Actu - Covid-19 : pourquoi le vaccin d’Oxford-AstraZeneca pourrait devenir incontournable…
L'arrivée du*vaccin d’Oxford-AstraZeneca, lequel*vient d'être autorisé au Royaume-Uni, pourrait bien rebattre les cartes de la lutte contre la Covid-19. Outre-Manche*et à très court terme, parce...
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Moins efficace mais beaucoup moins cher. Un vaccin basique pour pays pauvres et des vaccins première classe pour les pays riches ?
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Non, surtout un vaccin qui pourra être produit en plus grande quantité et qui posera moins de problèmes de logistique (y compris dans les pays riches dans le cadre de campagnes de vaccination massives).Envoyé par papy-alain
Si par exemple en France on veut vraiment vacciner 15 millions de personnes (les plus vulnérables et les plus exposées) avant l'été, les doses que Pfizer et Moderna (quand il sera autorisé) sont capables de livrer durant le premier semestre seront très loin de suffire. La capacité de production d'AstraZeneca est supérieure et devrait permettre de passer ce cap.
Pour le moment, l'UE avait pré-commandé de 200 millions de doses à Pfizer pour l'année 2021, dont 15%, soit 30 millions, sont réservées à la France. Plus une option de 100 millions, mais qui - je suppose - dépend de l'augmentation des capacités de production. Mais c'est sur l'année, pas sur le premier semestre. Durant les deux premiers mois Pfizer ne livre en France que 500000 doses par semaine, il est prévu une augmentation de ce rythme à partir de mars, mais rien n'est encore sûr. Et la précommande passée par la France à Moderna porte sur 24 millions de dose sur l'année, dont seulement 1,5 million attendues au premier trimestre. Au total moins de 8 millions de doses au premier trimestre, soit de quoi vacciner moins de 4 millions de personnes; ça représente par exemple moins de 70% des plus de 75 ans.
L'arrivée d'autres vaccins est indispensable pour couvrir ne serait-ce que la partie la plus vulnérable de la population (âge et/ou comorbidités), estimée à 15 millions de personnes, dans l'objectif de réduire significativement la mortalité et la pression sur les services de réa lors des prochaines vagues de l'épidémie : cette partie de la population représente près de 90% des admissions en réa et une proportion encore plus importante des décès.
Même en supposant que le taux d'acceptation du vaccin par cette catégorie de la population ne soit que de 70%, ça fait encore plus de 10 millions de personnes, soit 20 millions de doses. Il en manque au moins 10 millions pour arriver à la fin de la deuxième phase de la campagne de vaccination sans risquer la pénurie. Or c'est la quantité qu'AZ est censé livrer au premier trimestre (sur les 44 millions précommandés pour l'année).Et aujourd'hui on n'a pas encore de visibilité sur la date de disponibilité des prochains candidats-vaccins sélectionnés par l'UE.
Donc le vaccin AZ va devenir incontournable, en Europe et en particulier en France, dès qu'il sera autorisé. Et du point de vue de la logistique (et du coût) ça ne présente que des avantages.
Mais pas du point de vue sanitaire. Je n'ai pas trop envie de me faire vacciner avec une protection estimée à 64 %. Je suis beaucoup plus confiant pour les vaccins ARNm.
Les météorites ne peuvent exister car il n'y a pas de pierres dans le ciel. Lavoisier.
Attendons de savoir ce qu'il en est vraiment : les essais devaient se poursuivre pour vérifier si l'administration d'une demi-dose puis d'une dose complète donne effectivement un meilleur résultat qu'avec deux doses complètes, comme cela semble le cas au moins pour les <55 ans (découverte faite par hasard suite à une erreur). C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'autorisation du vaccin n'est pas encore d'actualité dans l'UE.
Ce dosage n'ayant pas été testé sur les >55 ans, rien ne permet de dire s'il sera ou non plus efficace que le dosage "standard". Mais même s'il n'est efficace à 90% que pour les <55 ans, ça ne le rend pas moins utile pour les phases suivantes de la campagne de vaccination, à partir du printemps. Et d'ici-là on devrait avoir des résultats plus significatifs.
