Est-il éthique de faire du clonage thérapeutique ?
Envoyé par Bernard Debré, cf. (1)
Deux approches sont en jeux : le développement d'embryons jusqu'au stade du blastocyte et l'usage de cellules multipotentes prélevées chez un humain.
Dans la première approche, l'avortement est requis et semble poser beaucoup plus de problème éthique (cf. cas du professeur Hwang) que la seconde approche. Est-ce que je me trompe en pensant que la première approche est, pour l'heure, la plus abordable sur le plan technique et que cela explique les efforts qui y sont consentis ?
Qu'est-ce qui dérange tant que ça dans la première approche ? Est-ce l'instrumentalisation du corps humain pour certains ? Est-ce la transgression de dogmes religieux pour d'autres ?Envoyé par Axel Khan, cf. (2)
Moi, je suis d'opinion que l'instrumentalisation du corps humain est le plus grand risque (la liberté d'expression et de religions prévalant dans les sociétés démocratiques me portant à rejeter l'argument du dogme religieux). Et ce risque n'est pas pour ceux qui vivent dans des pays "développés". Une fois acquise et parfaitement opérationnalisée la technique du clonage thérapeutique par l'usage de blastocytes, ne verra-t'on pas apparaître dans les officines de la médecines des pays "sous-développés" (du fait d'un manque de régulation - souvent caractéristiques de ses pays) des blastocytes de provenance douteuse (acquise par le viol, la force et quoi encore) ? La question n'est pas futile. Déjà, certains pays sont au prise avec le vol d'organe (peut-il y avoir pire hormis le meurtre ?).
Sources
1 - Interview avec Bernard Debré dans Le nouvel Obs
2 - Axel Khan, FS- dossiers sur les cellules souches
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