Non-séparabilité ?
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Non-séparabilité ?



  1. #1
    invite8d3369c4

    Bonjour à tous,

    Selon le physicien David Bohm, l’Univers serait une "totalité insécable".

    Certaines expériences Quantiques semblent montrer des cas de "non-séparabilité" entre deux particules, mais le monde étant fait d’atomes, donc de particules, la "non-séparabilité" est certainement un fait qui concerne l’ensemble de l’Univers ?


    Est ce que quelqu'un peut me parler de ce principe de "non-séparabilité" ?

    Merci,



    Message deplace dans une rubrique plus appropriee. Yoyo

    -----

  2. #2
    Karibou Blanc

    Salut,

    La non-séparabilité peut se voir ainsi :

    Si deux particules ont interagi par le passé et continuent séparément leur chemin sans aucune perturbation, alors les mesures d'une grandeur physique (spin par exemple) pour les deux particules présenteront des corrélations. Et ce même si la distance qui les sépare est suffisamment grande pour qu'aucun rayon lumineux ne puisse les joindre durant le temps de l'expérience.

    Concrètement cela se traduit par l'impossibilité de définir un état pour chacune des particules prises séparément. Celle la paire qu'elles constituent à un état bien défini, on dit qu'elles sont intriquées.

    Quand on s'intéresse à des systèmes de plusieurs particules (ne serait-ce que celles composant un seul atome) un autre phénomène quantique apparaît : la décohérence. Pour rester simple, supposons deux particules intriquées, le fait qu'elles interagissent avec l'environnement qui les entoure va entraîner la disparition des corrélations dans les mesures réalisées sur chaque particule. La non-séparabiblité n'est donc pas prolongeable à des systèmes macroscopiques et heureusement pour nous

    Est-ce que cela t'éclaircie un peu les idées ?

  3. #3
    invite8d3369c4

    Merci K.Blanc for your answer.

  4. #4
    invite8d3369c4

    Peux tu m'éclairer sur la décohérance ? ( pitié, avec des termes accessibles pour le pauvre mortel que je suis...)

  5. A voir en vidéo sur Futura
  6. #5
    Karibou Blanc

    Salut,

    Une des propriétés fondamentales de la mécanique quantique est la possibilité de trouver un système physique microscopique dans une superposition d'états stables qui lui sont accessibles. Sur un tel système, la mesure d'une grandeur quelconque peut avoir pour effet de réduire cette superposition à un seul état stable. Classiquement, une telle superposition n'est jamais observée pour un système macroscopique, bien qu'elle soit en théorie possible pour tous les constituants microscopiques que le composent, pourquoi ?

    Reprenons la fameuse histoire du chat de Schrödinger. On place un atome radioactif dans une boîte noire avec un chat vivant. La désintégration de l'atome est un phénomène totalement aléatoire, on peut simplement la décrire en terme de probabilités. Dans le formalisme quantique, ceci se traduit par le fait que l'atome est dans une superposition de deux états : l'un désintégré, et l'autre encore entier. Supposons maintenant qu'à l'intérieur de cette boîte, on ait placé un système machiavélique dont le rôle est de tuer le chat lorsque l'atome se désintègre. De ce fait la superposition d'états de l'atome se transmet au chat lui-même, et la pauvre bête se retrouve entre la vie et la mort. La boîte étant opaque, ce qui se passe à l'intérieur n'est soumis à aucune observation. En d'autres termes, aucune mesure susceptible de réduire la superposition d'états n'est faite sur le système. Tant que la boîte est fermée, le chat reste donc dans cette superposition d'états, ce qui physiquement à cette échelle n'a pas de sens, on n'a jamais observé de chat entre la vie et la mort. Il est soit mort soit vivant, et même s'il nous est impossible de savoir dans lequel de ces deux états il est vraiment à un instant donné, on sait par notre intuition classique (valable à l'échelle macroscopique) qu'il est soit dans l'un soit dans l'autre.

    La situation est donc paradoxale, la description quantique de l'atome conduit à un chat dans un état superposé de vie et de mort alors que la physique classique, valide à l'échelle d'un chat, interdit toute superposition d'états. Le point ambigu dans toute cette histoire est le passage du microscopique au macroscopique lorsqu'on décrit un système à l'aide de la mécanique quantique.

    C'est ici que le phénomène de décohérence quantique vient lever le paradoxe. Il peut s'énoncer simplement en disant que pour un système composé d'un grand nombre de particules élémentaires pouvant être chacune dans une superposition d'état, les interactions qu'elles ont entre elles suffisent à réduire cette superposition à un seul état, si bien qu'à l'échelle macroscopique aucun système ne peut se trouver dans un tel état superposé.

    La décohérence permet donc d'accorder notre intuition classique sur l'état du chat avec la description quantique des systèmes microscopiques.

    Je suis conscient que ce texte n'est pas suffisamment clair, mais le sujet comprend un certain nombre de subtilités qu'il m'est difficile de préciser clairement avec un seul post. Je reste donc ouvert à toutes vos questions

    Bonne journée.

  7. #6
    inviteb085c4fa

    lis ca c'est sur le principe de la non-séparabilité quantique
    c'est l'article que je mettrais sur mon site donc t'est le premier à le lire ( ) ouéééé!!! désolé mais tu gagne rien du tout appart le fait de comprendre le non-séparabilité, le truc le plus dingue de l'univers


    La non-séparabilité encore appelé effet EPR (pour Einstein Podolski Rosen) est un phénomène quantique qui heurte le sens commun. Si ce phénomène est désormais solidement établi sur le plan expérimental, ses conséquences demeurent obscures. La non-séparabilité remet en cause l'idée de localité des objets, qui semble pourtant aller de soi. Expliquons nous:
    Imaginons deux particules qui interagissent puis s'éloignent l'une de l'autre : Ces deux particules jumelles sont dites corrélée, comme par exemple deux photons émis par un même atome excité.

    Ces deux photons, comme tous les photons, sont dotés d'une propriété particulière, la polarisation, qui est définie comme la direction du champ magnétique qui leur est associé: +1 pour l’un et -1 pour l’autre…

    Selon l'interprétation quantique, tant que personne n'a effectué de mesure, la polarisation de chaque photon reste indéterminée. Ce n'est donc qu'au moment où la mesure est faite sur un photon que l'autre acquiert ses caractéristiques: si la polarisation d'un photon est +1, l'autre devient -1 et vice-versa. Les deux particules forment un ensemble inséparable, même si elles sont infiniment éloignées...

    - Deux particules corrélées forment un tout quelque soit leur distance de séparation.
    - La connaissance de l'une influe sur l'autre instantanément, sans transmission d'information résultant d'une action physique.
    L'interprétation de la non-séparabilité est très délicate pour le moment et les hypothèses les plus folles ont été émises par les physiciens:
    - La première particule mesurée remonte-t-elle le temps pour prévenir sa jumelle de l'état qu'elle doit adopter ?
    - Existe-t-il une sorte de télépathie instantanée entre particules ?
    - Y a-t-il une "totalité indivisible" de l'Univers ?
    Analogie : Deux coeurs qui ont interagi dans le passé ne peuvent plus être considérés de la même manière que s'ils ne s'étaient jamais rencontrés. Marqués à jamais par leur rencontre, ils forment un tout inséparable.

  8. #7
    gereve

    Re : Non-séparabilité ?

    Bonjour,
    Voici mon interprétation, bien sûr, elle n'a rien de scientifique mais tente d'être simplement logique:

    De deux choses l'une, ou l'univers est infini et c'est inexplicable et vertigineux ou il est comme on dit ' fermé'. Mais s'il est fermé, il serait comme un œuf ou un disque qui flotterait.......dans rien.
    Donc, d'une façon ou d'une autre, il n'y a pas d'espace objectif.
    L'espace est un mode de vie de la psychée humaine. Nous ne sommes que la manifestation d'un "il y a" dont le mystère est insondable.
    Si donc il n'y a pas d'espace "objectif", si nous ne sommes que la manifestation d'une " pensée" ou d'une psychée, ce qui nous apparaît comme séparé ne l'est pas. Nous serions comme les personnages de nos rêves, apparemment autonomes et distincts mais en fait , émanation d'une seule et même personne, le rêveur.

    Du coup, il devient tout à fait acceptable que deux particules ayant interragi restent corrélées.

    P.S.J'ai beaucoup aimé l'allégorie de deux cœurs qui se sont connus.
    Dernière modification par gereve ; 21/11/2009 à 16h48. Motif: Ajout
    Le réel est ce qui reste quand on a abandonné toute croyance.

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