Bonjour,
Après des années à participer à des discussions sur ce forum, et à m'y stresser, je suis passé à une phase de synthèse (l'âge, aussi, sûrement), à écrire ou reprendre différents "essais" sur différents sujets. Travaillant en solitaire, je trouve utile d'en "publier" sur ce forum. Le but est de partager, d'une part, de voir les réactions, d'autre part, et aussi de récolter des commentaires qui me permettrons d'améliorer le texte, ou même d'y réfléchir mieux, plus profondément.
Mes textes ne sont pas des copier/coller, ni de simples compilations de lecture. Ceux que je 'publie' ainsi ont en général une approche particulière, décalée, souvent provocante. Néanmoins, ils se veulent parfaitement scientifiques, reposant sur des faits, des sources. Cela n'empêche pas les erreurs, et je suis évidemment intéressé à les connaître et les corriger.
-------
Le texte sujet de ce fil faire partie d'une introduction à une série d'essais sur la nutrition. Je sais que la nutrition est un sujet 'dangereux', mais le propos n'est pas d'expliquer comment 'bien' manger ou de donner des recettes ou me vanter de la manière dont je me nourris; ni d'entrer dans des polémiques genre végétariens vs. mangeur de viandes, mais seulement de présenter des bases biologiques qui me permettent de voir le sujet 'de loin'.
Le texte est au format pdf, et la version courante est téléchargeable là : http://www.lahri.org/public/Nutrition-vivant.pdf
Abstract :
Un aspect essentiel de la vie sur Terre est la notion de croissance d'un organisme vivant. Pour croître, c'est à dire augmenter en masse tout en respectant une certaine structure, un organisme a besoin de deux choses: de la matière (des atomes), qui va être intégrée à la structure après traitement, et de "l'énergie", nécessaire au traitement mentionné.
La nutrition au sens large est l'acquisition de ces matière et énergie.
L'essai joint présente d'une manière très large la nutrition dans le vivant, le propos étant de mettre en perspective le cas de l'espèce humaine, dont la nutrition est le sujet de textes plus détaillés. C'est un domaine très riche, sujet d'une très vaste littérature en biologie et biochimie. Le texte n'est guère qu'une introduction, et limitée à des notions utiles pour la suite.
L'auteur n'est pas un professionnel du domaine, cela se veut de la vulgarisation de qualité de connaissances bien établies. Il n'y a pas de références indiquées, les lecteurs doivent exercer leur esprit critique en en cherchant par eux-même. L'usage du jargon est limité.
La nutrition au sens large se doit de couvrir tout le vivant, dont les végétaux ou des unicellulaires. Par exemple cela inclut l'acquisition de gaz comme le dioxygène ou le dioxyde de carbone. Cela s'oppose à la nutrition au sens courant, qui se limite aux solides (à la rigueur les liquides) qui sont traités par le tube digestif de la plupart des animaux qui en sont équipés (bilatériens), ce qui inclut l'espèce humaine.
Un néologisme est introduit, la biophagie, pour couvrir un mode de nutrition inclus dans, mais plus restreint, ce que les biologistes nomme l'hétérotrophie. La biophagie se caractérise par l'ingestion de matière vivante ou fraîchement tuée (sans distinction, que ce soit animal, végétal, champignon, unicellulaire, ...). La nutrition humaine entre dans cette catégorie, elle fait de nous des biophages (ou vivivores) à côté de bien d'autres espèces (dont l'écrasante majorité des animaux, qu'on peut considérer comme une lignée spécialisée dans cette niche).
-----