La fibronectine est une glycoprotéine entrant dans la composition de la matrice extracellulaire. Elle contient
différents domaines de liaison, chacun se liant soit à des récepteurs de la surface cellulaire soit aux éléments
de la matrice extracellulaire.
La fibronectine peut faire adhérer des cellules à des surfaces auxquelles elles ne se lieraient pas autrement, ce
qui fournit un test simple pour la partie de la molécule reconnue par le récepteur à la fibronectine. Des boîtes de
plastique sont recouvertes de fibronectine. Une suspension cellulaire est alors ajoutée et incubée pendant 30
minutes. Enfin, les boîtes sont lavées, et le nombre de cellules adhérentes est compté. En l’absence de
fibronectine, aucune cellule n’adhère ; en présence de fibronectine, 80-90% des cellules adhèrent. D’autres
protéines, comme l’albumine, adhèrent au plastique mais ne permettent pas l’adhérence des cellules.
Ce test fonctionne avec de très petits fragments de fibronectine, bien qu’ils doivent être accrochés
chimiquement à des molécules plus grandes, comme l’albumine, pour adhérer aux boîtes en plastique. En
fabriquant des fragments de fibronectine, il a été possible d’identifier le domaine de liaison aux cellules comme
un segment de 108 acides aminés aux 3/4 environ de la longueur de la molécule, depuis l’extrémité Nterminale.
Des peptides synthétiques correspondant à différentes portions du segment de 108 acides aminés ont alors été
analysés par le test de liaison cellulaire, pour localiser plus précisément la région active. Deux types
d’expériences ont été menés. Dans le premier, des peptides sont attachés par liaison covalente, via un résidu
cystéine, au plastique recouvert de protéines, et leur capacité à promouvoir l’adhérence est testée. Les résultats
sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau 1 : peptides provenant de la fibronectine testés pour leur capacité à promouvoir l’adhérence cellulaire
Dans le deuxième type d’expériences, les boîtes de plastiques sont recouvertes de fibronectine native, et les
cellules sont incubées pendant 30 minutes dans les boîtes, en présence des peptides synthétiques indiqués
dans le tableau ci-dessous. Les boîtes sont lavées, et le nombre de cellules ayant adhéré est compté.
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Tableau 2 : peptides provenant de la fibronectine testés pour leur capacité à bloquer l’adhérence cellulaire
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A - Les deux expériences utilisent différentes méthodes pour détecter le segment de liaison aux cellules de la
fibronectine. L’adhérence des cellules dans les boîtes signifie-t-elle la même chose dans les deux essais ?
Expliquer la différence existant entre les deux essais en vous aidant de schémas.
B – D’après les résultats des deux tableaux ci-dessus, déterminer la séquence en acides aminés reconnue par
les cellules sur la fibronectine.
C – D’après vos connaissances, quel type de récepteur cellulaire reconnaît cette séquence ?
D – Certains membres de cette famille de récepteurs sont connus pour être produits à la membrane plasmique
des cellules cancéreuses. A partir de cette observation et des résultats précédents, quelles nouvelles
techniques pourriez-vous proposer pour la détection et le traitement des tumeurs ?
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