Petit rajout publié par Paul Worher (chercheur Espace à l'IFRI) :
"Si cette rivalité est bien réelle, elle est surtout mise en scène par les deux milliardaires eux-mêmes, qui ne s'entendent pas du toiut !
Dans les faits, Musk et Bezos restent des industriels américains qui conçoivent des capacitées destinées principalement à des programmes US, mais aussi à leurs propres ambitions".
Il souligne également que SpaceX n'a pas de souci à se faire à l'heure présente au regard de sa position ultradominante, Blue Origin devant encore faire ses preuves.
Des images saisissantes de l'atterrissage du 1er étage commentées par Scott Manley:
"Blue Origin Literally NAIL The Landing Of Their New Rocket"
https://youtu.be/XAYYWjvXgaM?t=655
(Cf. à la minute 10:55).
-> on voit que la fusée aurait raté sa cible si elle n'avait pas eu assez de réserve d'ergols pour manoeuvrer horizontalement jusqu'à la barge !
Numerama explique la différence avec Falcon 9:
https://www.numerama.com/sciences/21...ar-hasard.htmlCette philosophie est différente de celle de SpaceX, qui pratique le « suicide burn » durant la manœuvre d’atterrissage. Ici, SpaceX fait le choix de laisser la fusée — une Falcon 9 — tomber pratiquement en chute libre, jusqu’au tout dernier moment. Les moteurs sont alors activés pour annuler la vitesse de la descente, et éviter un crash au sol ou sur la barge.
Avec le « suicide burn », ça passe ou ça casse. En effet, la Falcon 9 conserve juste ce qu’il faut de propergol pour réussir un posé selon un timing très précis. Un allumage un peu trop tardif, c’est le crash. Un allumage un peu trop précoce, parfois aussi. Sinon, l’atterrissage risque d’être brutal, la descente instable et, à la fin, des dégâts.
cdlt,
GBo
Dernière modification par GBo ; 15/11/2025 à 14h24.
D'ailleurs apparemment, ils ont fait exprès de rater la cible pour ne pas détruire la barge au cas où le rallumage du moteur n'aurait pas bien fonctionné.
On est dans une toute autre stratégie de celle d'Elon Musk : J'essaye sans trop réfléchir et si ça ne marche pas je change qui a détruire du matériel.
Je me demande vraiment quelle stratégie est la plus économe.
En effet, c'est en tout cas ce qui a été déclaré par Blue Origin:
"We nominally target a few hundred feet away from Jacklyn to avoid a severe impact if engines fail to start or start slowly"
https://x.com/JeffBezos/status/1989358416532488406
Si la stratégie de prudence de Blue Origin et de hovering systématique se poursuit en exploitation, il y a peu de doutes pour moi qu'elle sera plus couteuse (en ergols et/ou en manque à gagner sur la payload) que celle de SpaceX pour la Falcon 9 : cette dernière est devenue tellement précise pour son retour que le "suicide burn" n'a quasiment jamais mal fini depuis des années (je dirais moins de 1%, à confirmer) ce qui permet d'emporter juste le nécessaire pour la poussée finale. Cette précision est la marque d'un savoir faire maitrisé à la quasi-perfection par SpaceX sur son lanceur phare, savoir-faire que Blue Origin n'a peut-être pas (ou pas encore).
Dernière modification par GBo ; 16/11/2025 à 07h36.
Bonjour.
La solution du retour sur une barge flottante a l'avantage d'être moins contraignant sur la trajectoire de récupération que le retour à un point fixe.
Il y a peut-être quelques économies de propergols associées.
Après il y a la contrainte de l'état de la mer.
Salut Gwinver, mais ça ce n'est pas un différentiateur puisque la majorité des Falcon 9 atterrissent également sur une barge en mer.
Dernière modification par GBo ; 16/11/2025 à 08h03.
Au temps pour moi.
Il est vrai que l'arrivée semble bien sous contrôle.
https://www.youtube.com/watch?v=Vee5...%20Atlantique.
Il semble que les supports sont plus large que ceux de Glenn.
