C'est visible dans la notion de décalage vers le rouge dû à l'expansion: les photons perdent de l'énergie ; au profit de quoi ?
J'ai un peu du mal à vous suivre sur cet aspect "ontologique"... Pour moi, l'énergie n'existe que s'il existe "quelque chose" qui permette au moins par interaction de la mesurer. Si cette énergie n'est pas mesurable, on ne peut pas en conclure à l'existence de l'objet à son origine. Un objet d'énergie nulle me parait effectivement proche du contre-sens...à moins de supposer l'existence de matière d'énergie négative.
Dernière modification par b@z66 ; 29/03/2011 à 13h35.
La curiosité est un très beau défaut.
C'est un peu ce que je cherchais à dire. Alors que charge nulle, masse nulle, quantité de mouvement nulle (toutes trois des grandeurs conservatives au moins en classique et RR --y compris la masse, son inclusion n'est pas due à inattention), font sens en physique. L'énergie a un statut particulier qui me semble aller plus loin que la conservation et les interactions.
(Le cas de la quantité de mouvement est intéressant, car elle est par beaucoup d'aspects très similaire à l'énergie, mais là on a seulement l'unité de transfert par unité de temps --le newton--. Clairement dans ce cas la primauté dans la conceptualisation humaine est donnée au transfert.)
Le décalage vers le rouge est un effet Doppler relativiste : es-tu sûr qu'il implique une perte d'énergie ?
Si on fait l'analogie avec la perception de la sirène au bord de la route, ce n'est pas le cas : la vibration n'est pas changée pour le conducteur de l'ambulance …
@+
[peux pÔ m'en empêcher : la question n'est pas tranchée dans ma tête . D'ailleurs, s'il y a décalage vers le rouge d'un coté, n'y a-t-il pas décalage vers le bleu de l'autre ?]
« le pire n'est jamais acquis … la dérision est une culture »
La difficulté vient de ce que l'énergie est une notion relative, elle dépend du référentiel.
Certes, mais il y a changement de référentiel. En toute généralité, 'énergie pourrait changer quand on change de référentiel, cela n'a rien à voir avec la conservation de l'énergie, notion qui se fait à référentiel constant.Si on fait l'analogie avec la perception de la sirène au bord de la route, ce n'est pas le cas : la vibration n'est pas changée pour le conducteur de l'ambulance …
Ensuite (argument différent, spécifique au cas de la sirène), dans le cas du son, l'énergie n'est pas proportionnelle à la fréquence, mais à l'amplitude de l'oscillation de pression. L'amplitude est la même pour le conducteur et pour l'observateur extérieur, non ?
Le cas des photons est différent, le changement de fréquence implique un changement de l'énergie. L'onde électro-magnétique ne peut pas être traitée classiquement et comparée à une onde sonore.
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Par ailleurs la question reste. Supposons l'émetteur et le récepteur tous deux immobiles relativement au référentiel comobile, le décalage vers le rouge dû à l'expansion intervenant entre l'émission et l'absorption fait que l'énergie absorbée par le récepteur est inférieure à l'énergie émise par l'émetteur. Où est passée la partie manquante (si on supposait la conservation de l'énergie pour l'énergie évaluée dans le référentiel comobile) ?
[Remarquons qu'il n'y a pas de doppler classique, pour le son par exemple, si on peut trouver un référentiel inertiel (ou même un référentiel dans une classe plus grande) tel que l'émetteur et le récepteur soient tous deux immobiles relativement à ce référentiel. C'est bien là qu'intervient la relativité générale, en généralisant la notion de référentiel ; c'est parce qu'elle donne un sens à des référentiels genre le comobile dans le modèle de l'expansion (FRW) qu'elle fait disparaître le principe de conservation de l'énergie.
Autre manière de faire le raisonnement et obtenir la même conclusion, la conservation de l'énergie est liée à l'invariance des formules par translation dans le temps (changement de référentiel limité à une telle translation), ce qui est manifestement en contradiction avec l'idée d'expansion ou d'âge de l'Univers.]
Dernière modification par Amanuensis ; 30/03/2011 à 09h08.
Là, tu vas te heurter à la MQ : il n'existe pas d'observable "temps", il ne peut y avoir de quantification du temps ; il ne peut y avoir de retour au passé : la translation dans le temps me laisse dubitatif [moi dubitatif : ] …Autre manière de faire le raisonnement et obtenir la même conclusion, la conservation de l'énergie est liée à l'invariance des formules par translation dans le temps (changement de référentiel limité à une telle translation), ce qui est manifestement en contradiction avec l'idée d'expansion ou d'âge de l'Univers.]
@+
[sinon : l'énergie CINÉTIQUE dépend du référentiel, même en mécanique classique]
« le pire n'est jamais acquis … la dérision est une culture »
Le rapport est que le traitement concomitant avec la RG et la MQ a été évoqué.
Quand aux équations, mathématiquement, tu fais ce que tu veux. Ça ne signifie nullement que c'est physiquement validé. L'utilisation des conditions aux limites est un concept introduit déjà dans l'enseignement secondaire : le formalisable n'est pas forcément permis.
@+
« le pire n'est jamais acquis … la dérision est une culture »
Bla-bla incompréhensible dans le contexte, apparemment pure rhétorique (y compris "astuce" genre apostrophe à la seconde personne du singulier).Le rapport est que le traitement concomitant avec la RG et la MQ a été évoqué.
Quand aux équations, mathématiquement, tu fais ce que tu veux. Ça ne signifie nullement que c'est physiquement validé. L'utilisation des conditions aux limites est un concept introduit déjà dans l'enseignement secondaire : le formalisable n'est pas forcément permis.
@+
Qu'est-ce qui est discuté exactement, et s'il y a "débat", quel est-il ??
La conservation de l'énergie.
Et je ne tiens pas à discuter du sujet : j'ai d'autres sujets de préoccupations.
Je me contente donc de signaler mes réticences sur des arguments avancés, peut-être hors sujet.
@+
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