Oui mais sur la terre c'est nous qui produisons des bactéries multirésistantes avec notre asepsie galopante et maximum dans certain lieu
et vous écrivez
en dehors du circuit des phages et des antibiotiques naturel non ?qui vont pouvoir ensuite "distribuer" cette résistance en dehors du circuit des phages qui n'auront aucune possibilité d'adaptation dans ces cas.
Alors existe il des biotopes artificiels où on introduit notre production de bactérie multirésistante ?
Ce sont précisément ces bactéries qui nous intéressent parce que ce sont les résistances que nous avons induites qui posent problème.Envoyé par EauPure
Qu'est-ce qu'un antibiotique "naturel" et quel est son intérêt ici ?en dehors du circuit des phages et des antibiotiques naturel non ?
Oui, à partir ou on agit artificiellement dessus, on l'a déjà dit: le corps humain.
Pour développer, il faut que vous ouvriez un autre fil dédié plutôt remplir encore celui-ci dont ce n'est pas le sujet avec une idée fixe, merci d'avance.
Bon, pour préserver la sérénité de la discussion, j'informais simplement du fait que la résistance aux antibiotiques est un problème, pas qu'elle fut méconnue monsieur toohpick-charlie. Le problème est de trouver la parade à cette résistance ... et c'est bien ce que j'évoquais, personne n'ayant encore la réponse. Certes on tente de comprendre la mise en oeuvre des mécanismes mais pour autant que je sache on n'a pas encore de parade.
Et je répondais qu'un problème de santé publique, pour préoccupant qu'il puisse être, n'est pas nécessairement un des "grands problèmes" de la biologie. C'est précisément ce que je pense de cette question. J'ajoute que la biologie n'est pas juste un outil à la disposition de la médecine.
Et la question n'impliquait pas que la biologie fut un outil au service de la médecine ni de "grands problèmes" en biologie, mais simplement "que reste t-il à découvrir en biologie" ?
Et ma réponse n'était qu'une réponse parmi d'autres, sans le moins du monde prétendre être exhaustive.
Maintenant, vous allez peut être pouvoir nous décrire les "grands problèmes" en biologie, selon vous, (en n'oubliant pas de préciser leur importance selon vous) et nous préciser quels sont les usages de la biologie qui vous agréent (la médecine vous laissant apparemment indifférent).
Il me semble que quand la question est "que reste-t-il à découvrir en biologie" il faut comprendre "que reste-t-il d'important à découvrir..." parce que sinon, il y a une multitude de choses qui sont inconnues. Rien qu'en zoologie, on ignore presque tout du comportement de la plupart des espèces. Pour moi (je me répète) la question des résistances aux traitements médicamenteux n'est pas de nature à bouleverser la biologie (mais je peux me tromper bien sûr).
J'ai donné plus haut "ma" réponse, il suffit de savoir lire.
Pour moi, le primo-postant n'a pas mentionné "important", donc la question est à mon sens largement ouverte sur tout ce qu'il resterait à découvrir.
C'est dire si c'est vaste !
Merci beaucoup pour toutes ces réponses très.. engagées !
Le but était vraiment d'avoir d'autres points de vue sur la recherche en biologie de demain que celui qu'on a en prépa (ils nous parlent aussi beaucoup de la résistance aux antibiotiques qui me paraît aussi incontournable mais a la limite des préoccupations de la médecine).
Encore merci.
Je dirais tout ce qui touche à la médecine régénératrice :
- comprendre les mécanismes de régénération,
- les propriétés des cellules souches, leur fonctionnement,
- la notion de reprogrammation (le labo dans lequel j'ai fait ma thèse a publié un papier fantastique à ce sujet : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24196716
- les applications de ces connaissances pour la mise au point de nouvelles thérapies (mais là, on sort du champs de la biologie pure...)
Je ne vois pas en quoi la mise au point des nouvelles thérapies sort de la "biologie pure"sans compter qu'il faut expliquer ce que vous entendez par cette expression
Je pense que Californication fait référence à recherche fondamentale vs translationelle, et que la recherche translationelle pour beaucoup simplifier ne mène en géneral pas à des "découvertes" (de nouveaux mécanismes, phénomènes biologiques) à proprement parler.
Oui, c'est cela même. Quand je parlais de biologie pure, c'est celle qui est fondamentale, qui ne cherche qu'à comprendre et expliquer les phénomènes de la vie. Il faut voir si à l'oral ton professeur s'intéresse aussi aux applications de la biologie, auquel cas tu ouvres tout un champ de choses à découvrir, notamment dans les domaines des thérapies géniques et cellulaires, de la modélisation de maladie in vitro par les cellules iPS, des immunothérapies et immunotechnologies ... c'est ce que j'appelle la biomédecine au sens large (http://en.wikipedia.org/wiki/Biomedicine)
Sinon, pour la biologie, je dirais qu'il reste des disciplines récentes où tout est encore à défricher : la biologie synthétique et la bioinformatique. Mais je laisserai les experts de ces domaines donner des exemples précis ...
Il n'y a pas que les disciplines "résentes" où il y a du boulot. Il suffit de regarder en biochimie la pléthore de recherche : embryo-dev, génie génétique (fermentaire, OGM variés, séquençage des espèces modèles et d'autres...), les bases de données genre génomes protéomes et les autres bases en train de se constituer, et j'en passe...
Beaucoup d'idées données depuis le premier post, suffit de lire.
Bonjour à tous,
Énormément de choses sont encore à découvrir en biologie!
Les intervenants précédents en ont cité beaucoup, mais ils en ont oublié une.
Une qui est justement tout le temps oubliée: la biologie évolutive.
J'ai remarqué que beaucoup de gens s'imaginent que depuis Darwin il n'y a plus rien à découvrir en biologie évolutive. Et pourtant!
Par exemple, lorsque l'on veut prédire l'évolution on utilise essentiellement deux équations fondamentales:
- l'équation des reproducteurs (R=h² * S, avec R=réponse à la sélection, h²=héritabilité et S=différentiel de sélection).
- l'équation de Robertson-Price (COVa(W,Z), la covariance génétique entre le trait à calculer et la fitness).
Ces deux équation sont très différentes, tant au niveau mathématique qu'au niveau conceptuel. Utiliser l'une ou l'autre revient carrément à changer notre définition de ce qu'est l'évolution d'un trait dans une population.
Et ben on ne sait toujours pas à l'heure actuelle prédire un changement évolutif dans la Nature avec ces deux équations, pourtant très fondamentales. Même plus, à décortiquant ces équations on en arrive à la conclusion qu'on a toujours pas de formalisme mathématique clair et précis de ce qu'est la sélection naturelle! En clair, on ne sait pas formaliser le plus grand concept de la biologie ... !
Et encore beaucoup d'autres trucs restent à faire en biologie évolutive!
