Biomasse et GIEC
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Biomasse et GIEC



  1. #1
    invited494020f

    Biomasse et GIEC


    ------

    Bonjour!
    Pendant quelques jours j'ai disparu de la circulation, pour essayer de tirer au clair l'affaire de la biomasse, qui devrait nous sauver de la catastrophe. J'ai pioché sur Google et voici le résultat:

    Biomasse: quelques calculs.

    Les combustibles fossiles sont condamnés à moyen terme (un siècle), pour deux raisons:
    -les émissions de CO2, le principal des gaz à effet de serre, qui compromettent l'équilibre climatique;
    -leur raréfaction (donc augmentation du prix) et épuisement inéluctable.

    Il est donc nécessaire de recourir à d'autres sources d'énergie, autant que possible "propres" et renouvelables. La plus grande partie de ces sources d'énergie doit être permanente, complétée par des sources intermittentes.

    1/ PREVISIONS DU GIEC.
    La fondation Nicolas Hulot publie un graphique du GIEC sous
    http://www.fnh.org/français/faq/effet_serre/conso.htm
    qui donne une projection sur 50, 75 et 100 ans des différentes sources d'énergie prévisibles, en fonction de la préférence donnée à telle ou telle autre source. Je traduis les teraJoules (tJ, trillions de joules) en GigaTeps (GTep milliards de Tonnes équivalent pétrole) (heureusement 1 GTep~40 tJ).
    1re remarque: le GIEC prévoit une augmentation maximum des besoins en 2100 de 9.26 à 30 GTep, c. à d. un multiplicateur de 3.2, alors que la population va au moins doubler et la consommation par tête aussi, donc multiplicateur 4. Mais soyons optimistes!
    2me remarque: dans la même hypothèse, la part de l'énergie nucléaire est ravalée à la portion congrue, à 0,3 GTep, c'est à dire 75% de l'actuelle (0.4 GTep).

    Par contre, dans toutes les hypothèses, la biomasse reçoit la part du lion,
    Entre 5,36 et 8.05 GTep pour l'année 2100.

    2/ SITUATION ACTUELLE
    Qu'est ce que c'est, la biomasse utilisable? Toute la végétation que porte la Terre et qui n'est pas utilisée à d'autres fins. Cette végétation pousse sur la partie des terres exondées qui n'est pas stérile, comme les déserts et la haute montagne.
    La Terre offre 13.500 Mha (millions d'hectares) de terres exondées, dont 2970 Mha cultivables et 1500 cultivées. Les pertes annuelles sont de 7 à 10 Mha par an càd 0,5 à 0,67 %.
    http://www.fao.org/docrep/T1765F/t1765f09.htm
    Les forêts couvrent 21% des terres exondées , donc 2835 Mha, dont 0,4 % sont perdus par an, à cause de la déforestation.
    http://earthobservatory.nasa.gov/Lib...estation_.html
    3/ COMMENT SATISFAIRE LES PREVISIONS DU GIEC?
    Deux exemples d'exploitation forestière:
    a/ l'Albanie (exploitation "primitive")
    L'étendue des futaies est de 0,5 Mha. La réalisation est de 3,8 Mm3 (million de mètres cubes volume solide) par an, ce qui donne 7,6 m3/ha/an.
    http://www.fao.org/docrep/x5376f/x5736f0a.htm
    b/ Landes (exploitation mécanisée).
    Le rendement moyen est de 17 m3/ha/an.
    Ancienne référence que que j'ai notée, mais que je ne retrouve pas.

    L'équivalent pétrole du bois varie de 5 à 9 m3 de bois (volume solide) par Tep.
    www2.cite.net/~econaud/economiser_bois_de_chauffage.h tm
    Prenons 1 Tep=7m3 de bois.
    En prenant le rendement des Landes, un hectare offre donc une production annuelle de 17m3/7= 2,5 Tep.

    4/ SURFACE NECESSAIRE.
    Les besoins de biomasse sont évalués par le GIEC pour 2100 entre 9,26 et 30 GTep. Il faudrait donc entre
    9 260 000 000/2,5=3 704 000 000 ha et
    30 000 000 000/2,5=12 000 000 000 ha
    Autrement dit entre 3 704 Mha et 12 000 Mha, donc beaucoup plus que la totalité des terres cultivables (2 950 Mha), même si l'on cesse toute autre forme d'exploitation agricole, qui elle-même devra au moins doubler, comme la population mondiale.

    Conclusion: quelqu'un s'est trompé quelque part! J'espère que c'est moi. Mais qu'on ne vienne pas me dire que la différence sera faite par les branchettes, les feuilles, les copeaux de rabotage et les déchets de jardin! Leur transport absorberait toute l'énergie fournie.
    Amicalement paulb


    -----

  2. #2
    invited494020f

    Re : Biomasse et GIEC

    Je m'aperçois que la publication a mangé une partie de la référence de déforestation. C'est facile à trouver par google, "déforestation".

  3. #3
    Cécile

    Re : Biomasse et GIEC

    Bonjour Paul,

    Citation Envoyé par paulb
    Pendant quelques jours j'ai disparu de la circulation, pour essayer de tirer au clair l'affaire de la biomasse, qui devrait nous sauver de la catastrophe.
    Si tu veux qu'on continue à discuter de manière constructive, il faudrait arrêter de mefaire dire ce que je n'ai pas dit. Cite moi un seul post où je dis que la biomasse va résoudre tous les problèmes ??? C'est vraiment énervant de voir ses propos déformé, comme je te l'ai déjà signalé dans une autre discussion.
    Ce n'est pas moi qui veux résoudre tous les problèmes énergétiques à l'aide d'une solution unique, quelle qu'elle soit. C'est toi qui affirme que seul le nucléaire est une solution (tu n'as d'ailleurs pas répondu à mes objections concernant les transports).
    J'ai dit et je répète (pour la dernière fois d'ailleurs, car je ne vois pas l'intérêt de discuter si mes propos sont déformés) que la solution au problème de l'énergie est multiple, et passe par les économies d'énergie (efficacité énergétique + changements d'attitudes), les différentes énergies renouvelables (dont le potentiel varie selon les endroits) et même du nucléaire (si, si. Mais pas du tout nucléaire).

  4. #4
    invited494020f

    Re : Biomasse et GIEC

    Citation Envoyé par Cécile
    Bonjour Paul,

    Si tu veux qu'on continue à discuter de manière constructive, il faudrait arrêter de mefaire dire ce que je n'ai pas dit. Cite moi un seul post où je dis que la biomasse va résoudre tous les problèmes ??? C'est vraiment énervant de voir ses propos déformé, comme je te l'ai déjà signalé dans une autre discussion.
    Ce n'est pas moi qui veux résoudre tous les problèmes énergétiques à l'aide d'une solution unique, quelle qu'elle soit. C'est toi qui affirme que seul le nucléaire est une solution (tu n'as d'ailleurs pas répondu à mes objections concernant les transports).
    J'ai dit et je répète (pour la dernière fois d'ailleurs, car je ne vois pas l'intérêt de discuter si mes propos sont déformés) que la solution au problème de l'énergie est multiple, et passe par les économies d'énergie (efficacité énergétique + changements d'attitudes), les différentes énergies renouvelables (dont le potentiel varie selon les endroits) et même du nucléaire (si, si. Mais pas du tout nucléaire).
    Bonjour Cécile,
    Ça c'est vraiment trop fort! Sincèrement, je n'ai même pas pensé à toi, quand j'ai écrit le texte que tu cites. J'ai lu et relu (grâce à toi) les textes du GIEC et c'est à cette lecture que j'ai réagi.

    J'ai relevé les points suivants:
    1/ Le GIEC prévoit pour 2100 (et dans tous les cas de figure) une consommation de biomasse qui, d'après les informations que j'ai pu réunir, nécessiterait une surface uniquement destinée à cette culture (sylviculture) qui dépasse de loin les possibilités de notre Terre;
    2/ En même temps, pour le cas d'une consommation d'énergie "maximum" en 2100, le GIEC prévoit seulement une énergie nucléaire égale au trois quarts de l'actuelle.

    La deuxième remarque ne souffre pas de discussion. Pour la première, je souhaite m'être trompé, car sinon (à mes yeux) la crédibilité du GIEC serait sérieusement compromise et on pourrait faire penser à son "noyautage" par les antinucléaires.
    Si tu voulais donc donner, au lieu de relever des vexations imaginaires, répondre sur le fond, avec des arguments documentés, tu ferais œuvre utile, appréciée par tous ceux qui participent à ce forum.
    Pour ce qui est des transports, on verra ça plus tard, là aussi il faut que je me documente.
    Avec une amitié sincère paulb.

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Cécile

    Re : Biomasse et GIEC

    Bonjour Paul,

    Citation Envoyé par paulb
    J'ai relevé les points suivants:
    1/ Le GIEC prévoit pour 2100 (et dans tous les cas de figure) une consommation de biomasse qui, d'après les informations que j'ai pu réunir, nécessiterait une surface uniquement destinée à cette culture (sylviculture) qui dépasse de loin les possibilités de notre Terre;
    2/ En même temps, pour le cas d'une consommation d'énergie "maximum" en 2100, le GIEC prévoit seulement une énergie nucléaire égale au trois quarts de l'actuelle.
    Je ne comprends pas bien de quoi il s'agit : s'agit-il de l'énergie qu'il faudrait pour la totalité de l'humanité en 2100, en considérant en 1/ cette énergie provenant uniquement de la biomasse et en 2/ cette énergie provenant uniquement du nucléaire ? Ou s'agit-il de prévisions des productions d'énergie par ces sources ?

    Si tu voulais donc donner, au lieu de relever des vexations imaginaires, répondre sur le fond, avec des arguments documentés
    Il me semble l'avoir fait.

    au lieu de relever des vexations imaginaires
    Je ne relève pas des vexations imaginaires, mais des propos déformés, comme "pour essayer de tirer au clair l'affaire de la biomasse, qui devrait nous sauver de la catastrophe".

  7. #6
    invited494020f

    Re : Biomasse et GIEC

    Chère Cécile,
    à toute vitesse, je t'envoie cette référence. Réponse cet après-midi.
    www.fnh.org/francais/faq/effet_serre/conso.htm
    à + paulb.
    Dernière modification par vince ; 28/07/2004 à 09h20. Motif: correction des balises

  8. #7
    Cécile

    Question Re : Biomasse et GIEC

    Merci Paul,

    Je comprends mieux ta citation précédente.
    Le dernier tableau dans la page que tu cites est très très intéressant.
    Il montre plusieurs choses, à mon avis :
    - selon le scénario choisi, les émissions sont vraiment très différentes, preuve qu'on peut agir sur notre impact environnemental.
    - à long terme (2075 et 2100), les énergies renouvelables prennent une importance considérable (sauf dans le scénario "forte demande"). C'est bien ce que j'avais lu.

    1/ Le GIEC prévoit pour 2100 (et dans tous les cas de figure) une consommation de biomasse qui, d'après les informations que j'ai pu réunir, nécessiterait une surface uniquement destinée à cette culture (sylviculture) qui dépasse de loin les possibilités de notre Terre;
    J'avoue que je n'ai pas les chiffres de la production maximale de biomasse sur Terre. Mais est-ce que tes informations additionnent la syvviculture + la biomasse issue des productions alimentaires (par exemple tiges de canne à sucre, paille, etc.) qui sont loin d'être négligeables ?

    2/ En même temps, pour le cas d'une consommation d'énergie "maximum" en 2100, le GIEC prévoit seulement une énergie nucléaire égale au trois quarts de l'actuelle.
    Je crois qu'il est très difficile de prévoir l'évolution de l'énergie nucléaire. Si les ingénieurs arrivaient à passer un cap important en rendement, sécurité et surtout prix (si on parle des pays en développement), il pourrait se développer beaucoup. Inversement, si le nucléaire progresse peu et que les énergies renouvelables prennent le dessus d'un point de vue économique (surtout que c'est décentralisé et plus facile à mettre en oeuvre pour les PVD), la part du nucléaire peut décroître. C'est peut-être l'hypothèse du Giec.

    Si je ne réponds pas à tes prochains messages, ce n'est pas par facherie, mais parce que je pars en vacances demain .

  9. #8
    invited494020f

    Re : Biomasse et GIEC

    Chère Cécile,
    Dommage que tu partes, la discussion devenait intéressante. Je pars du 15-8 au 15-9. On reprendra après. Bonnes vacances! Tu pourra lire mon babillage et jeter le bouquin à la mer s'il t'embête.
    Tu dis:
    "J'avoue que je n'ai pas les chiffres de la production maximale de biomasse sur Terre. Mais est-ce que tes informations additionnent la syvviculture + la biomasse issue des productions alimentaires (par exemple tiges de canne à sucre, paille, etc.) qui sont loin d'être négligeables ?"
    Je me répète:
    -il y a 2950 Mha cultivables sur Terre;
    -il y a 1500 Mha cultivés, diminution annuelle 0,5 à 0,65%;
    -il y a 2835 Mha de forêts, diminution annuelle 0,4%;
    - les besoins en surface pour les biomasses indiquées sur les graphiques du GIEC pour 2100 seraient entre 3 704 Mha et 12 000 Mha, le deuxième chiffre concernant le scénario selon moi le plus probable, le dernier. C'est une impossibilité évidente, car en même temps on devrait produire au moins deux fois plus d'aliments pour nourrir, chichement, 12 milliards d'hommes!
    Dans les calculs que j'ai faits, je ne prends en compte que le bois solide. L'exploitation des chutes forestiers demanderait un tel transport que celui-ci mangerait la plus grande partie de l'énergie produite (en ce moment, dans les Landes, même pour le papier on n'utilise que le bois solide).
    Quant aux sous-produits de la production alimentaire, ils servent déjà (pas encore assez) à la cogénération chaleur/mécanique, mais leur apport est et sera négligeable, tout en étant très utile localement. Les tiges et les feuilles de canne à sucre servent à faire bouillir pendant 8 heures le jus de canne, qui donne ainsi le "sirop de batterie" qui donne le sucre et le délicieux rhum blanc, dont j'essaie de ne pas abuser. La paille? Elle sert à l'élevage et au printemps il n'en reste pas grande chose (en ce moment les paysans se battent pour en avoir!).
    Quitte à abuser de l'espace du forum, je cite mon site (hihi) au sujet de l'énergie, qui répond aussi à tes soucis concernant les transports:

    L'ENERGIE.

    L'énergie est la reine de toutes les consommations, car elle conditionne toutes les autres.

    Pour étayer cette affirmation, une petite rétrospective n'est pas inutile:

    Jusqu'à Denis Papin et sa machine à vapeur (début 18e siècle), les seules ressources énergétiques de l'homme étaient, en dehors de ses bras, les bêtes de somme, le vent (moulins à vent), l'eau (moulins à eau) et le feu, mais celui-ci ne produisait pas d'énergie mécanique. Ces aides étaient tout juste suffisantes à l'humanité pour ne pas mourir de faim, alors que son nombre ne dépassait pas le milliard (atteint vers 1800).

    Avec l'entrée en scène successive de la machine à vapeur, du moteur à combustion interne, du moteur électrique et des procédés industriels utilisant l'énergie des combustibles, l'homme a pu multiplier ses forces et construire une économie faisant vivre de façon bien moins fatigante une bonne partie de l'humanité.

    Deux sources d'énergie sont disponibles partout dans le monde: d'une part les combustibles solides, liquides et gazeux et d'autre part l'électricité, produite soit à partir de ces combustibles, soit de source hydraulique, éolienne ou atomique.

    Une autre distinction peut se faire entre ces sources: les renouvelables et les non renouvelables.

    Une troisième distinction s'impose entre les sources d'énergie utilisables par des dispositifs constamment reliés à la source d'énergie (p. ex. les tramways) et les dispositifs "autonomes" (voitures, avions). Pour les premiers, l'alimentation électrique est la plus évidente (mais pas toujours la plus économique); pour les seconds, à moins de progrès considérables dans le stockage de l'électricité, c'est l'utilisation des combustibles.

    Dans le texte qui suit, les autres sources d'énergie, hydraulique, éolienne, pile solaire et combustion de biomasse seront un peu négligées, car selon les meilleurs spécialistes, elles représenteront probablement toujours moins de 10% de la consommation globale. Malheureusement, ce sont justement ces sources qui sont renouvelables. Elles auront donc leur place dans la panoplie dont nous disposerons, mais leurs inconvénients (intermittence de l'éolienne, des piles solaires et de l'hydraulique, mauvais rendement de la biomasse et coût élevé pour toutes) les condamne à un rôle secondaire.

    La moyenne des prévisions situe la consommation d'énergie en 2100 au quadruple de l'actuelle, par doublement de la population et doublement de la consommation par tête. Ces estimations ne tiennent, à ma connaissance, pas compte du lent épuisement des sources d'énergie non renouvelables. L'évolution de cet épuisement est difficile à prévoir, car en période d'abondance (comme actuellement pour le pétrole, le gaz et le charbon) la prospection est ralentie sinon arrêtée et les réserves sont mal évaluées (on prévoit 40 ans de réserves de pétrole … depuis 40 ans).

    Ce qui est certain, c'est que dans très peu de temps par rapport à l'histoire de l'humanité, la plus grande partie de ce que nous fournit la Terre se raréfiera (donc se renchérira) et l'humanité devra de plus en plus vivre en autarcie, un peu comme dans un vaisseau spatial, où l'on recycle tout.

    Ceci ne se passera pas d'un seul coup, mais par "chocs énergétiques" de plus en plus sévères, qui mettront l'économie mondiale dans des situations difficiles. Souvenons-nous du "choc pétrolier", dû plus à un calcul de marchands qu'à une réelle pénurie et qui a causé un dommage important et durable à l'économie.

    L'épuisement menace non seulement les sources d'énergie, mais aussi toute production minière. L'humanité sera progressivement obligée de tout recycler, ou de trouver des "ersatz", ce qui finira par coûter moins cher qu'aller au fin fond de la Terre récupérer les dernières miettes restantes.

    Il y a un point commun entre le recyclage et les produits de remplacement: ces deux activités demanderont un supplément d'énergie en plus de la consommation courante. En même temps il faudra dire adieu au pétrole, au charbon et au gaz et recourir à des combustibles synthétiques obtenus par la réduction préalable des composés du carbone et de l'hydrogène. Beau gâchis d'énergie en perspective!

    Ceci dit, il y a une énergie généreuse, l'atomique. Les centrales à fusion actuelles, qui marchent à l'uranium, ne sont pas mieux loties, car l'uranium ne durera pas non plus éternellement. Les centrales à réacteurs surgénérateurs, qui produisent plus de combustibles que ce qu'elles consomment, sont un premier pas vers le salut, dans une perspective de 25 ans. Malheureusement la pression des "verts" inconscients a mis fin à l'expérimentation en France. Heureusement celle-ci continue au Canada et aux États-unis. La vraie solution, les centrales à fusion de l'hydrogène font l'objet de recherches depuis 40 ans, pour l'instant malheureusement sans succès notable. En théorie on est capable de réaliser la fusion, mais elle demande un apport considérable d'énergie et actuellement le bilan entre apport d'énergie et énergie obtenue est bien maigre, sinon négatif. De plus, les solutions envisagées demandent l'utilisation d'un élément rare, le lithium, qui finira aussi par s'épuiser.

    Actuellement même les spécialistes hésitent à prédire quoi que ce soit sur l'avenir des centrales à fusion, abstenons-nous donc de le faire. Constatons simplement que l'avenir de l'humanité dépend, à relativement court terme, d'éléments prévisibles mais impondérables. Il faudra probablement recourir, dans un avenir relativement proche, à une diminution drastique du niveau de vie occidental qui, avouons-le, comporte beaucoup de gaspillages.

    Encore une fois, bonnes vacances et pas trop de soucis pour l'avenir de l'humanité!
    Amicalement paulb.

  10. #9
    invited494020f

    Re : Biomasse et GIEC

    Chère Cécile,
    tu peux entendre un autre son de cloche sur les biomasses obtenues par la culture en plein champ, citée par Kalywake dans la discussion "biomasse":
    http://www.manicore.com/documentation/carb_agri.html
    qui arrive à la même impossibilité pour ce type de culture pour la France que moi pour la sylviculture et pour le Globe. Malheureusement, la terre ne peut pas produire tout ce dont nous avons besoin!
    Amicalement paulb.

  11. #10
    inviteb1bc40d0

    Re : Biomasse et GIEC

    Malheureusement, la terre ne peut pas produire tout ce dont nous avons besoin!
    sauf si on diminue nos besoins à hauteur de ce qu'elle peut produire

  12. #11
    invite55ed523b

    Re : Biomasse et GIEC

    Citation Envoyé par gargulp
    sauf si on diminue nos besoins à hauteur de ce qu'elle peut produire

    Eh bien justement, n'utilisons pas les bio-carburants en remplacement du pétrole, et trouvons autre chose comme carburant (hydrogène par exemple). Ainsi nous réduirons nos besoins issus de la terre cultivables, ce qui devrait permettre de préserver, tout au moins en partie, la qualité de l'eau issue des nappes phréatiques.

  13. #12
    inviteb1bc40d0

    Re : Biomasse et GIEC

    et avec quelle énergie produis tu ton hydrogène?

  14. #13
    invitee430ad64

    Re : Biomasse et GIEC

    Je connais un parti politique français qui va bientôt breveter la pierre philosophale qui transforme l'eau en hydrogène sans avoir recours à l'électricité.

    Certains sont dignes de Nicolas Flamel.

  15. #14
    invite55ed523b

    Re : Biomasse et GIEC

    Point n’est besoin d’une pierre philosophale pour transformer l’eau en hydrogène , ou plus précisément extraire l’hydrogène de l’eau. Ce n’est pas en jouant la politique de l’autruche ou en croisant les bras qu’on résout les problèmes. Même s’il me paraît illusoire de résoudre les grands maux de l’humanité, qui plus est, en dialoguant sur un forum, il me semble que le fait de partager une prise de conscience, d’essayer d’y trouver quelques solutions et de les confronter aux avis de personnes éclairées, ce que je souhaite sur ce site, en est un premier pas.

    Il y a plusieurs méthodes pour produire de l’hydrogène. Le craquage du méthane risque d’être celle qui sera retenue à terme (ce que je ne souhaite pas), parce qu’elle requiert beaucoup moins d ‘énergie que de l’extraire de l’eau. Et du méthane, il n’y a pas de soucis, les sous-sols maritimes en regorge sous forme d’hydrate de méthane. A titre de documentation : http://www.effervesciences.com/s_sit...sct/methan.htm

    La meilleure façon de produire de l’hydrogène sans affecter l’écosystème, est d’utiliser les énergies renouvelables. Voir le site du CEA : http://www.cea.fr/fr/pedagogie/Hydrogene/Enjeux2.html#6
    Lorsque la fusion thermonucléaire sera au point, Il ne devrait plus y avoir de soucis énergétiques, et là encore, l’hydrogène permettra de véhiculer l’énergie des centrales vers les transports automobiles.
    En attendant l’avènement de cette technologie, dont l’issue n’est pas pour demain semble t-il, il serait fort souhaitable de produire l’hydrogène en utilisant donc les énergies renouvelables. Parmi ces énergies, la seule qui soit capable de fournir assez de puissance en masse est l’énergie solaire thermique. Encore faut-il accepter de couvrir une surface non négligeable par des jeux de miroirs. Mais les surfaces nécessaires sont sans communes mesures avec celle nécessaires pour les bio-carburants. Point n’est besoin de couvrir plusieurs fois la France pour ce faire. Avec beaucoup moins d’un millième de cette surface, nous en aurions plus que suffisamment. A titre comparatif, la surface des toitures représente plus qu’il n’en faut.

    L’énergie nucléaire peut participer à cette production d’hydrogène, mais même si elle est de loin préférable à l’usage des hydrocarbures, il serait souhaitable de ne pas trop y recourir, d’autant que les réserves en combustible nucléaire ne sont pas infinies.

  16. #15
    inviteb1bc40d0

    Re : Biomasse et GIEC

    En fait, nous sommes donc d'accord
    L'hydrogène n'est pas une source d'énergie, c'est juste un moyen de la stocker. On en revient donc toujours à l'éternel problème de la production d'énergie... et là aussi je pense que le plus gros potentiel réside dans le solaire (thermique et photovoltaïque).
    Mais compte tenu des niveau actuels de consommation, il me semble que la prmière chose à faire est de diminiuer notre consommation en énergie.

    PS: tes liens sont très instructifs.

  17. #16
    invitee430ad64

    Re : Biomasse et GIEC

    Le plus gros problème de l'hydrogène est quand même un peu trop souvent oublié, il s'agit de son pouvoir explosif important.

    Nous avons tous en mémoire les problèmes posés par le GPL, qu'en est il des réservoirs d'hydrogène?

  18. #17
    invite55ed523b

    Re : Biomasse et GIEC

    Citation Envoyé par gargulp
    Mais compte tenu des niveaux actuels de consommation, il me semble que la première chose à faire est de diminiuer notre consommation en énergie.
    Il y a effectivement pas mal à faire en terme d’économie d’énergie. Il ne s’agit pas de devoir se serrer trop la ceinture (d’ailleurs on risquerait de ne pas être suivi), mais plutôt d’éviter les gaspillages.

    L’isolation des bâtiments peut être sensiblement améliorée. Il existe encore beaucoup d’immeubles dont la qualité de l’isolation reste dérisoire. Les constructions neuves devraient, aussi, être mieux isolées. Non qu’elles ne le soient pas, mais l’épaisseur des isolants serait augmenté, que ce ne serait pas du luxe pour autant.

    Le fer-routage est une solution très intéressante en terme d’économie d’énergie, mais il y a des intérêts en jeux qui font que la tache risque d’être ardue à mettre en œuvre. Pourtant il y a là un potentiel vraiment intéressant, et qui permettrait de surcroît de désengorger les routes, (et réduire le nombre d’accidents, au passage).

    La solution, actuellement stimulée par l’ADEME, d’installer des chauffe-eau solaires est une excellent chose, car elle contribue à réduire significativement la consommation d’énergie pour la production d’eau chaude, qui représente une part non négligeable de la consommation d’énergie (environ 5%).

    Bref, il y a de quoi faire pour éviter de foutre la planète en l’air. Une prise de conscience s’impose. Elle est en bonne voie, mais je me rends compte que peu de personnes y prêtent vraiment d’intérêts (je ne parle pas de vous qui lisez ces lignes, puisque si vous les lisez, c’est justement que vous faites parti de celles qui s’en inquiètent). Donc, n’hésitez pas à faire passer le message.

  19. #18
    invite55ed523b

    Re : Biomasse et GIEC

    Citation Envoyé par pilet14
    Le plus gros problème de l'hydrogène est quand même un peu trop souvent oublié, il s'agit de son pouvoir explosif important.
    Le pouvoir explosif de l’hydrogène n’est pas si important que cela, parce qu’étant l’élément le plus léger, il se dilue très rapidement dans l’atmosphère. Cela dit, le risque existe, et le stockage pose effectivement quelques problèmes. Le CEA, entre autre y cherche des solutions. Pour documentation sur l’hydrogène et bien d’autres choses : http://www.cea.fr/fr/pedagogie/notions.htm

    Mais nous nous éloignons du sujet de la biomasse...

  20. #19
    invite96ea64f3

    Re : Biomasse et GIEC

    Salut a tous,

    Si, si malheureusement, l'hydrogene est tres explosif, en industrie, il est meme interdit d'avoir deux canalisations trop proches d'hydrogene et d'oxygene (je ne connais plus les distances exactes).

  21. #20
    invited494020f

    Re : Biomasse et GIEC

    Bonjour,
    En effet, on est loin de la biomasse.
    Mais restons-y un moment!
    Je suis viscéralement opposé aux carburants gazeux pour les engins mobiles et même pour les fixes d'ailleurs. (Voir l'accident récent)
    Les carburants liquides légers, comme l'essence, ne sont pas non plus sans risques en cas d'accident.
    Si on a de l'hydrogène à revendre, d'origine solaire ou autre, pourquoi ne pas "craquer" aussi le CO2 et faire un carburant de synthèse dans la série méthane-éthane-propane-butane-…..octane….etc., suffisamment lourd pour être peu dangereux et assez peu visqueux pour être accepté par des moteurs genre diesel? On produit bien des huiles moteur de synthèse, meilleures que les huiles minérales, alors pourquoi pas des carburants?
    Le bilan CO2 serait neutre, puisqu'on tirerait le carbone du CO2!
    L'énergie primaire pourrait être solaire, nucléaire, enfin ce qu'on voudra.
    Amicalement paulb.

  22. #21
    invitee430ad64

    Re : Biomasse et GIEC

    a propos du méthanol, il ne faut surtout pas perdre de vue que celui-ci peut s'avérer toxique par simple inhalation ou contact cutanée, les troubles neurologiques, en particulier ophtalmiques (cécité) et auditif (surdité) doivent absolument être pris en compte.

    les 200 miles d'indianapolis utilise le méthanol comme carburant, regardez l'acoutrement des personnes présentes dans les stands.

  23. #22
    invite55ed523b

    Re : Biomasse et GIEC

    Citation Envoyé par paulb
    ...Le bilan CO2 serait neutre, puisqu'on tirerait le carbone du CO2!...
    Tout dépend de l'origine du CO2. S'il est extrait de l'air, oui ! S'il provient d'hydrocarbures comme le pétrole ou les hydrates de méthane, alors on ne fera qu'amplifier le problème des GES.
    Effectivement il est préférable d'utiliser un carburant liquide plutôt que gazeux, d'une part par sécurité et d'autre part par facilité de stockage.
    Il existe des techniques qui permettent de combiner l'hydrogène pour obtenir du méthanol, alors pourquoi ne pas combiner l'hydrogène avec le carbone récupéré du CO2 issu de l'atmosphère ? C'est une idée... Est-elle réalisable ? (méthanol ou tout autre hydrocarbure, en fonction de la toxicité et autres paramètres).

  24. #23
    invite55ed523b

    Re : Biomasse et GIEC

    Citation Envoyé par kalywake
    Tout dépend de l'origine du CO2. S'il est extrait de l'air, oui ! S'il provient d'hydrocarbures comme le pétrole ou les hydrates de méthane, alors on ne fera qu'amplifier le problème des GES.
    Oups... je suis allez un peu vite en besogne, il va de soi que le CO2 provient de l'air. Mille excuses.

  25. #24
    invitee430ad64

    Re : Biomasse et GIEC

    La réduction du CO2 en méthanol ou en méthane est en effet possible avec l'aide de bactérie anaérobie mais je doute que les quantités de CO2 dans l'air soient suffisantes pour permettre à celles-ci de l'éliminer.

    http://www.ens-lyon.fr/Planet-Terre/...anogenese.html

  26. #25
    invite55ed523b

    Re : Biomasse et GIEC

    Merci Pilet14 pour le lien qui est très instructif.

  27. #26
    invited494020f

    Re : Biomasse et GIEC

    Rebonjour.
    Bon, on avance!
    Quelqu'un de vous aurait-il une idée de la synthèse des hydrocarbures plus lourds que l'octane? Si oui, on peut licencier quelques chercheurs!
    Le seul hic dans tout ceci est l'empilement des rendements: de réduction d'abord, puis de synthèse, de transport, de stockage etc. Somme toute l'hydrocarbure choisi ne serait que le vecteur d'énergie à partir d'une source fatalement généreuse et pour ainsi dire inépuisable et surtout propre pour ne pas alourdir le bilan CO2. Je pense finalement à la fusion nucléaire, j'espère que ce n'est pas criminel.
    Amicalement paulb.

  28. #27
    inviteb1bc40d0

    Re : Biomasse et GIEC

    pour info sur les rendements, le raffinage du pétrole est très vorace en énergie. 10% du pétrole part en fumée, juste pour le raffinage!

  29. #28
    invite55ed523b

    Re : Biomasse et GIEC

    Petite question relative à la bio-masse : Un arbre mort (ou végétation quelle qu’elle soit) produit-il plus de GES, lorsqu’il se décompose naturellement sur place ou lorsqu’il est brûlé ?
    Je vous remercie d’avance pour vos réponses.

  30. #29
    invite7634ea65

    Re : Biomasse et GIEC

    Citation Envoyé par kalywake
    Petite question relative à la bio-masse : Un arbre mort (ou végétation quelle qu’elle soit) produit-il plus de GES, lorsqu’il se décompose naturellement sur place ou lorsqu’il est brûlé ?
    Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
    la même chose,a mon avis( je peux me tromper)les 2 voies sont des oxydations
    en gros.matiere organique+O2=>H2O+CO2 +autres mineraux+chaleur

    dans un cas ,apres l'incineration ,restent des cendres dans l'autre les elements mineraux libérés retournent directement dans le cycles organique.
    la decomposition est beaucoup plus lente et favorable a l'activité microbienne du sol.

    par contre on ne peut pas utiliser la chaleur degagée par la decomposition lente

    une autre decomposition est possible(et utilisé industrielement) la methanisation (anaérobie)roduction de CH4 et de CO2 ;melange que l'on brûle pour faire de l'electricité.

  31. #30
    invited494020f

    Re : Biomasse et GIEC

    Citation Envoyé par dteuz

    une autre decomposition est possible(et utilisé industrielement) la methanisation (anaérobie)roduction de CH4 et de CO2 ;melange que l'on brûle pour faire de l'electricité.
    bonjour,
    on brûle le CH4, le CO2 ne fait que passer. Est-ce que je me trompe?
    Amicalement paulb.

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