Bonjour
Suite à quelques déboires avec notre poêle à bois (voir fil astroline 4) en passe d'être résolus, j'ai accumulé quelques notions que je n'avais pas avant mon achat et que j'aimerais partager pour les fans du poêle à bois bûches. Bien sûr ce ne sont que des données personnelles et il y aura toujours quelqu'un qui pourra infirmer ce que je dis. Comme disait R. Bouteille dans le Graphique de Boscop: les exemples c'est pas des preuves c'est ça la m....
- un préambule général: que ce soit pour l'astroline 4 et les autres poêles bois-bûches il ne faut pas tenir compte des puissances affichées et des volumes ou surfaces chauffées décrites dans les sites ou doc pour choisir son poêle. En effet ces éléments sont trompeurs. En règle générale on considère qu'il faut 50 w pour chauffer 1 m3, ou 1 kW pour 20 m3. Ce qui donne pour l'astroline 4 (donné pour 8 kW mais là aussi qui mesure? quand en début de combustion, 3 heures après??) 160 m3 soit 64 m2 pour 2m50 de hauteur et 55 m2 pour 2m90 comme chez moi. On est loin des 400 m3 affichés sur certaines doc. Visiblement problème d'homogénéisation, de normes, de mesures ...
Avec d'autre part le fait que chaque configuration a ses propres mouvements d'air, de fuites, d'expo, de portes et fenêtres et d'isiolation etc etc. Donc tenir compte non pas de ces données mais de:
- les déperditions de la maison
- le rendement
- le système de ralentissement des fumées
- l'inertie (fonte, acier embouti ou avec soudures) , pierre ollaire, céramique
- le ratio vitres/capacité : plus il est grand plus il est peu propice à un bon rendement
- le ratio sole foyère/capacité qui doit être grand
en plus:
- le cendrier : comment est-il conçu, il ne doit pas servir involontairement de prise d'air, donc présence ou non d'une bavette.
- un système qui empêche les buches de tomber, un fois la porte ouverte.
- les poêles pleins de vitres sont très beaux et privilégient l'esthétique aux dépends du chauffage, ils font partie de la déco. Ils ont surtout leur place dans des bâtiments terminés, sans fuite, parfaitement isolés avec patins sur le parquet (appartement), de volumes relativement restreints, etc etc sinon privilégier les grosses bêtes qui ont fait leurs preuves.
- ne pas dissocier le poêle du conduit et du tubage/cheminée. Ce système est un ensemble qui va du poêle au chapeau de cheminée.
Dans un conduit de cheminée il y a une perte de 30 à 40 °C par mètre, suivant les normes imposées aux matériaux la temp en sortie de poêle ne peut excéder 450°C, disons 400°C avec une marge et plutôt 350°C pour être hors accident. Environ 35 °C de perte par/m et comme temp minimale avant le point de rosée de formation de condensats, cristaux de suie et formation de goudron: 100°C. Bref il reste 250°C soit 7 bons m.
On comprend alors que pour la plupart des maisons il vaut mieux (de plus c'est la norme) après le conduit de raccordement passer en conduit double-paroi isolé ou tubage dans boisseaux isolés et ne plus envisager tout système de récupération de chaleur sur le conduit comme on faisait dans le temps pour chauffer la chambre du 1er au risque de former des condensats. De plus les quelques W de récupération sont peanuts par rapport à la puissance du poêle. Il vaut mieux ne rien perdre au niveau du conduit, on récupérera ces pertes au niveau du poêle
On comprend aussi que le départ à la verticale au-dessus du poêle jusqu'au toit n'est pas un bon système car les condensats tombent directement vers le poêle, se réchauffent , cristallisent et forment des goudrons. Il vaut mieux partir à l'arrière du poêle et pour éviter le pont thermique créée par le passage du toit, partir à l'horizontale derrière le poêle, traverser le mur et repartir en tubage/Biafeu/boisseaux super isolés.
Le top est aussi de privilégier les conduits en céramique qui accumulent de la chaleur, évitent aux fumées de se refroidir. Chers ils sont aussi importants que le poêle. D'après ce que j'ai pû comprendre la plupart des poêles de qualité sont allemands, norvégiens, suédois etc etc et leurs mises au point et performances sont aussi relatifs à ce type de conduit très utilisés dans ces pays (le système est un tout). En France on achète un beau poêle et on le branche sur un peu n'importe quoi pourvu que ce soit pas cher et aux normes.
- une fois déterminés le système d'évacuation des fumées trouver un revendeur qui soit un magasin spécialisé (il tiendra à coeur de régler les problèmes si il y en a avec le poêle de SA marque). Sinon pour tout revendeur non spécialisé n'importe quel poêle que vous choisirez sera le top du top, une vrai bête qui chauffera d'enfer, ce sera les tropiques. Si vous êtes tentés par un autre poêle ce sera aussi le top du top. Enfin choisir le poêle en fonction de l'installation d'évacuation des fumées, de la situation de la maison, vents dominants , altitude etc etc. Certains revendeurs de marque possèdent des logicilels adéquats
- une fois que tout est choisi, demander au revendeur l'adresse d'un installateur de qualité et mieux: spécialisé dans une marque de poêle ou de conduit. Il en va des cheminées comme du solaire : un WE de formation et vous êtes qualifiés. Notre installateur ne voulait pas mettre de Biafeu dans les boisseaux extérieurs sous prétexte qu'on allait avoir de la condensation, ce qui est le contraire de ce qui est décrit dans l'avis technique, les boisseaux sont chauds sur un côté , ce qui montre que le tubage n'est pas centré par rapport au Biafeu, et la traversée de mur a été faite en tube simple paroi ce qui est contraire aux normes, inefficace en termes de chauffage etc etc
- quand le poseur-installateur-revendeur a terminé l'installation demander une mise en route avec prises de mesures pour:
- apprendre à se servir du poêle et apprendre son principe de fonctionnement (mélange d'airs, aspiration ou poussée ...) , on n'est plus à l'air des boites en acier qui rougissaient et polluaient, on en est à la double voire triple combustion comme les lames de rasoir. Or pour qui n'a jamais vu de double ou post-combustion ce n'est pas évident. Je partais du principe qu'un bon feu comme je le voyais dans une cheminée était le but à atteindre. Que nenni dans la double-combustion le bois noircit, chauffe mais ne brûle pas, se dilate, laisse échapper des gaz contenues dans les fibres, gaz, mélangés à de l'air préalablement chauffé (très) composent à mélange très inflammable et qui dégagent beaucoup plus de chaleur que le bois. Cela fait des flammes évanescentes comme les faux produits pétroliers au cinéma toutes prises d'air fermées
- mesurer la température du poêle à différents endroits de sa surface, la température des fumées en sortie de poêle au cours du temps, la dépression à la sortie du poêle (elle doit être stable et autour de -20 (pour notre poêle et je ne connais pas l'unité),
- analyser les flammes: elles ne doivent pas présentées de turbulence ou autre danse de St Gui. Toute turbulence dans les conduits fait chuter le rendement.
- interdire tout bricolage par l'installateur ou autre. Un poêle est livré fini, il ne peut être question de laisser quelqu'un faire un trou par ci; enlever un joint par là. Un poêle moderne est un milieu clos, hermétique avec des prises d'air contrôlées.
Bien sûr mesurer l'humidité du bois (15-18%) sinon ce n'est pas la peine d'espérer un bon chauffage et une faible pollution dans ce type de poêle bien sûr.
Voilà je dois bien oublier encore des choses mais j'aurais su tout cela avant je ne m'en serai pas porté plus mal!!!!
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