Holisme (Duhem, Quine) vs. réductionnisme
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Holisme (Duhem, Quine) vs. réductionnisme



  1. #1
    Nicophil

    Holisme (Duhem, Quine) vs. réductionnisme


    ------

    Bonjour à tous,

    Y a-t-il des anti-réductionnistes dans la salle ?
    Que pensez-vous du holisme épistémologique ?


    L'article Deux dogmes de l'empirisme de Quine (1951) est un texte majeur en épistémologie au XXème siècle.
    Il y bat en brèche deux piliers de l'épistémologie néo-positiviste du Cercle de Vienne :
    - la distinction entre propositions analytiques et propositions synthétiques.
    - le réductionnisme.

    Avec pour conséquence son ralliement au holisme épistémologique de Duhem dans La Théorie physique: son objet, sa structure (1906).
    Cf. http://epi.univ-paris1.fr/1385308868...pi-001-guillin

    -----
    Dernière modification par Nicophil ; 31/01/2014 à 16h57.
    La réalité, c'est ce qui reste quand on cesse de croire à la matrice logicielle.

  2. #2
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Holisme (Duhem, Quine) vs. réductionnisme

    Bonjour,

    Dans les "ismes" tu as aussi le constructivisme.

    Patrick

  3. #3
    invite7ce6aa19

    Re : Holisme (Duhem, Quine) vs. réductionnisme

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Bonjour à tous,

    Y a-t-il des anti-réductionnistes dans la salle ?
    Que pensez-vous du holisme épistémologique ?
    Bonjour,

    Ce que je pense des démarches holistiques?

    Le plus grand bien dans la mesure ou je me défini comme un holiste convaincu et pratiquant dans la mesure où il vaut mieux considérer que tout est lié a priori et de considérer que l'on peut faire, éventuellement, des approximations raisonnables qui consistent a considérer que le tout est fait de parties indépendantes (quitte a raccorder les morceaux dans un deuxiéme temps). En définitive la démarche holistique est pour moi une méthode de travail que j'ai pratiqué toute ma vie durant, quelque soit le sujet (par exemple les mécanismes de croyances humaines sur lesquelles je "travaille" encore. Actuellement le développement des ordres mendiants aux XIII ieme siecle)

    Attention, en physique le réductionnisme ne se définit pas totalement par rapport a l'attitude holistique (au sens définit ci-dessus). Le réductionnisme s'oppose plutôt aux mécanismes d'émergences. Cela veut dire qu 'un système à certain niveaux de complexité ne peut se déduire a priori de ses composants.

    4 exemples simples par complexité croissante:

    1- La supraconductivité émerge d'un hamiltonien du même type que celui-ci de l'atome d'hydrogène. La différence se fait que la complexité est celle du problème a N corps.
    2- Le vivant est constitué de molécules et pourtant il est impossible d'expliquer le vivant comme résultant de réactions biochimiques.
    3- Le cerveau humain est assez connu au niveau du hardware, ce n'est pas pour autant que l'on peut en déduire ce qu est la conscience.
    4- Au somme de la complexité ce sont les sociétés humaines qui, en définitive, sont le résultat d'interactions de cerveaux humains. Il n'est pas possible de comprendre la société comme résultat d'interactions de cerveaux humains, il y a là encore un autre mécanisme d'émergence

  4. #4
    invite6754323456711
    Invité

    Re : Holisme (Duhem, Quine) vs. réductionnisme

    Citation Envoyé par Nicophil Voir le message
    Avec pour conséquence son ralliement au holisme épistémologique de Duhem dans La Théorie physique: son objet, sa structure (1906).
    Cf. http://epi.univ-paris1.fr/1385308868...pi-001-guillin
    Dans les "ismes", je m'y perds, toutefois on retrouve, à quelques nuances prés, la même analyse épistémique concernant la notion de mesure, essentielle à toute science expérimentale.

    Pour Duhem, toute expérience physique suppose des mesures qui jouent le rôle d'intermédiaire entre faits concrets (expériences) et faits théoriques (formules symboliques, du type "T(eau) = 100°C").

    Pour Duhem, tout physicien qui fait une expérience s'aide d'instruments de mesure pour pouvoir déduire d'une théorie certaines conséquences observables (et donc falsifiables). Or les instruments sont des théories réifiées: s'en servir implique d'avoir confirance en certaines théories, comme l'Optique lorsqu'on emploie un télescope.
    Données brutes/événements spatio-temporels a-conceptuel (dilatation constaté par inter-subjectivité de la représentation/qualia fournie par nos cerveaux) --nous humains, l’intégrons-> dans une structure conceptuelle d’accueil (concept de température, concept de grandeurs physiques) ---> on le formalisme dans un langage mathématique symbolique à des fins de prédiction.

    Ce qui permet de ne pas faire l’erreur classique de confondre effets et causes possibles.

    Patrick
    Dernière modification par invite6754323456711 ; 31/01/2014 à 20h10.

  5. A voir en vidéo sur Futura

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