millibecquerel

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Bonsoir,

C'est un sujet pour KLOUG que je salue particulièrement...
En jetant un coup d'oeil sur les compte-rendus de l'IRSN, concernant les rejets de Fukushima, j'ai été surpris de constater que l'on utilisait le mBq pour les mesures d'activité volumique ou massique. Est-ce une solution de facilité pour la présentation des résultats ? Cela doit vraisemblablement être mesurable en jouant sur la durée des comptages.
Le becquerel correspond à une désintégration par seconde, c'est à dire un évènement par unité de temps, évènement par principe indivisible.
Pour un ancien, plus habitué au Ci (curie) et au R (röntgen), le mBq paraît bizarre.
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[FC05]

En faisant un comptage sur 10 heures, ça ne doit pas vraiment poser de problèmes, non ? 1mBq = 36 coups ... sur un capteur 4 pi ...

Après, si on compte sur 100 m3 d'air, 0,1 mBq, un capteur 2pi, ça fait 180 coups. Pas vraiment incroyable au niveau du comptage.

[KLOUG]

Bonsoir
Non ce n'est plus exceptionnel d'avoir un seuil de décision (on va dire limite de détection pour être plus compréhensible) à ces valeurs là.
On a réussi à mesurer une activité à 0,2 mBq/m³ avec une incertitude de 25 %.
On utilise (l'IRSN aussi d'ailleurs) des spectromètres bas bruit de fond. Ils sont généralement blindés avec du plomb ou même dans des enceintes blindées. J'ai même utilisé ce genre d'enceinte de protection en 1980 quand je faisais des mesures pendant mon service national.
Ce sont les compteurs et l'életcronique qui ont progressé.
KLOUG

[FC05]

Oui, j'ai utilisé aussi ce genre de d'appareils ... la porte pesait plusieurs tonnes !

[A voir en vidéo sur Futura]

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Bonjour FC05 et KLOUG,

Moi aussi, j'ai utilisé ce genre d'appareils avec les tonnes de plomb, les compteurs et l'électronique appropriée.
Ma question ne porte pas tant sur les mesures, mais plutôt sur l'expression des résultats de mesure. Des valeurs inférieures au Bq donnent la fâcheuse impression que l'on peut décomposer la "désintégration" en petits morceaux. Pour une unité "administrative", le becquerel, on perd le sens physique de la radioactivité.
Avec le picocurie, on a aussi des valeurs inférieures à 1 désintégration par seconde, mais le curie, du moins dans sa définition initiale d'étalon de radioactivité, (1 g de radium en équilibre avec ses descendants) est divisible et 1 pCi correspond à un nombre encore respectable d'atomes de radium. Une mesure revient à comparer une grandeur à une autre grandeur prise comme unité, quel est l'étalon Bq ?
Ne vaudrait-il pas mieux éviter les valeurs inférieures à 1 Bq et exprimer les résultats en Bq par tonne ou par 100.000 m³ ?

[FC05]

Je ne vois pas où est le problème.

Si j'ai une désintégration toutes de les 10 secondes, ça fera 0,1 Bq. Pourquoi chercher de la complication là où il n'y en a pas ?

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Bonjour FC05,

Je ne vois pas où est le problème.

Si j'ai une désintégration toutes de les 10 secondes, ça fera 0,1 Bq. Pourquoi chercher de la complication là où il n'y en a pas ?

C'est juste, il vaut donc mieux ne pas se poser trop de questions.

[KLOUG]

Ne vaudrait-il pas mieux éviter les valeurs inférieures à 1 Bq et exprimer les résultats en Bq par tonne ou par 100.000 m³ ?

On peut bien sûr quand c'est possible.
Mais sur un comptage s'il y a une désintégration toutes les 1000 secondes cela fait bien 1 millibecquerel.
KLOUG

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Bonjour KLOUG,

On peut bien sûr quand c'est possible.
Mais sur un comptage s'il y a une désintégration toutes les 1000 secondes cela fait bien 1 millibecquerel.
KLOUG

Je suis d'accord avec toi, mais c'est un point de vue théorique. Quand on donne des activités spécifiques, il faut s'intéresser aux quantités de matière dans l'échantillon mesuré. Par exemple, je doute que pour des mesures directes d'eau (sans évaporation, ni séparation chimique), on se contente d'un échantillon de 1 ml pour aboutir à des activités en mBq/ml et que l'on fasse des comptages de longue durée, compte-tenu du rendement du détecteur, quitte à faire monter le bruit de fond. De mon temps, c'était plutôt l'inverse, on prenait des bidons en plastique, jusqu'à 25 litres, (il valait mieux être deux pour les manutentions !...) et on réduisait les temps de comptage. Il est évident que l'on peut exprimer les résultats en mBq/ml, mais il s'agit là d'une opération arithmétique qui fait perdre le sens physique de la mesure.
Je présume que lorsque l'IRSN annonce des mBq/m³d'air, le labo ne s'est pas limité à mesurer un filtre ayant été traversé par 1 m³ mais plutôt comme on le faisait déjà, un empilement de filtres avec des prélèvements en différents points.
Le mBq me semble une unité trop petite, elle doit sans doute plaire aux écolos...