Bonjour à tous,

J'aimerais l'avis des biologistes sur ce plan :
tiré de La Meuse de ce samedi.

PROVINCE PROGRAMME INTERREG
Epicéa, tu n'en as plus pour longtemps

En tout cas dans les fonds de vallée de l'Ourthe et au Grand-Duché. Tu n'y laisses rien pousser!

Pendant que nous dégradons la nature, avec nos autos par exemple, d'autres l'aménagent pour lui redonner son aspect d'avant « révolution » industrielle. Un programme européen « Interreg » de 825.000 Euros (il ne manque plus que l'accord formel du Grand-Duché, qui doit arriver d'ici peu) va ainsi aider les Réserves naturelles et ornithologiques de Belgique, le Parc naturel des Deux Ourthes et le Grand-Duché à raser les épicéas qui bouchent les fonds de vallée humides. Pourquoi ? Quand ils auront disparu et que leurs souches seront broyées apparaîtra naturellement, 3 ou 4 ans après, un paradis pour les papillons, les oiseaux, les plantes rares et les promeneurs.

« Nous allons contacter les propriétaires, dit Philippe Collas, des RNOB. On leur proposera de leur racheter leurs épicéas 10.000 anciens francs par hectare et par an. Des arbres de 40 ans sur un hectare rapporteront donc 400.000 francs. On leur demandera ensuite de ne plus exploiter pendant 30 ans. » Trois scénarios sont possibles : soit ils louent, ou ils vendent, aux RNOB ou à la Division nature et forêt, qui géreront les sites, soit ils restent propriétaires et gèrent eux-mêmes, soit ils adhèrent à un programme de pâturage avec un troupeau de moutons itinérants.

Tout ça pour de jolis papillons ? Non, c'est pour assurer la biodiversité, qui disparaît: pour créer un environnement pauvre (!) mais propice à des centaines de plantes et des dizaines d'insectes, d'oiseaux, de batraciens, de petits rongeurs…

Un projet de 825.000 euros!
« Un sol riche comme une prairie avec 4 bêtes/hectare ne produira en effet que dix plantes au maximum, tandis qu'une prairie pâturée extensivement, avec 0,5 bête/hectare, sera plus variée », explique Philippe Collas.

Un sol riche favorise aussi l'apparition de plantes dominantes, comme les orties de votre jardin, ou les reines des prés, et handicape les autres. Quant à un sol planté d'épicéa, il n'y a que ça qui y pousse…

Et ceux plantés dans ces vallées l'ont été pour les assécher, pas pour leur peu de rentabilité.

Les fonds alloués par Interreg, si le Grand-Duché marque officiellement son accord 825.000 Euros pour 70 hectares à Houffalize, La Roche, Gouvy et Bertogne, mais aussi à Clervaux, Eschweiler, Troisvierges, Wincrange et Weiswampach, au Grand Duché devraient donc être une aubaine pour les propriétaires. Ils serviront aussi à préserver les haies et les arbres solitaires et à sensibiliser le public.

MARC LITT

Ici ils n'ont pas envahi les bords de cet affluent de l'Ourthe. Ailleurs, on contactera les forestiers pour les couper.
A titre personnel l'idée ne me semble pas mauvaise (sans compter que les résineux sont une catastrophe pour les cours d'eaux), mais en même temps je suis toujours méfiant avec les "grands" plans, dont l'impact global est souvent très mal mesuré (faute de moyens/connaisances suffisants).

Alors amis de la nature qu'en pensez-vous ?

Damon