Bonjour,
J'ai une très faible formation scientifique mais un début d'approche philosophique des sciences. J'aimerais avec ce message donner l'occasion à des éléments de réponse à ce qui me paraît constituer une énigme, à moins que le comportement de cette araignée corresponde à un phénomène identifié.
Il ne s'agit pas d'une observation scientifique, vous l'aurez compris ; c'est d'une anecdote mettant en jeu ma personne et une araignée que j'avais chez moi, depuis longtemps. J'ai longtemps eu ce type d'araignée chez moi, elle venait dans la salle de bains, s'en allait, se retrouvait sur sa toile.
Je ne crois pas au psycho-paranormal - je vous épargnerai ma poésie interprétative autant que le permettent mes capacités - mais pendant le déroulé des événements, si j'ose dire, j'ai cru à des transferts de phobie. En effet, et sans raconter ma vie puisqu'il s'agit seulement de rapporter des faits, et de les expliquer en partie, j'ai un rapport double aux araignées : j'aimais bien en avoir chez moi et les regarder comme on regarde un paysage et en même temps j'en ai peur, comme beaucoup de monde. Mais transferts de phobie n'est pas faux, via mon comportement.
Ce jour-là, pour surmonter ma peur, j'ai décidé de monter sur une chaise pour toucher l'araignée. Effleurée, elle est tombée et je l'ai cherchée par terre. Je l'ai trouvée loin du point de chute supposée, à la verticale, J'étais tourmenté par sa fragilité, un rien l'avait expulsée de sa toile, je me suis fait du souci. Je suis entré comme en transe en l'apercevant, immobile et agitée. Je ne comprenais pas ce que je voyais et j'ai mis plusieurs instants à comprendre que son corps restait immobile mais qu'une patte s'agitait à côté. Il s'agissait d'un brin brisé, de l'enveloppe d'un petit morceau de ma chaise de vannerie. Je me suis dit que j'avais reçu un signe pour surmonter ma peur de toucher les araignées et qu'elle avait transmis sa propre peur au brin, qui tremblait comme une patte. Surhumain, je me suis saisi du brin pour le jeter et je suis revenu sur les lieux. Elle avait disparu et n'est plus revenue. Plus aucune araignée de son apparence n'est revenue. Je regrette d'avoir manqué le rendez-vous et d'être tombé dans le piège.
La transmission de peur au brin n'étant pas permise en science, sauf erreur de ma part, j'ai pensé à des fils qu'elle aurait tissés en toute hâte pour faire diversion. Cela suppose qu'elle ait parcouru environ un mètre dans la bonne direction pour se trouver tout près du brin, par chance ou pour une raison particulière. Qu'elle puisse rallonger et raccourci des fils sans ramener à elle le brin, simplement posé par terre. Son départ sans retour suggère que ce contact lui ait fait percevoir que ce n'était pas un endroit tranquille mais dangereux. Enfin, et si une telle observation est exacte, les araignées de la résidence ne sont pas revenues ce qui suggère une substance laissée à l'état de trace peut-être indiquant un lieu inhospitalier. Mais ma seule présence n'était-elle pas suffisante pour l'indiquer ?
Mon souci principal revient cependant à ce brin qui s'agitait apparemment tout seul.
Dans tous les cas, mon admiration va à la réactivité de cet animal, resté pendant des dizaines d'heures accroché dans un coin du plafond et qui en cas de danger met en place des stratégies de survie à toute allure. Si seulement j'avais cette présence d'esprit... !
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