[Potager] Campagnols et Poireaux
Répondre à la discussion
Affichage des résultats 1 à 8 sur 8

Campagnols et Poireaux



  1. #1
    lesapotres

    Campagnols et Poireaux


    ------

    Bonsoir

    voici deux clichés pris à Carcès (Var) sur les dégâts du campagnol sur quelques poireaux.
    J'avoue mon étonnement car je pensais que ce rongeur ne goûtait pas à ce légume.
    Par ailleurs je vois les galléries s'approcher de plus en plus de mes aulx et je me demande
    si eux aussi vont être attaqués !!! Qu'en pensez-vous ? Merci de vos commentaires .

    Cordialement

    Flora et Faune de Printemps 7 016.jpgFlora et Faune de Printemps 7 017.jpg

    -----
    Dernière modification par lesapotres ; 07/04/2016 à 22h48.
    Cesare

  2. #2
    antek

    Re : Campagnols et Poireaux

    Ce ne seraient pas des courtillières les coupables ?

  3. #3
    Did67

    Re : Campagnols et Poireaux

    A ma connaissance, il aime bien les oignons... Alors pourquoi pas l'ail ???

    Le campagnol est un sacré problème à certains endroits. C'est mon cas, en lisière de forêts, dans un espace en haut de versants sud / sud-Ouest... Les prairies naturelles, avec de nombreux fruitiers presque centenaires, sont infestées ici.

    Malgré la présence de rapaces, faucon et rapaces nocturnes que j'entends sans les voir... De chats semi-sauvages qui rodent...

    J'y ai laissé des fruitiers en 3 à 5ème année, taillés comme des piquets, plus une seule racine au printemps. Des rosiers anciens. Même traitement. Il y a deux ans, tous mes céléris-raves (24 pieds !). Des dégats sur les carottes, sur les pomme de terre du temps ou j'en faisais encore. Les framboisiers souffrent, mais se retapent vite chaque printemps...

    Evidemment, avec ma façon de faire, culture sans travail avec couverture permanente du sol, cela n'a rien arrangé (mais il existait avant).

    J'essaye de vivre avec, à coàndition que les dégâts restent supportables. Vu que je ne travaille pas beaucoup, psychologiquement, je me suis fixé une limite de 30 % de dégâts. Je me suis résigné à piéger, une activité "paresseuse", qui nécessite cependant de consacrer 5 mn de surveillance matin et soir.

    J'ai trouvé - enfin ! - des pièges efficaces. Le 3ème modèle essayé a été le bon. Et j'ai trouvé le point faible de ce bestiaux, son péché-mignon : le persil. Il adorre. Alors je mets des rangées-piège. En été, dès qu'un pied fane, je sais immédiatement, sans me baisser, qu'il a été attaqué. Je l'enlève et dans le trou, je mets le piège. Même pas besoin de creuser ! Cela marche presque à tous les coups !

    J'ai ainsi pu protéger mes récoltes l'an dernier, en réduisant la population dans le jardin. Y compris carottes et céléris (quelques carottes entamées, mais c'était négligeable). Mais aux alentours, cela grouille toujours !

  4. #4
    Did67

    Re : Campagnols et Poireaux

    Citation Envoyé par antek Voir le message
    Ce ne seraient pas des courtillières les coupables ?
    Non, pas sur des racines (enfin des tiges en l'occurence) de cette taille ! Et pas en cette saison (hiver).

    Cela ressemble bien au travail du campagnol !

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    lesapotres

    Re : Campagnols et Poireaux

    Merci beaucoup Antek et Did67 pour votre intervention.

    Did67 a raison car, bien que non visibles sur les photos, les poireaux sont sur les monticules
    de terre qui résultent de l'excavation des galleries par les campagnols
    Cesare

  7. #6
    antek

    Re : Campagnols et Poireaux

    Citation Envoyé par Did67 Voir le message
    Non, pas sur des racines (enfin des tiges en l'occurence) de cette taille ! Et pas en cette saison (hiver).
    Cela ressemble bien au travail du campagnol !
    Je suis impressionné !

  8. #7
    Did67

    Re : Campagnols et Poireaux

    Je me corrige, j'ai écrit trop vite (ou j'étais mal réveillé, pas très lucide après ma sieste ?) : ce n'est évidemment pas la tige du poireau qu'on voit sur la photo (la tige du poireau, ou d'un oignon, est ridiculement minuscule : c'est l'espèce de "plateau" entre les racines et ... les feuilles).

    Botaniquement, ce qui a été rongé, c'est essentiellement les racines dans le sol et la base du "fut", c'est-à-dire des feuilles emboitées... La tige (botanique) y est passée aussi...

  9. #8
    Did67

    Re : Campagnols et Poireaux

    Citation Envoyé par lesapotres Voir le message
    ... sur les monticules
    de terre qui résultent de l'excavation des galleries par les campagnols
    Je te propose une "lutte mécanique paresseuse" : quand un poireau a été attaqué, tu l'enlèves délicatement ; tu agrandis le trou à la dimension exacte des pièges ; tu nettoies la galerie ; tu mets un piège ; tu rebouches bien autour (s'il y a de la lumière, la 1ère chose que fait le campagnol en approchant, c'est réboucher ; idem s'il y a de la terre, il va nettoyer d'abord ; en ce faisant, il déclenche le piège sans se faire prendre ; j'ai été un peu long à "décrypter" cette astuce).

    Si tu pratiques le jardinage paresseux, sans travail du sol, cela ne te demande pas beaucoup d'efforts de faire 3 rangs au lieu de 2 (sous réserve de place), avec infiniment moins de travail que 2 rangs plantés de façon classique !

    Le jardinier paresseux peut partager un peu... sans s'énerver ! Mais pas tout, c'est ce que ces bestiaux ont un peu de mal à comprendre. Pas doués en maths, pour les fractions !

    Enfin, plus ça va, et plus je procède à une réparatition plus aléatoire des légumes, ayant remarqué, il y a deux ans, que le campagnol avait parfaitement repéré ma rangée de 24 céleris, et l'avait méthodiquement "remontée". Sous terre. Sans que je ne vois rien, il creusait la râve de l'intérieur, laissant quelques racines à l'extréieur. De l'extréieur, le céleri paraissait "normal". Jusqu'au jour où sur un pied, il a été plus loin. Le pied a fané, c'est comme ça que j'ai découvert le travail ! Pour me rendre compte que toute la rangée était "creusée" par en-dessous ! Du superbe travail d'artiste !

    Donc jamais 3 rangées l'une à coté de l'autre. Une par ci. Une par là...

    PS : Je suis beaucoup critiqué dans ma famille pour tuer ces pauvres bêtes. J'appelle cela de la sensiblerie. Pas de l'écologie. Le campagnol a une prolificité considérable : de mémoire, en une saison, un couple produit presque 200 descendants. En théorie, s'ils survivaient tous. Dans un endroit où il y a une population en équilibre, sur 200 naissances, 198 "doivent" mourir et 2 remplacent les parents... Et on a un équilibre. Donc si je ne les tue pas, sans souffrance, une partie va être la victime de prédateurs. D'autres vont mourrir de faim. D'autres de maladies... Bien plus cruelle comme mort. Mais de toute façon, 198 sur 200 meurent, chaque saison.

    En couvrant le sol, je leur offre gîte et couverture. Et je "déplace" l'équilibre, vers une situation plus favorable pour le campagnol. Moins pour ses prédateurs.

    En piégeant, je rétablis l'équilibre.

    Je persiste à penser (même seul), que c'est... écologique.

    Donc malgré les membres "sensibles" de ma famille, je piège (piège-guillotine mortel).