Je saute tout ce qui precede et rebondis sur le canard...
Tu souleves le point délicat, mais ce n'est pas aussi simple que ce que tu as l'air de dire (et ce que disent les textbooks).Envoyé par Coincoin
1) Comme il a été dit plus haut, les effets spécifiques a la Meca Q sont les effets d'interférences, qui interdisent de composer les probabilités classiques. Feynman le dit souvent : tout le mystère de la Meca Q est dans l'expérience des fentes d'Young. Le reste est du bla bla plus sophistiqué, mais le principe est le même.
2) ces effets ne peuvent etre expliqués QUE si on admet le principe de superposition de la fonction d'onde : il est indispensable a la cohérence de la théorie que ce principe ne soit *jamais violé.
3) l'interaction avec un système macroscopique (appareil de mesure ou environnement ou chat , tout ça c'est la même chose) provoque une décohérence rapide, ce qui a pour effet de rendre les effets d'interférence inobservables. Autrement dit, l'interaction avec l'environnement lève la contrainte observationnelle de garder le principe de superposition: qu'il y ait projection ou non, le résultat des observations sera le même.Techniquement, cela revient à poser dans l'opérateur densité des termes exponentiellement très petits comme égaux à zéro, sans être démenti par l'expérience.
4) Cependant, la projection du paquet d'onde est logiquement incompatible avec le point 2), même si elle est observationnellement indistinguable de la superposition linéaire.
Techniquement, l'entourloupe a lieu au point 3), dans la mise à zéro des effets de corrélation qui sont très petits, mais non nuls (d'ailleurs cette propriété n'est vraie que dans une certaine base, qui représente justement la "quantité mesurée" dans un appareil de mesure).
Mathématiquement, un opérateur densité a une propriété particulière lorsqu'il correspond a un état pur D2 = D. Cette propriété se conserve mathématiquement au cours du temps par évolution hamiltonienne, à cause de l'unitarité de l'opérateur d'évolution. Elle est perdue lors de la projection, car la mise a zéro de termes non diagonaux très petits se fait sur un très grand nombre de degrés de liberté : bien qu'aucun effet observable en pratique ne leur soit associé, ils ont un effet important sur la multiplication matricielle impliquée dans l'égalité précédente. Les informaticiens savent combien les grosses matrices sont chatouilleuses !. Encore une fois, cette opération de mise à zéro est illégitime mathématiquement ! Mais comme elle n'entraîne pas de conséquence observationnelle, on s'en contente. Avouez quand même que ce n'est pas satisfaisant !
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Pour l'expérience du chat, j'ai omis de mentionner que dans ce cas particulier, il y a un modèle [1]. Celui selon lequel la MQ décrit vraiment ce qu'est le chat, et non ce qu'on sait de lui. Normalement, avec la MQ sans modèle, on devrait dire que si on "mesure" l'état de vie du chat, on trouverais soit mort, soit vivant, avec une certaine probabilité de trouver l'un ou l'autre de ces résultats. En supposant qu'avant la mesure, le chat était vraiment décrit par l'équation "superposition d'état mort-vivant", là on cré un modèle, qui décrit le chat en dehors du processus de mesure. C'est le "en dehors du processus de mesure" qui fait toute la différence. Si on s'en tient à un méthode de calcul pour obtenir la probabilité des résultats de mesure, il n'y a aucun problème avec l'état du chat. On sait avec quelle probabilité on obtiendra tel ou tel résultat, mais on ne sais pas pourquoi. C'est en cherchant le pourquoi de la distribution des probabilités qu'on crée un modèle, et qu'on arrive à toute sorte de phénomènes pas trop compréhensibles, qui ne font que déplacer les "pourquoi".