Bonjour chers astronomes,
Je me pose la question suivante :
Quel est l'intérêt de donner une distance en parsec, plutôt qu'en année lumière ?
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Bonjour chers astronomes,
Je me pose la question suivante :
Quel est l'intérêt de donner une distance en parsec, plutôt qu'en année lumière ?
J'ai du mal à interprêter cette donnée.. Quand on me dit tel objet est à 60 années lumières, j'arrive à "évaluer la distance".. en parsec... non.. Du coup, je me pose toujours la question de l'utilité de cette mesure.
Ça permet d'indexer naturellement la mesure à l'unité astronomique je pense. Et y a juste à multiplier par 3,26 (ou trois de tête) pour avoir la traduction en année lumière, c'est pas trop méchant.
a+
Parcours Etranges
Salut,
Moi aussi, je dois toujours convertir (par 3.26 comme le signale Gilgamesh) mais c'est bien normal Stef. Ni toi ni moi ne sommes astronome. Les astronome ont l'habitude de raisonner en unités astronomiques et en secondes d'arcs de parallaxe. Pour eux, ce sont des unités très parlantes.
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bizarre, moi je divise les années-lumière pour convertir en parsecs parce que dans tous les livres, articles, conférences, tout est toujours donné en parsecs (kpc, Mpc, Gpc…) et que c'est donc ces quantités que j'ai en tête. Le seul endroit où la "distance-lumière" pourrait avoir une signification intuitive, c'est le rayon de l'univers observable, mais pas de bol l'expansion vient ajouter un facteur 3. Alors autant donner ce rayon en Gpc plutôt qu'en GAL (et devoir alors expliquer que non, ce n'est pas 13,8 GAL dans un univers vieux de 13,8 milliards d'années)Salut,
Moi aussi, je dois toujours convertir (par 3.26 comme le signale Gilgamesh) mais c'est bien normal Stef. Ni toi ni moi ne sommes astronome. Les astronome ont l'habitude de raisonner en unités astronomiques et en secondes d'arcs de parallaxe. Pour eux, ce sont des unités très parlantes.
Il est vrai que les astronomes sont très conservateurs : il suffit de voir un diagramme de Herzsprung-Russell avec les magnitudes en ordonnée mais avec les valeurs négatives en haut et les positives en bas... Trois minutes perdues à chaque fois pour expliquer au grand public que la magnitude varie en sens inverse de la luminosité de l'objet (tradition, tradition) mais que l'on inverse le sens habituel des coordonnées juste pour avoir les objets lumineux en haut..
ce que l'on mesure dans le ciel, ce sont des angles. Et la parallaxe nous donne directement une mesure en parsec (parsec: par seconde, puisque c'est la distance qu'aurait une étoile avec une parallaxe de 1 seconde d'arc).
Donc en général, on ne cherche pas plus loin: on s'y fait!
De toute façon, on devrait tous utiliser des mètres (et des kilos, des watts…), çà simplifierait la vie et éviterait les erreurs de conversion (combien de masses solaires par Mpc3 pour 1kg/m3 et pour un proton par cm3, quelle magnitude pour 1 watt...).
Réflexion faite, les échelles log, en astro, c'est pas mal non plus: rappelez-moi, un parsec c'est 3,08 mais 10 puissance combien déjà, en mètres?
puissance 16.
Personnellement je préfère parler en parsec, kpc Mpc qu'en mètre. C'est comme si on te dit l'univers a un age de 4.1017 s, c'est pas très parlant!
Idem avec les masses solaires.
Par contre ça serait bien de passer en SI et pas de rester en CGS dans la communauté astrophysique!
C'est sûr que d'indiquer 10^16 masses solaires pour la masse d'un amas c'est bien plus parlant que 10^46 kg
C'est pas un peu contradictoire avec tes phrases précédentes?
On pourrait penser mais si les astronomes utilisent le plus souvent les parsecs, les masses solaires ou les années, pour les longueurs, masses, durées, ils ne l'utilisent pas pour tout le reste.
Par exemple la densité est en g/cm3 et non pas en masse solaire/parsec3.
L'énergie est en erg et pas en masse solaire.parsec2/années2.
Etc...
Bref c'est un peu chiant le CGS quand tu dois utiliser des constantes comme G, k ou autres. Mais bon on s'y fait!
Je vois quand même encore souvent l'énergie d'une supernova exprimée en erg (unité CGS : 1 erg = 10-7 J), et là je me dis que cépapossib', c'est quand même du vice. Mais même les unités en g/cm3 ça m'éneeeeerve... ou dans d'autres domaines les masses de carbone dans la biosphère exprimés en Pg (péta gramme, je vous demande l'intérêt...) . Les éditeurs devraient être intransigeant là dessus. SI + unités pratiques reconnues dans leur domaine d'étude (eV, pc, litre, etc) et rien d'autre, sinon, retour de la copie.
a+
Dernière modification par Gilgamesh ; 30/03/2011 à 00h28.
Parcours Etranges
Bah, à chaque métier son jargon. Les physiciens mesurent en mètres, les astrophysiciens en années-lumière, les astronomes en parsecs, etc. Le pire, c'est les pilotes d'avion : l'altitude en pieds, les distances en miles nautiques, les vitesses en mph, tout ça parce qu'ils ont repris les vieilles traditions de la marine. Le plus curieux, c'est ton banquier : il estime ton poids en euros.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Bah... A la longue, on se met dans le crâne qu'une supernova, c'est de l'ordre de 1051 erg... Comme les luminosités stellaires sont exprimées en luminosités solaires, et que l'on sait qu'une Lsol, c'est en gros 1033 erg/s...Je vois quand même encore souvent l'énergie d'une supernova exprimée en erg (unité CGS : 1 erg = 10-7 J), et là je me dis que cépapossib', c'est quand même du vice.
On s'habitue à tout ! Il y a bien eu une tentative d'introduire une unitée appelée "foe" qui vaut précisément 1051 erg pour les SNe, mais c'est pas (encore ?) entré dans les moeurs.
Le pire, en astrophysique, c'est les unités du magnétisme qui sont en unités de Gauss. Les conversions sont vraiment pénibles.Mais même les unités en g/cm3 ça m'éneeeeerve... ou dans d'autres domaines les masses de carbone dans la biosphère exprimés en Pg (péta gramme, je vous demande l'intérêt...) .
Y'a déjà tellement à faire, refaire et corriger que ça râlerait sec dans les chaumières ! De fait, c'est une tradition propre au domaine. Ce qui est drôle, par exemple, c'est les petites naines brunes ou les grosses Jupiter : ça a a peu près la même masse, mais d'un côté, on a plutôt tendance à parler en masse solaire, de l'autre, en masse de Jupiter, en fonction de son "appartenance" aux domaine plutôt stellaire ou plutôt planétaire !Les éditeurs devraient être intransigeant là dessus. SI + unités pratiques reconnues dans leur domaine d'étude (eV, pc, litre, etc) et rien d'autre, sinon, retour de la copie.
A ce que je vois dans la littérature, personne n'utilise l'année-lumière.les astrophysiciens en années-lumière, les astronomes en parsecs
Salut
Petit détail, il paraît que le terme correct est "année de lumière" et non pas année-lumière.
L'avantage du Parsec c'est que le mot est plus court!
Cordialement
En tout cas, merci à tous pour vos explications
"Il ne suffit pas d'être persécuté pour être Galilée, encore faut-il avoir raison." (Gould)
Bonsoir,
dans le cadre de l'écriture d'un bouquin de SF j'avais introduit le photique (inspiré du nautique ) = 300 000 km = 1 seconde lumière.
bref un parsec étant égal à 3.16 années lumières soit 99 722 016 secondes lumière on pouvait l'arrondir à 100 mégaphotiques.
je trouvais cette notion pratique pour faire des calcul de tête:
une UA = 500 photiques un parsec vaut donc 200 000 UA
le soleil se trouve à 9000 parsecs du centre galactique
soit 900 Gigaphotiques soit 270 000 000 000 000 000 kilomètres.