Je reprends ici un message de gillesh38.
Du point de vue intérieur, on pourrait dire que quelqu'un se sent libre, autonome, lorsqu'il y a accord entre ses actes et sa conscience.Envoyé par gillesh38
La personne agit et sa conscience est en accord avec l'acte, elle n'essaie pas de le réfréner, elle est en accord avec sa situation psychologique et n'essaie pas d'en sortir.
Je vais m'essayer à une petite vulgate freudienne avec le classement psychoses, névroses, perversions.
Dans le cas des psychoses, notamment paranoïaque, le psychotique n'a pas le sentiment d'être anormal, d'avoir un problème. Un paranoïaque est, de son point de vue, en parfaite santé mentale. Il y a parfois des délires de manipulation, l'idée que c'est quelqu'un d'autre qui fait agir (fantasme de l'implant dans le cerveau, de l'influence télépathique...) mais cette atteinte à la liberté est externalisée, ce n'est pas une détermination intérieure.
Dans les névroses, la personne souffre de son état et se sent gênée de l'intérieur. Elle considère que le problème est en elle et elle est donc plus facilement accessible à la thérapie. La thérapie sera une forme de libération du symptôme, une remise en accord de la conscience et des actes, une reprise d'autonomie comportementale.
Dans les perversions, la personne sait qu'elle est "déviante" mais elle n'a pas forcément le désir de rentrer dans le rang. Elle est alors en accord avec sa perversion et considère la société comme un frein à sa liberté. Des pervers sont régulièrement contraint par la Justice, "condamnés" diraient-ils peut-être, à une thérapie. La thérapie est alors une normalisation de leur liberté, de leur autonomie, pour qu'elle n'empiète pas sur la liberté d'autrui.
Si un psy ou des "malades" passent par là, toute correction sera la bienvenue.
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