Refroidissement de l'océan supérieur au cours de la période 2003-2005
Lien: http://www.pmel.noaa.gov/~lyman/Pdf/heat_2006.pdf
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Abstract: We observe a net loss of 3.2 (± 1.1)10^22 J of heat from the upper ocean
between 2003 and 2005. Using a broad array of in situ ocean measurements, we present
annual estimates of global upper-ocean heat content anomaly from 1993 through 2005.
Including the recent downturn, the average warming rate for the entire 13-year period is
0.33 ± 0.23 W/m2 (per unit area of the Earth’s surface). A new estimate of sampling
error in the heat content record suggests that both the recent and previous global cooling
events are significant and unlikely to be artifacts of inadequate ocean sampling.
Résumé: Nous observons une perte nette de 3.2 (+-1.1)10 22 J de chaleur de l'océan supérieur
entre 2003 et 2005.
Utilisant une large base de mesures in situ, nous présentons les estimations annuelles d'anomalie globale de chaleur de 1993 à 2005.
Incluant la récente baisse le réchauffement moyen pour la période de 13 ans est de 0.33+-0.23 W/m2 (par unité de surface terrestre).
Une nouvelle estimation de l'erreur d'échantillonnage dans l'enregistrement de chaleur suggère à la fois que le récent (2003) et l'ancien (1983) refroidissement global sont significatifs et ne sont probablement pas dus à des échantillonnages océaniques inappropriés.
Points principaux:
Si les résultats ne sont pas dépendants de la nouvelle précision des mesures (ARGO)
-la perte de chaleur serait très significative au cours de ces deux années, de l'ordre de 1W/m2.
-le profil montre que c'est surtout la couche 0-750 m qui est touchée mais le signal de refroidissement est encore visible en dessous de 750m.
-la couche de surface n'est que très peu affectée par ce refroidissement dont le maximum est à 400 m de profondeur.
-l'anomalie de température de la couche 0-750 semble corrélée à l'anomalie de niveau de la mer
-les causes de ce refroidissement ne sont pas déterminées, néanmoins il semble exclu, étant donnée l'échelle de temps, que l'océan profond puisse stocker cette chaleur perdue même si une partie peut être expliquée par cette voie.
-les auteurs indiquent qu'aucune partie du système climatique terrestre ne peut "stocker" une telle quantité de chaleur sans que cela soit visible.
-ils indiquent en fin de compte qu'il semble plus probable que la chaleur soit perdue dans l'espace par des mécanismes non encore élucidés.
-un précédent refroidissement aurait eu lieu en 1983 et il semble bien exister une variation interannuelle ou inter décennale importante.
-ces variations ne sont pas expliquées et ne sont pas prises en compte par les modèles.
-ces derniers ne sont pas capables d'expliquer ce que l'on constate ce qui indique leurs limitations.
-ce manque de précision pourrait gêner les observations interannuelles et l'attribution des changements constatés notamment dans le cadre du réchauffement d'origine anthropique.
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