Merci je l'ai lu comme un mot.
-----
Merci je l'ai lu comme un mot.
Bon je voulais seulement signaler l'impression métallique d'un pont. C'est la première fois me semble-t-il qu'on envisage ce genre de grande structure avec des contraintes mécaniques critiques. Certes, c'est sur Terre, mais cela montre que l'impression 3D peut être aussi envisagée pour de grandes structures où ce n'est pas l'objet imprimé qui est mobile mais "l'imprimante" elle-même. Remarquons au passage les moyens dérisoires (dû moins aujourd'hui) pour y parvenir : deux bobines de fils métalliques, deux bras industriels standards...Cela est loin d'être tiré par les cheveux : c'est ici une application directe de ce qu'on trouve dans l'industrie. Rien de prototypes coûteux et hasardeux!
Remarquons que la solution d'impression est celle de fil de fer, de treillis de fil de fer. Au fond, c'est une idée qui va bien avec l'impression : on imprime un objet simple que l'on multiplie en nombre pour lui donner des propriétés mécaniques extraordinaires par rapport à l'élément de base.
Rapporté dans l'espace, le treillage en fil de fer pourrait faire des poutres, des bases de sphères ensuite à tapisser. Cette dernière solution serait-elle plus performante que les modules gonflables de Bigelow (héritier d'un projet de la NASA) dont l'un des éléments va être testé sur la station internationale (http://www.futura-sciences.com/magaz...space-57589/)? Dans l'immédiat, la solution d'imprimer le treillis en fil de fer semble permettre de faire des formes variées, de grandes structures, sans se soucier si le module va se gonfler, si celui-ci va rentrer dans la fusée porteuse ; cela laisse penser qu'un défaut sur un partie de l'objet ne conduit pas à la mise en demeure de l'ensemble rendant la construction et la mise en oeuvre moins critique, donc moins chère, réparable...
A noter qu'une fois embarqué les bras robots qui impriment, (qui n'ont rien à voir avec les complexes, coûteux et fragiles robots anthropomorphes, genre Robonaut 2 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Robonaut_2)), tout ce qui est nécessaire pour poursuivre l'ouvrage, outre les échanges de communications par ondes radio et l'énergie, ce sont des bobines de fils (j'allais dire disponible à Casto... mais je reste sérieux) sans doute rien de très sorcier à assurer le convoyage vers le chantier spatial ; cela n'est pas perçu comme difficile aujourd'hui avec les moyens actuels.
Le lien :
http://www.sciencesetavenir.fr/high-...ml?xtor=RSS-21
De toutes façons, il y a un os et de taille, il faut mettre les ingrédients qui sont lourds en orbite mais en plus il faudra faire monter l'imprimante, cette dernière, pour travailler des métaux aura besoin d'énormément d'énergie, qui ou quoi la fournira ? En plus le déplacement de la répartition de la masse risque déstabiliser le satellite d'où la nécessité de stabilisateurs dévoreurs de comburants.
Bref, pour les grosses pièces, mieux vaudra les fabriquer au sol et puis les mettre en orbite.
Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)
Les choses à mettre en orbite sont de loin beaucoup moins lourds à mettre en orbite que ceux de l'ISS. L'imprimante, les bobines, la source d'énergie, ne doit pas dépasser les quelques tonnes, quitte en plus à multiplier les transferts, notamment pour l'alimentation en bobine.
Je ne suis pas convaincu que l'impression nécessite beaucoup d'énergie. Il suffit de la concentrer ce qui en électricité est plutôt accessible par une solution comme un transformateur. Ce qui est important c'est de la puissance, si l'énergie n'est pas abondante, c'est le rythme d'impression qui est ralenti, mais on travail aussi 24h/24. Dans cet approche, des panneaux solaires satellitaires, en orbite basse, ne donneraient-ils pas une source suffisante?
La constante solaire terrestre en orbite basse est de 1350W/m^2 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Constante_solaire), si on ne prend que 30%, représentant le rendement de la conversion de la lumière en électricité par la solution panneaux solaires satellitaires, on a 405 W/m^2. Avec dix mètres-carrés, on a déjà 4kW...
Remarquons que la puissance nécessaire est dans ce cas de treillis de fer, c'est seulement la capacité de faire un fil de fer de petit diamètre.
En ce qui concerne la déstabilisation, cela est en effet un problème, l'idée m'avait traversé l'esprit, mais je n'y avait pas accordé beaucoup d'importance. Cela serait vraiment dommage de compenser la déstabilisation par des fusées d'appoint consommant des ergols qui finiraient par s'épuiser et donc devoir être rechargés ; cela sans parler de la masse des réservoirs de stockage de ces ergols.
Pour contourner le problème, une astuce serait d'imprimer de façon symétrique, les masses s'auto-équilibrant. Cela réduit néanmoins la pluralité des formes accessibles initialement. Une autre solution, celle utilisée sur les plate-formes satellitaires, mais aussi sur les structures lourdes comme l'ISS, c'est la stabilisation par gyroscopes, cela ne consomme que de l'électricité (ou presque : leur réinitialisation nécessite des fusées d'appoint et tout leur attirail). Ces derniers pourraient d'ailleurs servir par la suite à la station finale...s'ils ne sont pas usés avant. La déstabilisation dont on parle, c'est seulement une rotation me semble-t-il : s'il n'y a pas de défaillance, le système reste fermé, il ne peut y avoir de translation inopportune. Si la rotation est légère, est-elle même dommageable tant que les antennes sont orientées, et que la vitesse est réduite?
Est-ce que la déstabilisation est sensible si la structure est suffisamment lourde initialement aussi?
Une autre perspective est de disposer les sources d'énergie et de transformation d'énergie d'un côté et l'imprimante de l'autre et faire passer le courant à travers la structure métallique...
Peut-être continuerions nous néanmoins à avoir besoin d'une plate-forme initiale pour commencer la structure alors?
On peut avancer l'idée que les vaisseaux ravitailleurs pourraient eux-mêmes annuler la rotation de la structure en usant de leur propre propulsion à l'image des vaisseaux Progress et ATV qui rehaussent l'ISS par leurs fusées.
A la rigueur, ces vaisseaux supposés inhabités, au lieu de redescendre et se désintégrer, pourraient servir de noyaux autour de laquelle on étend la structure. Chacun des véhicules s'agrafant au précédent.
Tu écris vraiment n'importe quoi, en orbite les objets n'ont pas de poids, c'est dû à la micro-gravité, par contre ils n'ont rien perdu de leur masse et c'est cette masse qu'on met on orbite et parler d'objet moins lourd en orbite est simplement dire une bêtise.Les choses à mettre en orbite sont de loin beaucoup moins lourds à mettre en orbite que ceux de l'ISS. L'imprimante, les bobines, la source d'énergie, ne doit pas dépasser les quelques tonnes, quitte en plus à multiplier les transferts, notamment pour l'alimentation en bobine.
Je ne suis pas convaincu que l'impression nécessite beaucoup d'énergie. Il suffit de la concentrer ce qui en électricité est plutôt accessible par une solution comme un transformateur. Ce qui est important c'est de la puissance, si l'énergie n'est pas abondante, c'est le rythme d'impression qui est ralenti, mais on travail aussi 24h/24. Dans cet approche, des panneaux solaires satellitaires, en orbite basse, ne donneraient-ils pas une source suffisante?
La constante solaire terrestre en orbite basse est de 1350W/m^2 (https://fr.wikipedia.org/wiki/Constante_solaire), si on ne prend que 30%, représentant le rendement de la conversion de la lumière en électricité par la solution panneaux solaires satellitaires, on a 405 W/m^2. Avec dix mètres-carrés, on a déjà 4kW...
Remarquons que la puissance nécessaire est dans ce cas de treillis de fer, c'est seulement la capacité de faire un fil de fer de petit diamètre.
En ce qui concerne la déstabilisation, cela est en effet un problème, l'idée m'avait traversé l'esprit, mais je n'y avait pas accordé beaucoup d'importance. Cela serait vraiment dommage de compenser la déstabilisation par des fusées d'appoint consommant des ergols qui finiraient par s'épuiser et donc devoir être rechargés ; cela sans parler de la masse des réservoirs de stockage de ces ergols.
Pour contourner le problème, une astuce serait d'imprimer de façon symétrique, les masses s'auto-équilibrant. Cela réduit néanmoins la pluralité des formes accessibles initialement. Une autre solution, celle utilisée sur les plate-formes satellitaires, mais aussi sur les structures lourdes comme l'ISS, c'est la stabilisation par gyroscopes, cela ne consomme que de l'électricité (ou presque : leur réinitialisation nécessite des fusées d'appoint et tout leur attirail). Ces derniers pourraient d'ailleurs servir par la suite à la station finale...s'ils ne sont pas usés avant. La déstabilisation dont on parle, c'est seulement une rotation me semble-t-il : s'il n'y a pas de défaillance, le système reste fermé, il ne peut y avoir de translation inopportune. Si la rotation est légère, est-elle même dommageable tant que les antennes sont orientées, et que la vitesse est réduite?
Est-ce que la déstabilisation est sensible si la structure est suffisamment lourde initialement aussi?
Une autre perspective est de disposer les sources d'énergie et de transformation d'énergie d'un côté et l'imprimante de l'autre et faire passer le courant à travers la structure métallique...
Peut-être continuerions nous néanmoins à avoir besoin d'une plate-forme initiale pour commencer la structure alors?
On peut avancer l'idée que les vaisseaux ravitailleurs pourraient eux-mêmes annuler la rotation de la structure en usant de leur propre propulsion à l'image des vaisseaux Progress et ATV qui rehaussent l'ISS par leurs fusées.
A la rigueur, ces vaisseaux supposés inhabités, au lieu de redescendre et se désintégrer, pourraient servir de noyaux autour de laquelle on étend la structure. Chacun des véhicules s'agrafant au précédent.
Le contrôle d'un satellite oscillant n'importe comment est impossible, il faut au moins une rotation selon un axe bien précis passant le centre de gravité (effet gyroscopique) mais ce dernier va se déplacer pendant l'impression puisque les masses internes changent de place.
Parler d'impression symétrique devient une absurdité quand l'objet à fabriqué est asymétrique sans parler de l'augmentation de la complication du mécanisme de l'imprimante et bien sûr l'augmentation de sa masse et de la consommation énergétique. Travailler le métal demande beaucoup d'énergie.
Des panneaux solaires géants sans stabilisation devient aussi simple que la quadrature du cercle.
Non, non et non imprimer de grosses structures en orbite pose beaucoup trop de problèmes techniques et énergétiques, c'est donc pas utile de les imprimer en orbite.
Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)
Par contre ça pourrait être un bon moyen de préparer le terrain a une expédition martienne habitée : construire sur place une base, des installations, capables de les accueillir avant qu'ils n'arrivent, en utilisant les matériaux locaux (recolte / traitement / utilisation).
Donc en emportant beaucoup moins de CU dans les missions préparatoires (il y en aura forcément pour ce type de vol), tout en permettant de construire une base bien conséquente, qui leur éviterait de passer un an dans un module spatial rikiki a la surface de mars en attendant la fenêtre de retour.
Car on ne va pas leur faire juste poser le pied sur mars pour repartir aussitôt en orbite afin d'attendre le voyage retour : 2 ans et demi en impesanteur = légumes.
Donc il faudra leur faire profiter de la gravité martienne pendant cet épisode d'attente.
La, l'impression 3D spatiale aura "peut-être" (j'ai envie de dire certainement) son mot a dire.
Sachant que la masse de CU est le principal obstacle technique (nonobstant les problèmes physiologiques de l'équipage, bien entendu) d'une telle mission, tout ce qui peut concourir a la réduire, voir même potentiellement a la diviser dans le cas en question, représente un objet d'intérêt à étudier.
Pourquoi si loin, commençons par la Lune, ce sera déjà très bien.
Connais toi toi-même (Devise de Socrate inspiré par Thalès)
J'ai parlé de poids? Je ne crois pas... Mais enfin, peu importe, d'ailleurs la différence en orbite de basse ne change pas la masse à monter. Il est vrai que construire un cylindre sur terre puis le monter, ou bien imprimer le même cylindre conduit raisonnablement à la même masse. Seulement avec l'impression on optimise le transport et la construction.Tu écris vraiment n'importe quoi, en orbite les objets n'ont pas de poids, c'est dû à la micro-gravité, par contre ils n'ont rien perdu de leur masse et c'est cette masse qu'on met on orbite et parler d'objet moins lourd en orbite est simplement dire une bêtise.
Le contrôle d'un satellite oscillant n'importe comment est impossible, il faut au moins une rotation selon un axe bien précis passant le centre de gravité (effet gyroscopique) mais ce dernier va se déplacer pendant l'impression puisque les masses internes changent de place.
Parler d'impression symétrique devient une absurdité quand l'objet à fabriqué est asymétrique sans parler de l'augmentation de la complication du mécanisme de l'imprimante et bien sûr l'augmentation de sa masse et de la consommation énergétique. Travailler le métal demande beaucoup d'énergie.
Des panneaux solaires géants sans stabilisation devient aussi simple que la quadrature du cercle.
Non, non et non imprimer de grosses structures en orbite pose beaucoup trop de problèmes techniques et énergétiques, c'est donc pas utile de les imprimer en orbite.
Le transport conduit à transporter du métal sous forme condensée comme en bobine. Cela signifie que le volume de l'architecture de la station imprimée en orbite ne préoccupe plus le lanceur et ses contraintes. Ariane 5 (A5) peut lever 20 T en orbite basse pour l'ATV et son petit volume de cargo, mais peut lever aussi 20T de bobine. Plus une soute est grande, plus le lanceur est lourd et gros.
En fait, le volume de la station est gourmande en lanceur : si on veut deux volumes d'ATV, on envoie deux A5 (et leur masse de 700T à chaque fois perdue) alors qu'avec l'impression, un seul envoi doit pourvoir faire un volume beaucoup plus grand que l'addition des deux ATV. Naturellement après l'attente de leur impression.
Ajouter à cela, on utilise des lanceurs plus petits et non pas des navettes spatiales ou des Saturn V. Ces lanceurs plus petits sont souvent plus inscrits dans la rentabilité car il nécessite moins de suivi, moins de coût de construction, et sont utilisés couramment pour l'envoi d'autres objets comme les satellites. Et ajoutons que tout le monde n'a pas les moyens d'avoir des lanceurs superlourds et l'on évite, comme cela à été le cas pour l'ISS, le retard exubérant et ayant fait grimper en flèche le coût de la station dû à l’indisposition temporaire de la navette spatiale américaine.
La construction est aussi différente, puisque les dimensions ne sont plus conditionnées par la Terre, on peut faire les formes que l'on souhaite, et d'ailleurs bien que j'ai cité l'exemple d'un cylindre, l'impression donne le loisir de faire des formes beaucoup plus variées allant d'une sphère dont le volume est plus grand que le cylindre pour la même masse de matière, ou bien aussi par exemple un tore (pour des applications tournantes...)...
Initialement le noyau de la structure pourrait être symétrique, puis ensuite la masse déjà imprimée permet de réduire la rotation si on continue de manière asymétrique. Je n'avais pas pensé à faire en effet un contrôle de la stabilisation comme dans les premiers temps des satellites, sur un axe : on met volontairement en rotation l'ensemble de la structure sur un axe et cela autocompense les écarts. Mais vous le dîtes bien combien l'impression rendrait cette opération hasardeuse. Je parlais d'une stabilisation dynamique et active en embarquant les gyroscopes : les fusées sont bien stabilisées 3 axes de la sorte. D'autres part, il ne faut pas se lorgner, l'impression ne sera pas à la vitesse grand V, les variations de masse sans doute pas rapides non plus, et anticipables.
L'impression du métal demande de la puissance et non pas de l'énergie à proprement parlé. On n'a pas besoin, surtout au début, d'une source d'énergie énorme et de panneaux solaires vastes, lourds et robustes si on concentre l'énergie produite dans des condensateurs ou assimilés pour donner des "à-coups puissants électriques" ; c'est le temps d'impression qui est allongé mais je le disais, l'engin fonctionne sans discontinuer aussi. Rappelons que le métal principal envisagé est un alliage d'aluminium dont le point de fusion est beaucoup moindre que celui de l'acier et d'autant moins énergivore.
Pourquoi l'imprimante deviendrait-elle plus compliquée au fur-et-à mesure que son travail progresse : de son point de vue, elle continue toujours à faire le même job. Une grue qui fabrique un gratte-ciel ne devient pas plus compliquée si le gratte-ciel à 100 mètres ou 200 mètres (dans la mesure ou la grue est fixée sur le dernier étage coulé)?
Dernière modification par EspritTordu ; 20/06/2015 à 13h00.
A part pour éventuellement tester une mission vers mars, une base lunaire n'a actuellement aucun autre intérêt : elle est si proche qu'on est pas obligé d'attendre 1 an la prochaine fenêtre de tir pour pouvoir revenir sur terre, avant de faire 8 mois de voyage.
De la lune, on part quand on veut (pas de fenêtre de tir, ou, plus exactement, elle est ouverte en permanence 24/7 toute l'année, contrairement au sens terre lune ou "il n'y a que" deux fenêtres de quelques dizaines de minutes par jour) et 3 jours pour revenir a la surface terrestre.
D'où l'intérêt très limité, pour ne pas dire inexistant, d'une base lunaire.
Alors qu'une base martienne, a l'opposé, est indispensable pour une mission habitée a sa surface.
edit : l'avantage énorme de l'impression 3D serait de se servir des matériaux locaux pour construire la base.
Si on doit importer ces matériaux, alors l'impression 3D n'a quasiment plus aucun intérêt.
Pour se tenir à jour, le pont imprimé est terminé (enfin?) https://www.futura-sciences.com/tech...09/#xtor=RSS-8
Une question peut venir à l'esprit de savoir qu'elle échelle modulaire on doit envisager. L'impression 3D est la répétition d'un module souvent moindre d'un centimètre cube. Plus le module est précis, plus les formes possibles sont nombreuses, mais en contrepartie, la fabrication est plus longue. L'impression de larges projets, de surcroît spatiaux, n'apprécieraient-il pas un module d'impression plus grand ? La brique Lego est un module de matière polyvalent de grande échelle après tout. Envisager une telle impression, qui ne serait donc plus qu'un assemblage de petite échelle, économiserait énergie et temps de fabrication.
L'impression de ce genre aurait quelques intérêts astronautiques à long terme comme la réutilisation des matériaux pour de nouveaux projets par la suite. Et ce, sans usine de recyclage, sans de très coûteux transports. Cela pourrait être au départ un gros investissement, mais par la suite c'est un atout significatif : si l'ISS fait 400 tonnes, une fois désaffectée, la masse est réutilisée comme du neuf pour une nouvelle station. Et comme les budgets d'investissement demeurent constants, on peut par la suite par exemple monter 400 tonnes supplémentaires pour doubler la station. Une station double, c'est une station avec deux fois plus de potentiel, et si celui est bien jaugé, c'est deux fois plus de rentabilité spatiale. Il ne s'agit pas de rentabilité économique, mais de donner une raison astronautique utile au projet. Et jusqu'à présent, la plupart des projets astronautiques réalisés étaient contraints par la taille et dégageaient pas autant d'utilité que leur important investissement le laisserait attendre.
Une telle conception nouvelle de stratégie spatiale change radicalement le développement spatial : aujourd'hui, chaque projet est un coût perdu et jeté, par la suite chaque projet devient un investissement pour les projets suivants, même si le projet précédent est devenu obsolète et caduque. C'est presque un auto-développement, comme dans les activités «terrestres» dites économiques.
Et si on prend le temps, on finit par pouvoir construire de grande chose dans l'espace, et surtout s'autoriser un retour utile de ces gros projets. Après tout, ce n'est que la continuité de ce que l'on a fait jusqu'à présent : la station MIR permettait de faire un grand habitat en créant des modules face à une station monolithique dissuasive. La réutilisation de la matière, n'est qu'une modularité plus fine. Les agences spatiales se sont d'ailleurs développées ainsi, les projets précédents satellitaires et de sondes génèrent les coûteuses conceptions de sous-systèmes qui seront par la suite réutilisés dans les projets suivants rapidement et sans effort, à cela comme exemple la sonde européenne Rosetta qui a nécessité je crois à dix ans d'étude, mais à permis de développer par la suite Mars Express et Venus Express, en deux années seulement... L'impression/assemblage ne ferait que transposer ce principe appliqué de la conception de sous-système, à la fabrication astronautique et ainsi diminuer le coût des infrastructures astronautiques.
C'est finalement qu'une question de norme, à savoir comment faire la brique de base, et à s'y tenir pendant plusieurs décennies.
Dernière modification par EspritTordu ; 06/04/2018 à 11h25.
Bonsoir,
ON dit beaucoup de bien en ce moment de l'impression 3D, avec raison : c'est une technologie formidable qui n'a encore de loin pas montré tout son potentiel. Mais dans le cas de l'ISS et autres structures en orbite terrestre, elle présente aussi un inconvénient de taille. L'ISS est un assemblage de modules variés, qui ont été construits, contrôlés, validés sur Terre avant envoi dans l'espace. Ce qui coûte très cher, dans l'espace, ce n'est pas que le poids embarqué dans la fusée : ce sont aussi les imprévus. Construire des éléments dans l'espace au moyen d'une machine complexe (l'imprimante 3D) plutôt que de les réaliser sur Terre dans un atelier "bien au chaud", c'est augmenter passablement le risque d'imprévus : Outre ceux liés au module produit lui-même, on y ajoute ceux liés à l'imprimante 3D (la buse d'impression, le corps chauffant, les bras mécaniques, l'alimentation en matière première, la matière première elle-même, l'alimentation en énergie, la maintenance...). L'envoi de pièces finies coûte peut-être un peu plus cher eu égard au volume transporté, mais ça on sait faire et les inconnues sont très limitées.
J'imagine l'impression 3D spatiale plus adaptée aux distances plus longues (Lune, Mars) où il s'agira de pouvoir produire sur place des éléments décidés et conçus sur place.
Oui cela semble en effet pertinent. La fragilité de l'imprimante est une question significative dans des conditions spatiales même si elle reste une machine simple. Peut-être, se doit-elle être encore plus simple qu'un bras robot industriel notamment, qui a bien des égards, a beaucoup de superflu dans cette application d'impression : trop de degrés de liberté de mouvement, amplitude trop importante, masse et volume conséquent... ainsi se doit être aussi pour les systèmes de chauffe et d'alimentation aussi au plus simple.
L'impression n'a d'intérêt que pour les infrastructures principales, le btp ou les superstructures sur terre. Si on garde cela à l'esprit, l'impression suivant une logique de fabrication continue de plus, réduit considérablement le nombre de sous-ensemble et la difficulté à garantir leur cohérence quel que soit leurs conditions de mise en œuvre. Cette mise en œuvre ne se préoccupe que de son application finale, le sobre milieu spatiale, et n'intègre pas les spécificités inutiles de la fabrication et de son atelier, ni de son transport. On peut d'ailleurs adjoindre à l'impression un système d'évaluation du travail accompli, qui vérifie pour chaque élément qui vient d'être fait son bon ordre (par examen non destructif, rayons X, laser de positionnement), et cela est sans doute une évaluation plus précise encore que celle des constructions classiques. En cas de défaillance, on défait et on refait localement, sans que cela n'est de conséquences fâcheuses. On peut aussi plus facilement faire de la redondance d'architecture, garantissant même une sécurité supplémentaire à celle des solutions classiques. Quant à la validation finale, par exemple pour un module, elle est similaire à celle sur terre avec une mise à pression critique.
Peut-être, si on considère l'imprimante classique trop complexe, l'idée de l'imprimante a base de modules matériels minimales préfabriqués (la brique Lego comme base d'idée) peut-elle être plus acceptable. Elle combine à la fois le potentiel des imprimantes classiques et les atouts de la fabrication sur Terre. Elle réduit la nécessité de travail, en étant elle-même déjà un volume réalisé, la jonction des briques se fait à moindre effort puisqu'il s'agit d'ajustement serré. Au niveau spatial, cet ajustement impose désormais plus qu'un préchauffage initial (genre courant électrique) et non plus une température de fusion. Le positionnement des modules est relatif au précédent et est condamné à un pas régulier, l'un dans l'autre, à priori, cela en facilite finalement le positionnement des éléments par rapport à l'ensemble. Reste l'alimentation en matière ?
Bonjour
petite suggestion supplementaire que je n ai pas vu dans le fil,si plutôt que d envoyer des lanceurs dont les étages à propergols retombent après usage ou sont satellisés,on les trimbalerait jusqu à destination pour servir de matériaux de base qui seraient utilisés par l imprimante?
Le surcoût en carburant serait amorti par l économie d un lancement juste dédié à amener la matiére 1ére. Moyennant une étude "amha" pour la conception des étages réservoirs à propergols en matériaux réutilisable.fini la satellisation de bouteilles de vodka et balles de golfs,le déchet devient matiére 1ére.ce serait dans le sens du vent écolo.
Houlà,il date ce fil..
Je ne pense pas. Les lanceurs sont étagés et perdent leur masse pour monter en altitude, réutiliser cette masse serait synonyme de basse altitude je crois ; ou sinon les envoyer à vide. Dans ce dernier cas, il faudrait alors ajouter l'effort du démantèlement de la matière : une bobine de fil ou un cube de matière simple me semble déjà plus accessible.
Mais si la réutilisation de la matière des lanceurs s'avère, et en générale par la suite donc des structures spatiales, cela ouvre la réflexion sur le fait d'une nouvelle manière de faire des lanceurs. En effet, si on évalue la rentabilité des lanceurs et autres structures spatiales non plus sur leur période d'utilisation, alors, il est intéressant en de développer une nouvelle logique de construction de base, quitte à ce que le lanceur soit moins performant que la construction classique. C'est le principe des légos qui ont conduit à émerger un élément fondamental, la simple brique, qui combiné, offre des vaisseaux aux parois moins lisses, mais susceptibles d'être réparables et de voir sa matière être réutilisable pour un projet futur non encore pensé même.
Tout à fait,lancement unitaire un peu plus couteux mais globalement plus intelligent et ecolo
J 'adhére.un tantinet utopic mais dans le sens de l humanité.