On actionne un interrupteur pour allumer la lumière, la lampe alimentée dès cet instant par un courant électrique entame d’abord une phase de démarrage où la lumière passe d’un éclat nul à un éclat intense, où la température y siégeant passe du niveau ambiant à celui de fonctionnement. Il y a une phase transitoire puis une phase de stabilité. Notre étoile a connu également une phase de démarrage (le nuage de gaz et de poussières à son origine s’effondre sur lui-même à cause d’un évènement cosmologique : onde de choc ; entrée dans une région de plus forte densité…). Par la suite, après une phase transitoire d’environ 40 millions d’années, le soleil (alimenté par sa réserve d’hydrogène) brille et connait une phase de stabilité.
La phase de stabilité d’une lampe est succincte, celle de notre soleil se compte en milliards d’années.
Les systèmes [filament-gaz-courant électrique] et [nuage de gaz et de poussières-gravité-évènement cosmologique] se ressemblent à la façon du triangle du feu : [combustible-comburant-énergie d’activation].
Mon opinion est que la représentation schématique de l’état fonctionnel de ces systèmes se ressemble, à leurs échelles respectives. J’entends par fonctionnel l’évolution de l’état du système étudié : son immaturité, sa majorité, sa maturité.
A la maturité de ces systèmes (la lampe ; notre étoile), là encore je vois des similitudes dans leur représentation schématique. Le filament cède suite à l’électro-migration de ses atomes ; l’équilibre gravitation-réactions nucléaires dans l’étoile n’est plus assuré. L’extinction de ces systèmes est certaine mais sur des durées différentes.
Voyons maintenant le vivant. La soupe primordiale était composée en majeure partie de carbone, hydrogène, potassium, azote, magnésium, phosphore et de la vapeur d’eau. Je résumerai ce système par [carbone-eau-source d’énergie]. Je pense que la représentation schématique de l’état fonctionnel de ce système par rapport au temps est identique aux systèmes précédents ; encore une fois à des échelles différentes.
Je fais démarrer cette « courbe du vivant », par défaut, à l’origine du repère orthogonal. En effet la lampe est dans un état non actif car nous n’avons pas actionné l’interrupteur ; le nuage de gaz et de poussières n’a pas encore subit d’évènement cosmologique ; la soupe primordiale reste inerte car n’ayant pas reçu d’apport énergétique. Pour être plus précis et proche de nous, le spermatozoïde n’a pas rencontré l’ovule.
D’autre part mon référentiel temps est celui du système étudié. Il commence à l’instant T=0 à son démarrage et finit à l’instant T=n à son arrêt.
Je ne suis ni mathématicien, ni physicien mais j’ai voulu représenter cette « courbe du vivant » (ci-dessous) par une représentation particulière de l’équation de Van Der Pol.
VanDerPol1.jpg
Tout à tendance à revenir de façon cyclique à un état d’équilibre (en l’occurrence représenté ici par l’axe des abscisses).
A l’échelle humaine la lampe connait un régime transitoire de démarrage très bref, un régime transitoire stable de quelques années, un régime transitoire d’arrêt très brutal.
Notre soleil a mis des millions d’années pour arriver à son stade de fonctionnement stable, en soi c’est beaucoup ; à l’échelle de sa vie stellaire cette gestation est très brève ; et proportionnellement à la vie humaine, si le soleil vivait 100 ans il aurait atteint sa « majorité » à environ 3 mois et 6 jours après sa naissance.
Revenons maintenant à l’idée qui nous intéresse : le vivant. La transformation de notre soupe primordiale par l’action d’une réaction chimique ressemblant à celle du triangle du feu a permis, je pense, la naissance d’un régime transitoire d’amorçage de la vie. Le régime transitoire stable résultant (sous forme de protéines ?) a certainement été très bref mais la vie a pu trouver son chemin.
L’être humain : le spermatozoïde et l’ovule se rencontrent et se lient, c’est le point de départ d’une vie humaine. Cet humain connait un régime transitoire de démarrage : il grandit et apprend. A sa majorité ou aux alentours il devient actif et peut travailler. Commence donc une période transitoire stable ou son état de fonctionnement est optimal. Puis enfin des rides se forment, les os perdent de leur densité… le régime transitoire d’arrêt a commencé.
Dans la nature rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Ma représentation schématique d’un système passe d’un état non fonctionnel de ce système à un état fonctionnel, puis il redevient non fonctionnel. Cependant au cours de son état fonctionnel le système a transformé, modifié le milieu qui l’entoure ; et il s’est transformé lui aussi. A la fin de son existence il est non fonctionnel mais reste sa matière qui permet à d’autres systèmes de devenir eux-mêmes fonctionnels. Ainsi tout système s’éteint pour mieux en créer d’autres. La lampe sera recyclée, le soleil dans des milliards d’années recréera peut-être une nouvelle étoile, la fin d’un être vivant permet la naissance d’autres êtres vivants. C’est la règle de la nature, elle permet l’évolution des espèces. C’est magnifique, c’est quelque chose d’incroyable.
Cependant là où le bât blesse c’est que les êtres vivants ressentent de la souffrance (le plus souvent pendant le régime transitoire d’arrêt). Pourrons-nous modifier, nous êtres humains, cette courbe de notre vie : pour supprimer cette souffrance que nous impose la nature et pour que l’espèce humaine perdure. Pourrions-nous un jour faire en sorte que la représentation schématique de l’être humain, de l’espèce humaine soit celle-ci :
VanDerPol2.jpg
C’est pure science-fiction, je le sais bien, j’en parlais dans mon message du 29/07 nommé « espoir ». Ce message était décousu et manquait de précision, je désirais vous le reproposé :
« Encore quelques milliers d’années ; est-ce que ce sera suffisant ? On est des bébêtes, des animaux. On est prisonnier de notre enveloppe. Cette enveloppe prend du plaisir, souffre, se nourrit de ce qui l’entoure et meurt. On est un, on est soi, on se regarde tous les jours dans une glace, le même visage, on est habitué. On suit le chef de meute, on fait pareil que les autres pour ne pas être rejeté ; et aussi parce qu’on est pareil que les autres. Ce n’est pas nous le responsable de cela, si une espèce de la planète terre prend la place de dominant à la place de l’être humain, elle fera pareille. Elle n’imitera pas l’être humain mais elle fera pareille parce que sur cette planète tous les êtres vivants sont conçus pour être ainsi : plaisir, souffrir, se nourrir, mourir.
Prisonnié.
La nature a bien fait les choses ? Erreur.
Tout fonctionne, certes, nous pouvons renverser une montagne, nous respirons, nous marchons, nous nous reproduisons. Cependant la faille de toutes les créations de « madame nature » c’est le système nerveux qui permet de ressentir les choses : le plaisir et la souffrance. « Madame nature » a créée égoïstement ce système nerveux (plaisir, souffrance) pour que sa création garde son intégrité le plus longtemps possible, comme si elle se nourrissait de la vie. Sa nourriture éprouve du plaisir, souffre, elle s’en fout, elle a faim et elle a de quoi se nourrir pour des millions d’années encore. Je crois qu’elle ignore ce qu’est le plaisir, certes, mais aussi la souffrance, ce qui fait que quand je te croise dans la rue, humain, tu as le visage grave.
Toutes les autres bébêtes de la planète ne peuvent rien faire contre sa loi. Par contre Madame nature a fait (peut-être) une expérimentation dangereuse, elle a créé une bébête qu’elle arrive à contrôler de moins en moins parce qu’elle a développé chez elle un organe inédit. Nous, il se trouve qu’on a une chance de nous échapper de sa prison. Je ne vous demande pas de tuer Madame nature, elle a produit un monde d’une beauté indescriptible, il faut respecter son œuvre, vivre avec elle. Mais si on veut poursuivre notre chemin il faut s’en libérer, acquérir pour l’éternité notre autonomie.
Si rien n’est fait on va disparaitre dans 10 à 15000 ans. La probabilité que, vous, mes amis, fassiez quelque chose aujourd’hui, est de 0. Le message que j’envoie n’est pas audible, acceptable, à notre époque, il faut qu’il traverse les siècles, pour que d’autres gens perpétuent ma pensée. Et s’ils ne le font pas, hélas. Hélas.
Ma pensée : nous devons agir en amont.
Nous pourrons, je pense, nous libérer de notre enveloppe. Nous allons acquérir au cours des siècles prochains des technologies qui permettraient d’effectuer des mutations de l’être humain, car n’espérons pas que cela se produise « naturellement ». Je parle au conditionnel parce que nous aurons tous les éléments pour muter mais le sacrifice que je vous demande à tous est terrible, délirant. Je vous demande pardon. Je m’excuse. S’il vous plait, je vous demande d’abandonner votre enveloppe. Il faut ne plus manger, ne plus boire, ne plus souffrir, ne plus éprouver de plaisir, ne plus mourir. Pour cela on doit repenser le travail de Madame nature. Elle a créé un estomac, des reins, un cœur… C’est pas bien foutu. Il ne faut pas se nourrir de substance organique : c’est ce qui nous emprisonne, c’est notre dépendance à Madame nature, notre collaboration à son système : faire souffrir et tuer pour vivre.
Même si en contrepartie Madame nature nous donnait 1000 ans de plaisir, pouvons-nous accepter sa loi : faire souffrir et tuer qui que ce soit, quoi que ce soit pour rester. Il faut qu’on se nourrisse avec une autre forme d’énergie.
Un esprit sain dans un corps sain : nous sommes tous déséquilibré mentalement parce que notre corps subit des traumatismes qui dépassent de beaucoup les plaisirs proposés par Madame nature : souffrances physiques, maladies, mort de nos êtres chers, nous savons que nous partons aussi, ultime traumatisme. Le plaisir c’est très fort, c’est un leurre cependant. Je pense que dans un corps se nourrissant d’une autre forme d’énergie (mon dieu j’ignore laquelle), nous supprimons la majeure partie de notre faiblesse, de notre esclavage. Et l’esprit, se libère d’un carcan qui le rendait malade. Moins de souffrance, un système nerveux repensé. Il faudra persévérer j’ai peur que tout ne soit pas au point tout de suite ».
Mes deux idées essentielles : réduire nos souffrances de façon significative ; faire perdurer l’espèce humaine.
Deux précisions : 1) J’aime pas les sectes 2) Ne touchons qu’à nous, pas à la nature.
Enfin je voulais rendre hommage à ma sœur qui réprouve mon texte et dont je respecte ses pensées :
… « j'ai oublié d'ajouter que le tort de l'homme est de ne plus être à l'écoute de la nature. L'homme surtout des villes est déconnecté de son environnement essentiel. A mon avis et d'autres le disent, vivre en autonomie sans elle, c'est nous déshumaniser, nous tuer. Nous sommes issues d'elle et on lui doit tout. mais nous, nous ne la respectons pas comme il se doit. L'humain déshumanisé est le cancer de notre belle planète qui en est malade. Je respecte ton avis, mais ça n'est pas le mien. J'adore la nature et ma passion pour elle est éternelle »...
P.S. : N’étant pas un scientifique, pardonnez-moi des probables multiples erreurs que j’ai dû faire dans mes suppositions et mes hypothèses.
L.
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