Bonjour,
Je m'apprête a passer un oral de biologie et une des questions récurrentes des examinateurs et de demander aux candidats qu'elles sont les choses que nous ignorons encore en biologie. Alors certes la réponse attendue n'est pas exhaustive mais il s agit de trouver un domaine assez intéressant pour qu'on y continuer les questions.
Avez vous des idées a me proposer ?
Merci d'avance pour votre aide,
Fely
Ça dépend de votre domaine. Bio végétale ou animale ? Microbiologie ? Et caetera.
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Je suis actuellement en classe prépa BCPST donc à peu près tous les domaines de la biologie!
Bah déjà il y a toutes les maladies dégénératives telles qu'Alzheimer, les cancers, etc. On peut aussi regarder du côté des OGM (très vaste domaine !) ou encore l'apparition de la vie.
Si vous voulez un sujet très spécifique, l'écologie des microbiotes débute seulement -- et il y a fort à parier que du côté virus et phages relativement à ces microbiotes, c'est encore en friche.
L'écologie urbaine aussi débute, et on n'est pas au bout de nos surprises -- sans compter toutes les espèces en milieu sauvage à veirge restant à découvrir.
Celui qui parviendrait à créer une bactérie (ou autre) capable de digérer les plastiques fera peut-être fortune, surtout si on en tire des bio-carburants.
Il reste encore de nombreuses zones d'ombre en biologie conventionnelle, par exemple la croissance d'organisme dans un milieu soustrait au champ magnétique terrestre -- visiblement très stressant pour des rats au point de les rendre berserk, mais toute la mécanique reste ç découvrir.
Je suppose que d'autres participants posteront leurs propositions.
Mon meilleur conseil : tenez-vous au courant de l'actualité. Il y a tout plein d'interrogations en suspens.
En biologie il y a toujours la découverte de traitement ou de vaccin pour combattre des maladies actuellement incurables
Combattre l’obsolescence de plus en plus "embêtante" des principes actifs des médicaments..
Comprendre toujours mieux la vie passé, présente et futur, de plus la biologie marine recèle encore de trésors cachés (notamment la méduse pouvant inverser son processus de vieillissement...)
Je ne suis qu'en Terminal mais je veux travailler dans la biologie juste pour répondre à ce genre de question
Merci beaucoup pour vos réponses
Allez, une de plus et dieu sait si c'est angoissant et d'actualité.
La résistance aux antibiotiques.
Bonne soirée.
Merci ! J'avais lu qu'ils comptaient sur des explorations au niveau de fosses océaniques pour découvrir de nouveaux antibiotiques...
Après au niveau de la recherche fondamentale, il ne reste pas des mystères récurrents de la biologie cellulaire? Il me semblait qu'ils ne connaissaient pas certains mécanismes d'editing de l'ARN...
Je ne suis pas un pro du domaine, mais j'ai cru comprendre qu'il reste encore beaucoup (énormément) de choses à découvrir et à éclaircir sur tout ce qui est épigénétique.
Je te conseille les vidéo suivantes sur l’épigénétique :
http://www.college-de-france.fr/site...-2012-2013.htm
Il faut aussi noter que l'on connait vraiment peu de bactéries alors qu'il en existe des millions d'espèces donc cette branche de la zoologie est aujourd'hui en pleine exploitation
Science avait fait une édition spécial sur les mystères de la cellule je crois avec des questions comme :
L'idée de l'existence des radeaux lipidiques est parfois remise en question, existent t-ils vraiment ?
Comment la cellule fait pour connaitre sa taille et agir en conséquence ?
Comment la cellule fait pour avoir les bonnes protéines aux bons endroits (certaines protéines doivent aller a certains endroits alors que d'autres doivent être conservées)
Est-ce que l'emplacement d'un gène dans le noyau a de l'importance ? (est ce que la forme des chromosomes et la localisation des structures subnucléaires influence l'activité des gènes ?)
Comment la cellule sais où elle est ?
Comment les cellules détectent gradients chimiques ?
Comment les cellules communiquent entre eux sur de longues distances?
Bonsoir.
Il y a des questions qui sont du domaine de la biologie:
Et d'autres qui sont du domaine de la vulgarisation ou de la philosophie:Envoyé par blisax
La cellule ne sait pas et ne connait pas, elle réagit en fonction de son environnement grâce à ses propriétés qui auront été mises en évidence, par exemple, avec les premières questions.
Ce n'est pas une branche de la zoologie, l'étude des bactériesIl faut aussi noter que l'on connait vraiment peu de bactéries alors qu'il en existe des millions d'espèces donc cette branche de la zoologie est aujourd'hui en pleine exploitation
La microbiologie, c'est la microbiologie
Pour rajouter quelques idées:
Il reste énormément de choses à connaitre sur le rôle des miRNA.
Quels sont les réservoirs des virus se transmettant à l'humain.
Il y a encore pas mal de boulot en ce qui concerne l'ADN non codant (anciennement appelé "junk DNA").
ça n'est plus à découvrir.
Bonjour,
Vaste sujet !
Pour ma part, en sus du domaine de recherche susmentionné par noir_écaille, il y a trois domaines de recherche en biologique que je trouve fascinants.
D'une part, celui qui consiste à améliorer l'exhaustivité de nos bases de données, c'est-à-dire : les génomes, les transcriptomes, les protéomes, les lipidomes, les glycomes (et encore pas mal de truc en "-ome").
D'autre part, la possibilité de pouvoir observer directement les mouvements des protéines, particulièrement les mouvements des moteurs moléculaires. On l'a déjà fait pour l'ATP, la polymérase Taq, ou la protéine NHERF1, mais il y a encore plein de protéines à étudier, et de progrès à faire, notamment avec la méthode de la spectroscopie à écho de spin neutronique.
Enfin, je dirais toutes les applications qui concerne la biologie semi-synthétique, par exemple, le fait d'utiliser nos connaissances sur les métalloenzymes, et notamment les hydrogénases, pour améliorer l'efficacité de nos catalyseurs chimiques, et en synthétiser de nouveaux, par exemple pour produire de l'hydrogène à un coût énergétique et environnemental moindres.
En ce qui concerne les deux premiers points, j'en avais discuté plus en détails ici :
http://forums.futura-sciences.com/bi...ml#post4290123
Sinon, en ce qui concerne le dernier point, il y a eu un article à propos des travaux de Marc Fontecave et de ses collègues :
http://forums.futura-sciences.com/co...hydrogene.html
Cordialement.
Etant dans le domaine de la microbiologie et virologie je peux soumettre pas mal de choses à découvrir ou approfondir :
- Le fonctionnement exact des prions
- L'émergence des virus géants
- Des milieux de culture permettant de cultiver les 99% de bactéries non cultivées
- Les mécanismes exacts du RNA silencing chez les plantes
- De nombreux vaccins contre des virus dangereux (Ebola et consorts)
Et pleins d'autres ....
Je pense que Pelkin parle de chercher ou créer de nouveaux antibiotiques.
Merci. Agréable de voir des gens qui suivent la conversation sans la tirer de son contexte. Merci à toi.
Et sans même vouloir en créer de nouveaux, simplement comprendre le mécanisme de résistance.
ça serait mieux qu'ils ne détruisent plus notre flore intestinale et provoque des maladies chroniques comme le diabète, l'obésité , ou le cancer
Le plus drôle c'est que ces maladies chroniques sont la vache à lait des bigpharma alors que les antibio ne sont pas rentable ..... alors pourquoi il les font à votre avis ?
http://avisdexperts.ch/videos/view/2754/1
Le mécanisme on le connait, c'est la mutation et même les bactéries devenant hypermutantes quand on les stresse donc plus on les attaque plus elles mute et il y en a même qui métabolise nos vieux antibiotique !
La réponse on la connaît, tout du moins dans les pays de l'est : la phagothérapie
ok ok, j'ai pris ta phrase au pied de la lettre. En tout cas je ne trouve pas que la mise au point d'antibiotiques ou de médicaments en général soit un des grands problèmes de la biologie. C'est un problème qui préoccupe les gens mais ça n'en fait pas à mon sens un problème fondamental.
Un domaine qui me paraît plus important, c'est la compréhension du passage d'organismes unicellulaires aux pluricellulaires, ou comment les cellules ont "décidé" de collaborer, certaines renonçant à se reproduire, et même en acceptant de mourir pour le bien de l'organisme, etc.
Ca il me semble que c'est assez bien compris.
tu peux être certain que si des bactériopages sont utilisés en routine, on verra apparaître des résistances.
Justement c'est là dessus que repose le principe. La bactérie va muter pour se défendre contre le phage mais ce dernier va également muter pour pouvoir à nouveau infecter la bactérie. La fait que les bactériophages soient encore présents et actifs aujourd'hui montre qu'il y a une co-évolution. C'est sur ce principe que va se baser la phagothérapie.
Il y a plusieurs mécanismes de connu, la mutation n'en est qu'un promoteur parmi d'autres, et une fois le mécanisme en place, qui ne nécessite pas forcément de mutation, il sera automatiquement sélectionné.
Vieil antibiotique ou pas, c'est un des mécanismes les plus courant mais tel que vous l'écrivez, on a l'impression que vous dites que le mécanisme cité est indépendant ou n'aurait rien à voir avec les mutations ou l'activité génétique de la bactérie
Je dirais certains phages, comme certains antibiotiques sont toujours présents et actifs et il faudrait donc une analyse exhaustive mais le problème n'est pas la.
Il y a co-évolution uniquement s'ils cohabitent sinon, il n'y a strictement aucune raison pour qu'un bactériophage A continue à pouvoir infecter une bactérie B qui a développé ou présenté une résistance et s'est débarrassé du phage qui aura donc disparu de son environnement, autrement que par les mécanismes habituels. D'ailleurs, la co-évolution marche dans les deux sens, ce qui veut dire qu'il y aura également toujours résistance ; tout ce qu'on peut dire, c'est qu'on espère trouver des phages pour chaque infection puisque ceux-ci évoluent et se renouvellent et effectivement dans le sens de l'adaptation pour ceux qui seront cultivés ensembles et ne seront pas détruits (c'est l'un ou c'est l'autre).
Il ne faut pas oublier non plus que les résistances sont faiblement due à la population cible car c'est sa destruction qui est visée mais plutôt à l'impact des traitements sur les populations non ciblées (saprophytes) qui vont pouvoir ensuite "distribuer" cette résistance en dehors du circuit des phages qui n'auront aucune possibilité d'adaptation dans ces cas.
Il ne faut pas oublier que l'organisme humain va évoluer encore plus vite et s'immuniser contre cette infection virale dès la première rencontre et que certains traitements ne seront utilisables qu'une seule fois (par période de temps plus ou moins longue suivant l'immunogénicité du phage) ou il faut trouver un moyen de passer outre.
Il reste maintenant à trouver la moyen de distribuer cette thérapie "comme il faut" sur les sites infectieux profonds et ce n'est pas encore découvert, même dans les pays de l'est (à ajouter à la liste, si tant est que ce soit possible).
Bref, il reste plein de choses à découvrir.
Ne pourrais on pas faire un biotope riche en phage, en plantes, en insectes et en poissons (tient ça me rappelle que j'ai une piscine naturelle
Ça existe déjà et ça s'appelle la planète terre ou on a plus petit (certains pays).
En plus petit, des cultures comme ça, on doit en avoir au moins 10000 par an en Europe et elles meurent toutes (elles ne sont pas "riches en phages" mais en antibiotique(s)).
