One Health
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One Health



  1. #1
    invite84127968

    One Health


    ------

    Bonjour,

    Je m’interroge sur ce concept d'actualité : https://www.who.int/features/qa/one-health/fr/

    Le COVID19 est un virus zoonotique et engendre des conséquences graves, sanitaires et peut-être plus encore économiques.
    La fonte du permafrost au delà des conséquences climatiques risque de mettre dans le circuit des maladies inconnues. Pourrait-on voir apparaître quelque chose de pire que le COVID19, plus rapide dans la contagion, plus sournois dans l'incubation, plus mortelle dans la maladie?
    Une pandémie dévastatrice est-elle envisageable?

    Si oui:

    La lutte serait l'isolement et l’arrêt des mouvements de population, cela demanderait de créer des zones autonomes (alimentaire et médicales) certainement très nombreuses et très couteuses: dans un contexte d'affaiblissement économique sera t-il possible de se mobiliser dans ce sens sachant que plus le permafrost recule plus le risque augmente?

    Si ce risque est une réalité, quelle est le champ dans l'interdisciplinarité à mobiliser (les sciences différentes) ?

    Cordialement

    -----
    Dernière modification par Liet Kynes ; 23/05/2020 à 18h29.

  2. #2
    JPL
    Responsable des forums

    Re : One Health

    La fonte du permafrost ne peut remettre en circulation que des pathogènes qui ont déjà circulé dans le passé. Il est donc inutile d’imaginer des pathogènes inconnus sortis de nulle part. Par exemple cela a déjà fait réémerger des cas d’infections locales par le bacille du charbon, maladie qui circulait librement à l’époque de Pasteur.
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac

  3. #3
    invite84127968

    Re : One Health

    Citation Envoyé par JPL Voir le message
    La fonte du permafrost ne peut remettre en circulation que des pathogènes qui ont déjà circulé dans le passé. Il est donc inutile d’imaginer des pathogènes inconnus sortis de nulle part. Par exemple cela a déjà fait réémerger des cas d’infections locales par le bacille du charbon, maladie qui circulait librement à l’époque de Pasteur.
    J'ai vu un reportage cette semaine sur le massif du Saint-Gothard, un chercheur faisait des prélèvements dans les sol gelés et découvrait des bactéries encore inconnues.
    Il y a l'exemple récent de "Mollivirus sibericum" vieux de 30000 ans. Le Charbon est résurgent mais de notre époque tandis que ce qui n'a plus circulé depuis que ces sols sont gelés est inconnu: c'est dans cette inconnu que se situe mes interrogations.

  4. #4
    JPL
    Responsable des forums

    Re : One Health

    Ne confonds pas, il y a des milliers de bactéries encore inconnues dans notre environnement, dans le sol, ou dans les océans. Heureusement très peu sont pathogènes. Inconnu ne signifie pas danger cauchemardesque !
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    JPL
    Responsable des forums

    Re : One Health

    Pour être plus précis, autant nous étions avertis depuis longtemps du risque d’une pandémie virale catastrophique, et c’était une crainte très vraisemblable, autant le risque tu imagines me semble peu ou très peu vraisemblable.
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac

  7. #6
    invite84127968

    Re : One Health

    La part de ce qui est pathogène pour l'homme parmi les virus et bactéries est très faible c'est vrai cependant nous ne savons rien des volumes en "stock" dans le permafrost ni de ce que vont être les conséquences ou les mutations une fois qu'un hôte sera trouvé. C'est un phénomène nouveau qui ne me semble pas négligeable.

  8. #7
    JPL
    Responsable des forums

    Re : One Health

    Je te rappelle que toutes les épidémies et pandémies contemporaines nouvelles sont dés zoonoses virales qui démarrent dans des régions très peuplées qui fonctionnent comme des "incubateurs". Ce n’est certainement pas le cas des régions où existe le permafrost.
    Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac

  9. #8
    invite84127968

    Re : One Health

    Citation Envoyé par JPL Voir le message
    Je te rappelle que toutes les épidémies et pandémies contemporaines nouvelles sont dés zoonoses virales qui démarrent dans des régions très peuplées qui fonctionnent comme des "incubateurs". Ce n’est certainement pas le cas des régions où existe le permafrost.
    Dans ces régions, la fonte de ces sols risque de permettre un développement des chaînes classiques: vers, insectes, rongeurs, fouilleurs, picoreurs etc.. et tout ce beau monde s'entre-dévorant en plus cela fini par sortir vers des régions plus peuplées: le H5N1 se balade via les migrateurs par exemple.

  10. #9
    invite84127968

    Re : One Health

    Bonjour,

    J'ai trouvé quelques infos:

    - une interview : https://www.ledauphine.com/environne...-fait-resurgir

    Elle donne une description intéressante de la problématique, sa localisation principale. L'extraction des ressources est un facteur de risque important avec la transmission possible d'un pathogène à l'homme mais aussi la dissémination par les rivières. Les recherches à effectuer doivent permettre de savoir si le pergélisol est favorable à la conservation des virus à ARN.

    - Le site du laboratoire avec les publications: https://www.igs.cnrs-mrs.fr/les-publications/

    Ce qui est évoqué pour l'instant c'est le risque anthrax (charbon) mais aussi une réapparition de la variole.

    Cet article indique quelques perspectives qui répondent partiellement à la la problématique que j'évoque dans mon premier message :
    https://www.google.com/url?sa=t&rct=...Zh_5bIguf8hMTh

  11. #10
    f6bes

    Re : One Health

    bjr à toi,
    Faut il craindre plus les virus....ou le dégagement de méthane (et ce qui va avec) ?
    Des deux mots , quel peut etre le pire ?
    Et si c'est les deux........bonjour la joie!
    Bonne journée

  12. #11
    invite84127968

    Re : One Health

    Citation Envoyé par f6bes Voir le message
    bjr à toi,
    Faut il craindre plus les virus....ou le dégagement de méthane (et ce qui va avec) ?
    Des deux mots , quel peut etre le pire ?
    Et si c'est les deux........bonjour la joie!
    Bonne journée
    Mon opinion la-dessus:
    Le pire étant ce qui est irréversible, le méthane est de loin le plus à craindre.

    Les effets du COVID sur l'économie risquent d'avoir un effet sur l'environnement avec une potentielle exploitation accrue des ressources pour retrouver de la croissance économique, une exploitation dans des zones jusqu'alors relativement protégées: cet exploitation est un facteur de risque pour la diffusion de virus inconnus (issus du permafrost mais aussi de la promiscuité avec les espèces sauvages dans les zones chaudes).

    Si le COVID avait été rapidement mortel pour la moitié de la population, le besoin en ressources aurait été moindre et l'effet sur la libération de méthane moindre.
    Dans les prochains mois il y a fort à parier que l’énergie consommée par l'humanité va subir un pic pour relancer la machine et donc une augmentation du risque virus et des effets de réchauffement.

    Il y a peut-être des recherches en cours sur ces phénomènes d'interaction entre économie-climat-santé ?

  13. #12
    Gnocchi2

    Re : One Health

    En lisant le fil, je me demande quel lien est fait entre le concept de one health et le dégel du permafrost ? Entre risque pour la santé et dégel du permafrost, je comprends bien, mais entre one health et dégel du permafrost, c'est moins simple.

    l'ONU reste une institution profondément ancrée dans l'anthropocentrisme ( vous avez vu les ODD ?) qui frise avec le déni scientifique. Ainsi on peut lire "maladies susceptibles de se transmettre de l’animal à l’homme " sur le site de l' OMS que tu donnes. Je peux me tromper mais je pense que cette phrase traduit une erreur et un malheureux amalgame qui ne s'effacent que si on est dans une vision anthropocentrique dure.
    L'erreur : Les humains sont extraits du groupe des animaux. L'amalgame : tous les animaux sont mis dans un même sac "animaux" ce qui ne permet pas de comprendre les subtilité qu'exige la compréhension des dynamiques écologiques à l’œuvre dans l'émergence des pathogènes.

    Alors je tente un rapprochement, à vous de me dire s'il est bancale. La barrière des espèces joue un rôle dans la limitation de la propagations des pathogènes et limitent ainsi les chances que ces pathogènes trouvent un terrain très favorable à leur développement. Implicitement c'est une rupture de la barrière spatiale entre les espèces.
    Le permafrost stock une biodiversité du passé qui n'a jamais été en contact avec la biodiversité actuelle. Ainsi, le dégel du permafrost constituerait une rupture de la barrière temporelle qui sépare les espèces. Le dégel du permafrost augmenterait donc la rupture de la barrière des espèces et fragiliserait donc la santé de l'ensemble des espèces en mettant en contact des biodiversités séparés depuis ??? années.

  14. #13
    Archi3

    Re : One Health

    Citation Envoyé par Liet Kynes Voir le message
    Mon opinion la-dessus:
    Le pire étant ce qui est irréversible, le méthane est de loin le plus à craindre.

    Les effets du COVID sur l'économie risquent d'avoir un effet sur l'environnement avec une potentielle exploitation accrue des ressources pour retrouver de la croissance économique, une exploitation dans des zones jusqu'alors relativement protégées: cet exploitation est un facteur de risque pour la diffusion de virus inconnus (issus du permafrost mais aussi de la promiscuité avec les espèces sauvages dans les zones chaudes).
    ca parait plutot capillotracté ton raisonnement. D"abord le Covid-19 n'est pas d'une gravité extreme, ce sont les mesures prises pour y faire face qui le sont. Les grippes asiatiques et de Hong Kong ont conduit à beaucoup moins de mesures, on a accepté les morts comme des fatalités, la population s'est immunisée, et basta. On aurait très bien pu faire pareil pour la Covid-19 (et il semblent que des pays comme le Brésil soient plus ou moins en train de le faire). On peut juger ça d'un point de vue éthique, mais d'un point de vue scientifique, c'est tout à fait défendable. D'autre part les maladies les plus mortelles comme la peste ou la variole n'ont pas été spécialement la conséquence du mode de vie moderne. Quant à ta recherche de nouvelles ressources pour relancer la croissance, c'est plutot le contraire. Pour le moment la chute de production industrielle a conduit à fortement diminuer certaines extractions , les plus chères : au pire on se remettra à les exploiter mais ce ne sera pas pire qu'avant.

  15. #14
    invite84127968

    Re : One Health

    Citation Envoyé par Gnocchi2 Voir le message
    En lisant le fil, je me demande quel lien est fait entre le concept de one health et le dégel du permafrost ? Entre risque pour la santé et dégel du permafrost, je comprends bien, mais entre one health et dégel du permafrost, c'est moins simple.

    l'ONU reste une institution profondément ancrée dans l'anthropocentrisme ( vous avez vu les ODD ?) qui frise avec le déni scientifique. Ainsi on peut lire "maladies susceptibles de se transmettre de l’animal à l’homme " sur le site de l' OMS que tu donnes. Je peux me tromper mais je pense que cette phrase traduit une erreur et un malheureux amalgame qui ne s'effacent que si on est dans une vision anthropocentrique dure.
    L'erreur : Les humains sont extraits du groupe des animaux. L'amalgame : tous les animaux sont mis dans un même sac "animaux" ce qui ne permet pas de comprendre les subtilité qu'exige la compréhension des dynamiques écologiques à l’œuvre dans l'émergence des pathogènes.

    Alors je tente un rapprochement, à vous de me dire s'il est bancale. La barrière des espèces joue un rôle dans la limitation de la propagations des pathogènes et limitent ainsi les chances que ces pathogènes trouvent un terrain très favorable à leur développement. Implicitement c'est une rupture de la barrière spatiale entre les espèces.
    Le permafrost stock une biodiversité du passé qui n'a jamais été en contact avec la biodiversité actuelle. Ainsi, le dégel du permafrost constituerait une rupture de la barrière temporelle qui sépare les espèces. Le dégel du permafrost augmenterait donc la rupture de la barrière des espèces et fragiliserait donc la santé de l'ensemble des espèces en mettant en contact des biodiversités séparés depuis ??? années.
    La phrase citée est incomplète, sur le site de l'OMS il est écrit "Cette approche est particulièrement pertinente dans les domaines de la sécurité sanitaire des aliments, de la lutte contre les zoonoses (maladies susceptibles de se transmettre de l’animal à l’homme et inversement, comme la grippe, la rage et la fièvre de la vallée du Rift) et de la lutte contre la résistance aux antibiotiques (qui survient quand les bactéries changent après avoir été exposées aux antibiotiques et deviennent plus difficiles à traiter)."

    Le site de l'OEI donne une description de la problématique : "Les maladies d’origine animale auxquelles l’homme est sensible telles que l’influenza aviaire, la rage, la fièvre de la vallée du Rift ou encore la brucellose représentent des risques mondiaux de santé publique. D’autres maladies à transmission essentiellement interhumaine circulent chez l’animal ou ont un réservoir animal identifié et peuvent causer de graves crises sanitaires comme l’a récemment démontré l’épidémie de la maladie à virus Ebola. Ces risques s’accentuent avec la mondialisation, le changement climatique ainsi que les modifications de comportements humains qui offrent de nombreuses opportunités aux pathogènes de coloniser des territoires inhabituels et d’évoluer sous de nouvelles formes"

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