combien d'arbres pour un journal?
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combien d'arbres pour un journal?



  1. #1
    invite5a111c70

    combien d'arbres pour un journal?


    ------

    Bonjour a tous et a toutes...
    Une question simple...combien d'arbres pour l'impression du journal "le monde"?
    et pour le "20 minutes"?
    On peut se mettre dans deux cas bien distincts,
    - celui ou on utilise du papier recyclé...on considère une perte de 10% sur la quantité de pate à papier récupérée par le recyclage par rapport à de la pate "brute"...(une tonne de papiers récupérée ne permet de produire que 900kg de papiers recyclés...soit une perte de 10% a chaque recyclage) mais alors a la base, combien d'arbres? quelle essence d'arbres?
    - celui ou on utilise du papier non recyclé...tout blanc, tout neuf...

    j'ai lu quelque part qu'une tonne de papier recyclé était égale à 15 ou 20 arbres économisés...

    faudrait aussi considérer l'essence de l'arbre, le poid de la grume, le poid de ce qui est exploitable?...
    ecologiquement et merci pour vos réponses!
    gats

    -----

  2. #2
    invite0324077b

    Re : combien d'arbres pour un journal?

    tant qu'il y a du soleil les arbres poussent

    tant que les foret sont exploité correctement il pousse autant d'arbre qu'on en coupe

    meme le papier se fait avec n'importe quel bois donc les papeterie achete le bois ayant le moins de valeur , qui serait meme perdu si on en fesait pas du papier

    souvent les journaux quotidien sont fait avec du papier non recyclé plus solide pour faire tourner les machines plus vite : il vaut mieux mettre le papier recyclé dans les imprimante de bureau

    attention aux a priori sur le recyclage : et si le recyclage consomait beaucoup d'energie et de produit chimique couteux alors que le bois est une ressource renouvelable

    et si le papier etait un bon combustible , que le passage du bois par la case papier n'etait qu'une etape avant le chauffage

    pour moi ce qui est poluant dans le papier , c'est le mauvais papier , publicité et magazine en mauvais papier qui ne brule pas et qui ne se recycle pas , et qui pourri la filiere de recyclage

  3. #3
    invite9254144e

    Re : combien d'arbres pour un journal?

    c'est vrai que l'arbre utilise le soleil pour pousser et donc si on utilise le bois, c'est un peu comme l'énergie photovoltaïque

    seulement l'arbre utilise aussi ce qui se trouve dans le sol, je me demande comment est restituer ce qu'il a pris du sol pour grandir

  4. #4
    benlamb

    Re : combien d'arbres pour un journal?

    Je travaille pas mal avec l'industrie de la cellulose dans le sud-ouest, voici ce que je sais sur la production de pâtes à papier en France : tout d'abord, on n'utilise peu d'arbres en entier, mais surtout des déchets de scieries (les dosses), la tête et les petites branches des arbres, ainsi que les coupes d'élagage. Les fûts sont bien sûrs réservés au bois d'oeuvre.

    Le recyclage du papier c'est bien, surtout pour faire du carton ou du papier d'emballage...Par contre, faire du papier recyclé blanchi, c'est au moins aussi couteux en terme d'énergie et d'utilisation de produits chimiques que de fabriquer du papier neuf...

    La plupart des déchets solides d'une usine à papier sont brûlés, pour produire de l'énergie et/ou récupérer les produits chimiques qui sont recyclés. Malheureusement, les cendres issues des chaudières ne sont pas remises dans les forêts...En effets elles peuvent contenir des métaux lourds à des concentrations significatives, parce que les cendres "concentrent" les cochonneries...par exemple, l'usine avec laquelle je travaille utilise beaucoup de soude, genre 10000 tonnes/an. Dans la soude, il ya toujours quelques ppm de mercure, c'est lié au mode de fabrication de la soude. Disons 2 ppm, ça fait 20kg de mercure par an, c'est pas rien...du coup les cendres sont mises en décharges, comme des déchets industriels...Et personne parmi les gens avec qui je travaille n'a su me répondre quant à un éventuel appauvrissement des minéraux du sol...

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite3521a3a5

    Re : combien d'arbres pour un journal?

    Bonjour,

    En climat tempéré (ce qui est notre cas), l'exportation du bois est quasi négligeable, comparée à la production de biomasse / ha / an. lorsque l'on exploite le bois, on exporte moins de 5 % de la matière organique, le reste étant tant dans le feuillage et les branches (tombant tout les ans, ou laissées sur place lors de l'exploitation, que dans le sol !).
    Le problème réel vient uniquement en cas de coupe à blanc en pente, provocant une érosion des sols.

    Par contre, ce n'est pas parcequ'un papier neuf est PEFC qu'il vient de forêts locales, et les pâtes tropicales poses d'autres problèmes!

    Ce qui est le plus (drôle) minable en terme de "papier recyclés" est le papier faussement rustique, sous couvert de recyclage, qui est en fait un papier fait à base de pate recyclées blanchies (normalement pas au chlore, mais souvent au peroxyde !) puis coloré, avec adjonctions de fibres textiles et/ou végétales (pétales, etc.) pour faire rustique.
    Le tout vendu hors de prix à des gogo urbains en mal d'éconologie !

    Bref, tout sauf du recyclage efficace.

    Le papier se recycle très bien, mais les fibres se cassent à force. Donc on n'a pas le même usage pour du papier recyclé et de la pate base, de même , on n'a pas le même usage des pates résineuses et des pates feuillus.
    Mai on a de très bon papiers blancs de repro en recyclé (60 à 80 % de pates recyclées, le reste en pates neuves), de très bons papiers journeux en pâtes recyclées et non désencrées (le top), mais très difficilement des embalages et cartons en pâtes recyclées (le craft, et donc le carton basique, c'est obligatoirement de la pâte neuve !, question de résistance des fibres)

    Donc attention, papier recyclé ne veut pas dire papier coloré, et encore moin papier brun. S'il est coloré gris (résidus d'encres) alors ok. S'il est blanc, alors peut être ok (selon procédé de désencrage ou sorce d'appro, le recyclage vient aussi des chutes de pepetiers, donc de papiers blancs n'ayant jamais servi....)


    Concernant nos forêts, le débouché papier est une étape primordiale pour la sylviculture : cela rentabilise les coupes de bois concurrents de petits diamètres. L'effondrement du cours des bois à pêtes est grandement responsable de la cata de la tempête de 97 puis de 2001. Les propriétaires n'avaient pas fait les travaux nécessaires, faute de débouchés économiques. Ils ne sont pas responsables ! on leur a demandé et subventionné des plantations très denses, pou avoir des productions intermédiaires "rentables de petits bois, et arrivé là, on leur dit que ça va être pour leur poche de faire exploiter ! Donc ils n'ont pas exploité, et les arbres trop serrés, on fait de magnifiques jeux de quilles....

    Bref, rien n'est blanc, rien n'est noir !

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