Le raisonnement pour une perte de poils avant 1.6 millions d'années sont plutôt faibles. Difficile par exemple de trouver d'autres espèces de mammifères de taille comparable que les déplacements aient amené à perdre leur fourrure pour améliorer la transpiration.
Par ailleurs, même l'hypothèse de la perte des poils chez les ancêtres de h. néander n'interdit pas que l'espèce évolue en retrouvant une fourrure dans le processus d'adaptation au climat froid de l'Europe! (1) C'est en fait tout aussi vraisemblable que l'idée de l'évolution vers la dépigmentation en réaction à l'éclairage, présentée dans le même article.
(1) Qu'en est-il de la fourrure du mammouth ou des rhinocéros laineux, comparé à l'absence de fourrures de leurs cousins tropicaux?
Qui sait, peut-être verra-t-on un revirement des idées sur le sujet (communs en paléontologie humains si on en regarde l'évolution sur 150 ans), et l'apparition d'un meilleur système de transpiration avec perte de poil tardive, chez h. sapiens, devenir un argument pour l'avantage de h. sapiens sur les autres branches.
Àmha, faut attendre que l'analyse des gènes tranche, tant pour h. neander (ce qui est en bonne voie) que pour les hominines plus anciens (on n'y est pas encore).
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