliers d'interprètes), les économies possibles sont faramineuses. On n'est plus dans le "et si", on sera bientôt mis devant le fait accompli, malheureusement.

    Citation Envoyé par xMeijex
    Pour être MCF il est nécessaire (mais pas suffisant) d'avoir soutenu son doctorat. La sélection se fait sur différents critères : avoir une première expérience denseignement , surtout avoir une belle liste de publications, éventuellement dans certains domaines (j'ignore si c'est le cas de la psychologie) avoir l'agrégation.
    La psycho pure n'est peut-être pas représentative, car nos propres enseignants de licence sont certes publiés, mais la liste de leurs articles n'est pas longue comme le bras. Peut-être qu'en neurosciences les exigences et la concurrence sont plus rudes...

    Citation Envoyé par xMeijex
    Je crois qu'il sera plus bénéfique de consacrer du temps de formation à la traduction, peut être se former à du vocabulaire technique précis, s'adapter à des machines de traduction qui demanderont une vérification, etc....
    Ce que vous dites est tout à fait vrai pour la traduction écrite, mais ce n'est pas mon métier. En tant qu'interprète de conférence, je ne travaille qu'à l'oral. Non seulement les compétences sont très différentes, mais en plus j'ai été traducteur écrit avant de devenir interprète, et j'ai détesté ça (très peu de contact humain, on est seul devant son écran à peaufiner des textes et couper les cheveux en quatre sur des questions de terminologie, il faut vraiment avoir un esprit très particulier pour s'épanouir dans ce genre de tâches). À l'inverse, les interprètes travaillent en équipe d'une dizaine de personnes regroupées en binômes, on travaille dans l'instant et l'éphémère, on est dans la rapidité et le spontané, c'est tout l'inverse de la minutie obsessive de la traduction écrite.
    Mais la conséquence de tout ça, c'est qu'autant les systèmes de traduction (écrite) par IA nécessiteront toujours une relecture humaine, autant les systèmes d'interprétation pourront fonctionner seuls : non seulement il est impossible pour un interprète de corriger le tir d'une phrase mal interprétée (puisqu'on ne peut pas "effacer" une phrase déjà dite) par une machine, mais en plus à l'oral on fait beaucoup moins attention aux imperfections, et seuls les contresens évidents d'un public averti sont généralement relevés, et d'ailleurs vite oublié par un public peu exigeant, déjà content de comprendre l'idée générale d'une intervention en langue étrangère. On a déjà pu s'en apercevoir pendant la Covid avec le développement de l'interprétation à distance : certains recruteurs ont essayé de recruter en Afrique et en Amérique latine pour nous remplacer pour 3 fois moins cher, et évidemment ces interprètes étaient beaucoup moins expérimentés/familiarisés avec les sujets que nous traitons au quotidien depuis des années, et pourtant ça n'a gêné personne : du moment qu'on entend une voix sûre d'elle dans l'oreillette, on est mis en confiance, et puis vous savez tous (pour avoir participé à de nombreux colloques/conventions/conférences etc., qu'on finit par n'écouter que d'une oreille.

    Peut être par exemple en allant vers la cognitique, l'ergononomie de l'interface homme machine... Il y a une école d'ingénieur spécialisée à Bordeaux mais probablement d'autres formations ailleurs aussi
    J'ai vraiment un profil généraliste plutôt que spécialiste, et je pense que c'est en partie pour ça que l'enseignement m'attire. Avant de commencer ma licence actuelle, j'hésitais entre une licence de lettres classiques, une licence de biologie et ma licence actuelle de psycho... J'ai aussi un diplôme en bio de l'évolution et plusieurs certificats en philosophie des sciences et épistémologie. Je sais que ça me donne un air de dilettante, et pourtant j'y vois une vraie valeur ajoutée. Pas plus tard que la semaine dernière, j'ai lu une publi de psychologie sociale dans une revue plutôt reconnue qui avait un gros problème de validité, par manque de connaissance d'un domaine transversal abordé (la nutrition) qui amenait les auteurs à une conclusion sans queue ni tête. Les spécialistes de psy sociale n'y verront que du feu, alors qu'un minimum de connaissances en diététique clinique leur aurait permis de voir le problème.
    Idem pour un article d'une professeure d'éthologie d'une université américaine qui a mené une étude comparative sur le système digestif du chimpanzé et de l'humain, avec là encore des conclusions bancales par manque de connaissance des réalités de la diététique humaine (elle présupposait des ingesta complètement irréalistes chez l'humain pour pouvoir conclure que ces deux espèces ont une digestion très proche). Tout ça par manque de connaissances transversales...
    J'ai donc du mal à me projeter dans un domaine hyper-spécialisé et très "appliqué" alors que ce sont vraiment les sciences fondamentales qui me permettent de m'épanouir. Digérer des connaissances disparates, les articuler, et éventuellement les transmettre, c'est ça qui me botte vraiment. Quand je lis les cours actuels de mes profs, je les lis avec des lunettes d'enseignant, en me demandant (c'est plus fort que moi) comment telle notion aurait pu être mieux expliquée, comment la progression du cours aurait pu être mieux agencée, etc..

    Bref, en conclusion je pense devoir aller me renseigner sur les possibilités à l'étranger, comme vous me l'avez conseillé. Ma question serait donc (si je ne vous ai pas déjà épuisés...) : au cas où j'irais jusqu'au doctorat en France ou en Suisse, est-il courant de se présenter à une université anglaise ou américaine pour poursuivre en post-doc et/ou faire carrière là-bas ? Mon petit doigt me dit qu'un quadra au profil atypique sera plus valorisé en milieu anglosaxon que dans la sphère latine. Mais je me fais peut-être des illusions...

    Merci encore pour votre aiguillage !

  16. #15
    xMeijex

    Re : Orientation neurosciences

    Oui il est tout à fait courant de faire son post doc dans un pays différent de celui où on a soutenu sa thèse.

  17. #16
    xMeijex

    Re : Orientation neurosciences

    En France au moins, il y a beaucoup de souffrance chez les étudiants en L1 / L2. Si l'empathie quotidienne vous pèse, c'est peut être à ne pas négliger ?

  18. #17
    mikomasr

    Re : Orientation neurosciences

    Quand je parle souffrance, je parle de viols dans l'enfance, de tentatives de suicide, de maltraitances d'enfants, de violences conjugales, de cancers terminaux, bref d'une détresse terrible qui laisse aussi bien le patient que son soignant complètement désemparés. Malheureusement ce sont très souvent des histoires comme ça qui se cachent derrière un problème alimentaire, et c'est le lot quotidien des diététiciens, aussi bien en milieu hospitalier qu'en consultation "de ville". En tant que prof, une éventuelle détection de ces cas serait forcément suivie d'une réorientation vers un spécialiste, et ça, je pense pouvoir gérer.

    Merci pour la confirmation concernant le post-doc. Je vais essayer de me renseigner sur les forums anglophones concernant le facteur âge...

  19. #18
    MissJenny

    Re : Orientation neurosciences

    Citation Envoyé par mikomasr Voir le message
    j'hésitais entre une licence de lettres classiques, une licence de biologie et ma licence actuelle de psycho... J'ai aussi un diplôme en bio de l'évolution (...)
    si ça n'est pas indiscret, j'aimerais bien savoir quel est ce diplôme en biologie évolutive. Je ne connais que des formations au niveau licence ou au-dessus.

  20. #19
    mikomasr

    Re : Orientation neurosciences

    Citation Envoyé par MissJenny
    si ça n'est pas indiscret, j'aimerais bien savoir quel est ce diplôme en biologie évolutive. Je ne connais que des formations au niveau licence ou au-dessus.
    Oui c'est celui-ci :*https://www.ice.cam.ac.uk/course/und...ionary-biology
    Je crois qu'il n'est assuré qu'une année sur deux, je ne le vois pas pour cette année...
    Effectivement c'est le seul que je connaisse qui ne soit pas au niveau Master. Celui-ci est censé correspondre à un niveau deuxième année de licence (à Cambridge en tout cas), il "pèse" 60*ECTS.

  21. #20
    mikomasr

    Re : Orientation neurosciences

    Oups, je ne peux plus modifier, mon message, correction c'est 60 CATS donc 30 ECTS*en France :
    The course is taught and awarded at second-year undergraduate level (FHEQ 5) and offers 60 credits within the Higher Education Credit Accumulation and Transfer Scheme (CATS). This is equivalent to half of the second year of full-time undergraduate study.
    Credit is generally calculated in terms of hours of study and assumes that each credit is awarded for around 10 hours of successful learning; so, by this calculation, a 60-credit course will involve around 600 hours of successful study.

  22. #21
    MissJenny

    Re : Orientation neurosciences

    ok merci.

  23. #22
    mikomasr

    Re : Orientation neurosciences

    Bonjour,

    Juste pour info, j'ai eu un entretien avec un professeur de neurosciences qui est passé d'une université américaine à une université d'un pays nordique. Il m'a dit que mon âge était un non-sujet, particulièrement aux États-Unis où ''l'agisme'' est reconnu comme une forme de discrimination et où il est interdit de mettre sa photo sur un CV.
    Donc voilà, j'essayerai en France et si ça coince, je saurai où aller... À moins que les mentalités évoluent dans les prochaines années en France, vu la banalisation du débat sur le travail des seniors, catégorie dont je suis encore très loin !
    Dernière modification par mikomasr ; 30/03/2024 à 21h57.

  24. #23
    MissJenny

    Re : Orientation neurosciences

    Ce professeur a raison, aux Etats-Unis il te sera sans-doute plus facile de trouver un poste. Et je ne pense pas que les choses changent en France à court terme, en tout cas ça n'en prend pas le chemin.

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