Une tumeur au cerveau peut-elle provoquer une maladie mentale ???
Salut à tous !!!
Est-ce qu'une tumeur au cerveau peut provoquer des crises d'épilepsie, une bipolarité, une schizophrénie, etc ... ???
Pouvez-vous m'éclairer ???
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PS : question subsidiaire : est-ce que les médicaments adaptés à ces pathologies peuvent induire un syndrome (psychotique par ex) chez une personne saine si le traitement est suivit ... ???
Bonjour à toi,
Oui, évidemment --- mais ça ne sera pas considéré comme "maladie mentale" mais plus comme "maladie neurologique".
Donc des épilepsies évidemment, des syndromes neuropsychologiques, mais pas des schizophrénies ou des troubles bipolaires, même si certaines structures de l'encéphale "quand elles sont abimées" peuvent avoir des effets sur "le mental".
Oui, les neuroleptiques peuvent avoir un impact sur le "psychisme", évidemment, même sur une personne saine. Même si il n'existe pas d'études, à ma connaissance, qui a testé ce "postulat" (impossible, par rapport au code de déontologie ---)
Cyrille
La connaissance est la matière première de l'Intelligence.
Merci Cyrille, c'est marrant, moi mes psys affirment qu'une personne saine ayant prise des neuroleptiques ne sentirait pas la différence ...Envoyé par Cyrille999
Si çà ce trouve je suis devenu schizophrène parce qu'on m'a refilé des médocs ... !!!
Donc certains psychiatres n'ont pas de déontologie et ont le diagnostique facile ... !
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PS : Sinon question subsidiaire : qu'est-ce qui peut provoquer des coups de jus dans le cerveau (sans que ce soit localisé) à part une tumeur, sans que les réflexes moteurs soient atteints ???
non, les neuroleptiques n' induisent pas de schizophrénie. Là je suis affirmatif.
Ils peuvent provoquer des troubles neurologiques (ralentissements et tremblements ressemblant à une maladie de Parkinson), et quelques ennuis comme une sécheresse de la bouche ou des troubles prostatiques..
Pour parler de façon schématique, Ils ralentissent un peu le fonctionnement cérébral (de certaines structures surtout), ce qui améliore beaucoup celui des schizophrènes -car ils stoppent les hallucinations, réduisent les délires, l' agressivité...
mais évidemment le ralentissement est inutile chez un sujet indemne (et c' est embêtant si le bonhomme est escrimeur ou chanteur de rapp... ou avocat: ses réactions ou actions en gestes ou paroles seront trop lentes)
pour les anti-épileptiques, ça ne provoque rien sur le sujet sain,. Chez le malade, rien du tout aussi, à moins qu' il ait une épilepsie très grave, auquel cas il faut lui donner des doses énormes. Dans ce cas il devient somnolent tout le temps.
nb. certains anti-épiletiques rendent l' alcool plus nocif (endormissements mal à propos, et accidents...) C' est écrit sur la boîte!
Pour les tumeurs cérébrales tu dois savoir:
si les troubles sont anciens (plusieurs années) ils ne sont sûrement pas dûs à une tumeur. Pourquoi?
Parce qu' en fait les tumeurs donnent rarement des troubles psychiques isolés.
Et surtout [[magnifique démonstration mathématique 'par l' absurde']]
parce que des troubles dûs à une tumeur impliquent forcément... qu'il y a une tumeur en évolution (qui est déjà développée, et qui va grossir encore). Et les tumeurs cérébrales (malignes) grossissent vite et tuent vite. Si c' était une tumeur qui a fait débuter le trouble en 1995, en 2000 le client serait déjà sûrement mort (sans traitement, ou peut-être même malgré le traitement..)
Quand tes psys (un je suppose, pas tous en même temps) affirment qu' une personne saine ne sentirait pas la différence, c' est comme tout, un peu vrai, un peu excessif aussi..
D' abord il y a plusieurs sortes (familles) de neuroleptiques, qui ont des actions principales différentes (action sur le délire et les hallucinations, action sur l' inhibition, ou au contraire sur l' aggressivité etc...j' en oublie) etc
SI le sujet ne présente pas cet état, il n' y a rien à supprimer, et le client ne ressentira rien du tout (alors que le malade trouvera une amélioration, petite ou grande, ça dépend...)
A dose forte par contre, je t' ai déjà dit que certaines familles de neurolept plus que d' autres vont avoir un effet sédatif, voire ralentisseur chez tout le monde. Mais sans jamais provoquer les symptômes d' une psychose,.
TU parles de maladie bipolaire. Donc avec les 2 phases: "manie aigüe" et "dépression mélancolique"
Si tu files "des neurolept" à dose standard à un sujet en rémission (d' humeur normale) ça lui fera l' effet d' un emplâtre sur une jambe de bois: ni bien ni mal
Si tu les files à un gugusse en dépression, ça n' aggravera aucunement sa dépression (ça n' aggravera pas du tout ses idées noires), mais si on cogne un peu la dose ça ralentira un peu plus son comportement déjà passablement inerte: effectivement ça peut faire désordre, mais c' 'est sans danger...
Si tu les files à un gugusse en état de manie aigüe (il se démène partout, il entreprend tout et n'importe quoi (et le fait mal, évidemment!), ce qui le conduit à des conneries, il ne dort plus etc...) les neurolept vont le calmer, et le remettre (au moins PROVISOIREMENT) dans un état normal: donc ils traitent favorablement cet état.
ce sont donc dans certains cas UN (parmi d' autres) des traitements de la maladie bipolaire, et pas une cause ni un facteur déclenchant.
nb. Le traitement au long cours de la psychose bipolaire, c' est + compliqué et il y a aussi d' autres médicaments...
Dernière modification par Bounoume ; 20/06/2010 à 09h19. Motif: complément
rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant.... (Pierre Dac...)
Merci Bounoume !!!
Donc en gros çà ferait une personne saine avec "seulement" les effets secondaires des neuroleptiques !!!
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Attention : je rappelle qu'il n'est pas question sur ce forum de fournir des réponses s'apparentant de près ou de loin à une consultation à distance. On peut discuter sur les aspects "théoriques" d'une maladie ou du traitement, et rien d'autre.
Rien ne sert de penser, il faut réfléchir avant - Pierre Dac
Là, on ne fait simplement que discuter de l'assertion : "Les traitements psychiques peuvent-ils induire les mêmes effets que les pathologie qu'ils sont sensés soigner chez une population témoin ... et si une tumeur pouvait provoquer des symptômes identiques aux maladies psychiques ..."
Il n'est pas question de diagnostique même caché même si j'ai mal formulé un de mes posts !!!
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Bonjour octo,
Peut être as tu fait un raccourci ? Ou tes psys ne voulaient-ils pas rentrer dans les détails ?
Non, pas possible.Si çà ce trouve je suis devenu schizophrène parce qu'on m'a refilé des médocs ... !!!
Je ne sais pas ce que tu appelles "des coups de jus" --- Disons qu'il peut arriver un tas d'incidents, des mini crises épileptiques dans différentes zones, des micro lésions, etc ---PS : Sinon question subsidiaire : qu'est-ce qui peut provoquer des coups de jus dans le cerveau (sans que ce soit localisé) à part une tumeur, sans que les réflexes moteurs soient atteints ???
Mais aussi des "raptus émotionnels" du point de vue du psychisme,
etc ----
Donc, formellement, une tumeur au cerveau ne donne pas une maladie mentale, mais peut causer une maladie "psychique".
Pour te donner un exemple, une micro lésion ou une infection dans la partie du cortex frontal qui s'appelle le cortex préfrontal orbito-frontal peut entraîner "une agressivité" "une sexualité sans limites" "une euphorie"
Voilà.
Cyrille
La connaissance est la matière première de l'Intelligence.
Il faudrait corriger l'article de wikipedia: ils semblent dire le contraireCitation Cyrille999:
Envoyé par octanitrocubane
Si çà ce trouve je suis devenu schizophrène parce qu'on m'a refilé des médocs ... !!!
Non, pas possible.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Schizophr%C3%A9nie
"des drogues et médicaments peuvent également causer l'apparition ou l'aggravation de symptômes"
Ils parlent ici "de symptômes" et non pas de la maladie en elle même.(des drogues et médicaments peuvent également causer l'apparition ou l'aggravation de symptômes)
De symptômes qui peuvent révéler la maladie ou des traitements inappropriés (un sous dosage, par exemple) peuvent aggraver les symptômes.
Tout neurotrope peut perturber le fonctionnement du cerveau voire donner des symptômes observés dans certaines pathologies sans donner cette maladie.
Le DSM IV identifie la schizophrénie d'après une liste de symptômes.
Si les symptômes disparaissent au bout d'un temps relativement bref, on peut dire qu'il n'y a pas schizophrénie; mais s'ils persistent ?
Si le produit incriminé provoque "la liste" de symptômes nécessaires (tels que décris dans le DSM) et n'entrant pas dans un autre cadre nosologique (neurologique, par exemple) en dehors de tout autre cause et s'ils persistent tous a l'arrêt de l'exposition, je crois qu'on pourrait dire que le dit-produit a provoqué ou révélé la maladie.
Mais Wiki abordait des (indéfinis) symptômes et non pas les symptômes (tels que définis).
En effet, le terme de schizophrénie subsume une quantité de syndromes différents. On peut se demander s'il existe une homogénéité quelconque dans cet ensemble (mais je crois que c'est hors sujet)
bonjour à octanitrocubane et à tous
dans ce lien, il est question d'une expérience qui apporte peut etre des éléments de réponses sur les aspects "théoriques" d'une maladie ou du traitement.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Exp%C3%...ce_de_Rosenhan
cordialement
Et pour la petite histoire,voici une expérience personnelle donc pragmatique, empirique, ou importe quoi...
3 semaines aprés le début d'un premier traitement antidépresseur : hallucinattions spirales hypnagogique, "glande pinéale qui chatouille", convulsions, maux de tete...En somme état de conscience modifié.
Sans antécédent psychiatrique , existence plutot trés "normale".
Je me rend aux urgences en demandant un scaner cerebral croyant avoir une tumeur au cerveau ( sous effet d'une drogue : l'AD). Avec le recul je crois que j'essayais de rationnaliser l'irationnalisable.
je repart avec une lettre pour le vendeur de bonheur (le psy)qui entendrait que je délirait (effet antidépresseur responsable de ça?non c'est du délire de dire ça...hinnn(grincement de dent)).
donc question suivante:
-dire que ces symptomes sont induits par des effets secondaires de la "drogue AD"?
-ou dire que ces symptomes ont été déduits de la "drogue AD"(sous entendant alors une pathologie prés existante)?
N'est ce pas dire la meme chose finalement dans un sens ou dans l'autre?Mais en créant un nouveau sens dans la deuxieme option.et une étiquette de collée, une!!
" Et comme la science cherche absolument un sens, elle risque de tourner longtemps en rond autour de la maladie mentale.La politique, l'ordre social,l'argent et le pouvoir, au contraire,eux traversent ce cercle goulument."(hors sujet désolé)
Au regard de la Connaissance, les raisonnements par labsurde, et les méthodes par essais-ereurs de la psychiatrie sont ils une solution sérieuse ou juste une ultrasolution contre la souffrance humaine?
La seule chose à faire est d'en parler à votre médecin qui transfèrera vos effets secondaires éventuels à la pharmacovigilance qui elle seule pourra comparer ces effets avec ceux décrits par d'autres patients.
S'il n'y a pas de déclaration dans dix ans on se posera toujours les mêmes questions.
