Bonjour,
je vous soumet un nouveau procédé d'isolation sur lequel je suis en train de travailler. Hélas, je ne peux pas vous communiquer tous les calculs et résultats de simulation, car je suis en train de déposer un brevet, plusieurs grands noms du BTP se sont montrés intéressés pour me racheter les droits. Bref, venons en aux faits.
Comme chacun sait, il n'y a pas meilleur isolant que le vide. En effet, dans un isolant, on cherche à enfermer de l'air dans des cavités minuscules (minuscules pour supprimer la convection), car l'air conduit très mal la chaleur. Mais si on peut remplacer l'air par du vide, c'est gagné, on améliore théoriquement les performances de plusieurs ordres de grandeur. Théoriquement, car cela pose des problèmes pratiques, et notamment, la conservation de ce vide dans le temps. En effet, sous l'effet de la pression atmosphérique, le vide va avoir tendance à "fuir" (une sorte de fuite invesrée, puisque c'est en réalité l'air extérieur qui entre). C'est un peu le même problème qu'avec les DV argon, au bout de quelques années, l'argon s'en est allé, et les performances du vitrage avec. D'ailleurs, mon procédé peut s'appliquer aussi aux vitrages.
L'idée est toute simple. Chercher à inventer un matériau hyper-étanche est illusoire, et l'expérience montre que la débauche technologique va souvent à l'encontre de l'écologie qu'elle cherche à servir. Donc il faut chercher à maintenir ce vide.
Le principe consiste à créer des parois comprenant une chambre à vide et une pompe, qui peut être placée dans les combles, le sous-sol, ou même intégrée à la paroi. Dans un premier temps la pompe est électrique, alimentée sur le secteur. La chambre à vide est une "lame", qui pourrait être très fine, mais on verra par la suite qu'elle doit avoir environ 1cm d'épaisseur. Sur la base de ce premier principe, mes simulations (pour une maison de 150 m² habitables) donnent un R proche de 10 m².K/W, la pompe est dimensionnée à 25 kW. Fort heureusement, elle ne tourne pas en permanence ; quelques heures de fonctionnement par jour suffisent (entre 2 et 3 heures), qu'on placera judicieusement en heures creuses.
Je vois d'ici les objections : on utilise de l'énergie électrique, c'est du nucléaire, c'est pas propre, etc. Certes. D'ou la deuxième version du système. Cette version permet de palier à deux défauts du système. L'approvisionnement en énergie pour la pompe, et un autre défaut que j'avais subtilement passé sous silence jusqu'à maintenant : la pression atmosphérique exercée sur les parois, qui aura tendance à les faire fléchir.
L'astuce consiste à réaliser ces parois dans un matériau spécial, une céramique piézoélectrique. La piézoélectricité est un phénomène bien connu, utilisé notamment dans les quartz de nos montres (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Pi%C3%A...ectricit%C3%A9 pour plus de détails). Un matériau piézoélectrique va se déformer si on lui applique une tension électrique, mais le phénomène est réversible : sous l'effet d'une déformation mécanique, il produit de l'électricité. C'est là que rentre un jeu l'épaisseur de la chambre à vide : il faut environ 1 cm, pour que sous l'effet des déformations, les deux cotés de la paroi ne rentrent pas en contact. Avec la céramique que je compte utiliser, on obtient une bonne résistance (la pression atmosphérique ne pose plus de problème), et en plus on exploite la faible déformation quand même obtenue pour produire l'électricité qui alimente la pompe.
Les variations de pression atmosphérique produisent une tension variable, qui est exploitée par un système électronique de conversion pour charger des batteries (dans le principe c'est la même chose que pour le photovoltaïque, mais avec des puissances beaucoup plus importantes).
Toujours pour cette même maison de 150 m² qui me sert d'exemple, j'ai calculé que le système (produit en grande série, environ 500 000 exemplaires / an) reviendrait seulement à 450 000 € (batteries et pose non comprise bien sur).
Je suis en discussion avec le ministère qui serait ouvert à subventionner et / ou proposer des crédits d'impôts, il n'y a pas de raison que seulement les PACs en profitent. Ils ont d'ailleurs reconnu que ces PAC étaient des "usines à gaz" qui présentent finalement un faible intérêt écologique.
J'attends vos réactions avec impatience.
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