Bonsoir à tous,
De quand date l’estimation bien connue : « […] 100 milliards de galaxies composées de 100 milliards d’étoiles » ?
L’utilisation la plus ancienne de cette expression que j’ai été en mesure de retrouver est dans un article du physicien américain Lee Alvin DuBridge (1901-1994), publié dans l'édition de décembre 1962 du magazine de vulgarisation scientifique américain Engineering and Science :
The Values of Science (DuBridge, 1962,)
À la lecture d'une autre publication (Sadeh, 1967), je comprends (au bas de la page 5) qu’il serait apparemment possible de faire un tel calcul avec les tableaux 1 et 3 d’une publication d’Allan Rex Sandage (1926-2010) :Today we see a universe stretching out billions of light years in all directions. It is composed of 100 billion or more galaxies, like our own Milky Way. Each galaxy is composed of 100 billion stars, more or less like our sun. And all of these galaxies are rushing madly away from each other with speeds up to half the velocity of light, as though they were the fragments of a colossal explosion which took place 10 or 15 or 20 or more billion years ago.
La publication susmentionnée est la suivante (tirée de la liste de références bibliographiques de Sadeh, 1967) :We calculated, using Tables 1 and 3 of Sandage's paper of 1961, how many galaxies there are in truncated cone with an opening angle a/d.
The ability of the 200-inch telescope to discriminate between selected world models (Allan Sandage, mars 1961)
Quelqu’un de plus doué que moi en maths pourrait-il m'expliquer le calcul pour obtenir l’approximation numérique de DuBridge (1962) à partir des données chiffrées (tableaux 1 et 3) de Sandage (1961) ?
Aussi, en mars 1961, le télescope le plus performant était celui du Mont Palomar, à une époque à laquelle l'âge de l'Univers observable (et donc sa taille) était estimée avec une fourchette beaucoup moins précise qu'aujourd'hui : entre 10 et 20 milliards d'années, voire davantage, contre ~13,8 milliards d'années à l'heure actuelle. Mais étant donné que cette expression a passé le cap du demi siècle d'existence (au moins), je m'interroge sur le calcul d'une part (par pur intérêt historique), et sur la possibilité de réviser cette affirmation commune avec des données plus récentes (que je tâcherai de dénicher).
À tout hasard, je souhaiterais préciser d'emblée que je sais pertinemment qu'il s'agit d'une approximation à la louche. Aussi, j'imagine qu'un astronome, habitué aux grands nombres, n'a par conséquent peut-être jamais été, dans ce contexte, à un facteur deux près, voire à un ordre de grandeur près, quand il s'agit de vulgariser les données.
Merci d’avance.
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