Les nouvelles techniques apparaissant au cours du temps et leurs effets sociaux forment bien un processus continu, dans la mesure où ce qui est est accru est à chaque fois la même chose : la possibilité de dissocier procréation et sexualité.
Par développement précoce j'entends développement gestationnelle, je crois que la société n'influence que très indirectement cette phase du développement (bien sûr la façon dont on traite les femmes enceintes influencent la qualité de leur grossesse et donc probablement la vie du foetus, mais je ne pense pas que l'on puisse dire que le fœtus a une vie sociale !).
L'enfant "né" (si on peut parler de "naissance" pour un enfant sorti d'un utérus artificiel) il y a bien sûr la question de son acceptation par la société. Quelle filiation lui sera donnée ? Portera-t-il un stigmate ? Mais dans la mesure où nos sociétés tolèrent des modèles de familles de plus en plus variés, ces problèmes me semblent assez minimes. Une stigmatisation des enfants "nés" d'un utérus artificiel me semblent peu probable (personne n'aurai idée de stigmatiser les "enfants éprouvettes" - issus de fécondation in vitro). Tout cela est bien sûr très spéculatif.
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