Le vol de tissus humains pour les greffes
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Le vol de tissus humains pour les greffes



  1. #1
    Pierre de Québec

    Le vol de tissus humains pour les greffes


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    Qui donc peut accepter de vivre du traffic de tissus humain volé sur des cadavres dans des salons funéraires ? Impensable dites-vous ? Eh bien non, lisez cet article.

    Où est le manquement dans la chaîne de production d'un service ? Comme il a bien fallu que des transactions (vente - achat) se réalisent, j'aimerais bien comprendre comment il est possible de passer d'une organisation criminelle à une organisation qui se drappe derrière les paravents de l'éthique médicale !

    Voyons un peu cette chaîne à rebours selon ce que j'en comprends. Le chirugien utilise un tissus dans un contexte qu'il présume correct sur les aspects réglementaires et pour lui le problème éthique ne se situe pas vraiment dans la provenance du produit. Le chirurgien est sans doute beaucoup plus préoccupé, éthiquement parlant, par le contexte et la justification de la chirurgie. Pour la provenance du tissu humain, l'hopital est un tier fiable aux yeux du chirurgien.

    L'hôpital acquière le tissu en toute sérénité parce que le distributeur est réputé fiable (ce qui dans le contexte équivaut à une reconnaissance par un tier qui accrédite - sans doute Santé Canada dans le cas présent).

    Le distributeur acquière le tissus d'une source fiable selon ses propres critères et dans le cas présent agit (à son insu) ni plus ni moins comme un paravent qui blanchit un produit acquis illégalement.

    La source fiable du distributeur : Bien, il s'agit ici des criminels. Sans coeur, sans aucune compassion, qui avec froideur n'hésite pas à profaner des cadavres pour y prélever des tissus potentiellement infectés de maladies incurrables !

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    Aux limites du monde des faits, le philosophe a trouvé celui des idées. (Karl Jasper)

  2. #2
    invited37b7121

    Re : Le vol de tissus humains pour les greffes

    Salut Pierre,
    Sauf à dire que oui il y a des gens sans scrupule - ce qui est un peu maigre - je trouve assez difficile de te répondre.
    Je crois voir où tu veux en venir : Il existe une chaîne assez bien rodée qui permet la transplantation d'organes d'origine, disons, "douteuse" et le gros vice c'est que la culpabilité echoie à un nombre restreint de personnes (ceux qui sont au début de la chaîne : Biomedical Tissue Services Ltd.) alors que tous le reste le reste de la chaîne confère en amont le respect éthique.
    Mais personnellement je vois dans cette affaire un problème relevant plus du judiciaire (vols, fabrications de faux documents, abus de confiance...) que de l'éthique.

  3. #3
    Pierre de Québec

    Re : Le vol de tissus humains pour les greffes

    Une question de vol certe mais pour les professionnels qui utilisent les tissus, ils agissent dans le cadre rigide d'une déontologie. Ils s'appuient les uns sur les autres sachant que chacun est un professionnel.

    Mais je vois ici un problème à l'entrée dans ce cercle restreint former de professionnels. Peut-être s'agit-il d'un trou dans la déontologie. Quelque part, une (ou des personnes) a manqué d'éthique. Bien sur, on peut toujours dire qu'un voleur n'a pas d'éthique mais cela ne règle pas le problème. Ici, il y avait (sinon, il y a) un trou dans la sûreté de la chaîne d'approvisionnement et une solution doit-être trouvée pour éviter la répétition de telles évènements. L'éthique et la déontologie jouent un rôle dans cette "sûreté" mais cela ne semble pas suffisant.
    Aux limites du monde des faits, le philosophe a trouvé celui des idées. (Karl Jasper)

  4. #4
    invited37b7121

    Re : Le vol de tissus humains pour les greffes

    Est-on bien d'accord pour dire que le fait que ces pratiques existent ou non, l'éthique liée à l'approvisionnement ne change pas? Là ou ça cloche c'est en pratique.

    Je suis d'accord avec toi pour dire que c'est de la déontologie, c'est à dire la manière dont on va définir les devoir professionnels liès à une conception morale d'une activité. Effectivement l'affaire des vols d'organes montre un manquement déontologique. Mais pour ma part, j'imagine mal qu'un medecin qui suit des patients ayant besoin de greffes, puisse en plus de ses activités assumer un devoir de vérification de la provenance des greffons. Par conséquent je pense que cette chaine doit etre basée sur la confiance mutuelle et pour ces abus de confiance (malheureusement) créer une strucutre externe qui aurait pour devoir de vérifier le respect déontologique.

  5. A voir en vidéo sur Futura

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