L'hypothalamus/ la pression artérielle
Salut tout le monde,
J'ai une épreuve où on demande si l'hypothalamus est le siège des neurones sensibles aux variations hormonales (j'ai trouvé que les neurones sont sensibles aux variations thermiques,glucosémiques et osmotiques)
Une autre question: est-ce que l'augmentation de la pression artérielle peut-être induite par un excès prolongé de l'hormone antidiurétique , la thyroxine, l'adrénaline ( j'ai trouvé qu'elle est induite par l'aldostérone).
Merci de me répondre
Oui, l'hypothalamus comprend des neurones magnocellulaires et parvocellulaires qui surveillent le taux circulant de certaines hormones, et ajustent leur activité dans un système de feedback (rétrocontrôle) hypothalamo-hypophysaire.
Pour la deuxième, oui, bien sur ! L'ADH va augmenter la volémie, la thyroxine va avoir des effets plus variables (surtout augmentation du débit cardiaque et élargissement de la pression pulsée), et l'adrénaline augmente la pression en augmentant la performance cardiaque et le tonus artériel.
Attention pour la note que l'adrénaline est induite par l'aldostérone, ce n'est pas exactement ça. L'adrénaline est sécrétée par les cellules chromaffines de la médullosurrénale en réponse à une décharge du système orthosympathique : ces cellules chromaffines sont en fait des neurones postganglionnaires orthosympathiques modifiés et formant une glande externe, que l'on pourrait comparer à un ganglion du tronc sympathique, hormis qu'elles sécrètent de l'adrénaline en grande quantité plutôt que de la noradrénaline. En revanche, le cortisol qui est sécrété par la corticosurrénale (zone fasciculée), a un effet potentialisateur sur la sécrétion d'adrénaline par les cellules chromaffines. Du fait des particulières anatomo-histologiques de la glande surrénale, les capillaires qui irriguent cette dernière sont de type sinusoïde et dirigés de façon centripète vers le centre de la surrénale (médullosurrénale), de sorte que les hormones corticosurrénaliennes sécrétées dans la partie externe de la glande vont atteindre le centre de la glande avant d'intégrer et de se diluer dans le torrent circulatoire ; au niveau de la médullosurrénale, les glucocorticoïdes (en particulier le cortisol) y sont alors particulièrement concentrés et ont un effet sur les cellules chromaffines, puisqu'elles augmentent l'activité de la phényléthanolamine N-méthyltransférase (PNMT), enzyme qui converti la noradrénaline en adrénaline.
Pour ce qui est du cas du lien aldostérone-adrénaline, c'est plus complexe. Les cellules de la zone glomérulée, qui sécrètent l'aldostérone, répondent à une élévation de l'ACTH, laquelle est activée en cas de stress-fuite et augmentée par l'adrénaline, de sorte qu'une élévation de l'adrénaline tend à augmenter le taux circulant d'aldostérone, et non pas l'inverse.
Bonjour et merci sont deux formules de politesse à la portée de tout le monde !
