Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray - Page 7
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Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray



  1. #181
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray


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    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    Toujours grossièrement, si la personne se demande "comment sortir de l'alcoolisme?" alors il doit consulter un psychologue. Si ça question est "pourquoi suis-je alcoolique?" , il pourra se tourner vers l'analyse.
    Des psychothérapie abordent aussi des questions suivant l'angle du pourquoi sans se dire psychanalytiques, par exemple, pourquoi je ressens telle émotion, on est là dans le domaine du comportemental et des psychothérapies comportementales me semblent pouvoir s'inscrire dans cette problématique.

    De là, la psychanalyse dans ce qui est décrit ne peut pas, me semble-t-il, revendiquer l'exclusivité de la particularité en terme de problématiques qu'elles traitent.

    Par contre, cela n'empêche pas que la psychanalyse puisse répondre aux personnes qui ont une connaissance de celle-ci, qui leur ont permis d'expérimenter qu'il se sentirait à l'aise là dedans pour avoir leur réponse à leur question ("pourquoi ...").

    -----
    Dernière modification par Merlin95 ; 04/12/2015 à 12h20.

  2. #182
    vep
    Responsable des forums

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Des psychothérapie abordent aussi des questions suivant l'angle du pourquoi sans se dire psychanalytiques, par exemple, pourquoi je ressens telle émotion, on est là dans le domaine du comportemental et des psychothérapies comportementales me semblent pouvoir s'inscrire dans cette problématique.
    Entièrement d'accord.
    Certains ont une vision caricaturale des TCC en les imaginant comme un conditionnement, un dressage du patient pour qu'il n'ait plus les conduites inadéquates / inappropriées / pathologiques.
    C'est beaucoup plus complexe que ça. Le thérapeute comportementaliste ne s'intéresse pas qu'au symptôme, mais prend évidemment en compte la personne dans son individualité.
    Les causes (personnelles ou liées aux événements) à l'origine des symptômes sont évidemment prises en compte, tout comme la place que prennent ces symptômes dans la vie du patient (gène, bénéfices secondaires ...) qui influera sur leur évolution.

  3. #183
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Par contre, cela n'empêche pas que la psychanalyse puisse répondre aux personnes qui ont une connaissance de celle-ci, qui leur ont permis d'expérimenter qu'il se sentirait à l'aise là dedans pour avoir leur réponse à leur question ("pourquoi ...").
    bjr ( ou -re ) Merlin.
    Ce que j'en comprend des explications de Karlp, est justement que les psychanalystes n'apportent pas de réponses.
    Ils invitent les individus/sujets à les trouver en eux mêmes.
    Je ne doute pas une seconde que leurs souhaits profonds soient une amélioration de "l'équilibre " de l'individu.
    La méthodologie est ou semble différente.
    Enfin, je le résume peut être mal.
    y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !

  4. #184
    karlp

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    1) Des psychothérapie abordent aussi des questions suivant l'angle du pourquoi sans se dire psychanalytiques, par exemple, pourquoi je ressens telle émotion, on est là dans le domaine du comportemental et des psychothérapies comportementales me semblent pouvoir s'inscrire dans cette problématique.

    De là, la psychanalyse dans ce qui est décrit ne peut pas, me semble-t-il, revendiquer l'exclusivité de la particularité en terme de problématiques qu'elles traitent.

    2) Par contre, cela n'empêche pas que la psychanalyse puisse répondre aux personnes qui ont une connaissance de celle-ci, qui leur ont permis d'expérimenter qu'il se sentirait à l'aise là dedans pour avoir leur réponse à leur question ("pourquoi ...").
    1) Oui : j'ai confessé avoir donné une réponse trop simpliste/caricaturale. Disons que dans le cas de l'analyse le "pourquoi" (dans ses deux acceptions : "à cause de quoi" et "dans quel but") ne doit pas être subordonné à une volonté thérapeutique.
    2) Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que vous dîtes et vous demande de m'en excuser si tel est le cas. L'analyste ne doit jamais dire pourquoi il pense que la personne est alcoolique (ce serait de la suggestion abusive) et c'est à l'analysant qu'en revient la charge (ce pourquoi on ne peut jamais "imposer" une analyse )

  5. #185
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    message croisé .....
    y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !

  6. #186
    myoper
    Modérateur

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    Toujours grossièrement, si la personne se demande "comment sortir de l'alcoolisme?" alors il doit consulter un psychologue. Si ça question est "pourquoi suis-je alcoolique?" , il pourra se tourner vers l'analyse.
    De plus, le psychologue pourra aider à répondre à cette question ou plus exactement, aider à trouver une réponse satisfaisante parce que bénéfique pour le patient (au moins certaines thérapies).
    Dernière modification par myoper ; 04/12/2015 à 12h35.
    Pangolito et Pangolita sont dans un bateau...

  7. #187
    karlp

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par vep Voir le message
    Entièrement d'accord.
    Certains ont une vision caricaturale des TCC en les imaginant comme un conditionnement, un dressage du patient pour qu'il n'ait plus les conduites inadéquates / inappropriées / pathologiques.
    C'est beaucoup plus complexe que ça. Le thérapeute comportementaliste ne s'intéresse pas qu'au symptôme, mais prend évidemment en compte la personne dans son individualité.
    Les causes (personnelles ou liées aux événements) à l'origine des symptômes sont évidemment prises en compte, tout comme la place que prennent ces symptômes dans la vie du patient (gène, bénéfices secondaires ...) qui influera sur leur évolution.
    Ce que vous dîtes correspond effectivement à ce que j'ai pu entendre. J'en ai même croisé un qui avait "redécouvert" ce que nous appelons "transfert" et qu'il désignait comme l'impact de la qualité relationnelle sur la poursuite de la thérapie. Toutefois il était ressorti de notre échange que la dimension du signifiant ne faisait pas l'objet d'une attention doublant celle qu'il accordait à la dimension du "récit" (nul reproche là dedans)

  8. #188
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    bjr ( ou -re ) Merlin.
    Ce que j'en comprend des explications de Karlp, est justement que les psychanalystes n'apportent pas de réponses.
    Ils invitent les individus/sujets à les trouver en eux mêmes.
    Je ne suis pas sûr de comprendre, car je n'exprime dans mes propos que les réponses qu'ils demandent, sont par définition leur réponse, ce que je comprends quand vous évoquez en parlant de "trouver en eux-même".
    Dernière modification par Merlin95 ; 04/12/2015 à 13h09.

  9. #189
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    2) Je ne suis pas sûr de bien comprendre ce que vous dîtes et vous demande de m'en excuser si tel est le cas. L'analyste ne doit jamais dire pourquoi il pense que la personne est alcoolique (ce serait de la suggestion abusive) et c'est à l'analysant qu'en revient la charge (ce pourquoi on ne peut jamais "imposer" une analyse )
    Ca me parait évident, que je ne comprends en fait pas ce qui motiverait une autre compréhension.

    L'objectif ne diffère pas dans sa définition de celle que j'ai rencontré par ailleurs.

    Mais cela n'empêche pas que les moyens envisagés pour y parvenir éventuellement puissent être autres, et que ce soit là où se situent peut-être la différence.
    Dernière modification par Merlin95 ; 04/12/2015 à 13h14.

  10. #190
    gandhalf.legris

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    bjr ( ou -re ) Merlin.
    Ce que j'en comprend des explications de Karlp, est justement que les psychanalystes n'apportent pas de réponses.
    Ils invitent les individus/sujets à les trouver en eux mêmes.
    Bah oui forcément puisque la solution tu l'as en toi , en gros ils te laissent parler de telle sorte que tu dise tout ce qu'il y a en toi sans aucun filtre .
    Et ensuite via des questions , ou des suggestions , ils vont t'aiguiller vers une piste de réflexion .
    c'est un peu comme un monologue féminin , bien souvent on croit bien faire en voulant intervenir dans ses réflexions alors qu'elle veut seulement une oreille attentive .

    Vouloir une réponse , c'est comme croire que tu vas trouver la signification de ton rêve en lisant un dictionnaire des symboles .
    Ou alors cela veut dire que tu as un raisonnement identique à tout le monde , prévisible ...
    Car tu as ta grille de lecture , et lui a la sienne .

  11. #191
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    1) Oui : j'ai confessé avoir donné une réponse trop simpliste/caricaturale. Disons que dans le cas de l'analyse le "pourquoi" (dans ses deux acceptions : "à cause de quoi" et "dans quel but") ne doit pas être subordonné à une volonté thérapeutique.
    Pour ceci, comme je l'exprime justement précédemment, je ne peux l'envisager que comme prudence de principe de la psychanalyse vis à vis des possibles biais qu'une telle démarche pourrait favorisée par rapport à des problèmes qui se veulent avant tout vu appréhendés comme singuliers. Mais cet aspect "volonté non thérapeutique" (suivant une certaine définition propre) ne me semble être que particularité "par réaction".
    Dernière modification par Merlin95 ; 04/12/2015 à 13h26.

  12. #192
    karlp

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Pour ceci, comme je l'exprime justement précédemment, je ne peux l'envisager que comme prudence de principe de la psychanalyse vis à vis des possibles biais qu'une telle démarche pourrait favorisée par rapport à des problèmes qui se veulent avant tout vu appréhendés comme singuliers. Mais cet aspect "volonté non thérapeutique" (suivant une certaine définition propre) ne me semble être que particularité "par réaction".
    Je ne le crois pas mais je ne balayerai pas d'un revers de main votre remarque. Je dois la prendre en considération.
    Je crois que c'est une conséquence, d'une part, de l'impossibilité de définir ce que serait une "norme" - ou encore de ne pas tenir (ce qu'on tiendrait pour) une "norme" comme étant un "idéal"-, d'autre part d'une relative incompatibilité entre le désir d'analyse (qui exige que l'on ne prétende pas "savoir") et l'exercice d'une maîtrise (appuyée sur un savoir) orientée vers la "guérison". Analyse et thérapie obéissent à une logique différente.
    Néanmoins, je suis heureux de votre remarque : elle a la vertu de me déranger ( et de m'obliger à remettre en question ce qui pourrait être indûment tenu pour acquis)

  13. #193
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    bonsoir à tous.
    un mot revient souvent : celui de "signifiant".
    doit on en comprendre que l'analyste a pour démarche "d'aider" l'individu à mieux le cerner, voire à mieux comprendre en quoi celui ci a un impact sur sa vision/réalité des ("choses de sa vie").
    pris sous dans cet aspect , elle ne viserait pas à soigner mais à inviter à réfléchir, à poser, à structurer, ....
    de fait, elle ne serait implicitement utile QUE pour des personnes parfaitement saines ( sans pathologie de construction mentale ).
    la première difficulté est que la majorité ( je crois ) des personnes allant vers l'analyse démarre celle-ci avec une souffrance , parfois importante , et donc dans l'attente d'une réponse extérieure.
    la seconde est plus fine, car les signifiants sont différents d'une personne à l'autre.
    c'est peut être indirectement une des forces potentielles de l'analyse, via une différentiation fondamentale.
    mais n'est ce pas "utopique" d'une certaine manière.
    car, quelques soient mes études , mon QI, et tout ce que l'on veux, comment pourrais je prétendre comprendre tous les "signifiants" de l'autre.

    Et de ce fait, il en vient deux faits.
    la psychanalyse ne peut se prétendre thérapeutique si elle avoue son impuissance intrinsèque décrite plus haut.
    le signifiant passant ( beaucoup ) par le langage..... comment peut interagir un analyste sans déformer le sens des choses dites ou exprimées.

    Il m'en vient l'idée que cela est fort intéressant sur l'approche, mais conduit à l'impasse qu'elle construit elle même dans son ambition.
    Dernière modification par ansset ; 04/12/2015 à 16h46.
    y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !

  14. #194
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    Je ne le crois pas mais je ne balayerai pas d'un revers de main votre remarque. Je dois la prendre en considération.
    Je crois que c'est une conséquence, d'une part, de l'impossibilité de définir ce que serait une "norme" - ou encore de ne pas tenir (ce qu'on tiendrait pour) une "norme" comme étant un "idéal"-, d'autre part d'une relative incompatibilité entre le désir d'analyse (qui exige que l'on ne prétende pas "savoir") et l'exercice d'une maîtrise (appuyée sur un savoir) orientée vers la "guérison". Analyse et thérapie obéissent à une logique différente.
    Néanmoins, je suis heureux de votre remarque : elle a la vertu de me déranger ( et de m'obliger à remettre en question ce qui pourrait être indûment tenu pour acquis)
    Tout d'abord, un petit détail.

    Sur la partie - ou encore de ne pas tenir (ce qu'on tiendrait pour) une "norme" comme étant un "idéal" -, j'ai compris que vous avez exprimé ce qui suit mais je ne suis pas sûr que c'est ce que vous avez voulu dire :

    Je crois que c'est une conséquence, d'une part, de l'impossibilité de ne pas tenir (ce qu'on tiendrait pour) une "norme" comme étant un "idéal".
    Sinon, je ne vois pas de lien entre une démarche se présentant comme à disposition afin de prendre en charge des pathologies et une conception normative.

    Rien n'empêche une pratique, possédant par ailleurs un certain savoir, de se considérer comme une thérapie (visant à se mettre à disposition afin de prendre charge des pathologies), tout en refusant de conditionner sa pratique seulement à l'établissement d'une norme.

    La volonté de prendre en compte la personne qui exige que l'on ne prétende pas savoir, n'implique pas de ne pas savoir certaines choses notamment en terme de choses de pathologies. La posture consistant à considérer le patient avant tout, comme une singularité, est l'expression d'une position non normative, mais pas contradictoire avec son statut de thérapie.

    Peut-être pourrait-on penser que la psychanalyse est différente des autres psychothérapies en cela qu'elle rejette aussi de ses propres présupposés savoirs, mais là encore c'est quelque chose qui me semble aussi présent dans les psychothérapies.
    Je ne vois donc personnellement pas d'autre solution, compte tenu des éléments de définition apportés à propos de la psychanalyse, que de considérer qu'il n'y aurait pas de différence dans les aspirations de la psychanalytique et des psychothérapies auxquelles elles est comparée, et qu'elles sont peut-être plutôt à fonder actuellement sur le plan de leur mode d'acquisition par exemple, sans pour autant exprimer d'argument en faveur de la justification d'une telle démarche ou de sa poursuite.
    Dernière modification par vep ; 05/12/2015 à 15h32.

  15. #195
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    la psychanalyse ne peut se prétendre thérapeutique si elle avoue son impuissance intrinsèque décrite plus haut.
    Il me semble qu'il faut faire attention avec le mot thérapeutique, qui peut être compris suivant deux sens différents, et qui peut donc avoir comme conséquence qu'on ne sait plus très bien ce qu'on veut dire, soit comme "relatif au traitement des maladies", soit comme "Qui a une action efficace dans la lutte contre les maladies, qui permet de guérir ou de prévenir une affection".

  16. #196
    myoper
    Modérateur

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Rien n'empêche une pratique, possédant par ailleurs un certain savoir, de se considérer comme une thérapie (visant à se mettre à disposition afin de prendre charge des pathologies), tout en refusant de conditionner sa pratique seulement à l'établissement d'une norme.
    Tout à fait, mais en se considérant comme thérapie, elle doit prendre en compte certains critères (de ce que doit obtenir ou éviter, une thérapie par rapport à un patient).
    Pangolito et Pangolita sont dans un bateau...

  17. #197
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par myoper Voir le message
    Tout à fait, mais en se considérant comme thérapie, elle doit prendre en compte certains critères (de ce que doit obtenir ou éviter, une thérapie par rapport à un patient).
    Bien entendu, on peut aussi préciser cela :

    Rien n'empêche une pratique, possédant par ailleurs un certain savoir, de se considérer comme une thérapie (visant à se mettre à disposition afin de prendre charge des pathologies), tout en refusant de conditionner sa pratique seulement à l'établissement d'une norme, avec la conséquence de devoir respecter ce qu'elle doit obtenir ou éviter par rapport au patient.
    Dernière modification par vep ; 05/12/2015 à 15h30.

  18. #198
    karlp

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Bonjour Ansset, bonjour à tous

    Citation Envoyé par ansset Voir le message
    bonsoir à tous.
    un mot revient souvent : celui de "signifiant".
    1) doit on en comprendre que l'analyste a pour démarche "d'aider" l'individu à mieux le cerner, voire à mieux comprendre en quoi celui ci a un impact sur sa vision/réalité des ("choses de sa vie").
    pris sous dans cet aspect , elle ne viserait pas à soigner 2) mais à inviter à réfléchir, à poser, à structurer, ....
    de fait, elle ne serait implicitement utile QUE pour des (3) personnes parfaitement saines ( sans pathologie de construction mentale ).

    .
    1) On peut éventuellement le dire comme ça
    2) En partie : l'essentiel de travail en analyse requiert d'abord que l'analysant apprenne/accepte de parler sans réfléchir, sans savoir d'avance ce qu'il va dire. La réflexion entre très facilement au service de la résistance, particulièrement chez les individus qui adoptent un mode de défense "obsessionnel" (cela peut prendre des mois avant qu'il ne parvienne à surmonter l'angoisse que provoque l'association libre). Ce n'est pas la réflexion qui permet la prise de conscience des spécificités de son inscription dans une structure. Mais il est juste qu'elle lui fasse, généralement, suite.
    3) Très honnêtement, j'ignore vraiment ce que veut dire "sain", ni ce que signifie "pathologie de construction mentale" dans le langage de la psychanalyse - même si je peux comprendre ce que cela veut dire dans le langage de la psychiatrie (au regard des critères/axiomes de la psychiatrie), qui est de ce point de vue là un dialecte du langage cartésien.

    Néanmoins il est exact que certaines structures mentales sont, en un sens, incompatibles avec l'état actuel de la psychanalyse.

    @Merlin95 : je n'arrive pas à penser l'idée de "thérapie" en dehors de l'idée de "norme" -mais je vous concède que cela est un effet (théorème) de mes "axiomes".

  19. #199
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    @Merlin95 : je n'arrive pas à penser l'idée de "thérapie" en dehors de l'idée de "norme" -mais je vous concède que cela est un effet (théorème) de mes "axiomes".
    Bonjour,

    Je n'ai pas envisagé un effet d'axiomes particuliers et il se peut néanmoins que vous ayez retrouvé cette évocation (que je pense pourtant absente dans ma réponse) et je tiens à m'excuser si tel a été le cas.

    Pour redire différemment mon propos précédent, je ne comprends la psychanalyse que fonder sur un type de savoir particulier ou alors que comme discipline qui serait "absorbée" au sein du champ de la Psychothérapie.

  20. #200
    karlp

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Merlin95 Voir le message
    Bonjour,

    Je n'ai pas envisagé un effet d'axiomes particuliers et il se peut néanmoins que vous ayez retrouvé cette évocation (que je pense pourtant absente dans ma réponse) et je tiens à m'excuser si tel a été le cas.

    Pour redire différemment mon propos précédent, je ne comprends la psychanalyse que fonder sur un type de savoir particulier ou alors que comme discipline qui serait "absorbée" au sein du champ de la Psychothérapie.
    Je crois que toute psychothérapie digne de ce nom doit s'inscrire dans le champ de la science. Dans cette mesure, le psychothérapeute est dans la position d'être un agent du discours dont il soutient sa pratique.
    Ce que j'appelle "psychanalyse" repose sur l'axiome selon lequel le "sujet" est un effet du signifiant (en quoi ce "sujet" est très différent du "sujet" de la psychologie ou de la philosophie). Ce "sujet" est précisément ce que la science doit exclure de son champ (vous remarquerez d'ailleurs à quel point même les disciplines linguistiques accordent, pour l'instant en tous cas, un intérêt accidentel et périphérique au langage de la séduction ou de l'humour, qui marquent pourtant le coeur de notre existence intime).
    Pour cette raison elle est en dehors de la science, mais n'est pas non plus anti scientifique : la connaissance des avancées scientifiques est même cruciale en ce qu'elles permettent de définir négativement les signes de cette subjectivité.
    Contrairement au savoir scientifique qui est indépendant de sa construction (les lois de la gravitation de Newton peuvent être enseignées sans avoir besoin de décider si Newton a eu l'illumination en voyant les pommes tomber dans son cottage ou bien si sa mauvaise humeur l'a conduit à nier l'héritage de Robert Hook et de John Flamstead ) le "savoir" psychanalytique est inséparable des circonstances et des problèmes qui en justifient les hypothèses: il n'y a pas d'acquis, mais seulement des "frayages" (ce pourquoi un esprit fatigué préférera s'en tenir aux résumés désincarnés proposés par Laplanche et Pontalis, voire Joël Dor).
    Peut-être une forme de savoir qui se situerait entre l'épistémologie et la littérature (je pense à Stendhal à cet instant, ou encore à certains romans d'Amélie Nothomb) ?

  21. #201
    Merlin95

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par karlp Voir le message
    Je crois que toute psychothérapie digne de ce nom doit s'inscrire dans le champ de la science.
    J'ai bien compris, et l'emploi du verbe devoir, illustre l'incompréhension de la conception en question, mais ce que j'ai exprimé jusqu'ici, signifie au contraire que la notion de psychothérapie n'est pas assujétie à la forme du savoir qu'elle met en oeuvre, mais se comprend par sa mise à disposition en vue de sa vocation, soigner de souffrances psychiques. Sur ces éléments, ce que vous appelez "psychanalyse" serait un travail dont le savoir qui en découle ne serait pas contradictoire avec Psychothérapie. Ce qui s'exprime autrement suivant votre développement, en disant qu'il serait alors ainsi tout à fait possible, que les savoirs de cette psychanalyse (tel "le "sujet" est un effet du signifiant) soit, se trouvent déjà (exprimé différemment) au sein de la Psychothérapie, soit s'y intégrerait sans contradiction.
    Dernière modification par Merlin95 ; 05/12/2015 à 13h57.

  22. #202
    Antropos

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Vep m'ayant renvoyé à cette discussion j'aimerai dire qu'on ne peut pas jeter cette discipline à la poubelle ! Que ce soit Onfray (surtout Onfray ......) ou d'autres, réfuter la psychanalyse c'est dire que des milliers de thérapeutes ne sont que des charlatans et que leurs patients sont entrain de perdre temps et argent !

    Je ne suis pas de ceux qui pensent que la psychanalyse résout tout, loin de là, je pense que ce qui touche aux psychoses et aux états-limites c'est clairement du domaine de la chimiothérapie, je pense même à certains troubles.
    Mais on traite l'anxiété sociale, la dépression, avec. Les vertus de la parole sont réelles, c'est incroyable ce que l'on peut faire avec !

  23. #203
    pelkin

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Antropos Voir le message
    Les vertus de la parole sont réelles, c'est incroyable ce que l'on peut faire avec !
    Valent elles les vertus du silence ?
    Spécialisé en sadanthropomicrobitubulabibaquophtalmologie

  24. #204
    myoper
    Modérateur

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Antropos Voir le message
    Vep m'ayant renvoyé à cette discussion j'aimerai dire qu'on ne peut pas jeter cette discipline à la poubelle ! Que ce soit Onfray (surtout Onfray ......) ou d'autres, réfuter la psychanalyse c'est dire que des milliers de thérapeutes ne sont que des charlatans et que leurs patients sont entrain de perdre temps et argent !
    Peut être mais ce n'est pas parce que les conséquences d'un fait ne nous plait pas que ce fait serait faux.

    Citation Envoyé par Antropos Voir le message
    Mais on traite l'anxiété sociale, la dépression, avec. Les vertus de la parole sont réelles, c'est incroyable ce que l'on peut faire avec !
    Justement, ce n'est pas le cas (cf ce fil).
    Pangolito et Pangolita sont dans un bateau...

  25. #205
    Antropos

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Mais comment nier que des gens sont sans cesse soignés de leur anxiété sociale grâce à par exemple la perlaboration ? Le refoulé ?

    Comment résoudre ou tenter de résoudre aujourd'hui des névroses sinon par la psychanalyse ?

    Ben le silence c'est justement le problèmes des anxieux sociaux par exemple .. il essayent d'en sortir.
    Dernière modification par Antropos ; 13/02/2016 à 14h15.

  26. #206
    ansset
    Animateur Mathématiques

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Antropos Voir le message
    . Les vertus de la parole sont réelles, c'est incroyable ce que l'on peut faire avec !
    cela m'amène une reflexion, qui est peut être légèrement en dehors du sujet?
    j'observe qu' ici même, et dans des fils très scientifiques, les mots et leurs significations amènent à des incompréhensions de fond.
    donc même en dehors des champs psychanalytiques.
    les termes "signifiants" et "signifiés" y prennent donc aussi leur sens, autrement.
    je dois partir, je poursuivrai tout à l'heure.
    Cdt
    Dernière modification par ansset ; 13/02/2016 à 14h21.
    y'a quelque chose qui cloche là dedans, j'y retourne immédiatement !

  27. #207
    myoper
    Modérateur

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Antropos Voir le message
    Mais comment nier que des gens sont sans cesse soignés de leur anxiété sociale grâce à par exemple la perlaboration ? Le refoulé ?
    Avant de l'affirmer, il faudrait le prouver, ce que doivent faire toutes les thérapies avec un nombre suffisant d'études valides scientifiquement, qui sinon ne valent pas plus que toutes les autres pratiques qui sont dans le même cas.
    Pangolito et Pangolita sont dans un bateau...

  28. #208
    vep
    Responsable des forums

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Antropos Voir le message
    Vep m'ayant renvoyé à cette discussion
    Cela aurait été bien que vous la lisiez.
    Ainsi que l'autre dont je vous ai donné e lien


    Pour le refoulé, et le retour du refoulé comme étant à l'origine des symptômes, ce serait bien de pouvoir prouver leur existence autrement que par l'observation empirique.

    Quant à la preuve (avec étude validée scientifiquement encore une fois) du fait que la parole ait un pouvoir thérapeutique dans le cadre d'une psychanalyse on l'attend toujours.

    Il ne suffit pas d'affirmer, il faut prouver !
    Dernière modification par vep ; 13/02/2016 à 14h30.

  29. #209
    Antropos

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    D'accord il faut le prouver, mais il faudrait pour cela comprendre parfaitement les mécanismes du cerveau ! La psychanalyse a sauté des étapes, ce qui empêche sa compréhension exacte, mais il n'en demeure pas moins qu'elle peut s'avérer efficace. Nous ne pouvons pas le prouver puisqu'elle intervient sur l'immanence psychique, pas sur des états stables, et les neurosciences ne sont pas encore parvenues à comprendre les secrets de notre système nerveux, je ne vous apprend rien

    Il y a beaucoup de bêtises en psychanalyse, certes, et en cela ce n'est pas une Science, d'autant qu'on ne peut rien prouver vous avez raison. Mais il y a certaines facettes, certaines méthodes qui indéniablement sont efficaces. Je connais, ça ne tient qu'à moi, des gens qui ont suivis des psychothérapies psychanalytiques pour des problèmes essentiellement d'anxiété sociale et de dépression : ça marche ! Inconsciemment, nous refoulons un certain nombre de choses dont nous pouvons prendre conscience grâce aux vertus de la parole. C'est assez incroyable. Le choc de la prise de conscience de ce refoulé nous en apprend énormément sur nous. Décidément nous ne connaissons chacun pas grand chose de nous-même !!

    Citation Envoyé par vep Voir le message
    Pour le refoulé, et le retour du refoulé comme étant à l'origine des symptômes, ce serait bien de pouvoir prouver leur existence autrement que par l'observation empirique.
    Justement c'est pour cela que je dis que la psychanalyse a sauté des étapes, qu'il y a du faux, mais manifestement aussi du vrai, et ne pas pouvoir encore le prouver scientifiquement ne veut pas dire qu'indéniablement la discipline est fausse, et intégralement!
    La psychiatrie est reconnue comme une Science, pourtant la plupart des pathologies qu'elle traite sont incomprises.
    Dernière modification par Antropos ; 13/02/2016 à 14h31.

  30. #210
    myoper
    Modérateur

    Re : Réfutation de la psychanalyse Freudienne par Michel Onfray

    Citation Envoyé par Antropos Voir le message
    D'accord il faut le prouver, mais il faudrait pour cela comprendre parfaitement les mécanismes du cerveau !
    Absolument pas.
    Vous n'avez même pas besoin de savoir comment marche la thérapie. Grossièrement, vous l'appliquez à une population sur une pathologie particulière et vous comparez à un autre traitement ou une absence de traitement et vous voyez si les gens présente les critères qui ont été décris objectivement comme signifiant une guérison ou une amélioration.


    La psychanalyse a sauté des étapes, ce qui empêche sa compréhension exacte, mais il n'en demeure pas moins qu'elle peut s'avérer efficace. Nous ne pouvons pas le prouver puisqu'elle intervient sur l'immanence psychique, pas sur des états stables, et les neurosciences ne sont pas encore parvenues à comprendre les secrets de notre système nerveux, je ne vous apprend rien
    Il y a plein de thérapie dont on ignore le fonctionnement exact et on peut dire que tant qu'on ne connait pas la totalité du fonctionnement humain, on ne sait pas complétement comment fonctionnent toutes les thérapies mais ça ne les empêche pas de prouver leur efficacité ou le contraire.

    Si en plus, des gens ne comprennent pas une théorie qui a été crée de toute pièce et qui n'existe que par elle même, c'est qu'il y a en plus un gros problème cognitif chez ces gens la !
    Au final, tous ces mots alignés ne veulent rien dire, désolé.



    Il y a beaucoup de bêtises en psychanalyse, certes, et en cela ce n'est pas une Science, d'autant qu'on ne peut rien prouver vous avez raison. Mais il y a certaines facettes, certaines méthodes qui indéniablement sont efficaces.
    Quelque chose d'indéniablement efficace est quelque chose qui a été prouvé comme efficace et non seulement ce n'est pas le cas mais vous dites que ce n'est pas possible.
    L'astrologie tient aussi ce discours, très exactement.

    Je connais, ça ne tient qu'à moi, des gens qui ont suivis des psychothérapies psychanalytiques pour des problèmes essentiellement d'anxiété sociale et de dépression : ça marche ! Inconsciemment, nous refoulons un certain nombre de choses dont nous pouvons prendre conscience grâce aux vertus de la parole. C'est assez incroyable. Le choc de la prise de conscience de ce refoulé nous en apprend énormément sur nous. Décidément nous ne connaissons chacun pas grand chose de nous-même !!
    Ce que vous croyez n'a strictement rien à voir avec une quelconque thérapie.
    Ce n'est pas parce que la parole peut être utile que toutes les paroles le sont et la psychanalyse a bien prouvé (pour le coup, ça l'est) les dégâts qu'elle a fait.
    Le refoulé ou tout ce que la psychanalyse peut inventer n'a aucun intérêt si elle ne montre pas la moindre utilité et pour l'instant et depuis des dizaines d'années, c'est le cas.

    Citation Envoyé par Antropos Voir le message
    La psychiatrie est reconnue comme une Science, pourtant la plupart des pathologies qu'elle traite sont incomprises.
    Pas plus que la magie ou l'astrologie et peut être moins que l'homéopathie.
    Pangolito et Pangolita sont dans un bateau...

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