Allez, je "splite" le sujet ; niveau des mers, c'est vaste comme sujet, et les mouvements verticaux de la croûte sont un des paramètres à prendre en compte lorsqu'on s'interesse à l'eustatisme, non ? Et en plus, ça m'interesse.
DonPanic, tu parles de l'érosion sub crustale (pour ceux qui ont raté le début, c'est ici : http://forums.futura-sciences.com/sh...?t=9409&page=3 ), et je suis bien d'accord, le phénomène est surement considérable. De même que l'érosion massive en surface, avec le démantellement des reliefs par l'intermédiaire de grands détachements dans les chaînes, identifiés aujourd'hui dans tous les grands massifs.
Je crois que le problème majeur sur le sujet est que, si l'on connait bien les interactions qualitatives entre les phénomènes d'érosion, surrection, dépot, subsidence, et variation d'altitudes (qui sont tous sous la dépendances de facteurs externes, essentiellement tectonique et climat), on a aucune, mais alors aucune idée des interactions quantitatives. D'autant plus qu'il semble y avoir une variabilité géographique considérable.
Il s'agit de plus d'un problème "historique". Avant l'avenement de la tectonique des plaques, tout les problèmes de relief étaient expliqués simplement par des mouvements verticaux de l'écorce (notion d'épiorogénie, de mio, geosynclinaux...etc). Puis avec la tectonique des plaques, on s'est mis à considerer presque exclusivement les mouvements horizontaux sur la sphère, jusqu'à mettre de coté le problème vertical... qui resurgit aujourd'hui, avec le développement d'outils comme les traces de fission et les paléoaltimètres.
Voilà donc une question qui reste ouverte, et si ça vous inspire, j'attend vos commentaires pour essayer de faire avancer le débat !
Bien à vous
Yves
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