Bonsoirs,
J'ai un devoir a rendre dans lequel on me demande :
"Dans quelle mesure l'archéologie peut etre exitant?"
J'aimerez que vous me donniez quelques idées ou des sites si possible
J'ai déja un plan je pense mettre en première parti le voyage et dans une seconde partie la découverte.
Est-ce correct?
L'archéologue ne voyage pas toujours. Le plus souvent, ils habitent pas loin de leur objet d'étude.
L'archéologie permet d'aller à la rencontre des Hommes qu'ils soient vivants (colloques, échanges d'idées entre collègues, expos, etc.) ou morts (à travers les objets qu'ils ont fabriqué depuis l'épingle à la forteresse en pierre).
L'archéologie permet de toucher ce qui n'a été touché pour la dernière fois il y a des décennies, des siècles, des millénaires en permettant d'approcher un quotidien de l'artefact et de la technique oublié.
L'archéologie amène des nouveautés à chaque fois, elle fait réfléchir et conduit à se remettre en question.
Tu as oublié dans la troisième partie le cancer et la cirrhose...
Je déconne, désolé, mais, bon nombre d'archéologues travaillent en effet à côté de chez eux (ce qui veut dire dans leur département pour les collectivités ou dans leur région au sens large pour l'INRAP), pas Indiana Jones en tout cas. Pour moi, c'est intéressant et excitant, mais parceque j'aime ma période et ma zone d'étude; ce n'est ni l'Amérique du Sud le lundi et l'Egypte le mercredi (un petit jour de voyage...)
Bonsoir,
Le paradoxe de ton sujet, à mon sens, c'est "dans quelle mesure". L'archéologie n'est pas une discipline qui est toujours forcément excitante. C'est un travail qui recèle parfois des côtés rébarbatifs. Comme le disaient les autres, le voyage n'est pas forcément fréquent, tout du moins le voyage comme on l'entend généralement. Le "voyage" archéologique dépend du statut de l'archéologue. Ex : un universitaire spécialisé sur la Grèce antique peut encadrer un chantier de fouille l'été là bas. un archéologue de l'inrap (institut nationale de recherche archéologique préventive) bougera plutôt sur sa région...etc...
L'archéologie ne se contente pas de la fouille. Même si c'est ce qu'on nous montre le plus souvent à la télé, l'archéologue se doit également d'étudier et de faire un rapport concernant le site qu'il a fouillé et pour certains, un aspect parfois bien ennuyeux, c'est le nettoyage du matériel (céramique et autres), le recollage des tessons de céramique etc... Evidemment, les choses sont un peu plus compliquées mais bon, je parle dans les grandes lignes.
c'est vrai que la fouille est passionnante en soit mais là encore, ne rentrons pas dans les clichés : on ne travaille pas au pinceau toute la journée : pelle pioche et même minipelles ont leur place sur les chantiers. L'image d'un indiana jones voyageant à l'autre bout du monde est bien loin...
bon courage pour ton sujet et n'hésite pas à poser des questions plus précises si tu le désires...
amicalement
Ah oui, un bouquin intéressant, tout petit en plus : Anne Marie Roméro : Profession, archéologue, Casterman, la cinquième édition. Difficile à trouver sur internet je pense mais bon, on peut essayer... entre 5 et 8 euros.
Ca me fait penser aussi au Gallimard de J.P. Demoule "L'archéologie entre science et passion".
En vous lisant, je pense aussi que vous n'avez pas assez souligné le fait que l'archéologie contribue à apporter de la documentation nouvelle sur un sujet donné.
Le métier d'historien consiste à étudier des textes, des archives qui existent déjà tandis que l'archéologue apporte "du neuf".
C'est, à mon sens, un point essentiel.
Un historien peut aussi apporter du neuf (découverte de vieux papiers dans les greniers des personnes âgées). C'est juste que c'est moins courant et que ces textes sont moins menacés que de destruction que les artefacts.
je pense que le métier d'archéologue est plus un métier passionnant qu'excitant. Mais il est vrai que c'est un métier riche, il te permet à la fois d'avoir un contact avec les gens tout en étant en contact direct avec le passé.
en ce qui concerne le voyage, je ne crois pas que cela concerne la plupart des archéologues, comme les autres l'ont dit, beaucoup de ces scientifiques vivent très proche de leur travail. Bref je ne pense pas que ce soit judicieux de faire toute une partie sur le voyage.
Ceci dit c'est un métier excitant je pense dans le sens ou chaque jour tu peux découvrir quelque chose de nouveau.
Oui, mais découvrir quelque chose de nouveau juste pour découvrir quelquechose de nouveau, excuse-moi, mais ca revient à ****er dans un violon!
Le truc c'est que l'archéologie doit servir une problématique, tous les indices que tu récoltes sur le terrain doivent contenir une information (même les indices les plus insignifiants) et toutes ces informations réunies te permettent d'appréhender l'histoire d'un site.
La comparaison est un peu exagérée, mais imagine que tu doive étudier, dans une démarche d'historien, le IIIe Reich... Est-ce que tu vas te contenter uniquement des sources nazies? Ou uniquement des sources allemandes?
Toutes proportions gardées, l'archéologie, c'est pareil. Pour comprendre un site tu dois faire appel à toutes les démarches possibles. Le fait de ne pas trouver une information est en soi une information. Et même, quelquefois, fouiller un endroit où on n'a ni structure ni mobilier sera plus enrichissant pour ta problématique.
Enfin, n'oubliez pas que l'archéologie est une science annexe! Elle a longtemps été une science utilisée pour comprendre des pans de l'histoire, mais, avec le développement de l'archéologie du paysage, elle peut également servir la géomorphologie. L'archéologie sert donc toujours une problématique plus vaste (histoire, géomorphologie), mais ne peut se suffire à elle-même.
Pardonne moi, mais ta façon de penser est la façon de penser des historiens de la vieille école. L'Archéologie n'est pas une science annexe.
L'Archéologie se suffit à elle-même. L'Archéologie est la science humaine dont l'objet d'étude est les artefacts (objets fabriqués par l'Homme), de ce point de vue là l'étude des textes et des images entrent pleinement dans le domaine de l'archéologie. Après pour replacer son objet d'étude, elle fait appel au besoin à d'autres sciences, mais cela ne veut en aucun cas dire qu'elle est inférieure à ces autres sciences ni même qu'elle n'est rien sans.
Ah ben oui, là c'est carrément de la régression ! Ca me fait penser au fabuleux rapport Gaillard sur l'archéologie préventive, en gros, il faut une problématique avant de fouiller et encore mieux, ça ne devient intéressant que quand ça va dans le sens de ce que l'on veut trouver... C'est là qu'on voit qu'il y a encore beaucoup de travail à faire pour que tout le monde comprenne les véritables enjeux de l'archéologie.
Imagine, j'ai entendu un ami se plaindre qu'en surveillance de travaux, le responsable de la surveillance travaillait sur je ne sais plus quelle période, et a fait virer tout le reste, dont des fosses du 1er Fer, alors que c'est une période mal connue. Tout simplement parce que cela ne correspondait pas à la problématique définie... qui peut trouver cela judicieux ?
L'archéologie préventive n'est pas là pour répondre à une problématique mais pour sauver de la destruction des vestiges qui seront détruits.
Les fouilles programmées elles, répondent parfois à une problématique donnée enfin, plutôt, tentent de répondre parce que j'ai jamais vu une fouille où l'on trouve tout ce que l'on veut. Et c'est ça qui est intéressant : il y a une perpétuelle remise en question des hypothèses de départ.
Fylgja a raison : l'archéologie n'est pas une science annexe ! C'est justement cette interdisciplinarité qui la rend si intéressante. C'est une discipline multiple. Si l'on va dans le sens de Mirabellor, chaque discipline devient annexe à une autre, ça n'a vraiment pas de sens !
cordialement
Je ne rajouterai rien sur le pourquoi du comment de l'archéologie dans le monde et dans l'espace, c'est juste que cette remarque m'a plu.......
Envoyé par Louis.del
t'aurais même pu écrire pire....!!!!
Ceci dit il est rare de bosser dans son jardin....surtout quand on n'a pas de jardin !!!!!!
