"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
De cherallierJe te laisse juge. C'est toi le modo.Pas vraiment hors clou
De cherallierJe pensais simplement que les rapports Sapiens/Néandertal avaient déjà été traité pas mal de fois sur le forum(et que les caractéristiques néolithiques déjà expérimentées pendant le Paléolithique était exclusivement le fait d'H. sapiens), mais tu as raison on peut toujours aussi en parler ici.il s'agit du développement normal de la discussion initial ou du thème, pour que "tout commence au Néolithique" (si cela a commencé là ! ) il faut planter le décor et échanger sur la situation Néandertal/Sapiens.
Dans le cadre de l' élargissement de la discussion, je me permets aussi quelques réflexions très personnelles :
De cherallier
Ce n'est pas que nous ne sommes "pas si différent des animaux", c'est que nous sommes des animaux. Assez particuliers, c'est vrai, mais nous sommes tous, animaux et humains (on pourrait rajouter les plantes), le produit d'une même évolution. Même notre "intelligence" qui, nous le pensions encore récemment, nous caractérisait, n'est plus vraiment notre apanage si on considère les études d'éthologique des grands singes, des dauphins, de céphalopodes, de certains corvidés etc...On ne peut pas s'empêcher de faire un parallèle avec le monde animal où par exemple l'écureuil gris d'Amérique est en train de "supplanter" notre écureuil roux d'Europe par forcément par des combats mais par une invasion de son habitat et de sa nourriture. Idem avec les écrevisses toujours en exemple, où l'écrevisse de Louisiane est en train de faire disparaitre nos écrevisses locales déjà parce qu'elle véhicule une maladie mortelle contagieuse pour laquelle, elle a une certaine immunité et pas les écrevisses européennes. Et donc en plus, elles sont en train de les "supplanter" dans leur habitat, nourriture... Cette évolution nous relie bien au monde animal quand même on en est pas s'y différent.
Mais il reste quand même une chose qui nous différencie radicalement des animaux, c'est que l'Humanité est désormais en capacité de détruire son environnement à l'échelle planétaire. Hélas, nous sommes trop peu a en avoir conscience et la grande majorité vit, ou dans le déni, ou dans l'indifférence.
Je ne veux pas me faire donneur de leçon (Moi-même, j'ai bien du mal à mettre mes actes en conformité avec mes idées. Je fais bien trop peu pour que les choses changent vraiment alors que je sais pourtant que nous sommes individuellement et collectivement responsable de ce qui nous arrive.)
De cherallier
Personnellement, je me sens très concerné par ces drames. Mais tant que nous ne sommes pas impliqués directement dans ce genre de situations, il est difficile d'en mesurer la gravité, l'urgence et l'effroyable cruauté. Voir un tremblement de terre ou une guerre à la télé, ce n'est pas les vivre.Anthropologiquement parlant, aujourd'hui, il se passe la même chose avec certains groupes peu importants (Papouasie, Chine, Amérique du Sud et Centrale, Afrique...) où certaines ethnies peu représentées en nombre disparaissent carrément ou sont absorbées dans la masse et perdent leur identité. Comme Néandertal, on en retrouvera de faible pourcentage dans des ADN futurs. Ces événements ne semblent pas émouvoir beaucoup de monde.
Pour en revenir à H. sapiens et son impact sur les autres Humains au Paléolithique, et si l'on fait le rapprochement avec la venue de européens aux Amériques, l'effondrement des populations amérindiennes a d'abord été provoqué par les contaminations épidémiques et cela dans une proportion beaucoup plus large que les guerres massacres qu'on fait les colons européens.
Il y a déjà eu moult débats mais dans la mesure ou une nouvelle info arrive (comme l'article que tu cites) il est normal d'en faire part ici et éventuellement d'en débattre s'il y a des renseignements pour compléter ou des avis divergents et/ou convergents sur le sujet, c'est le principe du débat (raisonné !). Avec pas loin de 48 000 posts au compteur "archéo" on ne va pas écarter des discussions sous prétexte qu'on en a déjà parlé, si cela apporte de l'eau au moulin et représente une certaine évolution et nouveauté dans les connaissances ! Enfin c'est mon avis "d'animateur" je n'ai pas le fouet rédempteur des modo !De cherallier
Je te laisse juge. C'est toi le modo.
De cherallier
Je pensais simplement que les rapports Sapiens/Néandertal avaient déjà été traité pas mal de fois sur le forum(et que les caractéristiques néolithiques déjà expérimentées pendant le Paléolithique était exclusivement le fait d'H. sapiens), mais tu as raison on peut toujours aussi en parler ici.
Mouai mais c'est là qu'on s'écarte du sujet et il ne faut pas partir sur des terrains ne relevant pas de l'archéologie. On va donc arrêter les comparatifs contemporains pour rester sur le mode de vie de nos ancêtres cela évitera les prises de positions inappropriées ici ! Désolé d'avoir ouvert une porte mais c'était juste à titre de comparaison animale.Dans le cadre de l' élargissement de la discussion, je me permets aussi quelques réflexions très personnelles :
De cherallier
Ce n'est pas que nous ne sommes "pas si différent des animaux", c'est que nous sommes des animaux. Assez particuliers, c'est vrai, mais nous sommes tous, animaux et humains (on pourrait rajouter les plantes), le produit d'une même évolution. Même notre "intelligence" qui, nous le pensions encore récemment, nous caractérisait, n'est plus vraiment notre apanage si on considère les études d'éthologique des grands singes, des dauphins, de céphalopodes, de certains corvidés etc...
Mais il reste quand même une chose qui nous différencie radicalement des animaux, c'est que l'Humanité est désormais en capacité de détruire son environnement à l'échelle planétaire. Hélas, nous sommes trop peu a en avoir conscience et la grande majorité vit, ou dans le déni, ou dans l'indifférence.
Je ne veux pas me faire donneur de leçon (Moi-même, j'ai bien du mal à mettre mes actes en conformité avec mes idées. Je fais bien trop peu pour que les choses changent vraiment alors que je sais pourtant que nous sommes individuellement et collectivement responsable de ce qui nous arrive.)
De cherallier
Personnellement, je me sens très concerné par ces drames. Mais tant que nous ne sommes pas impliqués directement dans ce genre de situations, il est difficile d'en mesurer la gravité, l'urgence et l'effroyable cruauté. Voir un tremblement de terre ou une guerre à la télé, ce n'est pas les vivre.
Pour en revenir à H. sapiens et son impact sur les autres Humains au Paléolithique, et si l'on fait le rapprochement avec la venue de européens aux Amériques, l'effondrement des populations amérindiennes a d'abord été provoqué par les contaminations épidémiques et cela dans une proportion beaucoup plus large que les guerres massacres qu'on fait les colons européens.
Ben tu vois, je ne suis pas complètement d'accord avec toi. Effectivement c'est bien toi qui a ouvert la porte. Ce sujet traite de ce qui a commencé au Néolithique, et l'aboutissement de ce qui aurait commencé à cette époque, c'est ce que nous vivons maintenant.Mouai mais c'est là qu'on s'écarte du sujet et il ne faut pas partir sur des terrains ne relevant pas de l'archéologie. On va donc arrêter les comparatifs contemporains pour rester sur le mode de vie de nos ancêtres cela évitera les prises de positions inappropriées ici ! Désolé d'avoir ouvert une porte mais c'était juste à titre de comparaison animale.
Ne pouvant rester plus longtemps sans parler des mes premières amours, dirigeons nous maintenant vers l'Amérique du sud.
A travers les fouilles de l'abri sous roches de Telarmachay (Andes centrales - Pérou) auxquelles a participé D. Lavallée, on a un exemple particuliers de ce que pu être le processus de Néolithisation dans cette région du Monde. La quasi permanence de l'occupation humaine sur ce site, pendant plus de 6 000 ans, a pu fournir d'inestimables renseignements sur la façon dont des chasseurs cueilleurs paléolithiques ont abouti progressivement à la domestication des camélidés (vigognes, alpagas, lamas).
https://www.persee.fr/doc/crai_0065-...um_132_2_14604
Pas sûr ! l'Espagne ne fut pas seulement le possible dernier sanctuaire néandertalien semble-t-il, cela faisait un moment que Néandertal y était installé. C'est l'endroit le plus ancien où l'on signale sa présence. A en croire cet article, l'Espagne était occupée déjà par Néandertal il y a 430 000 ans. Ce n'est donc pas forcément Sapiens qu'il l'a repoussé jusqu'à Gibraltar !
https://www.20minutes.fr/sciences/14...ins-430000-ans
Sur Wiki, on peut voir une carte signalant la présence néandertalienne sur une bonne partie de l'Europe. On ne va peut-être pas revoir toute la littérature préhistorique pour renommer Néandertal (~300 000 ans) en Burgosanien (~430 000 ans) du nom du site le plus ancien près de Burgos (Esp). Qui dit mieux ! les enchères sont ouvertes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Homme_de_N%C3%A9andertal
Dernière modification par cherallier ; 14/05/2020 à 09h45.
Une production textile à partir de fibres de lin (très probablement sauvage) est bien antérieure au Néolithique et serait même apparue il y a plus de 35 000 ans en Géorgie. La domestication de cette plante surviendrait de façon certaine beaucoup plus tardivement, il y a environ 7 000 ans, en Asie mineure.
https://www.thoughtco.com/dzudzuana-...ic-cave-170735
Traduction du lien :
La grotte de Dzudzuana est un abri sous roche dans lequel on a trouvé des preuves archéologiques de plusieurs occupations humaines remontant jusqu'au Paléolithique supérieur. Ce site est situé dans la partie ouest de la République de Géorgie, à cinq kilomètres à l'est de l'abri sous roche Ortvale Klde daté de la même période. La grotte de Dzudzuana est une grande cavité karstique, avec une ouverture se situant environ 560 mètres au-dessus du niveau actuel de la mer.
L'endroit a également été occupé au début de l'âge du bronze et aux périodes chalcolithiques, mais les occupations les plus importantes datent du Paléolithique supérieur. Cela comprend une couche de 3,5 mètres d'épaisseur. Le site contient des outils en pierre et des os d'animaux similaires à ceux trouvés dans les occupations précoces du Paléolithique supérieur d'Ortvale Klde.
Chronologie et artefacts trouvés du découpage stratigraphique :
Unité A: 6000 cal BP, néolithique, 30 fibres de lin, cinq teintes.
Unité B: 16 500 - 13 200 cal BP : Paléolithique terminal, lames et lamelles de noyaux bipolaires; 48 fibres de lin, trois teintes (une noire, deux turquoise).
Unité C: 27 000 - 24 000 cal BP : Paléolithique supérieur , dominé par des lames, lamelles, microlithes, grattoirs, burins, noyaux carnés, 787 fibres de lin, 18 filés, une nouée, 38 teintes (noires, grises , turquoise et rose).
Unité D: 34 500 - 32 200 cal BP: Paléolithique supérieur, microlithes, grattoirs, grattoirs à double extrémité, quelques lamelles, noyaux, grattoirs; 488 fibres de lin, dont 13 filées, 58 teintes (turquoise et gris à noir), plusieurs présentant une coupe; certaines fibres mesurent 20 cm de long, d'autres brisées en segments plus courts.
Restes de repas dans la grotte :
Les os d'animaux montrant des traces de boucherie (marques de coupe et brûlures) dans les premiers niveaux du Paléolithique supérieur sont principalement des ossements de chèvre de montagne connue sous le nom de tur du Caucase ( Capra cacausica ). Les autres restes d' animaux présents appartiennent au bison des steppes ( Bison priscus ), aurochs, cerf élaphe, sanglier, cheval sauvage, loup et martre des pins. Les ossements plus récents dans la grotte sont essentiellement ceux de bison des steppes. Les chercheurs suggèrent que cela peut refléter la saisonnalité de l'utilisation de la grotte par les humains. Le bison des steppes aurait occupé la steppe ouverte à la base des contreforts montagneux, au début du printemps ou en été, tandis que les turs (chèvres sauvages) passaient le printemps et l'été dans les montagnes puis descendaient dans les steppes à la fin de l'automne ou en hiver. Cette saisonnalité des produits de la chasse est également observée à Ortvale Klde.
Les occupations de la grotte de Dzudzuana sont le fait des premiers humains modernes, et ne montrent aucune preuve de présence néandertalienne telles que celles observées à Ortvale Klde et dans d'autres sites du Paléolithique supérieur Caucasien. Le site apporte des indices supplémentaires d'une domination rapide des Hommes modernes lors de leur arrivée dans les régions déjà occupées par des Néandertaliens.
Utilisation textile :
En 2009, l'archéologue géorgien Eliso Kvavadze et ses collègues ont rapporté la découverte de fibres de lin ( Linum usitatissimum ) dans tous les niveaux du Paléolithique supérieur, avec un pic au niveau C. Quelques fibres de chacun des niveaux étaient colorées dans des teintes de turquoise, rose, noire et grise. L'un des fils était torsadé et plusieurs avaient été filés. Les extrémités des fibres montrent des signes de coupure délibérée. Kvavadze et ses collègues supposent que cela représente une production de textiles colorés dans un certain but, probablement la fabrication de vêtements. D'autres éléments qui peuvent être liés à la production de vêtements découverts sur le site comprennent des cheveux et les micro-restes de coléoptères et de papillons (!?).
Les fibres de la grotte de Dzudzuana sont parmi les preuves les plus anciennes de l'utilisation de fibres textiles, et contrairement à d'autres exemples, elles offrent des détails sur des types de fibres dont on ignorait un usage aussi ancien. Les fibres de lin découvertes ici ont clairement été modifiées, coupées, tordues et même teintes en gris, noir, turquoise et rose, probablement avec des pigments végétaux naturels disponibles localement.
Les matériaux périssables, bois et les textiles pour fabrication de cordages, de filets, sont depuis longtemps connus comme des éléments importants de la technologie des chasseurs-cueilleurs du Paléolithique supérieur. C'est une technologie qui est en général très peu observable par les archéologues, car les matériaux organiques sont rarement préservés. Certains exemples de conservation de cordes et de textiles l'ont été dans les tourbières de l'âge du fer et quelques fonds d'anciens étangs.
Les technologies paléolithiques comprenaient une gamme de fibres végétales et une grande variété de vannerie, d'outils de chasse et de matériaux tissés en plus des vêtements. Les fibres communément connues utilisées pour les textiles comprennent le lin et la laine de plusieurs animaux différents, mais les chasseurs-cueilleurs du Paléolithique supérieur pouvaient également avoir trouvé des fibres utiles provenant de plusieurs arbres tels que le saule, le chêne, l'orme, l'aulne, l'if et le frêne, et de plantes, comme l'asclépiade, l'ortie et le chanvre.
Ces anciennes populations utilisaient fibres végétales et cordages pour un certain nombre d'usages, comme la fabrication de vêtements, de vannerie, de chaussures, de filets pour la chasse et la pêche. Les types de textiles trouvés sur les sites eurasiens le sont avec des motifs simples retors, tressés, tissés et torsadés. Les techniques de chasse à base de fibres filées et tissées pour le petit gibier comprenaient des pièges, des collets et des filets.
Le site de Dzudzuana a été fouillé pour la première fois au milieu des années 1960 par le Georgia State Museum sous la direction de D. Tushabramishvili. Il a été rouvert en 1996, sous la direction de Tengiz Meshveliani, dans le cadre d'un projet conjoint géorgien, américain et israélien qui a également mené des travaux à Ortvale Klde qui se sont poursuivis jusqu'en 2018.
Sources informatives complémentaires :
https://www.lefigaro.fr/sciences/200...n-georgie-.php
https://science.sciencemag.org/content/325/5946/1359
Présence de l'Homme moderne pendant le Paléolithique supérieur dans l'ouest géorgien (Lien en anglais) :
https://www.researchgate.net/profile...rn-Georgia.pdf
Les processus de néolithisation furent extrêmement variables selon les aires géographiques dans lesquelles ils apparaissaient. L'Afrique de l'ouest en donne un exemple originale.
Invention de la céramique avant celle du Moyen-Orient à Ounjougou (Pays Dogon -Mali) par des chasseurs-cueilleurs, première domestication de bovidés dans le Sahara, l'Afrique de l'ouest connût des évolutions culturelles importantes et très précoces, longtemps ignorées par la recherche scientifique :
Je n'ai pas pu inclure de lien direct mais en copiant cette adresse dans votre moteur de recherche le document devrait être accessible.
file:///C:/Users/admin/Downloads/UnNolithique22trs22ancienenAfr iquedelouest.pdf
PS : Je vais essayer de résoudre ce problème.
Dernière modification par tezcatlipoca ; 19/05/2020 à 14h59.
Voilà, ce n'est pas l'idéal , mais à partir de ce lien, enregistrez le PDF (bouton bleu de la page - Download full-text PDF) vous accéderez au document avec ses illustrations et une très bonne lisibilité :
https://www.researchgate.net/publica...de_l'Ouest
Dernière modification par tezcatlipoca ; 19/05/2020 à 15h22.
Bonjour,
Un document de Dalièle Lavallée (Directrice de recherche honoraire, CNRS, UMR 8096, Archéologie des Amériques, chercheuse associée à l’Institut Français d’Etudes Andines (Lima, Pérou).), très riche en informations, offrant un large panorama de la néolithisation pour deux grandes aires américaines, la Mésoamérique et l'Aire andine.
Si j'ose le dire captivant, je ne suis pas très objectif puisqu'il traite d'un de mes sujets de prédilection. Ce texte datant de 2005, on pourra l'amender à la marge, si l'on considère quelques découvertes faites depuis.
L'évolution de ces zones est décrite dans le détail, allant des peuplements de chasseurs cueilleurs, aux essentielles inventions néolithiques, pour aboutir à la naissance des premières grandes civilisations précolombiennes :
https://www.cairn.info/revue-annales...-page-1035.htm
Bonjour à tous,
Une info du CNRS : migration en France durant le néolithique
http://www.cnrs.fr/fr/7-000-ans-dhis...ique-en-france
Cordialement
Merci Phil !Bonjour à tous,
Une info du CNRS : migration en France durant le néolithique
http://www.cnrs.fr/fr/7-000-ans-dhis...ique-en-france
Cordialement
Un peu court cet article on reste sur sa faim ! Heureusement en cherchant un peu sur ce site, on trouve d'autres (petits) articles intéressants aussi.
Bonjour,
Concernant la densité de population sur des terres habitées j'ai entendu parlé de 3 , 4 habitants /km2 au néolithique.
Bonsoir gunthiern,
C'est un ordre de grandeur (2 à 3 hab/km2) que j'ai vu donné pour la toute fin du Paléolithique et le Mésolithique.
En réalité cela n'a pas grande signification. Ces chiffres sont des généralisations s'appuyant sur peu de données concrètes.
Quelque soit la période envisagée, Paléo, Méso ou Néolithique, on peut seulement tenter d'estimer une densité de population pour des territoires précisément délimités en tenant compte des traces archéologiques retrouvées, d'une évaluation et de l'exploitation des ressources disponibles...
Les variations démographiques régionales pour ces temps anciens peuvent être d'ailleurs assez rapides et importantes, en quelques siècles seulement, et l'ont d'ailleurs été lors de la transition Démographique Agricole (TDA) dans toutes les aires à travers le Monde dans lesquelles l'agriculture est apparue.
Un lien assez consistant pour tenter une réponse à cette question :
https://www.inrap.fr/la-transition-d...olithique-9096
Bonjour,
Puisque l'on est dans les liens intéressants en voici un qui devrait, dans le même style que les précédents, apporter de l'eau au moulin sur ce que fut le Néolithique: En bas de page d'autres pages ! avec différents intervenants traitants de divers sujets sur le Néolithique.
J'aurais aimé trouver ce lien en plein confinement cela aurait fait de la lecture, mais les interventions peuvent s'écouter un peu de temps en temps ! Beaucoup de sujets intéressants !
https://www.inrap.fr/mise-en-perspec...-le-monde-9081
Bonne lecture.
Bonjour,
Pour éclairer diverses approches qui ont pu être exposées dans ce topic, en rapport avec la vision que l'on peut avoir du Néolithique, et en bref aparté, une courte mais significative observation.
En réponse à la question:
"Y a-t-il eu rupture entre le Paléolithique des derniers chasseurs cueilleurs et le Néolithique des agriculteurs ?"
Jean Guilaine explique:
"Non, pas dans les foyers d'apparition d'une agriculture, parce que ce sont là des sociétés autochtones qui ont muté sur place et qui se sont transformées très progressivement. Par contre, dans les zones où le Néolithique a été importé, cette rupture existe au moins d'un point de vue économique, et certainement aussi sur un plan social."
Dernière modification par tezcatlipoca ; 29/05/2020 à 16h26.
Bonjour,
Une conférence d'Alain Testart (30 mn avec diapos) qui expose avec clarté ce que tente d'expliquer depuis un bon moment dans ce topic, à savoir ce qu'a d'artificiel la séparation entre Paléolithique supérieur et Néolithique :
https://www.inrap.fr/la-prehistoire-...i-au-defi-9194
Bonjour,
Les peuples du nord-ouest américain sont des chasseurs-cueilleurs atypiques qui ont développé des techno-structures proches, par certains aspects, des sociétés néolithiques d'agriculteurs sédentaires.
Je parle précisément de l'ensemble des tribus amérindiennes qui peuplaient la façade Pacifique allant du sud de l'Alaska et de la bande côtière du versant ouest des rocheuses canadienne, au nord ouest des USA (Ouest de l' état de Washington et de l'Oregon) et s'étendant même jusqu'au nord de la Californie.
Les noms de ces peuples nous sont peu connus, et leur mode de vie si particuliers, longtemps ignoré par la science alors qu'il a évolué sans influences extérieures jusqu'à la colonisation européenne à la fin du 18ème siècle. C' est un bel exemple (un de plus) contrecarrant les simplifications excessives qui parfois disqualifient certaines explications dans l'apparition et la nature du Néolithique s'enracinant dans le Paléolithique.
Sur l'ensemble de cette aire culturelle, on trouve une multitudes de tribus qu'il serait plus "simple" de regrouper en locuteurs de diverses groupes linguistiques. Du nord au sud de cette zone de répartition on trouve le Tinglit, le Athapaskan Haïda, le Chinook,Tsimshian, Wakashan Kwakiutl, Nuu-chah-nult et le Salish de la côte (entre autres...).
Ceci comme aperçu de la complexité pour l'occupation territoriale et de la difficulté à mémoriser les noms tribaux qui s'y rattacherait. Heureusement, cette complexité ne polluera pas mon discours puisqu'une suffisante homogénéité sur un plan culturel va me permettre de parler des ces gens de façon globale.
Ces peuples donc, sont des chasseurs (pêcheurs)-cueilleurs, ils ne connaissent ni élevages ni agricultures. Mais ce n'est pas tout, ils sont essentiellement sédentaires bien qu'y associant une mobilité saisonnière (d'une partie de la population seulement) pour accéder à certaines ressources. On peut dire sans trop de crainte de se tromper qu'ils ont développé une société d'une grande complexité qui, sur ce continent, n'est surpassée dans certains domaines que par les cultures mésoaméricaines et andines.
Ils évoluent dans un milieu très riche en ressources qui leur permet de stocker des capacités alimentaires couvrant largement les besoins annuels de leurs importantes communautés.
Le saumon et le gland sont les deux piliers de cette économie d'abondance qui s'enrichit encore sur la côte de la chasse à la baleine, aux mammifères marins (phoques, loutres de mer etc) coquillages, algues, et à l'intérieur des terres, des chasses à l'ours, chèvre de montagne, wapiti, cerf, oie sauvage et d'une large variété de plantes, de fruits et de tubercules.
Le principal apport en protéines provient du produit de la pêche saisonnière des saumons, qui remontent les rivières coulant des montagnes rocheuses, vers leurs lieux de fraie. Les quantités de poissons disponibles sont considérables et les techniques de pêche très élaborées. Pièges à poissons, filets, nasses, harponnages etc, génèrent pour un village des tonnes de saumons qui vont être séchées, salées ou fumées et peuvent ainsi être stockés dans des cabanes spécialement aménagées pour conservation puis consommation, en attendant la prochaine saison de pêche.
Côté végétal, c'est la collecte des glands qui assurent principalement l'autre partie de l'alimentation. Il existe dans ces régions plusieurs espèces de chênes qui produisent des glands comestibles. Ceux-ci peuvent être consommés de diverses façons. Grillés comme des châtaignes, ils sont aussi séchés et pilés pour fournir une farine qui constituera la base d'autres préparations (bouillies ou galettes). Ces glands peuvent se conserver très longtemps dans des greniers (éventuellement deux à trois ans) ce qui assure une disponibilité très sécurisée de la ressource.
Complétée par l'apport en gibiers et la cueillette des plantes déjà citées, l'alimentation de ces populations , que ce soit en quantité ou en qualité, est totalement assurée, ne nécessitant par son accessibilité qu'assez peu d'efforts pour l'obtenir. En ces circonstances, l'agriculture s'avère complètement inutile sans pour autant nuire à la prospérité des communautés.
Le bois est l'autre élément sur lequel cette culture est fondée. Le cèdre, en particuliers, est utilisé pour la construction des habitations, de coffres, de canoë, de totems...
Mais concentrons-nous un instant sur l'habitat dans ces régions qui, tout en ayant quelques points communs fondamentaux, offrent une diversité de tailles, de formes et de conceptions propre à chaque tribus.
Ces peuples habitent des villages d’hiver permanents, du début de l’automne à la fin du printemps, alors que pendant l’été, ils vivent en d'autres lieux équipés de cabanes fixes ou érigent des abris temporaires. En Alaska, l'été ne dure guère plus de deux mois alors qu'au nord de la Californie les conditions estivales peuvent légèrement dépasser les trois mois. La sédentarité complète dure donc de 8 à 9 mois chaque année et ne cessent pour une grande partie des villageois que pendant une courte période pendant laquelle la chasse, la pêche et la cueillette monopolisent toutes les énergies.
La structure sociale des villages comprend une élite possédante, composée de chefs, de nobles, et d'autre part de personnes ordinaires et d’esclaves sans statut social assuré.
Les habitations constituant les villages d'hiver sont appelées " maisons de planches" ou "maisons longues". Ce sont souvent des bâtisses très imposantes. Les nobles possèdent la plupart des maisons. En plus de loger le groupe familial élargi, la maison représente l’héritage ancestral et le statut social de son propriétaire, symbolisés par l'imagerie totémique décorant les poteaux sculptés et peints, les tentures, les façades et les mâts totem.
Quelques exemples chez les Haïdas :
https://www.google.com/search?q=mais...l4eCAZL8TnjIAM
La maison de planche s'avère représenter le prestige de son propriétaire, de son histoire familiale. On y célèbre toutes sortes de cérémonies, les danses traditionnelles, des rites chamaniques et une coutume spécifique à ces cultures, le "potlatch", où l'ont réunis en période hivernale des convives qui vont échanger des présents. C'est là le moyen de renforcer la cohésion sociale, d'apaisement des conflits et de renforcements des hiérarchies.
Voilà ce qui n'est qu'un aperçu de ce qu'étaient ces peuples, de leurs singularités et du fait que bien qu'étant des chasseurs-cueilleurs, ils possédaient un mode de vie qui par bien des aspects peuvent les rapprocher des néolithiques.
Pour plus de détails, de nuances, voire des différences rendant mieux compte de la diversité de ces communautés (que je ne pouvais exposer en quelques lignes), se rapporter au lien suivant :
https://thecanadianencyclopedia.ca/f...20r%C3%A9gions.
Bonsoir,
S'il fallait faire un résumé de cette discussion, ce film serait pas mal à quelques petits détails près, on retrouve quand même assez bien résumé le Mésolithique avec la sédentarisation.
A voir en plein écran naturellement : https://www.youtube.com/watch?v=G9FWsoNseiI
MerciBonsoir,
S'il fallait faire un résumé de cette discussion, ce film serait pas mal à quelques petits détails près, on retrouve quand même assez bien résumé le Mésolithique avec la sédentarisation.
A voir en plein écran naturellement : https://www.youtube.com/watch?v=G9FWsoNseiI
Excellent documentaire
Bonsoir,Bonsoir,
S'il fallait faire un résumé de cette discussion, ce film serait pas mal à quelques petits détails près, on retrouve quand même assez bien résumé le Mésolithique avec la sédentarisation.
A voir en plein écran naturellement : https://www.youtube.com/watch?v=G9FWsoNseiI
Ce documentaire est effectivement assez remarquable. Je l'ai regardé avec un très vif plaisir.
Par contre, il ne traite que du néolithique européen (accessoirement de son origine moyen-orientale) et à ce titre il ne résume en rien notre discussion, qui aborde aussi, les racines paléolithiques de cette période nouvelle, ainsi que d'autres chemins évolutifs ayant conduit à des histoires un peu ou très différentes, en Amérique, en Chine, au Japon, en Océanie et en Afrique.
Cordialement.
A voir
https://vimeo.com/369571747?fbclid=I...Jfppl9C2YMOYQY
et revoir