Très bon dossier de S&V qui explique pourquoi notre cerveau est facilement attiré par des théories improbables.

A la base, notre cerveau est prévu pour que l'on puisse survivre en milieu hostile, ce qui l'amène à surconsidérer les moindres signes potentiels d'agression.
Aujourd'hui, on sait attribuer des probabilités à un ensemble de choses et conditionner la hiérarchie des idées.
Mais rien n'y fait, le cerveau a une capacité à se focaliser sur des détails et entretenir l'idée que les probabilités ne servent à rien.

Biologiquement, on est donc conditionné à reléguer le bon sens et l'objectivité en bas des priorités, ce qui explique pourquoi ces deux notions sont si difficiles à appliquer en pratique chez une population qui écoute son cerveau et ses (fausses) intuitions.

L'éducation consiste entre autres à se méfier de cette mécanique paranoïaque, héritée des temps ancestraux, pour apprendre à assimiler des théories extérieures. "il faut être conscient de ses biais cognitifs".

Ceci est évidemment fondamental à comprendre pour les éducateurs et communicateurs scientifiques.

Il faut préciser que c'est un domaine de recherche (neuropsychologie) bien actif où les théories sont confirmées par l'expérience, mais qui est je pense encore beaucoup tabou.