Différentes vitesses d'évolution?
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Différentes vitesses d'évolution?



  1. #1
    invite41069c81

    Différentes vitesses d'évolution?


    ------

    Bonjour à tous,

    Dans un des livres de S.J. Gould, si j'ai bien compris, il écrit que l'évolution aurait pu être plus rapide aux débuts de la vie sur terre.
    Actuellement les choses se seraient ralenties ce qui expliquerait que les organisations anatomiques des êtres vivants actuels ne serait pas aussi variées que ce que l'on trouve parmis les fossiles d'une certaine époque.

    J'aimerais avoir vos avis à ce sujet , où en est cette théorie?

    Max

    -----

  2. #2
    invite41069c81

    Re : Différentes vitesses d'évolution?

    Parmis les érudits de ce forum, quelqu'un doit bien avoir une idée la-dessus...

  3. #3
    gorben

    Re : Différentes vitesses d'évolution?

    Salut

    Pour commencer à repondre (n'etant pas du tout specialiste), je dirais qu'au "commencement de la vie" la terre n'etais pas tellement differente de ce qu'elle est aujourd'hui (ocean, chaud, froid, air, terre). Comme la vie debutait il lui a fallu explorer tous ces nouveaux territoires. Il est donc normal je dirais que l'evolution soit rapide, d'autant plus que les organismes etaient relativement "simples" comparé aux mamiferes.

    Bon, je t'ai donné mon avis, je suis peut être completement à coté!

    A+

  4. #4
    invite41069c81

    Re : Différentes vitesses d'évolution?

    Si je me rappelle bien, à cette époque, la vie était uniquement aquatique, la question de la conquête de nouveaux milieux ne se posait pas encore.
    Gould avait plutôt l'air de se demander s'il n'y avait pas eu un moment ou le génôme était plus "plastique".

    Max

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    invite2bd2e337

    Re : Différentes vitesses d'évolution?

    Oui c'est ça le génome aurai été plus plastique,il faut savoir que certaine régions de genomes semblent etre plus protégée contre les mutations,des parties par exemple determinant la forme.
    Au début donc ces "protections" auraient étées moin efficassent et une série de mutation au lieu d'un saut d'espece auraient, par exemple, pu correspondre a un saut de famille,augmentant ainsi la disparité(diversité au niveau des shémas structureaux)...par la suite l'apparition de "protections" a des place "stratégiques" du génome aurai diminué l'importance de la différenciation d'une espece à partir d'une autre...
    Mais bon cela reste une théorie......

  7. #6
    invite56d68a15

    Re : Différentes vitesses d'évolution?

    Sans parler de vitesse d'évolution, il semble bel et bien que la diversification des lignées ait été bien plus importante par le passé ou à différentes époques. C'est ce qu'on appelle une radiation, qui arrive quand un nouvel environnement devient accessible par certain organismes soit naturellement, soit par accident, ou à la suite d'une innovation biologique importante. On retient par exemple la radiation des mammifères au tertiaire et des plantes à fruits (angiospermes) au crétacé.
    Au début de la vie sur terre, tous les océans était libres pour la colonisation. On assiste alors à une radiation à l'échelle du vivant dans son entier. De plus, les permiers êtres vivant créent eux-même de nouveaux environements pour d'autres organismes. Par exemple les stromatolites, récifs coraliens, algueraies, ou plus récemment au silurien, l'atmosphère terrestre riche en oxygène et protégée des UV par la couche d'ozone, formée par l'activité photosynthétique dans les océans. Les contients ont donc pu être colonisés par les végétaux verts terrestres (cormophytes), les insectes, les tétrapodes... qui ont ainsi connu leurs radiations et leur heure de gloire.
    Mais quand la plupart des habitats sont occupés (théorie de l'assemblage de niches et des communautés) et que la compétition entre espèces est "féroce", cela ne laisse difficilement la place à des nouveautés importantes. Par exemple, on imagine mal dans les conditions actuelles, de nouveaux embranchements animaux diverger à partir des éponges (les permiers animaux). Ils ne seraient certainement pas compétitifs face aux formes existantes. Quant aux formes déjà complexes (vertébrés), on ignore si elles peuvent donner naissance à des embranchement radicalements différents sans macromutations, qui n'ont à ma connaissance jamais été démontrées. Cela dit, il reste beaucoup d'inconnues à ce sujet.

    En somme, selon cette vision, les "vitesses d'évolution" seraient conditionnées par les environnements accessibles, soit par qu'ils sont crées, soit parce qu'ils sont rendu accessibles suite à une innovation (comme les ailes). Cela dit, les facteurs génétiques internes ont peut-être un rôle dans la vitesse de diversification, mais je ne sais pas si cela a jamais été montré.
    Toujours est-il que les phylogénies et la paléontologie confirment ces radiations rapides, comme celles des grands phylums animaux, tous apparus au cambrien. Un article récent dans Science n'a d'ailleurs toujours pas pu établir la phylogénie précise des premières grandes lignées animales (spongiaires, cnidaires...) tant elles semblent avoir divergé dans un laps de temps étroit, sans doute suite à une importante innovation : le caractère multicellulaire des animaux (métazoaires).
    Pour ce qui est de la vitesse d'évolution moléculaire, c'est plus compliqué à estimer parce que la majorité des mutations sont neutres et ne sont donc pas liées à des changements de phénotype. On ne peut donc pas leur attribuer la même importante à toutes. On peut supposer cependant que des facteurs externes (radiations) et interne (capacités de réparation d'ADN) puissent accélérer les taux de mutations. Cependant, je ne crois pas qu'aucune étude n'ai jamais mis ça en évidence dans la diversification rapide de certaines lignées, mais comme j'ignore beaucoup de choses...

    A un niveau inférieur (entre espèces proches), il semble que la sélection naturelle accélère concidérablement la vitesse de spéciation. L'exemple flagrant et celui des poissons cichlidés (famille la plus riche de tous les vertébrés) qui ont pu se diversifier dans des petits lacs de cratères isolés, et sans isolement géographiques en populations en divergence (en sympatrie donc). Ainsi, une nouvelle espèce de cichlidé a été formée dans un petit lac du Nicaragua par spéciation écologique (et sympatrique) en moins de 23 000 ans (pour info, Homo sapiens aurait au moins 200 000 ans) alors que son espèce parente n'a pas divergé significativement des populations sources à l'extérieure du lac, totalement isolé des autres cours d'eau depuis 23 000 ans (voir le Nature de la semaine dernière).
    Aussi, la vitesse d'évolution seraient plus importante pour les petites populations, plus sujettes aux effets de la dérive génétique (spéciation par effet fondateur, au centre de la théorie des équilibre ponctués de Gould et Heldredge). En effet, les nouveaux allèles peuvent arriver plus rapidement à la fixation (= proportion de 100% dans la population) dans les petites populations.
    D'un autre côté, il y a moins de mutations susceptibles d'apparaître dans les petites populations car il y a moins de génomes qui peuvent muter. En fait, je ne sais pas comment ces deux effets intefèrent dans la vitesse d'évolution.

    Bref, il semble bien que les facteurs régissant le vitesse de diversification soient a priori plus externe (environnement) qu'interne (génome), sauf dans le cas des innovations biologiques (angiospermie par exemple).
    J'ai posé cette réponse par rapport à ce que j'ai en tête, mais je ne doute pas qu'il y a des articles de synthèse sur ce sujet précis. Il faudrait que je jette un œil.

  8. #7
    invite56d68a15

    Re : Différentes vitesses d'évolution?

    Mince je ne peux plus éditer mon message. Je voulais ajouter que cette théorie de la plus grande plasticité des génomes par Gould ne peut pas à elle seule expliquer les radiations (à mon sens, mais je n'ai pas encore fini le livre de Gould, "la vie est belle").
    Si l'environnement n'avait pas eu un rôle crucial, on ne voit pas pourquoi cette plasticité, adaptative par le passé, n'existerait plus aujourd'hui.

    Je voulais ajouter aussi que ma précédente réponse détaille ce qu'à déjà dit exobiolo, dont je n'avais pas lu les réponses en détail.
    Arf, c'est bien dommage qu'on ne puisse éditer son message qu'un certain temps.

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