Bonjour tout le monde
À lire cet article, Wolbachia, le transfert (génétique) de l’année je m'interroge...
Il y est question de la découverte de l'intégralité du génome de la bactérie Wolbachia dans celui de la mouche Drosophila ananassae. On peut y lire que :
Lisant cela, je comprends que, comme pour les mitochondries, l'ADN de Wolbachia se trouve dans la cellule de la mouche, mais n'est pas incorporé dans l'ADN du noyau de la cellule de la drosophile. Dans ce cas, cet ADN bactérien est-il reclu quelque part (comme l'ADN de la mitochondrie dans la mitochondrie) ? Où ? J'ai cherché dans des articles sur le Net et n'ai trouvé nul part la réponse à cette question.Aujourd’hui, les cellules des vertébrés contiennent un petit organite qui leur fournit de l’énergie : il s’agit de la mitochondrie, qui possède son propre ADN, et qui est le vestige d’une archéobactérie qui colonisait les cellules. C’est peut-être le destin qui attend Wolbachia, une bactérie qui parasite 70 % des invertébrés de la planète.
Et pourtant, quand on dit que de l'ADN a été "introduit dans le génome de l'insecte", ne veut-on pas dire "dans l'ADN du noyau de la cellule" ? C'est à dire son ADN nucléaire ? L'ADN de la drosophile inclut-il son ADN nucléaire + son ADN mitochondrial + ici l'ADN de Wolbachia ?
En clair, l'ADN de Wolbachia a-t-il été incorporé dans son ADN nucléaire ou pas ?
Le même genre de problème se pose pour moi au sujet de la plante Arabidopsis thaliana. Je peux lire dans le Pour la Science de septembre 2008, page 56, que :
Un peu plus loin il est dit :Des gènes peuvent passer d'un génome à l'autre. Par exemple 20 % du génome de la plante Arabidopsis thaliana vient de bactéries photosynthétiques qui ont donné naissance à son chloroplaste : ces gènes sont passés du génome bactérien à celui du noyau de la plante et s'y sont multipliés, en prenant des fonctions variées.
Moi je comprends au final que 20 % des gènes de l'ADN nucléaire d'Arabidopsis thaliana viennent de ses propres chloroplastes ! Je trouve ça étonnant.Prenons le cas des gènes issus du chloroplaste chez A. thaliana : les protéines correspondantes ont acquis des fonctions très diverses dans la cellule végétale (...) Intégrés au génome receveur, ces gènes ont perdu toute appartenance à un programme autonome, et notamment au fonctionnement du chloroplaste.
Bref, ce n'est pas toujours clair dans les articles de vulgarisation (je m'intéresse aux sciences naturelles mais par les lectures de vulgarisation, je n'ai pas fait d'études en biologie) au niveau de l'ADN entre le nucléaire, le mitochondrial... celui des chloroplastes. Si quelqu'un ici a la capacité d'éclairer un peu ma lanterne sur ce point, je suis preneur !
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