Une définition de la science
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Une définition de la science



  1. #1
    Neutrino

    Bonjour.
    Quelle est votre définition personnelle de la science?
    Je n'appelle pas à débattre car le sujet est très délicat, mais simplement à donner votre idée de cette définition. D'ici deux semaines, je ferais une synthèse argumentée dans un autre topic (voire dans le forum Débats) et nous pourrons alors construire une définition ensemble.


    Cordialement, Neutrino

    -----

  2. #2
    Damon

    Science = connaissance
    Un EeePc ça change la vie !

  3. #3
    kinette

    Bonjour,
    Mon premier réflexe est de répondre comme Damon science= connaissance (à cause de mon amour de l'éthymologie et quelques années de latin... si mes souvenirs sont bons ça vient du verbe Sciare (scio, as, are) qui signifie savoir, connaître).

    Mais je dirais que c'est plus que ça:
    - d'abord la curiosité, avoir envie de comprendre
    - ensuite une certaine créativité: essayer d'émettre des hypothèses sur ce qu'on observe
    - ensuite la partie plus technique: tester les hypothèses par l'expérience, la comparaison...
    - enfin analyser les résultats, en tirer des conclusions (qui pourront ensuite être remises en cause) et de nouvelles questions...

    K, qui a dû réécrire son message parce que ça a planté :?
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  4. #4
    invite32bb90e8



    Et bien moi je définis la science par son but :
    On cherche à expliquer les phénomènes que l'on observe afin de les maîtriser et d'aller dans le sens du progrès.

    Kinette, j'ai l'impression que dans ta définition, tu décris la démarche scientifique. C'est comme si pour définir le nombre Pi, on décrivais une méthode pour en calculer une approximation.

    Marc

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite7ef605fc

    Compréhension réelle des faits naturels:se rendre compte et accepter les évidences.

  7. #6
    kinette

    Citation Envoyé par Marc
    Kinette, j'ai l'impression que dans ta définition, tu décris la démarche scientifique. C'est comme si pour définir le nombre Pi, on décrivais une méthode pour en calculer une approximation.
    Marc
    Bonjour,
    ops: oui c'est peut-être un peu ce que j'ai fait. Je suis partie de la connaissance elle-même et j'ai décrit le démarche scientifique pour l'obtenir (ben oui pour moi ça fait partie de la définition de la science, parce que pour moi "science" ça recouvre deux choses: la connaissance établie mais aussi le métier de science...).
    Et j'avoue que j'ai dit ce qui me venait à l'esprit, ce qu'évoquait le mot pour moi... déformation professionnelle

    A la fin ça sera peut-être drôle de comparer nos définitions à celles de dictionnaires!

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  8. #7
    invite66f041e1

    Bonjour,

    Voici ce que je pense, ce n'est pas une définition mais cela peut aider à comprendre ce mot ou bien cette notion si subtile !
    C'est difficile - pour moi - de donner une définition simple comme une formule :

    La science = .......

    Je pense que la science explore les relations qui existent entre les phénomènes, les échelles de temps, d'espace, de taille,.... dans notre monde. J'insiste sur le mot relation car nous avons le choix de désigner la cause et l'effet.

    Je pense la science comme une invitation à lire notre monde complexe dans sa globalité en dépassant les clivages disciplinaires. Car si au XIXème siècle, les frontières entre la physique, la chimie et la biologie étaient facilement repérables, c’est beaucoup moins vrai aujourd’hui. L’avancée des connaissances et la naissance de champs disciplinaires nouveaux à cheval sur plusieurs domaines (biotechnologies, nanotechnologies, génie génétique … ) remettent en cause la classification des sciences élaborée par Auguste Comte.

    Les objets d’étude eux-mêmes ont changé et c’est aux frontières des disciplines que résident les « terra incognita » de la science.


    Naceur Bouziani
    http://perso.wanadoo.fr/naceur.bouziani/

  9. #8
    Cécile

    Pour moi, la connaissance n'est pas la science. Sinon, comment différencier les connaissances scientifiques des autres connaissances ?
    La science n'existe que par la démarche scientifique, c'est-à-dire l'analyse critique de résultats expérimentaux et la tentative de les comprendre via des théories.

  10. #9
    invite66f041e1

    Bonjour,

    Bien souvent la représentation que l'on se fait des phénomènes et leur universalité (théories, modèles,... pensent par eux mêmes) !
    Cette fois, c'est l'expérience de labo ou l'observation qui doivent tenter, lorsque c'est possible, de mettre en évidence de telles découvertes

    - de telles cerises sur le gâteau ! -.

    Je pense qu'il n'y a pas de relation d'ordre entre la théorie et l'expérience. Il y a une inter-relation tout simplement.

    C'est dire l'importance des mathématiques dans la représentation mentale que l'on se fait de notre monde.

    Cordialement,

    Naceur Bouziani
    http://perso.wanadoo.fr/naceur.bouziani/

  11. #10
    Cécile

    petit apparté pour Pyrrhoss : "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" n'est pas de Jean-Jacques Rousseau, mais de Rabelais dans Pantagruel.
    Bon, moi, je croyais que c'était de Pascal, mais j'ai été vérifier.
    Cela dit, tu n'es pas le seul. J'ai vu cette phrase attribuée à Senghor, Montaigne ou même Salomon. Sans compter ceux qui ne se mouillent pas trop : "comme dit le vieil adage", ou "selon la maxime", ou encore "comme dit l'autre" ! Les plus prudent citent "le philosophe", comme ça ils sont tranquilles

  12. #11
    Neutrino

    a la base c'est une citation de religieux médiévaux, citée par Rabelais pour les tourner en ridicule : certains l'utilisaient pour justifier leur ignorance crasse.
    Plus beau "Sapience n'entre point en âme malivole", plus poétique je trouves...

    Je voulais dire attention en passant à ne pas confondre éthymologie et philosophie. Certes, science veut dire connaissance, mais dans les sens actuels de science(s) (thème de ce site) et de connaissances, les deux mots veulent dire des choses différentes. On emploie parfois le mot "science" pour connaissance mais ce n'en est pas la définition.
    L'exemple parfait est l'art : art veut parfois dire "technique", comme en grec ancien. La médecine est l'art de guérir les malades, mais dire que le médecin est un artiste est stupide ou ambitieux à démontrer; c'est un technicien si on veut couper les cheveux en quatre. Ou pour faire coller les mots, un artisan.

    Réduire "science" à "connaissances", c'est réduire "scientifique" à "savant", ce qui est tout aussi juste dans certaines limites. Mais la définition du savant, qui sait, n'épuise pas celle du scientifique, qui sait ET qui cherche à construire son savoir lui-même, notamment.

    La science est la branche de la connaissance qui s'intéresse aux objets et à leurs relations. Les sciences sont les disciplines qui ont chacune un objet de prédilection.
    Le véritable problème est la définition d'"objet" : les mathématiques et la physique sont des sciences, mais un triangle est d'une nature radicalement différente de celle d'une planète.
    D'autres branches de la connaissances existent : les techniques, la philosophie, les lettres, etc... Nier l'existence de ces branches ou pire, les assimiler à la science (sens moderne) serait assez insupportable pour les gens qui y consacrent leur vie (sauf les techniciens qui adorent souvent se faire passer pour des scientifiques).

    Personnellement, la définition qui me marque le plus, c'est de dire que la science est le tout autre de l'art. Certes, ça n'avance à rien, mais ça me semble si simple et si proche de la vérité que je voulais le noter...
    Je ne saurais pas justifier cette position, elle est intuitive, mais disons que dans le mouvement même on voit cette symétrie.
    - L'art ne progresse pas (qui oserait dire que telle peinture du XIXème vaut moins que celles de maintenant?), se base sur des fondements esthétiques qui changent selon les époques, il est sa propre contradiction;
    - La science progresse (entre Newton et Einstein, quelque chose a progressé, non? la mécanique relativiste est vérifiée dans de plus nombreux cas que la mécanique classique), son progrès étant la recherche scientifique (la recherche n'avance pas, contrairement à ce que dit la pub des industries pharmaceutiques), elle se base sur des lois de l'Univers qu'on suppose invariantes (ou qui varient de façon descriptible par une autre loi...), elle n'admet pas en son sein deux lois qui se contredisent telles quelles.
    L'art créé des choses qui n'existaient pas, la science déconstruit des faits qui étaient déjà là avant nous...
    Pour bien vous représenter ce que je dis, dessinez un repère : l'axe des abcisses (associé à la variable temps), c'est la science, l'axe des ordonnées, c'est l'art.
    Pour moi, une science complète est impossible (on ne pourra jamais tout savoir. exemple : Pi, son nombre de décimales est infini). Si elle existait, elle serait en elle-même qu'une oeuvre d'art parmi une infinité, tout un monde, une signification complète (qu'on peut comprendre comme un tout indépendant) qui serait en matière...
    de même l'art "complet" serait un moment fugace dans la science, la description parfaite du moment 0 de la connaissance du monde, c'est à dire celle de notre imagination (la science étant justement le dépassement de notre imagination).
    Je pense que cette opposition est très constructive. Et vous?
    Neutrino

  13. #12
    kinette

    Bonjour,
    Pour l'étymologie je suis totalement d'accord (mais quand même j'aime bien connaître l'origine des mots ).

    Sinon je ne sais pas si il faut opposer art et science...
    il y a effectivement des différences mais moi je ressens surtout les ressemblances...

    Bon mais c'est très personnel, et plus lié à la façon de faire qu'au résultat: pour moi la science (enfin la recherche, hum oui je dois avoir une vision restrictive et égocentrique ops: ) c'est lié à la curiosité mais ça demande aussi beaucoup d'imagination de créativité... après il faut une certaine rigueur pour conserver ce qui est réel de ce qui n'est qu'hypothèses...
    Côté art je pense qu'on croit à tort qu'il ne faut pas de rigueur pour créer une oeuvre... je pense que pour qu'elle soit vraiment digne d'être appelée ainsi ça nécessite aussi de la rigueur, de la réflexion.

    Je ne sais pas si j'ai été claire, mais j'essaie d'expliquer les grands parallèles que je ressens entre les deux, les processus de "création" qui ne sont peut-être pas tant éloignés.

    Puis en parlant de ceci je ne peux pas m'empêcher de penser au grand Leonardo de Vinci, puis aussi à Goethe...

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  14. #13
    Damon

    Citation Envoyé par Neutrino
    La médecine est l'art de guérir les malades, mais dire que le médecin est un artiste est stupide ou ambitieux à démontrer; c'est un technicien si on veut couper les cheveux en quatre. Ou pour faire coller les mots, un artisan.
    Je connais un médecin qui se définit comme "artisan guérisseur" et quand on a quelques notions de ce qu'est la médecine c'est très proche de la réalité.

    Réduire "science" à "connaissances", c'est réduire "scientifique" à "savant", ce qui est tout aussi juste dans certaines limites. Mais la définition du savant, qui sait, n'épuise pas celle du scientifique, qui sait ET qui cherche à construire son savoir lui-même, notamment.
    Absolument pas, la connaissance implique un savoir et ce savoir implique la reconnaissane de sa propre ignorance et éventuellement la volonté de la combler.

    La science est la branche de la connaissance qui s'intéresse aux objets et à leurs relations. Les sciences sont les disciplines qui ont chacune un objet de prédilection.
    Le véritable problème est la définition d'"objet" : les mathématiques et la physique sont des sciences, mais un triangle est d'une nature radicalement différente de celle d'une planète.
    Que voilà bien une notion réductrice de la science...

    D'autres branches de la connaissances existent : les techniques, la philosophie, les lettres, etc... Nier l'existence de ces branches ou pire, les assimiler à la science (sens moderne) serait assez insupportable pour les gens qui y consacrent leur vie (sauf les techniciens qui adorent souvent se faire passer pour des scientifiques).
    Pourtant l'histoire, la philologie etc sont bel et bien des sciences.

    Personnellement, la définition qui me marque le plus, c'est de dire que la science est le tout autre de l'art. Certes, ça n'avance à rien, mais ça me semble si simple et si proche de la vérité que je voulais le noter...
    Je ne saurais pas justifier cette position, elle est intuitive, mais disons que dans le mouvement même on voit cette symétrie.
    Réellement n'importe quoi, quid des règles de perspective en sculpture et en peinture, des couleurs pour cette dernière, de la connaissance de l'accoustique pour la musique, toutes règles physiques qui correspondent à une connaissance et à des sciences qui sont des branches de la physique

    L'art ne progresse pas (qui oserait dire que telle peinture du XIXème vaut moins que celles de maintenant?), se base sur des fondements esthétiques qui changent selon les époques, il est sa propre contradiction;
    Encore une fois c'est faux, pour reprendre l'exemple de la musique il y a l'évolution des gammes avec les passages du pentatonique à l'heptatonique et au dodécatonique.

    - La science progresse (entre Newton et Einstein, quelque chose a progressé, non? la mécanique relativiste est vérifiée dans de plus nombreux cas que la mécanique classique), son progrès étant la recherche scientifique (la recherche n'avance pas, contrairement à ce que dit la pub des industries pharmaceutiques), elle se base sur des lois de l'Univers qu'on suppose invariantes (ou qui varient de façon descriptible par une autre loi...), elle n'admet pas en son sein deux lois qui se contredisent telles quelles.
    Bref tu en reviens à dire que la connaissance augmente....

    L'art créé des choses qui n'existaient pas, la science déconstruit des faits qui étaient déjà là avant nous...
    L'art crée et innove, mais aussi imite ce qui exsite.
    La science, je doute que l'électronique ait existé avant l'Homme...

    Pour bien vous représenter ce que je dis, dessinez un repère : l'axe des abcisses (associé à la variable temps), c'est la science, l'axe des ordonnées, c'est l'art.
    Prenez votre Pritchard à la page 20... (voir "Le cercle des poètes disparus")

    Pour moi, une science complète est impossible (on ne pourra jamais tout savoir. exemple : Pi, son nombre de décimales est infini). Si elle existait, elle serait en elle-même qu'une oeuvre d'art parmi une infinité, tout un monde, une signification complète (qu'on peut comprendre comme un tout indépendant) qui serait en matière...
    Nul besoin de connaître la valeur de Pi pour savoir ce qu'il est.

    de même l'art "complet" serait un moment fugace dans la science, la description parfaite du moment 0 de la connaissance du monde, c'est à dire celle de notre imagination (la science étant justement le dépassement de notre imagination). Je pense que cette opposition est très constructive. Et vous?
    L'art ne se limite pas à l'imagination, il obéit à des règles, couleurs, perspectives, accords, rimes, rythmes....

    Il n'y a pas opposition, mais complémentarité dans la réponse aux besoins émotionnels et intellectuels de l'Homme, mais certainement pas opposition, la recherche scientifique peut être émotionnellement gratifiante ou frustrante... De son côté l'artiste rencontre également des défis intellectuels dans son processus de création.

    Damon
    Un EeePc ça change la vie !

  15. #14
    Neutrino

    "Réellement n'importe quoi, quid des règles de perspective en sculpture et en peinture, des couleurs pour cette dernière, de la connaissance de l'accoustique pour la musique, toutes règles physiques qui correspondent à une connaissance et à des sciences qui sont des branches de la physique "
    L'acquisition de nouvelles techniques (idem avec les gammes) ne doit pas être pris pour du progrès dans l'art. dans ce cas là, n'importe quel cyborg du siècle prochain serait meilleur artiste que Picasso... Je parlais de progrès de la valeur esthétique de l'oeuvre (les oeuvres sont toujours aussi adaptées aux souhaits de leur auteur), pas de progrès des techniques... c'est universalement connu qu'entre le pigment naturel et le pigment chimique il y a eu un progrès! Réduire l'art à la technique, cf. l'éthymologie.

    "
    La science, je doute que l'électronique ait existé avant l'Homme... "
    Je suis désolé mais les électrons, le silicium existaient bien avant l'homme. De même que la vie existait avant la biologie, etc. Ca ne marche pas avec les maths. L'objet de la connaissance précède le scientifique! SI on considère qu'à humains identiques la science étudira toujours de la même manière un phénomène... la science était presque dans le monde avant nous, il nous a suffit de la travailler!

    Nul besoin de connaître la valeur de Pi pour savoir ce qu'il est.
    certes, passons. La science est limitée dans son progrès.

    "Il n'y a pas opposition, mais complémentarité dans la réponse aux besoins émotionnels et intellectuels de l'Homme, mais certainement pas opposition, la recherche scientifique peut être émotionnellement gratifiante ou frustrante... De son côté l'artiste rencontre également des défis intellectuels dans son processus de création. "
    Complémentarité? Il y a beaucoup de lettres que dans opposition et le sens n'y gagne pas beaucoup. Pour être matheux, le complémentaire d'un ensemble A, A-barre, est bien le tout autre de l'ensemble A dans l'ensemble total... Ce que je veux dire c'est qu'art et science ne sont pas deux mouvements contraires mais des mouvements qui se complètent! L'opposition tranchée est justement LA connerie que je cherchais à infirmer!
    Neutrino

  16. #15
    Cécile

    J'ai l'impression qu'au coeur de votre différent, il y a aussi deux aspectsde la science qui se complètent :
    - la science descriptive et explicative. Les lois physiques (ou autres) n'ont en effet pas attendu l'homme pour exister.
    - La science créatrice de nouvelles entités (nouvelles molécules, nouveaux atomes instables etc.) qui n'existaient pas dans la nature, même si les lois autorisant la formation de ces entités préexistent. Il y a d'ailleurs un petit côté artistique chez le chimiste de paillasse, ou du moins un aspect artisan (certains sont plus habiles que d'autres, il faut un "coup de main", etc.)

  17. #16
    sai

    bonjour!

    j'ai eu la flemme de tout lire.. mais je vais quand meme vous donnez ma vision des choses.

    Pour moi, la science n'est qu'un moyen parmi tant d'autres de decrire les phenomenes observés. De ce fait, les lois physiques que l'on considere comme acquises et immuables sont souvent seulement des vues de l'esprit et sont, au fil des siecles infirmées ou affirmées.

    Bref, je pense qu'il ne faut pas prendre la science comme une finalité, mais plutot comme un outil nous permettant de decrire de la maniere la plus adaptée le monde qui nous entoure.
    Lao Tseu a dit:" quand la riviere coule; les rochers se lavent" .... comprenne qui pourra!

  18. #17
    kinette

    Bonjour,
    Je pense que Cécile résume pas mal les choses...
    En fait on peut regarder la science comme la matière qui est crée, ou plus se focaliser sur l'acte, la création de cette matière...

    Sinon: pour moi l'histoire ne fait pas partie de la science dans l'acception courante du terme...

    Quand aux connaissances nécessaires pour l'art, je ne suis pas d'accord non plus, on peut très bien faire de la prose sans le savoir l'art eut être quelque chose de spontanné aussi (avec une certaine recherche mais plus de l'ordre de la connaissance de soi et la maîtrise des techniques, qui peut se faire simplement par l'expérience et sans connaissance pour certaines branches de l'art).

    K.
    Nomina si nescis, perit et cognito rerum.

  19. #18
    invite66f041e1

    Petite contribution au débat :

    La science est l'art d'argumenter, de démontrer, de déduire, se mesurer, s'améliorer, discuter tout simplement avec la nature.
    Nous entretenons une relation avec la matière et l'énergie lorsqu'on fait de la science.

    De quoi je parle en disant "nous" ?

    "Nous" c'est notre pensée à tous. Cette pensée vient de très loin (elle s'est enrichie au fil des siècles et des millénaires).
    "Nous" c'est in-temporel (à la fois dans le passé, au présent et dans le futur).

    Je pense que le langage qui nous unit le mieux à la nature, est celui des mathématiques.
    La nature, y compris "nous", parle, utilise et comprend les mathématiques, quelque soit le degré d'organisation des individus qui la composent ( atomes, molécules, organismes, ...). La science est accessible à tous, bien sûr à des degrés divers, grâce à ce langage naturel. C'est vraiment le cas de le dire !

    Voici un exemple : Un bébé comprend et parle ce langage avant de savoir parler lorsqu'il donne son premier sourire à celui qui lui sourit : Je crois qu'il modélise c'est à dire qu'il fait abstraction de tout sauf de la bouche de celui qui sourit. Je ne sais pas comment ma fille savait que je souriais pour m' imiter, à quelques semaines ? Modéliser c'est justement faire de la science.

    Les scientifiques qui ne sont pas humbles et qui pensent qu'il n'y a qu' eux qui font de la science ou qui pensent que la subtilité du langage qu'ils possèdent pour interagir avec la nature est inaccessible aux autres se trompent et sont dangereux pour eux-mêmes et pour tous car c'est un hold-up de notre pensée collective.

    Vive la science des forums !

    Naceur Bouziani
    http://perso.wanadoo.fr/naceur.bouziani/

  20. #19
    invite66f041e1

    Je viens de découvrir une intéressante dédicace pour Futura par un philosophe Mr. Patrick Tort.

    « Un homme de science qui ne s’adresse qu’à ses pairs est comme un facteur qui ne distribuerait le courrier qu’aux employés de la Poste. »

    Juillet 2002

    Naceur Bouziani
    http://perso.wanadoo.fr/naceur.bouziani/

  21. #20
    invite7ef605fc

    ....Dire que c'était un professeur de philosophie qui m'avait dit j.j Rousseau.
    Un professeur de litterature aurait été plus apte à ne pas dire de bêtise alors.

    Sinon pour le débat qui au départ ne devait pas en être un:je signifie au passage que ma définition même rapide inclue l'ensemble de l'humanité,en aucun cas seulement les scientifiques.

    Merci encore à neutrino et cecile pour l'information,je mets donc "citation de religieux médiévaux reprise par Rabelais dans pantagruel"???c'est long mais quand on aime on ne compte pas.

  22. #21
    Cécile

    « Un homme de science qui ne s’adresse qu’à ses pairs est comme un facteur qui ne distribuerait le courrier qu’aux employés de la Poste. »
    Très joli !!!
    Mais je crois que la majorité des chercheurs a changé. Ce n'est plus dégradant de s'adresser au grand public. La plupart ont même très envie de le faire, mais ce n'est pas facile.

  23. #22
    invite7ef605fc

    Je crois même que la publicité scientifique est devenue indispensable et organisée.
    Au états-unis plus qu'en Europe il est vrai, la Nasa compte beaucoups sur le grand public pour l'attribution de son budget par le congrès.Un public interressé par un projet est un moyen d'en augmenter sa concrétisation et inversement.
    Maintenant quand la Nasa affirme que la roche rapporttée de Mars contient des fossiles de vie primitif, je me dis qu'ils se sont fichus justement du public pour se faire une pub non méritée...un exemple qui montre que la publicité est assez répandue.

    Gageons que la science ne se fasse pas connaître en mentant ou par des ratés surtout lorsqu'il s'agit de vie humaine comme recemment.

  24. #23
    Cécile

    Maintenant quand la Nasa affirme que la roche rapporttée de Mars contient des fossiles de vie primitif, je me dis qu'ils se sont fichus justement du public pour se faire une pub non méritée...un exemple qui montre que la publicité est assez répandue.
    Ca pose aussi le problème du financement des sciences : en général, la Nasa ou d'autres institutions américaines annoncent des découvertes fabuleuses quelques temps avant que leurs crédits ne soient discutés par le congrès...Curieuse coïncidence. Mais ce n'est pas spécifiquement américain.

    Ca pose aussi le problème des relations de confiance/défiance réciproque entre scientifiques et médias. Un autre sujet de débat ??

  25. #24
    invite11b9842e

    "Ca pose aussi le problème des relations de confiance/défiance réciproque entre scientifiques et médias. Un autre sujet de débat ??"

    Cécile a raison pour etre impartial il faut rester libre mais combien de médias sont-ils encore libre de publier sans etre censuré

    La pression est telle que meme dans un mémoire scientifique, il ne faut pas polémiquer sinon ça passe pour etre un article journalistique sans valeur scientifique ; à tel point que le journaliste est souvent considéré comme non crédible alors qu'il devrait au contraire etre le garant de l'information

    Heureusement qu'il existe encore des free-lances...et des free-masons

  26. #25
    invitedb29450c

    bonjour.

    pour revenir à la définition de la science, j'ai l'impression qu'un certain biais est intervenu dans la discussion, car le terme de science à plusieurs définitions. Etymologique, donc, "connaissance" (de scientia) : la science d'une d'une chose, le terme de connaissance incluant ici à l'évidence l'habileté technique (la science du peintre, par exemple, ou de l'ingénieur aérospatial). Ceci est une science.

    le terme de science s'adapte aussi à la notion d' "ensemble de connaissances et de recherches tendant à la découverte des lois qui régissent les phénomènes".

    Je ne mets sciemment pas d'épithète à phénomène, car mon opinion est que pour obtenir la définition la plus générale et la plus précise possible de ce mot, il est nécessaire d'avoir conscience de l'étendue du sujet.

    Nous parlons ici de science, pas de science dure, de science humaine ou des sciences, ensemble des connaissances scientifiques. De même, définir la science, ce n'est pas définir les scientifiques (sauf à se résoudre à une définition du style de celle ci : la science est l'activité pratiquée par les scientifiques)

    De plus, il se trouve que nous avons une langue merveilleuse qui fait que définir un mot par un pseudo synonyme est une abération philosophique.

    Ainsi, par exemple, "science = connaissance", dans une optique philosophique de recherche du sens d'un mot n'a aucune valeur.
    De plus, ce ne ferait que repousser le débat d'un cran à : quelle est la définition de connaissance.

    Merci.


    *******

    "l'oeil était dans la bombe et regardait le monde" J. Prévert.

  27. #26
    invitea03fa308

    Messieurs dames ...

    Il me semble que connaissance vas avec inné et que savoir vas avec aquis
    La science est plutot du coté de l aquis , donc du savoir

    je rajouterais que la science est le fruit d un raisonnement sain dans le sens de l aquisition

  28. #27
    invitedb29450c

    Bonjour.

    "Il me semble que connaissance va avec inné et que savoir va avec aquis ", dit El Nano.

    Je suis d'accord avec l'idée que le savoir s'acquiert, par expérience ou enseignement.
    Mais pour le rapprochement unilatéral de connaissance et d'inné, je regrette, mais j'ai l'intuition (car je ne suis pas philosophe) que c'est une erreur.
    Je concederai que la connaissance, c'est la faculté de connaitre. Mais une connaissance ne peut provenir que d'un savoir, même si celui ci n'a pas été acqui de manière volontaire. (Subconscient, Freud, ... je ne suis pas non plus psychanalyste)

    Que la Science penche vers l'acquisition de connaissance, et donc se rapproche de l'exercice du savoir, j'en ai l'intime conviction.
    Plus que science = connaissance, nous parvenons donc à science = savoir.

    Mais est-ce une définition? Pas plus qu'avant, je le crains.

    Merci.


    *******

    "tout ce qui est stable est contestable" A. Brie

  29. #28
    invitea03fa308

    Bonjour

    >horologiom
    Par connaissance , j entend : " avec l essence " des choses
    et vous avez raison , ce n est pas tout a fait de l inée , mais plutot du transcendé , exactement comme Mozart pour la musique
    et effectivement c est de l ordre de l inconscient ( me semble t il , je ne suis pas psy non plus ) :?
    Peut on qualifier de science , les " competances " musicales de Mozart ?
    il me semble que non

  30. #29
    invite8cbd005a

    Bonjour à tous,

    je viens bien après la tempête mais je suis nouveau sur le site et le sujet est interessant et toujours ouvert, alors...

    Pour commencer, j'iamerais rendre justice à Rabelais car la citation suivante m'a fait bondir :


    " la base c'est une citation de religieux médiévaux, citée par Rabelais pour les tourner en ridicule : certains l'utilisaient pour justifier leur ignorance crasse.


    Si l'expression est effectivement empruntée à la scolastique médiévale ("Scientia sine conscientia : ruina animae"), elle était honorée par les Humanistes. Ce passage est extrait de la lettre que Gargantua écrit à son fils et est inclu dans ce que la critique appelle joliement le "Chant triomphal de la Rennaissance, l'Hymne au savoir nouveau". Enfin, Gargantua est tout sauf l'incarnation d'un moine ignorant.
    Ceci pour dire que je ne crois absolument pas qu'il faille y voire une satire ou de la dérision, bien au contraire.
    Bref, lisez Rabelais (Le Livre de Poche, Coll. Bibliothèque Classique pour une excellente édition).

    Mais revenons à nos moutons, comme le disait Patelin.

    La Science se caractérise selon moi par son but (découvrir le monde extérieur) et surtout sa méthode : l'expérience.

    N'en déplaise aux chercheurs, les résultats expérimentaux peuvent être biaisés, on peut aussi les installer dans le lit de Procuste pour les faire rentrer de force dans les théories en vogue du moment, on peut même essayer - plus simplement - de les ignorer, mais ils impriment malgré tout une pression substantielle.
    Ce qui n'est pas le cas pour l'astrologie ou la psychanalyse.

    Vous noterez peut-être que je n'ai pas dit "découvrir les lois régissant le monde" car je ne suis pas certain, justement, que le monde soit régit par des lois.

  31. #30
    Narduccio

    Karl Popper (1902-1994) a défini ainsi ce qui est scientifique : "Une théorie n'est scientifique que si elle est réfutable".
    Selon Popper, c'est même ce qui différencie le mieux la science par rapport à la religion.
    La religion est affaire de foi, l'on croit quelque chose même si d'autres nous démontrent que cela est faux.
    Paer exemple Popper démontre dans son oeuvre que la psychanalyse n'est pas une science car elle repose sur un dogme non réfutable.
    Avoir l'esprit scientifique entraine donc d'accepter à tout moment de voir son travail remis en cause.
    Cela entraine aussi qu'une théorie scientifique n'est pas éternelle. Une théorie est scientifique tant qu'elle est prédictive, réfutable et non réfutée. La théorie du Big Bang est une théorie scientifique car: 1° elle a prévue beaucoup d'événements avants leurs observations réelles. 2° pour l'instant aucune observation ne l'a franchement prise en défaut. 3° il n'est pas exclu qu'un jour prochain une observation astronomique ou qu'une avancée théorique ne démontre qu'elle soit fausse
    Le scepticisme est une démarche pour garder sa santé mentale.

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