Bonjour,
j'ai une petite question, comment le cerveau encode les sons, par exemple quand on pense à la note do on le voit comme un signal et non comme une multitude de signal (hertz).
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Bonjour,
j'ai une petite question, comment le cerveau encode les sons, par exemple quand on pense à la note do on le voit comme un signal et non comme une multitude de signal (hertz).
Pourquoi cette question spécifique aux sons ?
Qu'est-ce qui vous fait penser que leur encodage serait différent des autres souvenirs ?
http://www.inserm.fr/thematiques/neu...mation/memoire
La mémorisation résulte d’une modification des connexions entre les neurones d’un système de mémoire : on parle de « plasticité synaptique » (les synapses étant les points de contacts entre les neurones). Lorsqu’une information parvient à un neurone, des protéines sont produites et acheminées vers les synapses afin de les renforcer ou d’en créer de nouvelles. Cela produit un réseau spécifique de neurones associé au souvenir qui se grave dans le cortex. Chaque souvenir correspond donc à une configuration unique d’activité spatio-temporelle de neurones interconnectés. Les représentations finissent par être réparties au sein de vastes réseaux de neurones d’une extrême complexité.
Si je vous comprends bien, apprendre la note do est la même chose que apprendre l'alphabet par exemple, ma question est la suivante, au niveau des neurones qu'est ce qui spécifie que la lettre a viens avant la lettre b ?
Des intervenants ?
sons, images, goûts , etc....
si seulement on savait "comment" on encode tout cela !
je n'ai rien à ajouter aux mots de Vep !
ps : la madeleine de Proust ! qui indirectement montre que les "encodages" peuvent être multi-sensoriels.
On en sait encore rien en somme, avez vous tout de même des liens à me partager parlant du fonctionnement du cerveau à l'échelle neuronale ?
Les sons sont encodés de manière tonotopique, c'est-à-dire qu'il y a des cartes de la représentation sonore organisées en fonction de la fréquence (e.g. de si le son est aiguë ou grave). Cela provient initialement de la cochlée et cela se vérifie jusqu'au cortex auditif.
d'autant que l'éducation et la culture viennent compliquer la question !
quelqu’un éduqué dans un milieu sonore "Bach et Mozart " ne traitera pas le son comme celui qui n'a entendu que du rap
Bonjour jiav, Bonjour à tous,
Cela décrit un mécanisme avant le processus neuronal qui lui doit faire intervenir entre autre des "substrats neuronaux", le cortex auditif, ... non ?Les sons sont encodés de manière tonotopique, c'est-à-dire qu'il y a des cartes de la représentation sonore organisées en fonction de la fréquence (e.g. de si le son est aiguë ou grave). Cela provient initialement de la cochlée et cela se vérifie jusqu'au cortex auditif.
Qu'est ce qui est vérifié jusqu'au cortex auditif dans toute la chaîne du processus neuronal ?
Cordialement,
Dernière modification par Paradigm ; 27/01/2016 à 07h10.
Bonjour,
Cette thèse vulgarise ceci :
Sur le plan perceptivo-cognitif, le traitement de l’information auditive s’organise de manière séquentielle et fait intervenir trois niveaux successifs de complexité croissante :
- Un traitement simple de transduction périphérique, consistant en l’encodage neuronal de l’information acoustique spectrale et temporelle, est d’abord réalisé au niveau de la cochlée et transmis au nerf cochléaire,
- Ensuite, un traitement complexe intermédiaire, aboutissant à une représentation stable de profils spectraux, temporels et spatiaux (binauralité), est réalisé au niveau des différents relais des voies auditives ascendantes et au niveau du cortex auditif primaire.
- Enfin, le cortex auditif secondaire et les aires corticales associatives sont le siège d’un traitement cognitif de haut niveau, permettant l’utilisation symbolique « d’images auditives », en fonction des représentations et connaissances activées.
Cordialement,
Bonjour,
sans répondre à ta question j’aimerai y apporter un éclairage différent:
99,95% de la population (musicien compris) est incapable de reconnaître une note qu’on leur ferait écouter au réveil.
Cela signifie que presque personne n’est capable de reconnaître une note comme un DO ou un Ré ou un MI… sauf 0,05% de la population qui possède ce qu’on appelle «l’oreille absolue» ( c’est une particularité nécessitant des prédispositions et une pratique musicale intense).
En fait on parle plus généralement «d’oreille relative», c’est une disposition beaucoup plus répandue dans la population qui permet non pas d’identifier la fréquence d’une note mais l’écart de fréquence entre deux notes.
Car reconnaître la musique consiste à apprécier l’intervalle entre deux notes et c’est étonnamment lié au langage humain. Parfois les patients atteints d’aphasie (trouble du langage) ne sont pas capables de différencier la musique du bruit, tout leur semble cacophonique.
D’un autre côté, fait amusant, les seuls animaux à ma connaissance qui sont capables de «danser» sur la musique (sans avoir été dressés) sont les oiseaux de la famille des perroquets qui imitent justement la parole humaine.
De façon plus générale on peut aussi évoquer le lien étroit entre la musique et la physique en abordant le sujet des gammes:
Pour rappel «do, ré, mi, fa, sol, la , si, do» est ce qu’on appelle la gamme occidentale tempérée, c’est la plus connue.
Les gammes puisent leurs origines dans la physique: une corde vibrante génère des fréquences harmoniques, on parle de première harmonique, seconde harmonique, troisième harmonique, etc...
Ces écarts harmoniques ont toujours présentés une certaine musicalité pour l'oreille de l'homme. C'est en se fondant sur ces écarts que les premières gammes sont apparues il y a des millénaires. Aujourd’hui, pour des raison mathématiques et des choix d’approximation on utilise la gamme tempérée car elle permet le plus grand nombre de couleurs musicales même si elle intègre certaine petites «faussetés»
Ce point est intéressant car il met en lumière le fait que la perception musicale est très liée aux harmoniques qu’on trouve dans la nature en plus de s’articuler autour des capacités de langage.
Voilà russo-chinois, si tu as un scanner à ta disposition, ça fait des années que je rêve d’expérimenter un système qui reproduit en temps réel la musique que j’imagine.