Bonjour,
Je m'interroge sur la notion de système chaotique en physique.
On dit qu'un système est chaotique si une petite incertitude sur les conditions initiales provoque une grosse incertitude sur les conditions finales.
Plus précisément, d'après Wikipedia:
"Typiquement, pour un système chaotique, les erreurs croissent localement selon une loi du type : e^(t/tau)"
D'où une meilleure formulation :
On dit qu'un système est chaotique si une incertitude sur les conditions initiales provoque une incertitude sur les conditions finales qui tend vers l'infini.
Là, je me pose la question :
Est-ce que le fait que les erreurs croissent selon une loi exponentielle ne résulte pas d'un défaut de la modélisation, plutôt que d'une caractéristique réelle du système étudié ?
Autrement dit, ne pensez vous pas que les systèmes physiques étudiés sont intrinsèquement NON chaotiques, mais que la modélisation mathématique que l'on en fait introduit l'exponentielle et donc le chaos ?
J'ai l'impression, mais aucune preuve, que si on savait modéliser fidèlement le système, on ferait disparaitre l'exponentielle, donc le chaos ?
Finalement, le chaos ne serait qu'artificiel, introduit par le fait qu'on utilise des modèles qui ne sont que des approximations des véritables lois de la nature ?
A titre d'illustration, je dirais que cette idée rejoint un peu une autre idée, qui est que lorsque certains physiciens constatent qu'un modèle conduit à un infini (une singularité, etc), ils disent que c'est la modélisation qui n'est pas parfaite. Ils hésitent à dire que la nature contient réellement cet infini (ou cette singularité, etc).
Finalement, le chaos n'existerait pas dans la nature mais seulement dans les équations. Evidemment, il existerait des systèmes plus sensibles que d'autres aux conditions initiales, mais jamais de système dont la sensibilité aux conditions initiales serait infinie, conduisant à une erreur tendant vers l'infini.
Cette hypothèse, qui m'est venue subitement ce matin est elle plutôt originale (voire farfelue), ou bien s'agit-il d'une banalité épistémologique (il m'arrive souvent de croire qu'une de mes idées est originale et je de me rendre compte plus tard qu'elle est finalement d'une affligeante vulgarité) ?
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