Je ne vois pas bien ce que serait le recul que je devrais avoir.
Premier point : la vie n’existe pas donc elle ne peut pas être une chimie quelconque, particulière ou pas. Donc ne parlons de la vie, je ne sais pas ce que c’est. Parlons donc de la chimie qui a lieu dans les organismes vivants. C’est une chimie ordinaire qui respecte à 100 % les lois de thermodynamique. Les réactions de synthèse et d’analyse qui ont lieu s’expliquent parfaitement par les lois qu’on apprend en classe de chimie dans le secondaire. Naturellement, ce qui est tout à fait remarquable c’est que ce sont des réactions auto-entretenues et qui créent des organismes croissant et se reproduisant. Donc en effet, à l’intérieur d’un organisme l’entropie diminue, ce qui violerait la thermodynamique s’il était isolé, mais si l’on prend l’ensemble du système, c’est à dire l’organisme et le milieu dont il dépend, l’entropie augmente comme partout ailleurs et tout baigne.
C’est aussi extraordinairement compliqué et hors de notre portée pour reproduire ces organismes. Ce qui reste un mystère à ce jour c’est comment ça a commencé mais ce qui s’y passe aujourd’hui est parfaitement limpide.
Que Branscomb & Russell veuillent réfuter l’hypothèse de la “soupe primitive“ et de l’émergence des premiers organismes vivants à partir de “briques du vivant“ est tout à leur honneur mais ça n’excuse pas à mes yeux ces dérapages conceptuels parfaitement anti-scientifiques.
Nico
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