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irriguer les foret au lieu de les laisser brûler



  1. #31
    Touche-à-tout

    Re : irriguer les foret au lieu de les laisser brûler


    ------

    @ Chatelot16:
    Je ne crois pas que le fait d'irriguer des arbres puisse suffire à rendre la foret moins combustible en cas d'incendie. J'aurai plutôt vu un usage double du système d'irrigation: pour l'arrosage, mais aussi pour la lutte contre le feu.
    Qui dit arrosage des arbres dit aussi arrosage des végétaux indésirables, donc les broussailles. Elles ne sont pas une nuisance en tant que telles, elles font partie intégrante de la flore naturelle, mais elles deviennent dangereuses à l'état sec car elles fournissent un matériau très inflammable à propagation rapide. L'entretien permanent du terrain me paraît peu envisageable, aussi des solutions passives doivent être recherchées, et il y en a.
    Le fait d'arroser en foret peut donc être bénéfique aux arbres, mais il peut aussi diminuer la vitesse de propagation du feu en limitant la quantité de matière sèche au sol (laquelle pourrait d'ailleurs être exploitée aussi).

    @Vince44:
    Holà, doucement, je ne parlais pas de sélection "génétique", je ne crois pas à la solution miracle. Je voulais dire que l'on peut choisir un type d'essence en fonction du lieu d'implantation (exposition au vent, luminosité, type de sol...). Il est contre-nature, à mon avis, de vouloir reboiser un terrain à configuration très variable avec un unique type d'arbre. On nous parle assez de la nécessité de préserver la bio-diversité pour ne pas tomber dans la monoculture. Ensuite, c'est une question de logique, on utilise les essences qui s'adaptent le mieux à l'endroit, sans se priver pour autant de reconstituer un sol propice à des espèces ne pouvant se réimplanter seules suite à l'érosion. Le fait de choisir des essences différentes n'est pas innocent, il y a le fait de protéger des espèces fragiles avec d'autres, mais aussi la gestion des vitesses de croissance différentes. Ainsi les résineux assurent-ils la protection des ligneux au début de leur vie, puis sont enlevés pour les laisser se développer. Les résineux entrent alors dans un cycle d'exploitation pendant que les ligneux continuent leur croissance. On peut imaginer, c'est juste un exemple, en faire des sapins de noël qui après la saison des fêtes peuvent être transformés en pellets.
    Entendons-nous bien, il ne s'agit pas de réinventer la filière bois mais de trouver un mode de valorisation du bois issu de sites reboisés hors plaines pour en justifier l'effort.
    Pour moi, un reboisement ce n'est pas un alignement d'arbres au carré. J'ai peur du jour où les enfants dessineront une perspective pour illustrer la foret.

    Il y a un autre volet à aborder: la luttre contre les déclencheurs des feux. Il y a trois grandes causes: naturelle(foudre), humaines par imprudence (bricolage, cigarette ou barbecue mal éteint), et humaine par malveillance (incendie volontaire). Là, je dois bien reconnaître que la difficulté est grande. Je ne parle pas de la foudre, bien sûr, mais une interdiction d'accès n'a jamais empêché les dégénérés d'aller mettre le feu en douce. En cela, la présence renforcée de personnels en foret, et l'existence d'un réseau d'eau peuvent au moins offrir une détection plus rapide des départs de feu et une action plus proche. A l'instar du système Sprinkler dansles immeubles, on pourrait imaginer que le réseau de goutte à goutte soit équipé d'asperseurs ne se déclenchant que par une pression supérieure initiée depuis le groupe de pompage. Une fois encore, la technologie existe et ce n'est pas ce qui freine.
    Côté surveillance, on pourrait imaginer que l'imagerie infra-rouge/thermique a grand angle pourrait permettre une certaine automatisation de la veille mais également permettre une certaine recherche des incendiaires ou des intrus...
    Pour la foudre, quelques paratonnerre aux endroits sensibles pourraient en limiter les effets (avis aux spécialistes).

    Le sujet est éclectique, ça peut être vu comme un complexité ou comme un attrait, je préfère croire que plus on implique de gens, plus il faut être rigoureux dans la planification/gestion, mais plus on obtient de soutien et de pertinence du projet.

    Il faudrait que je mette tout ça sur papier.

    Cordialement,
    Nicolas.

    -----

  2. #32
    Vince44

    Re : irriguer les foret au lieu de les laisser brûler

    Salut,

    Le problème c'est que la nature opère déjà assez largement cette sélection. Il est p-e envisageable, très localement, de remplacer des essences locales par des essences plus faciles à valoriser ou des essences compatible avec un sol érodé. Il n'en reste pas moins que, à large échelle, c'est les essences adaptées au biotope qui devront être conservées/replantées, avec les problème de valorisation associés.

    Des "poches" d'arbres plus valorisables pourront avoir un intérêt local (bois énergie, scierie) mais ne permettront certainement pas de faire une filière économique globale justifiant au plan économique l'irrigation de la forêt et sa protection en général.

    Par ailleurs, consommer le bois produit ailleurs que sur place suppose d'exporter les nutriments minéraux. Sur sol pauvre, un retour rapide est nécessaire...

    C'est en ce sens qu'il me semble qu'il y a des limites physiques à l'exploitation de ces forêts pour le bois. Après, effectivement, on peut faire des champs de qq chose (bois ou pas) qu'on cultive comme n'importe quelle terre pour faire des coupe feu "productifs". Là encore ça sera des portion de forêts, c'est pas globalement applicable.

    Repeupler la forêt pour diverses activités permettrait à des bergers d'y vivre sans vivre en Hermite, d'y rentabiliser les infrastructures, ...
    Simplement, on vit dans un système qui produit de l'exode rurale, produit de la monoculture/monoactivité, délaisse les territoires non rentables aussi remarquables soient-ils, .... Et les citoyens du pays sont de moins en moins en clin à fournir des efforts pour préserver à long terme le bien commun. ça tient à bcp de chose en général mais, pour ce cas précis, on peut parier que peu de gens, notamment valides, se sentent missionnés pour la préservation de ce patrimoine.

    A+

    Vincent

  3. #33
    chatelot16

    Re : irriguer les foret au lieu de les laisser brûler

    bien sur une instalation d'irrigation peut aussi servir a la lutte contre l'incendie : au moins donner des point d'eau au pompier ... et encore mieux avoir des systeme d'arrosage telecommandé

    l'idée est bien la ! rentabiliser un systeme couteux par plusieur usage : si la productivité de foret ou autre culture n'est pas suffisante , la securité anti feu peut finir de le justifier

  4. #34
    Vince44

    Re : irriguer les foret au lieu de les laisser brûler

    re'

    si l'idée est de faire des coupe feu plus larges avec du minéral et du "vert" que les voies d'accès pour contenir un feu ou de protéger des points singuliers (là où le feu saute facilement) ça peut se concevoir. Idem pour les bassin d'approvisionnement des pompiers. Si on parle d'irriguer toute la forêt, ça semble déraisonnable.

    Vincent

  5. #35
    Touche-à-tout

    Re : irriguer les foret au lieu de les laisser brûler

    Dans mon idée, il n'a jamais été question d'irriguer toute une forêt mais bien juste des portions relativement localisées. La notion de relief que j'invoquais, c'était pour désigner un versant permettant de profiter de l'eau de ruissellement et son stockage. Quant à la sélection, je précise encore, il s'agit plus de distribution des essences sur la surface, du placement à tel ou tel endroit en fonction des interactions entre espèces (protéger du vent sans faire trop d'ombre, acidité des résineux...). Cela est déjà connu et pratiqué pour optimiser le reboisement mais généralement dans des conditions plus simples ou à court terme.

    Il est évident qu'un tel projet ne s'adresse pas à n'importe quel cible. Faire local permet de s'adapter aux conditions mais aussi d'en créer de favorable au développement d'activités connexes, un petit effet boule de neige. La formule n'est probablement pas extensible à l'infini mais peut certainement être reproduite en différents endroits. Un concept en îlots serait plus à même de s'adapter aux variables du terrain en jouant sur les paramètres cités.
    Décidément, cette conversation m'aide à mieux cerner l'idée de départ et m'apporte des éléments supplémentaires.
    Merci !

    Nicolas.

  6. #36
    Vince44

    Re : irriguer les foret au lieu de les laisser brûler

    Effectivement, si par sélection tu entends refaire ce que la nature arrive à faire au bout d'un certain temps par essai/erreur pour gagner du temps, là c'est pertinent!

  7. #37
    Fabrice.N

    Re : irriguer les foret au lieu de les laisser brûler

    dans ce genre de proposition, il est essentiel de calculer, meme approximativement, ce que ça implique.

    dans les periodes et zones seches, on interdit d'arroser les jardins et de remplir les piscines. Les surfaces sont pourtant bien inférieures à ce qu'il faudrait couvrir en continue pour garantir l'humidité de grandes zones de foret !

    Par ailleurs, quelle quantité d'irrigation faudrait-il pour empecher la combustion ? bien au dela d'un simple arrosage nutritif anti-secheresse ! et avec du vent qui evapore l'eau et envoie les flameches au loin, et avec la chaleur de l'incendie dans les zones non traitees qui egalement asseche tout combustible a proximité, ça parait vaint.

    Alors qu'on pourrait peut-etre interroger la nature et la variete des essences d'arbre (100% de pin, pas étonnant que ça brule, tandis que les chaines vert et chaines lieges d'origine ne craignent quasiment pas le feu), la qualité des sous-bois, l'intrication excessive routes / foret et lotissements / foret (ça fait cool d'avoir les arbres a sa porte, quand jadis ont erasait une clairiere tout autour).

  8. #38
    Touche-à-tout

    Re : irriguer les foret au lieu de les laisser brûler

    Bonjour,

    Les restrictions d'usage de l'eau concernent surtout l'eau potable et les ressources en assurant la production. Dans mon idée, il est surtout fait appel à du stockage d'eau de pluie et à une utilisation "anti-sécheresse". Le côté lutte anti-incendie, c'est évidemment du dernier recours, mais si le site est entretenu et surveillé, on peut très fortement diminuer les départs de feu par imprudence et malveillance.

    Tout-à-fait d'accord, le 100% pin est complètement débile, surtout dans des zones à risque où ce n'est pas la composition originelle. Quand je parlais de sélection, je parlais aussi de ça; puisqu'on essaye d'assister la nature, autant lui éviter de passer par des étapes sensibles qu'il est possible de sauter. A mon sens, il est clairement question d'éviter les broussailles, ronciers et garrigues et de passer le plus rapidement possible à une végétation plus "intéressante" dans le sens du concept présenté. A l'inverse, je n'imagine pas faire l'erreur du tout chêne ou du tout platane, ça n'a tout simplement aucun sens si on veut faire une forêt et non pas une pépinière
    .
    La coexistence habitat/forêt n'a rien de bien compliqué si on respecte quelques règles simples et de bon sens: entretien très régulier et grande vigilance par temps sec. Distance de sécurité par rapport aux habitations: ne serait-ce que pour limiter l'impact sur l'immeuble (feuilles mortes, branches, racines, chute, vue). La prévention des incendies est une activité à part entière qui n'est malheureusement pas suffisamment inculquée. Elle ne concerne pas que les habitants et peut commencer beaucoup plus loin. Aux USA, la loi impose par exemple des pots d'échappement homologués pour les engins motorisés utilisés sur des chantiers inclus dans un périmètre autour d'une zone sensible. Ce n'est pas le cas des véhicules de loisir, ni même bien souvent pros, et encore moins des matériels d'espaces verts ou de bricolage.
    Le sujet est donc très vaste, au point qu'il est difficile d'en faire le tour sans oublier certains élements ou s'écarter sensiblement du centre de l'action. Et pourtant, si on veut être efficace, il faut savoir à quoi on s'attaque et en connaître tous les aspects. Ce en quoi cette discussion est utile.

    Cordialement,
    Nicolas.

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