Bonjour,
J'aimerais savoir quelle imagerie médicale dois-je connaitre en tant que généraliste, dois-je par exemple interpréter une échographie ou une Irm? Si oui où puis-je trouver des cours sur internet s'il'vous'plait , j'ai déja fait une recherche google sur l'échographie abdominale mais la plupart des résultats étaient des formations en échographie ( remarque: je suis hors de la France ).
Merci,
Les radiographies me semblent un point de départ.
"Deviens ce que tu es", Friedrich W. Nietzsche
Vous n'aurez en principe jamais à interpréter un examen d'imagerie, vu que c'est le rôle de l'imageur et que s'il ne le fait pas, il ne fait pas son boulot.Quant à la possibilité pour vous d'interpréter une image...pour l'IRM je ne peux pas me prononcer, mais pour l'écho, en pratique, seul celui qui a fait l'écho, en principe, est à même de l'interpréter, parce que le temps dynamique est capital, et il est de surcroit très opérateur-dépendant. Autrement dit, si vous pouvez faire le diagnostic sur les clichés de l'écho, c'est que l'échographiste l'aura fait.Envoyé par docteur92
Mais ce site ; http://pe.sfrnet.org/ModuleConsultat...r/default.aspx devrait vous intéresser.
"mal nommer un objet, c'est ajouter au malheur de ce monde". Albert Camus
Bjr àtoi,
Mon généraliste chaque fois que je lui présente, un "scanner" ou un "irm" me répond INVARIABLEMENT..."...je connais pas , c'est pas mon domaine".
Par contre mon chirurgien sait trés bien lire et voir si il y a qq chose qui cloche !!
Bon WE
Même avis que mh34, en ville tout examen est généralement accompagné de son compte rendu... une connaissance de base en radiographie peut être utile notamment pour la radio pulmonaire et la petite traumatologie de membres, mais pour l'echographie, si tu n'es pas toi-même amené à en faire, apprendre à lire les images figées n'a pas d'intérêt et n'est pas possible... ( comme bien dit par mh34 il faut faire soi-même l'écho pour savoir où on est, dans quel coupe et quel angle et sur quelle structure, sans ça même un habitué des échographies pourra douter de la moindre image même très évidente ).
Un scanner ou une IRM sont toujours accompagnés de compte rendu, et si tu ne pratiques pas quotidiennement, tenter d'interpréter toi-même des images ( d'autant plus sur des planches si il n'y a pas de CD-ROM ) ne te fera peut-être voir que les très grosses choses et te feront passer a côté de tous les détails importants ou pas, bref, sans intérêt. Pour l'IRM une connaissance encore plus approfondie est nécessaire en fonction des séquences, pouvant donner des tonalités opposées à de mêmes lésions en fonction de celle qui est utilisée.
Bref, c'est pour ça que les radiologues sont là, pas la peine de te compliquer la vie sur ces examens.
Dernière modification par Hazel ; 31/10/2014 à 12h36.
Merci à tous pour vos réponses, je me contente donc de la radiographie classique
Bonjour!
A mon sens même si un généraliste n'est pas radiologue il ne doit pas non plus se sentir complètement dépassé devant une imagerie un peu plus spécialisée.
Je rappelle que l'interprétation (basique cela s'entend) des IRM, scanner et autres examens spécialisés sont au programme de l'Examen Classant National et que se restreindre à la radiographie de thorax (qui est d'ailleurs loin d'être la plus facile à interpréter) ne me semble pas pertinent (qui a dit "ni professionnel"). Des IRM cérébrales ou rachidiennes tombent très fréquemment aux ECN (et encore cette année d'ailleurs), de même que des scanner abdo. Comme il a déjà été mentionné, un généraliste n'a pas à interpréter finement une IRM mais pouvoir expliquer en gros ce qui se passe sur l'image à son patient me semble important. Concernant l'échographie elle est opérateur dépendante et donc moins pertinente à analyser a posteriori surtout si ce n'est pas par l'opérateur.
Et enfin, même s'il est fondamental de dire lorsqu'on ne sait pas, de connaître ses limites et de passer la main lorsque cela devient trop spécialisé, sortir des bombes telles que :"ho mais moi les IRM j'y connais rien" a pour moi un effet dévastateur qui décrédibilise le médecin, la manière de dire les choses est essentielle et influence considérablement la confiance du patient.
En bref, je ne suis pas généraliste mais si cette spé est considérée par de plus en plus de jeunes médecins comme très difficile c'est justement parce que dans l'absolu les connaissances doivent être très larges, y compris en radio qui reste centrale dans la prise en charge diagnostique/pronostique/thérapeutique. Après, évidemment heureusement que le radiologue est là
V.
Primum non nocere.
Merci Vinc'pour votre réponse
De façon anecdotique (pour le fil, pas professionnellement) et pour préciser ce qui a été dit, il a déjà été reproché a des généralistes de ne pas avoir remis en doute les interprétations d'examens radiologiques qui s'étaient révélées erronées.
Donc, d'une manière ou d'une autre, il faut mettre en place une stratégie de décision qui tienne compte de ces erreurs et la connaissance de l'imagerie (limites interprétatives, au moins) en fait partie.
Vinc,
Je pense que tu vas rapidement te rendre compte que ce qui tombe aux ECN ne rejoint pas toujours la pratique médicale toute orientation confondue ( qui a dit euphémisme ).
Apprendre les bases de l'imagerie est indispensable à toute formation initiale, il y a bien un moment où un futur médecin qui ignore ce qu'il fera de sa carrière doit voir à quoi ressemble ce type d'examens. De même, de nombreux spécialistes devront lire notamment des IRM sur lesquelles ils auront un devoir d'expertise au moins équivalent à celui du radiologue ( neurologue pour l'IRM cérébral, articulaire pour le chirurgien orthopédiste et le MPR, médullaire pour neurologue / neurochir / orthopédiste, etc... ), de même que des scanners ( chirurgien digestif etc ), le tout focalisé sur leur axe de spécialité.
Exiger d'un médecin généraliste qu'il sache interpréter de manière complète des images de scanner ou d'IRM, me paraît 1) illusoire, on ne fait correctement que ce que l'on fait souvent et de manière rigoureuse ( je ne vois pas un MG installé regarder chaque scanner sur CD avec minutie à chaque nouvelle réception, le tout entre toutes les consult' et le temps non extensible de ses demi-journées de boulot, et le tout sans avoir spécifiquement été formé pour ). 2) inutile.
Le thorax et les radio articulaires sont du ressort notamment de l'activité d'un omnipraticien en maison médicale ( de garde, ou permanente si c'est son mode d'exercice ) ou dans un cabinet doté d'une radiologie standard comme c'est souvent le cas en milieu montagnard, où il pourra être amené à demander et obtenir de telles images sans interprétation, pour des petites consultations qu'il pourra régler seul.
Pour le reste, franchement, myoper si tu as une jurisprudence particulière d'un résultat de scanner du radiologue erroné qu'un MG n'a pas su ré-interpeter et qui l'a condamné pénalement, je veux bien la lire et qu'on en parle, mais j'en serais estomaqué.
Et pour des spécialité purement hospitalières et très techniques comme la réanimation, il est fréquent de se plonger dans le scanner pour essayer de voir comment et pourquoi, mais le dernier mot revient au radiologue ( et ils les interprètent bien sûr toujours ), et on ne risque pas d'avoir une responsabilité sur une erreur de sa part, ce qui est déjà arrivé dans ma pratique sans jamais engager la responsabilité d'un autre praticien que celui qui l'a interprété.
L’interprétation basique elle va de soit. Je pense que tout médecin sait à peu près reconnaître un organe ou une structure anatomique sur une planche de scanner, et je pense que docteur92 a eu ces bases lors de sa formation initiale. En faire l’interprétation réelle est autre chose. Si c'est dans cela que le sujet s'engouffre, je ne vous suis pas du tout.
Dernière modification par Hazel ; 06/11/2014 à 16h36.
Enormément d'accord !
Je n'ai pas gardé: ce sont les publications des cas des assureurs.Pour le reste, franchement, myoper si tu as une jurisprudence particulière d'un résultat de scanner du radiologue erroné qu'un MG n'a pas su ré-interpeter et qui l'a condamné pénalement, je veux bien la lire et qu'on en parle, mais j'en serais estomaqué.
Je n'ai plus ce cas sous la main mais ici, tu peux voir qu'il est demandé au médecin de garde d'avoir la totalité des compétences d'un orthopédiste et d'un radiologue et d'un bon puisque la luxation dans la fracture de Monteggia reste quand même facile à laisser passer.
Je suis toujours estomaqué mais ce n'est pas la première fois car régulièrement, il est reproché à un personnel soignant de ne pas avoir fait ce qu'il ne pouvait pas faire et qu'il ne pouvait pas non plus ne pas intervenir lui même ; je ne suis donc plus étonné non plus...
Dernière modification par myoper ; 06/11/2014 à 23h58. Motif: Bââlise !
J'en ai heureusement bien conscience et n'ai jamais remis cela en question. Les ECN sont débiles (qui a dit euphémisme) mais ont au moins le mérite de donner une idée de l'étendue des connaissances demandées.
Entièrement d'accord avec toi et relis mon message précisément
Ce qui me chagrine c'est l'idée de dire que parce qu'on est généraliste on décide de s'autocensurer et de niveler ses connaissances par le bas. J'ai bien rappelé l'idée que je me fais du rôle majeur du radiologue et celui du généraliste en matière de radio.
Mais j'entends trop d'externes qui veulent être généralistes dire que parce qu'ils souhaitent se diriger vers cette voie ils peuvent se permettre de ne pas connaître tel ou tel item. Je crois que c'est dommage et même dangereux. Je n'ai jamais voulu transformer le généraliste en radiologue^^
Entièrement d'accord avec toi et navré que mon premier message n'ait pas été plus clair. J'imaginais que Docteur92 n'était pas encore au stade de l'internat mais si je me suis trompé ton message prend tout son sens et je suis d'accord!
V.
Dernière modification par myoper ; 06/11/2014 à 23h57. Motif: Balisage.
Primum non nocere.
je vous remercie tous d'avoir pris de votre temps pour enrichir cette discussion avec vos points de vue et Je respecte l'opinion de chacun de vous.Je vais en tous cas faire de mon mieux pour connaitre le maximum possible dinformations pour être le plus fidèle possible à mon futur métier.(au fait, je suis en 4ème année de médecine en Algérie)
Cordialement,
