Salut,
J'aimerais vous soumettre cette brève que j'ai reçue ce matin et qui provient d'un article du "LA Times".
Cette brève fait écho à une discussion qui a lieu sur ce site et qui a pour objet l'intérêt pour l'homme de préserver ou de ne pas préserver la nature. Au cours de cette discussion, a été évoqué le fait que si la situation devenait "catastrophique" sur terre (plus de ressources énergétiques, disparition de la biodiversité...), l'homme pourra toujours avoir recours à la technologie qui l'emmènera bien loin, sous d'autres cieux moins "hostiles". Il semblerait que petit à petit nous nous rapprochons de ce "possible", du moins que les pistes de réflexion avancent à grands pas.
Que pensez-vous de cela? Ce qui m'intéresse est votre opinion sur l'aspect moral et ethique de ce "projet Mars". J'aimerais qu'on ne discute pas trop des aspects purement techniques énoncés dans la brève. Si la fuite vers Mars devient possible, n'avez-vous pas peur qu'elle puisse desservir la volonté de protéger l'environnement terrestre?Ca va chauffer sur Mars !, Los Angeles Times, 05/02/05
Ce n'est pas de la science-fiction mais une étude scientifique parue dans le Journal of Geophysical Research-Planets. Des chercheurs de la NASA ont évalué l'impact que l'apport de gaz à effet de serre pourrait avoir sur l'atmosphère martienne et la température globale de la planète rouge. Margarita Marinova, de l'Ames Research Center (Californie), et ses collègues pensent que le fait d'introduire des molécules dérivées de la fluorine en quantité suffisante pourrait enclencher un réchauffement climatique susceptible de créer des conditions plus favorables à la vie. Une telle intervention aurait en effet pour conséquence une fonte des calottes glaciaires libérant dans l'atmosphère du dioxyde de carbone qui viendrait à son tour renforcer le phénomène. Les chercheurs ont effectué plusieurs simulations numériques afin de déterminer les bons candidats et se sont focalisés sur l'octafluoropropane (C3F8), un composé connu pour ses propriétés d'absorption thermique et qui présente l'avantage de dériver de la fluorine présente sur Mars. Selon leurs calculs, une concentration de C3F8 de 300 parties par million (ppm) suffirait à déclencher l'effet de serre, même si tous ces changements nécessiteraient sans doute des siècles voire des millénaires. Pour les auteurs des travaux, suivre l'évolution de Mars devrait permettre de mieux comprendre ce qu'il se passe sur Terre. Par ailleurs, la planète a déjà connu par le passé des périodes chaudes ; des modifications climatiques seraient peut-être l'occasion de voir se redévelopper des formes de vie dormantes... D'autres chercheurs du même centre avaient déjà évoqué des possibilités similaires à partir de perfluorocarbones il y a quatre ans. Cependant, de nombreux autres scientifiques restent résolument opposés à de telles entreprises de modification globale (dites de "terraformage").
<http://www.latimes.com/news/science/la-sci-mars5feb05,1,5044010.story?col lhttp://www.agu.org/pubs/pip/2004JE002306.pdf>
Merci pour vos réponses
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